Atonement (Expiation) – Ian McEwan

atonement.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Un jour d’été 1935, la jeune Briony Tallis est témoin d’un moment de flirt entre sa soeur aînée, Cecilia, et Robbie Turner, le fils d’une domestique.  Mais l’impossibilité de Briony à comprendre le comportement des adultes et son imagination fertile l’amènent à commettre un crime qui changera leurs vies, un crime dont ce roman suit les répercussions à travers le chaos et le carnage de la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à la fin du 20e siècle. »

 

Commentaire

J’ai tellement aimé ce roman que je sens que je vais avoir du mal à en parler. Vous savez, le genre de roman où, à la page trois et quart, vous savez que vous allez adorer et que vous commencez tout de suite à savourer chaque page?  Bien dans mon cas, ce roman m’a fait tout à fait cet effet.  Il était fait pour moi.

 

Nous sommes donc en 1935.  Il fait chaud, l’air est humide et la famille Tallis étouffe sous ses habitudes.  Sauf que ce soir, Léon, l’aîné, revient à la maison et que les cousins des Tallis sont présents pour une période indéterminée, en raison du divorce de leurs parents.   C’est lors de cette journée fatidique que la jeune Briony, 13 ans, commettra son crime, ce crime qu’elle tentera sa vie durant de racheter.  

 

J’ai tout aimé dans ce roman.  Les personnages, la construction, la narration, la plume… tout.  Il est séparé en trois parties distinctes.  Le fameux jour, où nous visitons les pensées vagabondes de quelques personnages, fait presque la moitié du livre.   Des scènes décrites, le tourbillon des réflexions qui s’envolent, se perdent (les références à Mrs Dalloway ne sont pas là pour rien, même si c’est quand même autre chose), divers points de vue.  L’atmosphère est à la fois étouffante et charmante mais tout au long, nous sentons une ombre planer.  La jeune Briony, c’est presque moi à 13 ans, avec mes histoires plein la tête, aussi réelles que la vraie vie, ma tendance à tout interpréter de travers, mes grandes exaltations.  Que ce soit à travers Cecilia, qui veut s’enfuir, aller ailleurs, n’importe où, Robbie, qui voit son avenir s’ouvrir grand devant lui, ou même Emily, migraineuse et absente, chacun d’entre eux a réussi à me toucher.  Bien entendu, on a le goût de crier, de leur dire de s’ouvrir les yeux.  J’aurais voulu parfois secouer Briony et Lola mais d’un autre côté, les portraits de ces jeunes filles qui ne savent plus trop comment se positionner dans ce monde est criant de vérité.  

 

Puis, on nous transporte au nord de la France, puis en Angleterre, en 1940, alors que la guerre fait rage.  Briony a maintenant 18 ans et elle a grandi.  Tout n’est plus noir et blanc et elle réalise toutes les conséquences de son geste.  À sa manière, elle tente d’expier, de se punir de ce qu’elle a fait, hantise qui la poursuivra toute sa vie durant.  Ces trois parties sont bien distinctes mais tout se tient parfaitement, tout nous mène à cet épilogue final, triste, doux amer et déchirant à la fois. 

 

J’ai été touchée par la colère de Cecilia, le désespoir de Robbie, la culpabilité de Briony.  On parle de grandir, du temps qui passe, des yeux des enfants sur le monde des adultes, mais aussi de l’imagination, de ses conséquences dans le réel, et de ces décisions qui, il nous semble, changent réellement le cours des choses.  Le rythme est lent, l’atmosphère troublante, les mots se dispersent… et j’ai été enchantée. 

 

Un merveilleux moment de lecture donc.  Je me demande vraiment pourquoi je ne l’ai pas sorti de la pile avant!

 

Back to the classics

Classique du 21e siècle.  C’est bien, les classiques du 21e siècle… on joue au devin… et ça donne l’embarras du choix.  Bravo à moi, 5/8!

L’aiguille creuse – Maurice Leblanc

aiguille creusePrésentation de l’éditeur

Non mais je ne vais pas écrire ça!  Ca révèle des éléments super importants du roman!  Ce n’est pas non plus ma couverture… mais je ne l’ai trouvée nulle part alors j’en ai pris une autre de la même édition. Avec le même personnage…

 

Commentaire

Voilà, c’est fait, je suis amoureuse.  D’Arsène Lupin.  Parce que non, aussi bizarre que ça puisse paraître, si j’avais déjà entendu parler du personnage et de sa légende, je n’avais encore jamais lu de roman de Maurice Leblanc.  Jamais rencontré le vrai Arsène, quoi.  Alors voilà, c’est fait et maintenant, je veux tous les lire.  Dans l’ordre.

 

L’histoire s’ouvre donc sur deux jeunes filles qui entendent du bruit et qui voient s’enfuir des gens, bien encombrés.  Il y a coups de feu mais – ô grand mystère – le suspect disparaît.  Arrivent policiers et journalistes, ainsi que le jeune Isidore Beautrelet, étudiant en rhétorique.  Au début, on se dit que bon, on a tout vu aussi, et on espère bien que l’énigme ne se limitera pas à cette histoire de vol… mais non, ça va beaucoup plus loin que ça et on est vite entraînés dans une grande aventure sur les traces d’Arsène Lupin – parce que bon, sans grande surprise, le cambrioleur qui faisait la révérence, c’était bien lui – sur un fond de grand trésor, de rois et d’histoire. 

 

Nous suivons donc surtout les traces de Beautrelet (que j’ai appelé Beautreillis dans ma tête tout le long du roman, souvenir d’une quête nocturne, hilare  et quelque peu avinée en plein Paris en février dernier… mais je m’égare), qui enrage un peu de voir son intelligence surpassée par Lupin.  Jeune, naïf, débrouillard, il veut tout résoudre par la force de son esprit.  Esprit qu’il a d’ailleurs bien développé. Et si on l’aime bien, tout au long de la lecture, on espère quand même que Lupin va gagner, hein… parce que c’est Lupin. 

 

Il est présent à plusieurs reprises dans le roman, mais son ombre plane toujours.  C’est lui le véritable héros, sans aucun doute.  Intelligent (smart is sexy, c’est bien connu), gentleman (la galanterie même), un peu arrogant, drôle, plein de ressources.  Mais aussi passionné, bouillant, aimant la beauté.  Il est toujours aux limites de la morale, il trompe tout son monde, adore mener les gens en bateau, a tout plein de talents… Bref, comme je le disais, je suis amoureuse.  Et son repère… ma foi, comme j’aurais aimé le visiter.  Le paradis. 

 

Mais bon, même si la personnalité du héros se ressent à travers tout le roman, ce n’est pas que ça.  Nous sommes bien entendu dans l’atmosphère de ces bons vieux romans policiers à l’ancienne, mais cette fois, le héros n’est pas l’inspecteur.  Ils ne sont pas bien méchants non plus hein…  Mais j’ai beaucoup aimé les références, la façon qu’a l’auteur de modeler l’histoire et les légendes pour la faire coller à son idée.   Je suis comme ça, je ne peux résister au name dropping 😉  On rencontre également plusieurs oeuvres d’art, auxquelles l’auteur fait faire de bien mystérieux voyages.  

 

Bref, c’est drôle, ça se lit tout seul… et je jubile à chaque fois que je vois apparaître Arsène (yes, we’re on first name basis) avec ses grands discours et sa facon bon enfant de se moquer de tous et chacun.  

 

Ne reste plus qu’à remercier Stéphanie pour m’avoir offert ce roman lors du Swap Holmes.   

 

The hunchback assignments (La confrérie de l’horloge) – Arthur Slade

Hunchback-assignment.jpg Présentation de l’éditeur (traduction tronquée de la 4e anglaise)

« Quand Mr. Socrates, membre de la secrète Société Permanente, entend parler d’un enfant bossu avec l’habileté de transformer son apparence, il décide de le prendre avec lui.   Le nommant Modo, il élève le garçon dans l’isolement, l’entraînant à devenir un agent secret.  Quand Modo atteint l’âge de quatorze ans,  l’entraînement est terminé.  Il est amené dans au centre-ville de Londres et abandonné, sans le sou, pour tenter de survivre.

 

Mais Modo est plein de ressources, et il trouve le moyen de vivre, en restant dans l’ombre… jusqu’à un certain jour, quand une jolie fille frappe à sa porte.  Bientôt, avec l’aide de Mr. Socrates, ils se retrouve au centre d’un complot sinistre.  Seront-ils capables d’arrêter le savant fou, Dr. Hyde, avant qu’il n’exécute ses plans monstrueux au détriment des habitants de Londres? »

 

Commentaire

Je crois que c’est la sortie du tome 2 en français qui m’a donné le goût de sortir ce roman de ma pile, alors qu’il y dormait depuis quoi…un peu plus d’un an.  Certains bouquins ont parfois une chance folle, c’est incroyable.    Ceci dit, ce fut une bonne décision car j’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture.  Pour une fois que je ne fais pas ma bougonneuse, ça mérite d’être relevé.

 

Nous sommes donc dans un roman jeunesse.  Un roman jeunesse, steampunk, en plus de ça.  En effet, nous sommes à Londres, sous le règne de Victoria, mais des avancées scientifiques ont modifié les choses et nous rencontrerons ici des automatons et des machines à vapeur ma foi impressionnantes.  Pas toujours dans le bon sens.  L’atmosphère est très bien rendue.  Londres est brumeuse et noircie à souhaits et l’action se déroule dans plusieurs endroits mythiques pour moi.  La tour de Londres, le Parlement… on nomme des endroits que j’ai vus, où je me suis baladée et juste ça, ça me rend toute chose. 

 

Ce premier tome (car oui, il y en a d’autres) place l’action et les personnages, attachants, même si pas forcément originaux.  Très jeunes pour être aussi ingénieux, quand même.  Mais le choix de l’âge des personnages correspond sans doute à la tranche de lecteurs visée.   Il y a Modo, trouvé sur le parvis de notre dame et racheté à des gitans par le mystérieux Mr. Socrates.  Difforme, bossu (non, je ne pense pas que les coïncidences soient fortuites!), il a la capacité de modeler ses traits et de prendre l’apparence qu’il désire.  Il a été entraîné depuis son plus jeune âge pour être un agent et rien d’autre.  Il connaît la vie par les livres, adore Shakespeare (juste à cette mention, je l’aimais déjà), mais de la réalité, il ne sait pas grand chose.  Même s’il se débrouille très bien.   La jeune fille n’a pas froid aux yeux, est fonceuse et courageuse.  Elle aussi, je l’ai aimée tout de suite, avec ses grands airs et son passé difficile qui la rend très humaine. 

 

Ce sont ces deux personnages qui partiront en mission pour déjouer la Confrérie de l’Horloge, menée par une dame glaciale, un homme de fer et un savant fou appelé Dr. Hyde, qui crée des hybrides et qui fait boire des potions qui fait ressortir le côté sombre de ceux qui la boivent.  Encore une fois, il serait très, très étonnant que ce soit le fruit du hasard, n’est-ce pas.  Des références, donc.  Simples, compréhensibles, mais bien amenées et pas expliquées et réexpliquées.  Des références comme je les aime. 

 

Ajoutez à tout ça une action qui n’arrête pas après les premières pages qui nous raconte l’enfance de Modo, des situations périlleuse, beaucoup d’ingéniosité, et vous aurez un roman qui tient en haleine et qui m’a captivée.  Pour une fois, je suis contente que ce soit une série car il y a ma foi beaucoup beaucoup à en tirer.  Modo est un personnage qui ne demande qu’à évoluer et qui commence tout juste à remettre des choses en question.  Le personnage de Mr. Socrates et sa vision des choses est intrigant et la relation entre nos deux héros a beaucoup de potentiel.  Et non, je n’utilise pas le mot « potentiel » dans le même sens que d’habitude. 

 

Bref, je veux lire la suite maintenant.  Genre, là. 

Et je veux le joli ensemble collier-boucle d’oreilles steampunk que j’ai vus l’autre jour sur un site dont j’ai oublié le nom.  Ne cherchez pas trop le lien.  Je suis bizarre, parfois!

 

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Lu dans le cadre du Défi Steampunk de Lord Orkan Von Deck

Top Ten Tuesday – Ces livres que je n’aurais jamais lus de ma sainte vie si on ne m’avait pas presque forcée

Top Ten Tuesday 2

J’ai longuement hésité entre le thème de Cécile (les choses qui nous énervent au quotidien) et le thème officiel des Top Ten Tuesday de The broke and the bookish.  Comme il est 5h du matin et que je suis – encore – d’excellente humeur, j’ai pris le thème officiel, question de ne pas changer d’humeur en pensant aux petits riens qui m’agacent au quotidien.  Mais je garde l’idée et je copierai honteusement sur Cess une autre fois ;))  Quand je serai d’humeur bougonneuse.

 

Je vais donc vous parler des livres que je n’aurais jamais lu sans les intenses pressions de copines.  En fait, le vrai thème, ce sont les livres qui nous ont été recommandés.  Mais quand on considère que je lie 80% de ce que je lis parce que ça a été recommandé par les copines de blogs, disons que ça le fait plus ou moins.   Je vais donc me concentrer sur les livres où vraiment, vraiment, on a insisté!

 

Je ne sais pas si j’en ai tant que ça hein… parce que normalement, je suis une fille facile.  Question livres, du moins. 

 

1.  La série Fever de Karen Marie Moning.

Que je n’aurais jamais lue sans Pimpi, qui m’en a parlé, parlé, parlé, qui m’a vanté les charmes de Barrons, qui m’a dit qu’il FALLAIT que je lise la série et qui finalement, m’ a  offert le premier tome.   Si c’est pas de la persuasion, ça!  Bon, comme maintenant, Barrons est à moi (comme tant d’autres) je ne sais pas si elle est encore si ravie que ça de son insistance hein?  Thanks girl!

 

2.  La série Stephanie Plum de Janet Evanovich

C’est une attaque combinée de la blogo mais surtout de Fashion qui s’est exclamée, un beau jour d’il y a quoi… presque 4 ans… « Quoi, tu as les 3 premiers Stephanie Plum dans ta pile et tu ne les as jamais lus?  Hon-te à toi ».  Bon, peut-être pas dans ces mots-là, mais quand même, c’était l’idée générale.  Depuis, je lui ai piqué Ranger.  Mais on a un esprit de partage bien développé, Fashion et moi…  Notre charte du partage des potentiel masculins est tout un poème! ;))

 

3.  Angélique – Anne Golon

Fashion, encore une fois.  En fait, je ne compte plus le nombre de bouquins qu’elle m’a carrément mis dans les mains, virtuellement parlant.  Cette fois, c’est aussi un peu la faute à Delphine, qui m’a offert un tome dans un swap.  Du coup, il me fallait la suite.  Vous ne pouvez pas savoir combien de propriétaires de bouquineries on a harcelés, Pimpi et moi, pour trouver toute la série.  Et maintenant, Joffrey est dans ma vie…  En fait, j’avais les images du film dans la tête, et j’avais décidé que c’était un peu niaiseux, en fait…  jamais je n’aurais lu tout ça sans leurs chaudes (hum hum) recommandations!

 

4. Azilis – Valérie Guinot

Sans Bladelor, qui en a parlé, qui a crié au coup de coeur, qui en a reparlé, qui a encore une fois placé des coeurs dans ses billets… et qui m’en a finalement offert deux tomes, je ne pense pas que j’aurais même entendu parler de cette série, que j’ai beaucoup aimée.

 

5. La vie de Liszt est un roman – Zsolt Harsanyi

C’est Lucie qui en a avait parlé avec beaucoup d’enthousiasme lors d’une rencontre de blogueuses québécoises et j’ai craqué peu après… j’ai adoré.  Mais toute façon, quand Lucie parle musique, elle pourrait me faire lire n’importe quoi.  Mais alors là, n’importe quoi.  Cette bio romancé de Liszt a été un coup de coeur, que j’ai déjà lue deux fois.

 

6.  La délicatesse et Le potentiel érotique de ma femme – David Foenkinos

J’ai besoin d’expliquer c’est la faute de qui?  Jamais je n’aurais lu Foenkinos (je n’en avais même jamais entendu parler… jamais jamais, jamais… et soudainement, il est devenu l’auteur chouchou de miss Caro et nous n’avions bizarrement plus vraiment le choix. 

 


7. Le musée des introuvables – Fabien Ménar

Celui-là, c’est grâce à Kitty, qui me l’a offert lors d’un swap en me disant que tout le monde à qui elle l’avait fait lire l’avait aimé et qu’elle avait le goût de me le faire découvrir.  Et elle a drôlement bien fait parce que je ne connaissais pas du tout avant et que je n’en aurais probablement jamais entendu parler!  Depuis, je l’ai offert un peu partout autour de moi, sur ce continent et ailleurs. 

 

 

 

8.  Enthéos – Julie Gravel-Richard

Que je n’aurais jamais lu si je n’avais pas connu son auteur pour son blog mais aussi pour avoir visité un ou deux salons du livre en sa compagnie.  Elle ne m’a pas « recommandé » son roman mais à l’entendre en parler, elle m’a drôlement donné le goût de le lire… et ça a été une rencontre totalement réussie!

 

9.  Métal Mélodie – Maryvonne Rippert

C’est Stephie et son billet qui m’ont donné envie de le lire et quand, en discutant avec elle, j’ai réalisé qu’il y avait du flamenco là-dedans, j’étais foutue, il me le fallait.  Je l’ai donc trouvé au salon du livre (pas né
cessairement facile de mettre la main dessus autrement, dans mon bout du monde) et je ne l’ai absolument pas regretté. 

 

10.  Les années douces – Hiromi Kawakami

Ça, c’est la faute à Yue.  Je l’avais noté chez elle en 2007, avant même d’avoir mon blog.  J’ai ensuite – forcément – remarqué qu’elle et moi avions « quelques » goûts communs (euphémisme ici, n’est-ce pas) et j’ai encore plus voulu le lire.  Tellement que je l’avais mis dans mon challenge ABC 2008.  Mais bon, ici, il est introuvable, vraiment et c’est elle qui me l’a offert à Paris en février dernier alors qu’elle m’a fait la surprise de venir m’y rejoindre (presque crise cardiaque à Roissy!)  J’ai adoré.  Forcément.

 

 

Bon, bien entendu, il y en a d’autres… mais de mémoire, vite comme ça, c’est de ceux dont je me souviens.  En fait, il y a énoooormément de livres que je n’aurais jamais ACHETÉS sans la recomandation de copines.  Lus, c’est une toute autre aventure, hein… vive la pile! 

 

Vous remarquerez aussi que je vous passe toute la série des « livres que je n’aurais jamais lu si l’attachée de presse ne me les avaient pas envoyés ».  Ça deviendrait fastidieux et ce n’est pas le but de l’exercice… du moins je ne pense pas!

 

Et le dernier mais non le moindre…

Bon, c’est pas un livre.  Mais quand même.

 

Doctor Who … THE série

Que je n’aurais jamais vue sans Ys, qui a eu l’idée génialissime de glisser quelques épisodes dans un colis swap.  La révélation, l’histoire d’amour, les palpitations… Et depuis, c’est devenu l’une de mes séries cultissimes (pour ne pas dire kultissimes, pour paraphraser Fashion).

 

Qui a fait le top?

Cuné,

Cécile (et ses irritants)

 

Qui d’autre?

 

La septième vague – Daniel Glattauer

Septieme-vague.jpgPrésentation de l’éditeur

ATTENTION.  SI VOUS N’AVEZ PAS LU LE PREMIER, TOUT EST UN SPOILER POUR CE PREMIER TOME.  MÊME LA PRÉSENTATION (POURTANT J’AI BIEN ESSAYÉ).  SACHEZ JUSTE QUE J’AI ENCORE UNE FOIS BEAUCOUP AIMÉ ET QUE JE SUIS RETOMBÉE EN AMOUR AVEC LÉO!

« Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient.  Il fuyait la romance épistolaire qui l’unissait en esprit avec Emmi.  Elle reposait sur trois principes: pas de rencontres, pas de chair, pas d’avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d’amour où l’on ne connaît pas le visage de l’autre?  Où l’on rêve de tous les possibles?  Où l’on brûle pour un inconnu? Où les caresses sont interdites?  « Pourquoi veux-tu me rencontrer? » demande Leo, inquiet.  « Parce que je feux que tu en finisses avec l’idée que je veux en finir », répond Emmi. 

 

Alors dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l’amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit. »

 

Commentaire

Je vous avertis tout de suite, il n’y a rien de rien d’objectif dans ce billet.  J’étais tombée en amour avec Leo Leike dans « Quand souffle le vent du nord » mais comme on dit « loin des mails, loin du coeur ».  Relire cette correspondance a réinsufflé de l’entrain à ma passion en papier.  C’est qu’il sait écrire ce Leo et qu’il a un charme fou avec son côté pince sans rire et ses mails existentiels, avinés mais soooo intense quand il tombe dans le Bordeau.

 

Mais revenons au départ.  Comme son prédécesseur, « La septième vague » est un roman épistolaire contemporain, par mail.  Encore une fois, nous n’avons que les mails, dans l’ordre, les importants comme les moins importants.  Avec leurs sautes d’humeur, leurs emportements… eux quoi.   C’est très suffisant pour tout comprendre et j’adore la sensation qui s’installe quand il y a des allusions, quand nous croyons que… mais que nous n’en sommes pas certains.  J’ai été hypnotisée par leurs échanges et je ne pouvais simplement plus m’arrêter.  La petite phrase de moi à moi-même: « juste encore un petit mail et je dors » s’est répétée encore et encore jusqu’à 2h15 du matin, lorsque j’ai refermé le livre, ravie par ma lecture. 

 

Je faisais partie de celles qui avaient adoré le premier tome sans restriction alors j’avais quand même très peur de lire celui-ci, malgré une envie folle de retrouver Emmi et Leo.  J’avais peur d’une répétition du premier tome, j’avais peur d’une bascule dans la guimauve, j’avais peur de ne pas reconnaître les deux personnages.  Et j’ai eu quand même un peu peur au départ, alors que j’ai retrouvé une Emmi exigente, souvent sarcastique, limite pleine de mauvaise foi.  Limite désagréable.  Puis le climat a changé et j’ai retrouvé ceux que j’appréciais.  Bien entendu, Emmi est fidèle à elle-même mais elle mène le bal, pétillante, toujours demandante mais elle évolue, elle travaille sur elle-même, elle est prête à s’avouer des choses.  Quant à Leo, il essaie aussi d’avancer.  Peut-être pas dans la même direction qu’Emmi toutefois, mais on sent que l’étincelle est toujours là.  Pince sans rire, charmant, très perspicace, Leo m’a charmée en même temps qu’Emmi (ah oui, je l’avais déjà dit… mais je me répète.  C’est d’une importance ca-pi-ta-le) et je craque totalement pour son genre d’humour. 

 

Bien entendu, tout ne sera pas facile pour Leo et Emmi.  Encore une fois, nous assistons à une valse-hésitation, à leurs doutes, à leurs envies aussi et à leurs cris du coeur.  Une relation peut-elle passer sans heurts du virtuel au réel?  Bon, je sais, dit comme ça, ça ressemble à ce qui se passait dans le premier mais en fait, il y a quand même des distinctions et ce n’est pas une simple recette répétée en prise 2.  Bien entendu, le médium est le même.  Ils tournent un peu en rond, ils se répètent, ils se débattent avec des sentiments qui les dépassent, ils se posent et se reposent les mêmes questions auxquelles apportent des réponses différentes en regard de leur évolution.  Pour ma part, tergiversations ou pas, mails énervants ou pas, j’en aurais pris encore plus.  J’ai bougonné, j’ai ri, j’ai souri…  Ils sont venus me chercher avec leurs échanges pleins de verve.  Il n’y a que Leo qui peut me passionner avec un mail ne comportant qu’une lettre (la lettre « c » pour les intéressés… une autre information essentielle). 

 

J’ai froncé un peu les sourcils à l’épilogue… je ne vous dirai pas pourquoi.  Et je ne vous citerai pas non plus de mails ou d’extraits de mail, je vous laisse les découvrir.  Et j’en profite pour envoyer un clin d’oeil au Manager du Système.  J’adore ce passage et les allusions qui s’en suivent. 

 

Une lecture doudou, prenante, avec laquelle on ne se prend pas la tête.  J’ai passé un excellent moment détente… et grandement écourté ma nuit de sommeil!

Éternellement givrée – Audrey Parily

Eternellement-givree.jpgPrésentation de l’éditeur

« Maxim d’un côté et Daniel de l’autre.  On dirait bien que je viens de sauter là pieds joints au coeur d’un triangle amoureux explosif!  Yeah!  C’est tout ce qui manquait à ma panoplie de relations compliquées… Pfff!

 

Juste pour me faire une idée, quelqu’un peut-il me dire quand on accède au bonheur tranquille de la sérénité?  Est-ce prévu au programme à court terme?  Ou bien ma dit doit ressembler à une tragédie grecque en trois temps, et ce, éternellement?  Maxim et Daniel vont-ils se battre en duel?  Vais-je être contrainte de me jeter du haut d’une falaise pour ne pas avoir à choisir?

 

Ah, quelle joie d’être moi!  Personne n’aurait envie de prendre ma place, par hasard?  Je me suis empêtrée dans une situation impossible et, évidemment, je suis tétanisée à l’idée de me planter.  Des conseils, idées, suggestions?  Je prends tout! …  Non?  Vous préférez me laisser me débrouiller seule?  Très bien, mais je vous préviens, c’est à vos risques et périls.  Accrochez-vous, c’est l’heure des choix! »

 

Commentaire

Il y a quelques jours, j’ai dit à une commentatrice qu’il fallait que je vérifie si le tome 3 de la série « Givrée » d’Audrey Parily était sorti.  Comme je suis une fille de parole, j’ai profité d’un passage totalement fortuit en librairie pour vérifier.  Bon, ok pas si fortuit que ça, vu que j’y allais pour mes neveux, en fait.  Mais le passage de mes Converse au sooo cool and soooo british motif de l’Union Jack devant le rayon « adulte » était totalement inopiné, imprévu, voire même improbable (Non mais qui est-ce que j’essaie de convaincre, moi?).    Toujours est-il que oui, le troisième tome était sorti.  Alors oui, je l’ai pris.  Et comme je me suis JURÉ que plus jamais un livre en grand format ne moisirait dans pile à lire plus de deux semaines (j’en ai trop qui sont sortis en poche depuis 4 plombes et que j’ai commandés spécialement en grand format à une époque lointaine et révolue), je l’ai lu la journée même.  Non mais je progresse, avouez!

 

Ce roman est donc la suite de Passionément givrée et Merveilleusement givrée, dont j’ai parlé il y a un moment déjà.  En gros, la trilogie nous raconte l’histoire d’Isa, que nous rencontrons à 26 ans dans Passionément givrée mais qui approche de la trentaine dans ce dernier tome.  Française, elle vit au Québec et cherche à la fois à trouver l’amour, la stabilité professionnelle et à se définir elle-même dans tout ça.  Nous sommes clairement dans le mode « comédie romantique » avec tout ce que ça implique, mais c’est très assumé et voulu ainsi. 

 

Ok, à partir de maintenant, il peut y avoir des spoilers sur les deux premiers tomes!

 

Ce n’est pas nécessairement facile de parler d’un tome 3.  Parce que bon, j’aime toujours ce que j’aimais dans les deux premiers tomes.  Le ton est resté le même, Isa évolue tranquillement mais est toujours fidèle à elle-même, avec ses grands questionnements et sa façon de tout revirer de bord le plus possible.   Elle a encore une petite voix, réagit encore avec passion, est un brin gaffeuse.  On s’adresse toujours à nous directement.  J’aime la plume de l’auteure, simple et légère, qui rend la voix d’Isa crédible et amusante, même dans les pires situations.  Elle manie bien l’auto-dérision, se décourage parfois elle-même, nous interpelle, bref, je l’aime bien cette Isa.  De plus, les situations évoluent et ne trainent pas en longueur (en lisant le premier paragraphe de la 4e – je me suis arrêtée là – j’ai eu peur d’être engluée dans un triangle amoureux « à la mode » mais l’auteur sait nous éviter ça), ce que j’apprécie toujours autant.

 

Ce tome s’ouvre deux semaines après la visite surprise de Maxim à Lyon.  Isa ne sait plus où elle en est et a décidé de rester en France pour un moment.  Chez sa mère.  Oups.  Problèmes à l’horizon, n’est-ce pas!  Sauf qu’elle vient de revoir Daniel, un amour d’adolescence et ne sait absolument pas ce qu’elle veut et ce qu’elle est prête à accepter.   C’est une Isa bien perdue que nous retrouvons car toute sa vie est un peu dans une période de flottement.  Elle remet tout en question.  C’est dans ce tome qu’Isa acceptera vraiment de devenir une vraie de vraie adulte, avec les choix et les décisions que ça implique.  Elle devra assumer, quoi. 

 

Ce tome clôt très bien la trilogie (quoi que comme je suis chipoteuse, je dirai que je me serais passé des épilogues, qui sont un peu « trop » à mon goûr.  Mais je me passerais souvent des épilogues alors bon, faut pas se surprendre).  Les personnages ont évolué, on reste dans la comédie romantique et notre Isa a quand même beaucoup de chance – ou beaucoup de talent – pour certaines choses.  J’ai aimé que tous les personnages évoluent, mais pas nécessairement vers la même chose.  Chacun son idéal et sa vie rêvée après tout. 

 

Mon petit bémol – qui en est un que je cite très souvent dans mes chroniques – est qu’au début du roman, j’ai eu l’impression de tout lire deux fois.  Je m’explique.  La situation parlait d’elle-même, était bien explicite et le personnage, dans ses réflexions, sentait le besoin de tout nous réexpliquer et de tout nous préciser.   Je préfère garder mes interprétations, j’ai eu l’impression qu’on me donnait tout « tout cuit dans le bec ».    Je sens que je ne suis pas claire, hein?  Mais bon 😉  Quant aux relations entre les personnages, j’ai beaucoup aimé la plupart d’entre elles.  J’ai eu un peu plus de mal avec la relation d’Isa avec sa mère (parfois, j’avais l’impression que le personnage se sentait attaqué dès que sa mère ouvrait la bouche, alors que je ne trouvais rien de si terrible), et avec les situations un peu répétitives qui s’en suivent (La maman – pas facile, je l’admets – dit un truc, Isa se hérisse et nous précise que sa mère la critique sans cesse.  Oui, c’est vrai, sauf que bon, c’est arrivé juste un peu trop souvent à mon goût). 

 

Ah oui, j’oubliais… j’ai beaucoup aimé l’utilisation de la langue québécoise, juste bien, pas exagérée (l’auteure est d’origine française et vit au Québec depuis 6 ans).  C’est tellement facile de tomber dans la caricature.  Un roman frais, léger, qui fait sourire.  Je terminerai en disant que je suis bien curieuse de voir ce que l’auteure va nous pondre comme série pour ados!

 

PS: Oh. My. God.  J’oubliais.  Comment j’ai pu oublier ça.  Même si Isa et moi sommes très différentes, imaginez-vous qu’on a un point en commun.  Spike.  Oui, oui.  Spike, mon amour, celui dans Buffy.  Même qu’on en parle presque une demi-page.  J’étais limite hystérique.  (No comment.  I know.)

Les trois brigands – Tomi Ungerer

trois-brigands.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

Ben… il n’y en a pas dans le petit livre que j’ai avec moi… vous devrez donc vous contenter de ce que j’en dis!

 

Commentaire

J’étais certaine que je ne connaissais ce petit album que de nom.  Bien entendu, les dessins me disaient quelque chose, je ne suis pas si inculte… mais quelle ne fut pas ma surprise quand je l’ai ouvert de relire une histoire que j’avais beaucoup aimée enfant.  Du coup, ma lecture s’en est trouvée teintée.  Forcément. 

 

Je pense que tout le monde connaît un peu l’histoire… Il était une fois (j’aimes les histoires qui commencent par « il était une fois »…)  trois vilains brigands à chapeau rond et bien armés qui terrorisaient tout le monde.  Ils attaquaient les diligences pour dévaliser les gens et accumuler un très gros trésor dans leur maison caverne.  Mais un jour, ils veulent piller une diligence qui ne contient aucun sou, aucun bijou.  Seulement une petite orpheline en route pour un endroit où elle ne voulait absolument pas aller.  Comme ils n’avaient rien à prendre, ils ont pris ce trésor-là…

 

Ce que j’ai pu aimer cet album.  Les images sont très simples et sombres, toutes de bleu foncé, de noir et de rouge.  Les lignes sont caractéristiques et facilement reconnaissables, ce qui fait que les personnages prennent vite une dimension un peu mythique.  Pour moi, ces chapeaux, ce sont les brigands.  Même avant que j’aie relu le livre, j’associais.   Et c’est surtout une bien jolie histoire, qui montre que même les gros méchants ont parfois du bon en eux et peuvent changer.  Alors oui, il y a des bons sentiments mais ça ne dégouline pas non plus.  Ça reste simple, on ne nous assomme pas à coup de morale évidente et répétitive.   Les brigands aiment la petite fille, et voilà, c’est parti pour la suite!

 

Le texte est percutant, les phrases sont simples mais évocatrices et la signification du vocabulaire plus compliqué (pas trop hein.. juste moins quotidien) est facilement déduite des images.   Mais surtout, c’est mignon comme tout, il y a des châteaux, des trésors, des gentils enfants. 

 

J’aime.  Sans restriction.

Et je voudrais bien visiter cette ville à chapeaux moi!

Une page Facebook pour le blog

 

 

Il y a quelques jours, alors que j’étais dans une période folle d’optimisme quant à mes capacités informatico-facebookiennes, j’ai décidé de créer une page pour le blog.  En fait, je me disais que ce n’était pas forcément tous mes amis, cousins, collègues et membres de la famille qui souhaitaient avoir chaque jour ou presque une notification de publication sur mon profil perso.  Et que ce n’était pas forcément tous mes contacts bloguesques qui étaient particulièrement intéressés par mon dernier rêve débile (un Tardis avec une tuque sur la tête qui se baladait en fait sur un tapis volant invisible, avec tout plein de petites pattes.  Comme le Bagage.  Mais avec des chaussures ailées sur les petites pattes.) ou par ma dernière mésaventure incroyable impliquant soit des clés, des chaussures, de l’eau ou n’importe quel objet servant à cuisiner. 

 

Donc, les copains auront le choix.  Moi, mon blog, ou les deux.  Voyez avec quelle facilité je m’offre à vous! 😉

 

Pour éviter les doublons (Je vais éviter que certains aient la même notice en double.  Je suis adorable, je sais. ), j’enlèverai bientôt le « Networked blog » de mon profil personnel.   Du moins, je vais essayer.  Si je n’ai pas perdu la page d’ici là.  Ou que je ne l’ai pas effacée par erreur.  Tout est possible in my world.

 

Je ne sais pas encore ce que je vais y placer à part les billets de blog.  Peut-être des impression « à chaud » de mes lectures ou des réflexions over intéressantes (of course) et in-dis-pen-sa-bles à propos de mes diverses lubies passagères.  On verra. 

 

Pour les intéressés, la page est ici.

Ou vous pouvez tout simplement vous abonner en cliquant sur « J’aime ».

 

Le cercle intérieur – Mari Jungstedt

Cercle-interieur.jpgPrésentation de l’éditeur

« Une fortification Viking datant de plus d’un millénaire est découverte sur l’île de Gotland. Sur le site archéologique, une vingtaine d’étudiants s’activent nuit et jour pour en déterrer les mystères. Lorsque l’une d’entre eux est retrouvée morte, son corps nu pendu à un arbre, tout laisse à penser qu’il s’agit d’un meurtre rituel.

 

L’inspecteur Anders Knutas est vite confronté à des questions insolubles. Que signifient les marques sur le corps de la victime ? Y a-il un lien entre sa mort et cet autre acte horrible commis à quelques kilomètres du site : un poney retrouvé décapité ?

 

Rien ne semble logique dans cette affaire et Knutas doit jongler entre les fausses pistes tandis que d’autres cadavres sont mis à jour, tous mutilés et tués de la même façon. Johan Berg, journaliste à la télé régionale, mène sa propre enquête.

 

Dans Le Cercle intérieur, Mari Jungstedt traite des réels problèmes du Gotland contemporain en y mêlant une touche de mythologie scandinave. Dans ce polar au rythme enlevé, elle démontre une fois de plus son habilité à maintenir le suspens alors que Knutas et son équipe se rapprochent du tueur et que les liens entre les victimes sont révélés. »

 

Commentaire

Voici donc une enquête de l’inspecteur Knutas, travaillant pour la police du Gotland, une île au sud-est de la Suède (du moins, si je sais lire une carte, il me semble que ce soit le cas).   Ce que je ne savais pas, c’est que ce polar est la troisième aventure de ces personnages, qui ont déjà tout un historique, auquel on fait quelques références au cours du roman.  Heureusement, l’auteur a évité le « résumé complet des deux autres tomes dans les premières pages » mais comme je suis psychorigide, j’ai parfois eu du mal à m’y retrouver, et surtout à m’attacher à des personnages dont je n’avais pas suivi l’évolution et les relations à partir du début.    Je suis donc restée avec un sentiment d’être « extérieure » tout au long de ce polar et si l’enquête en soi m’a intéressée, le sort des personnages m’était un peu indifférent.  Ce qui, bien entendu, est tout de même un problème dans ce genre de roman. 

 

Jungstedt nous emmène donc au Gotland, au beau milieu de fouilles archéologiques où l’on tente de découvrir les trésors Vikings.   L’équipe de jeunes chercheurs, dirigés par le professeur Mellarg, effectue un travail efficace (et fructueux) quand soudain, un cadavre est découvert, horriblement mutilé.  La police en a plein les bras, surtout qu’un poney a été retrouvé mutilé quelques jours plus tôt.   De son côté, le journaliste Johan Berg jongle avec sa vie compliquée (il sera bientôt papa et la future maman ne semble pas tout à fait certaine de le vouloir au quotidien dans sa vie) et son travail sur ces meurtres, en parallèle avec la police, qui ne voit bien entendu pas le tout d’un très bon oeil. 

 

J’ai eu un peu de mal au départ avec les phrases très courtes et hachées.  L’atmosphère est glaciale, le ton est posé.  Pourtant, après quelques pages, j’ai cessé d’être dérangée par ce rythme.  Un conseil cependant… prévoyez un moment de lecture où vous pourrez lire plusieurs pages à la fois… car les chapitres très courts sont centrés chacun sur un personnage… et il y en a plusieurs.  Ce qui fait que j’ai dû recommencer 2 fois parce que j’étais complètement perdue.  Difficile d’entrer dans une histoire quand on ne sait pas trop où elle s’en va.  Puis les personnages reviennent… et ça s’est lu tout seul.  Mais là, vraiment.  L’enquête est simple mais cohérente (j’avais trouvé… mais que ça ne surprenne personne hein!), sur fond de mythologie Viking et d’archéologie.  J’ai trouvé cette partie particulièrement intéressante… les fouilles, les découvertes, le sort qui leur est réservé… et ce qu’il en advient parfois.   Même que j’en aurais pris plus – beaucoup plus – sans aucun problème. 

 

Bref, j’ai aimé la construction, les enquêtes parallèles de la police et des journalistes, et j’ai trouvé l’ambiance très réussie, avec des situations assez glauques et des meurtres pas jolis du tout.  On s’entend, j’ai rêvé qu’un tueur en série venait me couper la tête… ce doit être un signe que ça a fonctionné.  La fin, abrupte, m’a plu.  J’ai aussi une envie folle de visiter cette île.. mais ça, c’est une autre histoire.  On verra avec le temps si cette enquête me reste en tête ou pas!  

 

Je lirai peut-être les autres enquêtes de l’auteur (celles d’avant), si je les trouve en poche dans mon lointain pays, ne serait-ce que pour satisfaire ma curiosité.  J’ai cru comprendre qu’ils étaient sortis. 

Top Ten Tuesday – Ces b**ches à qui on voudrait botter le derrière

Top Ten Tuesday 2

 

J’ai un petit problème avec le top ten de cette semaine.  Il s’agit de b**ches, de mean girls.  Celles qu’on voudrait taper au tout au moins donner un bon coup de pied à un endroit précis et stratégique de leur anatomie.   Et bon, j’ai un problème.  Pour moi, une « Mean girl », ça n’a pas la même envergure qu’un vrai « villain », dont je parlais dans ce premier top ten, il y a déjà plusieurs mois.  Genre que Lady MacBeth, Mrs. Danvers, Mrs. Coulter, Milady de Winter… c’est une classe à part.  Elles ont un côté grandiose. Ce sont des vraies méchantes pleines d’envergure, pas du tout la même chose.   Donc, c’est des pas gentilles, mais la classe en dessous. 

 

Et là, encore un problème… j’ai tendance à me rappeler les personnages grandioses, qui me marquent.  Et rares sont les bitchy girls qui m’ont vraiment marquée.  Du moins suffisamment pour que je m’en souvienne.  Bien entendu, dans plusieurs romans YA, il y a la bitch de service mais la plupart du temps, elles sont toutes assimilées au même personnage et je n’ai plus la moindre idée de son nom ou des bitcheries (oui, c’est une déclinaison du mot « bitch » et ses dérivés aujourd’hui… j’ai un peu peur des recherches d’ailleurs.  En fait, j’aurais peur si je me souvenais comment vérifier les mots-clés des recherches) qu’elle a pu faire ou dire.   Bref, ça ne va pas vraiment. 

 

J’ai donc dû faire des compromis.  Certains personnages ne sont pas des vraies « mean girls » ou plutôt oui, elles ont un côté mean girl mais, pour certaine, il y a plus de profondeur que juste leur côté bitch.  Ce qui, parfois, ne m’a pas empêchée de vouloir les secouer hein!

 

Allons-y donc!

 

1.  Miss Caroline Bingley – Pride and Prejudice d’Austen

Non mais est-elle détestable ou elle n’est pas détestable?  Snobinette, hautaine, elle se permet tout en croyant probablement qu’elle a le droit parce que de un, elle a des sous et est de la haute, et de deux parce qu’elle croit peut-être que les autres sont trop cons pour comprendre ses sous-entendus détestables.    Bon, ok, elle a des côtés ma foi assez hilarants mais quand même, je trouve qu’elle va très bien dans ce top ten, en fait. 

 

2.  Joyce Barnhard – Série Stephanie Plum de Janet Evanovich

Celle-là, c’est une bitch et rien d’autre.  Elle s’est tapé le mari de Stephanie (sur la table de cuisine, rien de moins, si ma mémoire est bonne) et son plus grand plaisir est de lui remettre en pleine face, pas mal à l’aise pour deux sous.   Et non contente d’avoir fait tout ça, elle en rajoute à chaque apparition en essayant de voler le copain, le job, les cinglés-qui-se-sauvent-de-la-police de Stéphanie.  En kit de cuir, idéalement.  Je ne peux pas m’empêcher de taper des mains à chaque fois que Stephanie lui rend la monnaie de sa pièce, que ce soit à coup de « dog poop » ou d’autres accessoires tout aussi glamour.  Je sais, il m’en faut peu.

 

3.  Josie Pye – Anne la maison aux pignons verts de Lucy Maud Montgomery

Pour endurer celle-là, il faut tout le bon caractère d’Anne.   Bon, c’est moins flagrant que pour quelques autre pas gentilles, mais ses petits commentaires, toujours sur ce qui fait mal à notre petite rouquine… grrrr!  J’ai lu ce roman quand j’étais petite et à ce moment-là « Espèce de Josie Pye », c’était l’insulte suprême dans mon vocabulaire.   Je l’avoue, mon lexique a beaucoup, beaucoup évolué depuis.  Je ne sais pas si c’est pour le mieux, d’ailleurs…

 

4.  Mrs. Elton – Emma de Jane Austen

« Mes amis disent toujours… »… à chaque fois que je l’entends dire cette phrase (je l’imagine super bien, en plus, avec un petit ton pincé et suffisant), j’ai le goût de garrocher le livre au bout de mes bras.  Bon, ok, ça ne fait pas de tort à Emma de se faire « ramasser » à l’occasion mais elle est… soooo obnoxious.   Je ne vois rien d’agréable dans ce personnage, elle fait tout pour em**rder Emma et Harriet en jouant l’adooorable jeune femme.  L’hypocrisie incarnée.  Vraiment, elle m’énerve!

 

5.  Lola Quincey – Atonement de Ian McEwan

Je sais, la pauvre fille l’a eu difficile cet été-là… elle n’est pas du tout un personnage à une seule dimension et tout… mais en lisant certains passages, je me disais vraiment qu’il y avait des claques qui se perdaient.  Centrée sur elle-même, complètement agace… mais n’en disons pas plus.  À part que j’ai adooooré le roman et que je vous en parle probablement dans quelques jours, je ne sais plus pour quand le billet est programmé.

 

6.  Hatsumomo – Geisha d’Arthur Golden

Non mais enfermez-là quelqu’un!  Encore une fois, c’est ici plus qu’une simple bitchy girl.  Il y a un background, un passé….  Mais sérieusement… grrrrr…  Et il y en a une autre dans ce roman que j’aurais secouée à un certain moment donné mais je ne la nommerai pas pour ne rien spoiler.

 

7.  Laoghaire – série « Le chardon et le Tartan »  de Diana Gabaldon

Non mais elle m’énerve, elle m’énerve!   Et elle ne s’améliore pas en vieillissant hein.  Déjà ado, elle est détestable et on dirait qu’elle aime ça.  En fait, non, on dirait qu’elle est détestable parce qu’elle aime être détestable.  Je vous jure à la fin, je n’étais même plus capable de voir les lettres qui formaient son nom (que j’avais depuis longtemps cessé de prononcer d’ailleurs).

 

8.  Savannah Snow – 16 lunes /17 lunes  de Kami Garcia et Margaret Stohl

Tiens, celle-là, je prends la peine de la nommer parce que je me souviens d’elle.  Mais en fait, n’importe quelle fille de sa gang ou leurs mères auraient pu prendre sa place.   Sous couvert d’une morale bien pensante et de la protection de tout le monde, elles en profitent pour promouvoir l’intolérance de la façon la plus désagréable possible.  Sooo righteous, pourrait-on dire.   Elles ont le pouvoir dans leur petite ville du sud et tout leur est permis.  Tout passe.  Bref, elles m’é
nervent!

 

 

Les autres, ce sont un peu hors catégorie… parce que bon, c’est tout de même autre chose…

 

Impossible de ne pas parler de Scarlett O’Hara (ne vous y trompez pas hein… ce roman fait partie de mon top à vie, il a carrément accompagné mon imaginaire adolescent… n’importe qui qui m’a connue à cet âge pourra confirmer).  Et malgré son côté bitch, j’aime Scarlett pour son courage, sa force, sa capacité d’adaptation.  Je trouve que Margaret Mitchell a réalisé un superbe portrait de femme, même si parfois, avouons-le, on aurait le goût de lui crier ses quatre vérités.  J’ai aimé la lire mais je ne suis pas certaine que j’aurais aimé l’avoir comme copine parce qu’elle est prête à tout pour arriver à ses fins, elle trompe, elle défie toute la morale, elle pique le copain de sa soeur et, comble du comble, elle est détestable avec Rhett, qui lui, l’aime.  Et elle est trop nounoune pour s’en rendre compte et trop orgueilleuse pour l’admette et… Bon, ok j’arrête…  Mais même si j’aime Scarlett, elle a des côté bitch.  Clairement.

 

Un petit mot aussi pour parle d’Estella, dans Great Expectations de Dickens.  Elle m’est tout de suite venue à l’esprit mais si des fois on a le goût de la taper, j’ai aussi souvent le goût de la serrer dans mes bras.  C’est qu’elle a des circonstances atténuantes, la pauvre.   Mais disons que mener le pauvre Pip (et un peu tout le monde) en bateau, de manipuler et d’aller chercher tout ce qu’elle peut aller chercher, ça ne la rend pas nécessairement plus heureuse, hein…

 

J’oubliais Becky Sharp (dans Vanity Fair, de Thackeray) qui ne donne pas sa place.  Et aussi la version romancée de Mme de Montespan d’Anne Golon dans Angélique.  Ou Samantha au début de  Before I fall (Le dernier jour de ma vie) de Lauren Oliver. 

 

Alors voilà.  Un bizarre de top ten, parce que je trouve le terme un peu réducteur…

Et vous, quelles sont les « Mean girl » qui vous ont le plus marqués?

 

Qui l’a fait… CécileThe BursarTheoma?

 

La semaine prochaine, c’est le Top ten des livres que vous avez adorés et que vous n’auriez jamais lus si quelqu’un ne vous les avait pas chaudement recommandés.