Gilmore Girls – Season 2

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À part la pochette, prise sur un truc commercial, tous les screencaps viennent d’ici! 

 

Je sens d’avance que ce ne sera pas mon meilleur billet car j’ai terminé cette saison il y a plus d’un mois et demi, dans une chambre d’hôtel, juste avant de prendre l’avion pour la Grèce.  Mais vous pouvez vous imaginer qu’après avoir vu la saison 1 en un week-end, j’ai aussitôt enchaîné avec la saison 2, et je suis toujours aussi enthousiaste.

 

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Nous retrouvons donc nos Gilmore Girls, Lorelai et Rory, un peu plus vieilles, vu que chaque saison correspond à un an dans leur vie mais toujours fidèles à elles-mêmes.  La saison commence fort avec l’annonce d’un mariage, son annonce (ou bien sa non-annonce, selon le cas) et des conséquences.  Lane est envoyée à l’autre bout de la planète par sa très contrôlante maman et elle est morte de peur à l’idée de ne plus revenir.  Et c’est parti pour une nouvelle saison.

 

Les personnages se développent de plus en plus, on commence à voir de mieux en mieux les fêlures sous la carapace de chacun d’eux.  Les dialogues sont toujours aussi géniaux, truffés de références à la culture américaine ou à la littérature, vu que Rory lit toujours autant (je n’ai pas abandonné ma liste, d’ailleurs… c’est certain que je me fais un petit challenge à l’automne… et une copine, que je contamine et dont je taierai le nom, me suivra certainement….)  La relation entre Rory et sa mère est trippante et nous voyons de plus en plus Emily et Richard, les grands-parents, que nous découvrons petit à petit, avec leurs failles mais aussi leurs qualités.  J’aime énormément ces relations intergénérationnelles et le personnage d’Emily me fait mourir de rire, je l’avoue. 

 

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C’est aussi dans cette saison qu’apparaît Jess, neveu un peu délinquant de Luke.  Je l’adore.  J’aime les bad boys, c’est connu.  Et il influence un peu Rory, qui devient du coup un peu plus ado, un peu plus réelle.   Entre Dean, qu’elle aime mais qui la voit tellement parfaite, et Jess, un peu insaisissable mais tellement craquant avec ses remarques pince sans rire, elle ne sait plus trop quoi faire.  Dean aussi n’est pas nécessairement le parfait gentleman.  On comprend bien pourquoi, on a de la peine pour lui… mais du coup, il est un peu énervant par moments.  C’est qu’il est jaloux, le monsieur.

 

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On voit aussi énormément Chris – le papa de Rory –  dans cette saison 2.  L’épisode où il visite Lorelei avec Sherry, j’ai adoré.  Ils se connaissent super bien, se lancent des pointes, se devinent… J’aime être témoin de ces relations de longue date où rien n’a besoin d’être dit. Ils se ressemblent tellement, d’une certaine façon.  Et j’ai l’intuition qu’on va le revoir encore, celui-là.   Quant à Luke, il est fidèle à lui-même (j’ai quand même hâte de le voir sans casquette…) et j’adore les obstinations entre lui et Lorelei.  Ils sont bien les seuls à ne pas voir ce qui est évident comme le nez au milieu de la figure. 

 

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Et c’est sans parler de ce village où on fête tout et n’importe quoi, où tout le monde connaît tout le monde et où semblent s’être rassemblés un joyeux département d’excentriques.  Sookie et son copain, Michel, le couple d’hurluberlus… le tout donne l’occasion de placer nos héroïnes dans des situations ma foi incroyables… pour notre plus grand plaisir. 

 

Voilà, j’aime les Gilmore Girls!  J’aime leur douce folie, j’aime le fait qu’elles ne savent pas qu’elles possédaient un broiler, j’aime leur passion du caf, j’aime leurs dialogues bourrés d’inside jokes comprises d’elles seules et leur organisation bizarre.  J’aime tout!


Et Fashion, dépêche-toi de finir la saison 2 si tu veux que je t’attende pour la saison 3!


Et j’ai fait mes petites prédictions pour la suite… que mes copines refusent de valider ou de démentir… c’est dur, la vie.  Et les copines sont cruelles, voilà!

Fièvre mutante – Preston & Child

Fievre-mutante.jpgPrésentation de l’éditeur

« Le lieutenant Vincent d’Agosta apprend avec stupeur que son ami Aloysius Pendergast, le célèbre agent du FBI, a autrefois été marié.  Et qu’Hélène, son épouse, a été dévorée par un énorme lion à la crinière rouge lors d’un safari en Zambie.

 

Douze ans après le décès d’Hélène, Pendergast a désormais la certitude qu’il ne s’agissait pas d’un accident de chasse, comme il l’avait toujours cru, mais d’un meurtre… Qui pouvait lui en vouloir?  Et pourquoi a-t-elle été tuée?

 

Pendergast va dès lors mener l’enquête la plus douloureuse de sa carrière.  Pour découvrir que sa famme lui avait caché des pans entiers de sa vie.  Se pourrait-il qu’elle se soit servie de lui pour assouvir une vengeance? »

 

Commentaire

Des fois, mon inculture me fait un peu peur.  Vraiment.  J’ai reçu ce roman juste avant de partir en vacances, fin mai.  Sauf que ce n’est qu’après quelques pages que, ayant vraiment l’impression de débarquer en plein milieu d’un party, j’ai réalisé que c’était le tome je ne sais trop quoi d’une série mettant en vedette l’inspecteur Aloysius Pendergast… et le premier tome d’une trilogie.   Ce n’était donc pas gagné pour la fille psychorigide du genre je-commence-toujours-par-le-premier-tome-d’une-série-même-si-les-romans-n’ont-que-peu-de-lien-entre-eux.

 

Début cahotique, donc.  En effet, mes post-its (je me fais à moi-même des commentaires de haute voltige sur des post-its, à l’occasion…  aux limites de la transcendance) disaient dans les premiers chapitres : « trop d’adjectifs, trop d’adjectifs, trop d’adjectifs ».  Puis « trop de spécificateurs! »  Souligné trois fois.  Puis bon, après un moment j’ai dû m’habituer aux « sable blanc soyeux comme du sucre en poudre », aux « tintements cristallins » et aux descriptions des fusils et de leurs balles.  Je sais, ça a l’air de rien comme ça… mais il y a définitivement beaucoup d’ajectifs, pour tout, tout, tout.   J’étais limite étourdie.   Et c’était sans compter les dialogues ampoulés et improbables entre Pendergast et Hélène, qui se vouvoient et qui parlent comme des livres. 

 

À dire vrai, j’ai mis plus de trois cents pages à me mettre vraiment dans le roman, qui se déroule douze ans après qu’un lion ait dévoré Hélène, l’épouse de Pendergast.  Pendergast, qui est agent du FBI, Sudiste, très érudit et ma foi un peu beaucoup étrange, recrute son ami D’Agosta pour l’aider avec cette enquête hors-norme, très personnelle… et aux limites de la légalité.   On se retrouve soudain dans une histoire sans queue ni tête de perroquets et de fuites à la dernière minute, assaisonnée de dessins et d’un cadre perdu signé Audubon, le célèbre peintre animalier.  J’ai eu peur.  Vraiment. 

 

Puis je me suis laissée prendre au jeu, en grande partie à cause du personnage d’Aloysius Pendergast.  Intelligent, terriblement manipulateur, il semble sortir d’une autre époque, il devine tout et a toujours des intuitions incroyables.  J’ai donc aimé le suivre dans son aventure visant à se venger des meurtriers de sa femme.  Sa façon de parler, qui m’avait terriblement énervée au départ, m’a finalement conquise.  Et je suis très curieuse au sujet du personnage de Constance qui a déjà – paraît-il – fait des apparitions dans les tomes précédents.  

 

Quant à l’intrigue, je dirais qu’elle se tient, sans plus.  Je n’ai pas été passionnée, ni tenue en haleine,mais ça se lit tout seul (un avant-midi, en fait) et c’est clairement l’amorce de quelque chose de plus.  J’imagine que l’histoire a encore d’autres ramifications et comme certaines choses sont laissées en suspens, je lirai la suite, même si je ne suis pas totalement convaincue par ce tome.  L’atmosphère « vieux sud » et quelques personnages intéressants vont m’y pousser.

 

Je ne m’habituerai jamais à ne pas commencer les séries par le début.  J’ai cru voir qu’il avait été apprécié de plusieurs lecteurs mais mon manque de références m’a empêchée de savourer les réapparitions et les allusions aux autres tomes qui sont certainement présentes car, à fouiner partout, j’ai cru comprendre que les héros évoluaient au sein d’un univers assez riche… que je n’ai fait qu’entrevoir.   

Blameless – Gail Carriger

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SPOILERS ALERT… MÊME DANS LA PRÉSENTATION.  JE NE DIRAI QU’UN MOT: JU-BI-LA-TOI-RE!

 

Présentation de l’éditeur

« Ayant quitté la maison de son mari pour retourner avec son horrible famille, Lady Maccon est le scandale de la Saison londonnienne. 

 

La Reine Victoria la renvoie du Shadow Council et la seule personne qui pourrait tout lui expliquer, Lord Akeldama, quitte brusquement la ville.  Pour couronner le tout, Alexia est attaquée par des coccinelles mécaniques tueuses, indiquant, comme seules les coccinnelles le peuvent, que tous les vampires de Londres sont maintenant très intéressés à voir Alexia assez morte.

 

Pendant que Lord Maccon devient de plus en plus saoul et que le Professeur Lyall essaie désespérément de maintenir le Woolsey Pack uni, Alexia quitte l’Angleterre pour l’Italie, à la recherche des mystérieux Templiers.  Eux seuls en savent suffisamment à propos des Preternaturals pour expliquer sa condition de plus en plus encombrante.  Mais ils sont peut-être pires que les vampires – et ils sont armés de pesto.

 

Commentaire

Ju-bi-la-toi-re.  Voilà ce qu’est ce roman.  Rien de moins. 

 

Sans être déçue par le tome 2, qui m’avait beaucoup plu, j’avais quand même été un tout petit mini-peu moins enthousiaste que pour le tome 1.  Avec le tome 3, par contre, j’ai ma foi replongé avec fracas et je l’ai dévoré.  J’ai adoré ce petit brin de « grand n’importe quoi » qui m’a fait écarquiller les yeux… avant d’éclater de rire.  C’est que si on essaie de visualiser certaines situations… c’est assez surréaliste!

 

Pour ceux qui ne connaissent pas la série « Le protectorat de l’ombrelle », sachez qu’elle nous plonge dans une ambiance victorienne à saveur steampunk et qu’elle nous fait côtoyer une Alexia Tarabotti (j’adore Alexia, son franc parler, son côté anglais très assumé et très terre à terre.  Oui, selon la dame, Florence est « orange ») nous livrant ses réflexions internes (et externes) comiques et logiques à la foi.  En effet la dame est née sans âme, ce qui lui permet d’annuler les pouvoir des êtres supernaturels qui la touchent.  Elle a donc une façon… particulière de voir les choses, tout en étant très british de nature (sa pire crainte en Italie?  On y boit du CAFÉ!  Shocking!). 

 

Son mari, Lord Maccon, loup-garou – viril et colérique – de son état lui faisant des misères (et ayant par le fait même décidé d’être le plus saoul possible, le plus longtemps possible… méthode infaillible), elle retourne chez sa mère… avant d’être attaquée par des coccinnelles mécaniques empoisonnées.  Oups.  Il faut du thé pour calmer ces émotions.  En plus, Lord Akeldama n’y est plus et il est parti en lui disant « look at the cat ».  Génial.   Ajoutez à ça une femme inventeur s’habillant en homme, un Butler ma foi très efficace, une meilleure copine dont l’excentricité a descendu sous le menton et dont les robes matchent maintenant le couvre-chef, un Professeur Lyall (toujours désespérément imaginé sous les traits de David Tennant) so smart mais so dépassé par les événements et des amateurs de broderie.   C’est donc, comme je le disais, n’importe quoi.  Mais j’adore!

 

L’écriture est toujours aussi drôle et pince sans rire, les dialogues sont géniaux (ovation debout pour Lord Akeldama et le professeur Lyall qui ont un échange hilarant tout en restant dramatique – j’ai été limite émotivationnée – je néologise avec aplomb, ce soir, je sais) et il est impossible de ne pas céder à la logique bizarre d’Alexia.    Les scènes éméchées de Lord Maccon et les discussions avec son Bêta valent également leur pesant de cacahuètes.

 

Bien entendu, on a pas vraiment peur pour l’héroïne et on voit venir.  Mais on s’en fiche parce que c’est Alexia et toute sa bande.  Et que des fois, il n’y a vraimente qu’à soupirer – avec un grand sourire – et à tourner avidement les pages!

 

Le tome 4 est sorti… j’envoie un message à l’Univers ou bien je prends les choses en main et je commande?

Et ça, c’est ce qui arrive quand on parle trop… ou trop vite…

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La semaine dernière, sur la page FB du blog, j’ai fait un charmant commentaire, comme ça, mine de rien.  Bon, ok, pas mine de rien.  J’avoue que j’étais pas mal fière de moi-même, en fait.  Quand même, ça faisait un moment que j’avais limité les gaffes à un minimum.  J’avais même utilisé un fusil à colle chaude et une aiguille – si, si, même que c’était la même soirée – sans coudre mon ouvrage sur ma robe ou me coller les cheveux sans espoir de décollage.  J’étais pas mal fantasque, faut croire. 

 

Épisode 1

Il était donc une fois un beau samedi matin où je traînassais chez moi.  La porte sonne.  Étrange, donc.  Ma maison est généralement une gare, personne ne sonne.   On entre ou alors on tambourine en chantant à tue-tête.  (Oui, j’ai des amis comme ça.  No comment.)  J’ouvre et je tombe face à face avec un charmant pompier.  Première pensée: bon, merde, la maison brûle et je ne m’en suis pas aperçue… super, c’est tout moi.  Deuxième pensée: oups, merde, je suis en pyjama et plutôt échevelée (voir plus haut l’ajdectif « charmant ». 

 

Mais comme je ne suis pas Stephanie Plum ou une héroïne de comédie romantique (quoi que des fois… on se demande hein…), le pompier n’en voulait pas à mon corps mais à mes détecteurs de fumée.  Inspection annuelle.  Super.  Bon, je sors le manche à balai over-glamour (j’ai un plafond semi-cathédrale, même en montant sur une chaise, on ne peut pas l’atteindre à moins d’être un géant), il vérifie les trucs et déclare – mais avec le sourire – que ça va, mais que ce serait mieux si je changeais les batteries, vu qu’elles sont un peu faibles. 

 

Ok.  Je ne dis jamais non à un homme en uniforme.  Mon côté mouton.  Je change donc les dites batteries.  En montant sur un escabeau.  Celui du voisin.  Sans tomber.  Ni même manquer tomber.   Je vous jure, j’étais sur une bonne lancée. 

 

Épisode 2

Quelques jours plus tard, en soirée.  Je suis pressée, entre deux trucs over importants, of course.  Aller prendre un verre avec une copine, c’est im-pos-si-ble de songer arriver en retard.  Mais bon, comme verre (ajouter « s » au choix) en vue, ça veut dire qu’il faut manger.  Super, ya quelque chose dans le frigo.  Des pâtes fraîches, des sauces… my god, incredible.   En 15 minutes, je dois manger, me changer.  Ce qui n’est pas du tout gagné, quand on me connaît.   Mais bref, j’y mets tout plein de bonne volonté.

 

Je me rends jusqu’à l’étape « mettre les pâtes dans l’eau préalablement salée » sans problème.  La sauce cuit sur le rond d’à côté et dans ma grande fantasquerie – voir ci-haut – je décide de faire bouillir de l’eau pour un thé, que je boirai en route.  En m’habillant.  Donc, sans trop brasser les pâtes.  Et, aussi – aucun rapport avec l’activité de me changer – sans trop baisser le rond.  Ça, c’est parce que c’est moi.

 

Et là… un bruit INFERNAL.  Je pense que c’est vrai que les batteries devaient être faibles parce que bon, c’était sans commune mesure, hein… je suis certaine que le quartier au complet a entendu.  En plein processus de changement de soutien-gorge (je vous laisse imaginer mon look sans le décrire, merci), je me précipite vers la cuisine, prend une chaise, monte dessus, essaie de faire de l’air avec une main pour que la machine-terrifiante-qui-crie-fort arrête.  Sans succès.  Cours ailleurs.  Réalise que bon, baisser le rond, ça serait bien.  Un petit coup de cuillère, enlève la bouilloire qui s’est elle aussi mise à siffler (je vous jure, le concert), repars, déterre mon grand évantail de flamenco de dessous mes jupes et me voilà, en train d’éventer mon détecteur de fumée avec un évantail, toujours debout sur la chaise, toujours à moitié habillée (considérer tout de même que le détecteur n’est PAS face à la verrière… quand même, ça compte, hein).  Au moins, il n’avait pas de plumes, c’est toujours ça de gagné… 

 

Bon, ça s’arrête, je retourne à mes pâtes, je rebrasse, retourne m’habiller… et le concert est reparti.  Là, j’avoue que j’ai un peu sacré.  Retour dans la cuisine, un petit coup d’évantail en passant, les cris se font intermittents, je décide que bon, ça suffit, que les pâtes auraient besoin d’une petite minute de plus mais que j’en ai ma claque, je constate que la sauce bouillonne pas mal, je me trouve trèeeeees intelligente en pensant à l’enlever de sur ce rond et je verse, en toute hâte, les pâtes dans la passoire sur pieds géante-spécial-ikéa-que-j’adore. 

 

Qui était SUR le comptoir.  Ce qui signifie PAS dans le lavabo. 

 

Tabar… (oui, j’arrête, je suis polie.  Des fois)

 

Il y a donc de l’eau – bouillante… le détecteur ne sonnait pas pour rien – partout.  Vraiment.  Je fais un bond de gazelle par en arrière – le but étant d’éviter de m’ébouillanter – pour atterrir les deux fesses sur mon îlot et contempler – safely – le désastre.  Au moins, les pâtes ne sont pas perdues, c’est toujours ça.  

 

Quelques minutes plus tard, je suis donc à quatre pattes dans la cuisine, armée d’une pleine brassée de chiffons divers en train d’éponger l’eau qui s’est – of course – glissée dans chaque pli de céramique, laissant derrière elle le truc blanc qui reste là quand on fait cuire des pâtes.    Et là… BIP BIP BIP (imaginez à un nombre élevé de décibels)… le f… détecteur de fumée qui repars.  Bon, les dégâts sont contrôlés, je cours – with évantail rose, qui a décidément bien des définitions de tâches – pour tenter de le faire taire.  Et j’évente, évente, évente…  Sans résultat.  Non mais il n’y a plus RIEN qui cuit, le machin doit certainement s’être déprogrammé ou encore il doit être en crise d’adolescence.  Ou alors bon, il est vraiment trop content de ses nouvelles piles et tient à les essayer.  Et là, j’ai chaud, et je commence à en avoir pas mal ma claque, en fait…  Je songe sérieusement à enlever les batteries…

 

… quand soudain, mon nez détecte une drôle d’odeur. 

 

Genre, de brûlé. 

 

Je vole jusqu’à la cuisine… pour réaliser que bon, il y a genre une drôle de substance qui fait que je me croirais dans un brouillard écossais.   Un brouillard plus intense aux environs du poêle…  J’arrête, je plisse les yeux et j’observe le setting d’un regard soupçonneux… 

 

F***

 

La sauce.  Que j’avais changée de rond.  Et que j’avais déposée, bien innocemment, sur le rond d’à côté.  Celui où j’avais fait bouillir de l’eau pour le thé.  À puissance maximum.   Et que je n’avais pas fermé. 

 

Soupir. 

 

Ai-je besoin de vous préciser qu’après avoir réglé la situation, jeté la sauce carbonisée, mis la casserole à tremper et évité
un incendie pour cause de stupidité culinaire, j’ai dû me laver les cheveux (qui sentaient la fumée à 4 km), me changer (bon, quelques gouttes d’eau, ça sèche, sentir le feu de camp dans un pub, ça le fait genre un peu moins), j’ai failli manquer ma soirée-drinks?  Bon, par chance, la copine en question me connaît et n’a même pas été plus surprise que ça, hein.  Soupir.  Des fois, je m’aime juste moyen. 

 

Et j’ai mangé des pâtes… avec une sauce sans cuisson. Qui, pour mon grand bonheur, a l’avantage d’exister, et d’être bonne, en plus.

 

Thank God for small favors. 

 

Beyond the highland mist – Karen Marie Moning

Beyond-the-highland-mist.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie)

« Il était connu de tous sous le nom de Hawk, prédateur légendaire des champs de batailles et dans les boudoirs.  Aucune femme ne se refusait à lui, mais aucune femme n’avait réussi à toucher son coeur – jusqu’à ce qu’un Fae vengeur fasse voyager Adrienne de Simone du Seattle d’aujourd’hui à l’Écosse médiévale.  Captive dans un siècle qui n’est pas sien, trop moderne, trop franche, elle était un challenge irrésistible pour le tombeur du 16e siècle.   Obligée d’épouser Hawk, Adrienne a juré de le tenir à distance – mais son pouvoir de séduction va mettre à l’épreuve sa résolution. »

 

Commentaire

Bon, un roman de Karen Marie Moning.  Vous savez, la série Fever, mon hystérie Barronnesque qui m’a donné envie de me faire tatouer et de dire « Fuck » aux 3 mots?  Bon, alors oui, la même.  Mais la même en 1999.  C’est donc grâce à Fashion qui m’a offert ce premier tome de la série des Highlanders-en-kilt-sans-rien-dessous (oui, je vole le punch, je suis vilaine) pour le swap au long cours « Images ».  Elle a sans doute choisi ce roman pour la superbe image en couverture… un homme… bleu.  Genre un schtroumpf avec un six pack abs.  Et sans le petit pantalon blanc.  Mais bon, passons sur les détails.  Et oui, je l’ai lu en public, pour répondre à votre question muette!

 

Ok, précisons-le d’abord tout de go, nous sommes loin de la série Fever et de ses secrets passionnants.  Ce roman est un pur romance novel Harlequinesque parfaitement assumé.  Oui, il y a en arrière-plan l’ébauche du monde des fées (Adam Black, Queen Aoibheal, le roi) et leurs vilains tours de passe-passe mais disons que l’intrigue principale repose sur le schéma classique.  Une femme un peu décalée, qui a beauuucoup souffert et qui a décidé qu’elle n’aimerait plus aucun homme… magnifique.  Sans expérience réelle, bien entendu.  Et un Mâle qui séduit tout ce qui bouge, qui a un sens de l’honneur à toute épreuve, qui a tout vu tout connu mais qui est blessé au fond de lui-même (je ne vous révélerai pas pourquoi, j’ai quand même ri pendant un bon 10 minutes… pauvre homme, j’en connais qui seraient jaloux).   Et elle dit non parce qu’il est beau et que voilà, elle a décidé qu’elle n’aimerait plus les beaux.  Et il la veut parce qu’elle est parfaite pour lui, bien entendu.  Et que bon, oups, léger détail, ils sont mariés.  Contre leur gré. 

 

Je passerai sur les péripéties convenues, la surabondance de réflexions profondément profondes sur le danger que représentent les « beautiful men », et sur les héros ma foi très stéréotypés,  mais je n’ai quand même pas boudé mon plaisir.  je savais à quoi m’attendre (une romance pur sucre) et j’ai été ravie de voir poindre quelques références à Fever (impossible de ne pas craquer), à la culture pop ou à Shakespeare.  J’aime les références, je sais.  Et j’aime aussi l’humour de l’auteur, qui ressort parfois et qui m’a fait apprécier ma lecture.  Gros fou rire à la « requête » finale et une certaine manigance à cheval.  Oh. Boy.  Beautiful AND smart! ;))

 

Et vous savez quoi?  La suite m’attend.  Oups.  LES suites.  Et dedans, il va y avoir d’autres références au monde de Fever.  Donc, je les lirai, en nageant joyeusement dans la guimauve.  La guimauve rose de préférence.  Ou à motif de tartan, c’est selon!

 

Thanks Fashion!

Doomsday book (Le grand livre) – Connie Willis

doomsday.jpgPrésentation de l’éditeur (en français… je suis une horrible paresseuse)

Quoi de plus naturel, au XXIe siècle, que d’utiliser des transmetteurs temporels pour envoyer des historiens vérifier sur place l’idée qu’ils se font du passé ? Kirvin Engle, elle, a choisi l’an 1320, afin d’étudier les us et coutumes de cette époque fascinante qu’aucun de ses contemporains n’a encore visitée : le Moyen Age. Le grand jour est arrivé, tous sont venus assister au départ : Gilchrist, le directeur d’études de Kirvin ; l’archéologue Lupe Montoya ; le docteur Ahrens ; sans oublier ce bon professeur Dunworthy, qui la trouve trop jeune et inexpérimentée pour se lancer dans pareille aventure et qui s’inquiète tant pour elle. Ses craintes sont ridicules, le professeur Gilchrist a tout prévu ! Tout, mais le pire… Commentaire
Depuis ma lecture de « Sans parler du chien« , j’avais bien envie de retourner dans ce monde particulier, en 2054, où des historiens voyagent dans le temps pour étudier les époques.  J’ai saisi l’occasion avec Doomsday book, même s’il était question d’épidémies de vilains virus et de trucs du genre.  Et j’ai drôlement bien fait parce que l’histoire est palpitante et qu’on retrouve ce petit quelque chose que j’ai tant aimé dans « Sans parler du chien ».
Ce roman précède l’autre dans l’histoire mais aussi dans l’époque d’écriture.  On retrouve le professeur Dunsworthy, professeur à Oxford et responsable de l’un des départements, très inquiet à l’idée d’envoyer Kivrin, son étudiante favorite, dans le moyen-âge, période jusqu’ici interdite parce que trop dangeureuse (la saleté, les brigands… la peste, genre).  En effet, Gilchrist, directeur par interim ayant la particularité d’être particulièrement incompétent en ce qui concerne les voyages dans le temps, a décidé de profiter de son autorité temporaire pour faire à peu près n’importe quoi.    Kivrin apprend à parler le Middle-English, à coudre, à monter à cheval et la voilà partie pleine d’enthousiasme pour l’aventure de sa vie.  Bien entendu, ça ne va pas bien aller. 
En fait, ce qui commence comme une joyeuse farce, avec des personnages et des situations complètement improbables, se transforme rapidement en cauchemar, sans jamais devenir pesant.  C’est que quelque chose est allé terriblement de travers dans le voyage.  La seule personne qui sait quoi a contracté un virus à haut potentiel épidémique et est en plein délire.  Et bizarrement, à part Mr. Dunsworthy et Mary, médecin de son état, tout le monde s’en fout éperdument.   
Deux histoires, donc.  L’une dans le « présent », où Oxford est en quarantaine en raison d’une épidémie terrible, dont la cause est indéterminée.  Tout devient suspect… serait-ce le net qui a causé un problème?  L’autre  histoire se déroule au  moyen-âge, où Kivrin s’est retrouvée en 1348 au lieu d’en 1320 comme prévu.  Sa mission (observer un village médiéval où Montoya, archéologue, fait actuellement des fouilles) change rapidement quand elle arrive malade et qu’elle réalise qu’elle ne comprend rien du tout.  Elle est recueillie par une famille qui la soigne… avant que des envoyés de l’évêque arrivent…  et amènent avec eux l’horreur. 
Deux épidémies, soit, mais moi qui évite toujours ce genre de chose, j’ai été totalement prise par l’histoire.  Les pages se tournent à toute vitesse et malgré les hécatombes, le ton de Willis et les réflexions farfelues des personnages nous évitent de tomber simplement dans le mélodrame.  Au Moyen-Âge, je me suis attachée à Agnès, à cette famille, au pasteur Roche, dans une époque dépassée par les évènements que Kivrin observe, presque complètement impuissante face à tout ça.   Quant au présent, guère plus invitant, il fait également peur car ce qui s’y passe est dans le domaine du possible.  Chacun réagit à sa façon à l’épidémie.  Certains se dévouent, d’autres font presque comme si de rien n’était.  D’autres encore décident d’organiser un concert de cloches.  Mais ça, c’est typiquement Connie Willis.  Ce côté absurde et complètement à côté de la plaque (que ce soit avec le jeune William ou sa mère) permet à l’histoire de ne pas être trop pesante. 
Bref, une lecture très prenante où les pages se tournent toutes seules.  Loin d’être une farce de grand n’importe quoi comme « sans parler du chien », on n’utilise pas non plus de la même façon le voyage dans le temps et le paradoxe temporel.   Plus sombre, soit, mais plus profondément humain aussi. 
Et il paraît qu’en 2010, deux nouveaux livres se passant dans ce monde sont sortis.  Hmmmm… tempting!
 
PS: Non, je ne me suis pas imaginée mourir de la peste noire suite à cette lecture.  C’est un hypocondrio-progrès, non?

Casanova – Minisérie

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Comment revenir sur terre après avoir vu David sur scène?  En écoutant toutes les Davideries possibles qui traînent dans ma pile de DVD non-déballés, voyons!  J’ai donc commencé par Casanova, que j’avais vraiment le goût de voir suite à une intense discussion londonienne sur la personnalité profonde de Casanova.  Rien de moins.  Et au début du pichet de Pimm’s à part de ça.  Je ferai d’ailleurs remarquer que nous avons ma foi été très très sages à Londres.  Je ne nous ai limite pas reconnues.   Mais bon, je sens que je deviens tangentielle, là…

 

Avouons-le d’emblée, je n’ai pas lu les mémoires de Casanova.  Il m’a bien pris une lubie de les lire après avoir  rangé mon DVD à sa place mais ça a duré quoi… 10 minutes.  Heureusement, il y a la grève des postes hein.  10 minutes ne suffisent pas pour faire une commande.    Tout ça pour dire que je n’ai aucune idée de ce qui est réel et de ce qui a été ajouté à l’histoire.  Ok, j’ai entendu les grandes lignes.  Séducteur, hommes à femmes (au pluriel), joueur, intelligent, profiteur aussi.  Je savais qu’il s’était évadé de prison.  Mais ça s’arrête là.  Du coup, j’ai choisi de me laisser embarquer dans cette histoire rocambolesque et j’ai été séduite dès la scène d’ouverture, où nous voyons un jeune Casanova (Daviiiiid) en train de fuir un mari insulté (et visiblement cocu) dans une rue de Venise, tandis qu’un Casanova âgé (Peter O’Toole) écrit cette scène.  Dès qu’il envoie le bisou à la dame, j’avais un grand sourire niais dans le visage. 

 

J’ai beaucoup aimé le point de vue choisi pour cette minisérie (3 épisodes d’une heure à l’origine, qui a été bizarrement éditée pour en faire deux de 90 minutes aux USA… ne cherchez pas à comprendre).  Nous avons un Casanova âgé, librarian dans un château, qui raconte son histoire à une jeune servante, Edith, qui a entendu parler de sa légende.  Casanova n’est pas beau mais il a un charme fou, une énergie incroyable, une intense joie de vivre et une intelligence vive.  Il est brillant, il est cultivé, il aime l’aventure, les plaisirs.  La minisérie, c’est Casanova, l’homme.  On n’a pas cherché à faire une minisérie historique, loin de là.  Le tout est bourré de trucs impossibles, autant au plan des costumes que des coutumes de la cour (je ne pense vraiment pas que la punkitude ait été de mode à Naples et il n’y avait certainement pas pénuerie de tissus à Paris, qui aurait obligé les dames à se découvrir les chevilles et – tenez-vous bien – les genoux!  Je crois également que l’on a fait le choix délibéré de décors peu travaillés, parfois clairement kitsch, pour bien mettre en relief le personnage.   Et vous savez quoi?  Ça passe.  Ça passe parfaitement. 

 

J’ai suivi la course folle de Casanova à travers l’Europe et à travers sa vie avec grand bonheur.  Qu’il soit jeune ou vieux, Casanova est d’un charisme fou, qui nous permet de croire à tout ça et même à s’attacher à ce personnage qui était toujours « juste à la limite ».  Je me doute bien que l’histoire avec Henriette n’est pas réelle mais mon côté fleur bleue a adoré cette partie de l’histoire et les dialogues muets entre le jeune Casanova et Henriette sont ma foi très réussis.  Et comment ne pas soupirer à la scène de la danse…    Et comme je suis la reine des pleureuses, j’ai eu une petite larme à la fin.  

 

Toutefois, il ne faudrait pas croire en un mélodrame parce que ce n’est pas ça du tout, même s’il y a des moments tragiques, surtout avec le fils de Casanova.  C’est un portrait d’homme, soit, mais également énormément d’humour, que ce soit dans les dialogues ou dans les situations.  La cour d’Angleterre m’a arraché un grand éclat de rire (j’adore que les Anglais rient d’eux-mêmes) et la fuite de France vaut son pesant de cacahuètes.  

 

Bref, un excellent moment de télé!  Même si je ne trouve pas de photos pour appuyer mon billet.

 

Et j’imagine que je n’ai pas besoin de vous préciser que David est génial, n’est-ce pas?  Ce serait de la redondance! 

 

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Challenge Back to the Past de Lou et Maggie

Et dans le challenge perso écoutons-allégrement-tous-les-films-de-David-Chou-en-ligne. 

Lover Eternal (L’amant éternel) – J. R. Ward

Lover-Eternal.jpgPrésentation de l’éditeur (en français)

Une guerre fait rage à l’insu des humains.

Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire. Rhage est le plus redoutable et le plus dangereux d’entre eux, car il est victime d’une terrible malédiction: son démon peut s’éveiller à tout moment et mettre en péril ceux qui l’entourent. Pourtant, lorsqu’il est un jour chargé de la protection de Mary, une humaine, Rhage voit en elle son destin et son salut.

Quant à Mary, atteinte d’un mal incurable, elle a depuis longtemps cessé de croire au destin ou aux miracles, et la vie éternelle n’est à ses yeux qu’une douce illusion. Tout va changer lorsqu’elle rencontrera les guerriers de la Confrérie… et surtout Rhage.

 

Commentaire

Je vais, tout comme pour le premier tome, commencer par dénoncer.  Et encore la même personne.  En effet, si j’ai lu ce deuxième tome si rapidement, c’est que Cécile m’a proposé de faire lecture commune pour le tome 3 (celui sur Zsadist, le vampire balafré et ancien esclave de sang et de sexe, si je ne m’abuse) de cette fa-bu-leuse série à base de vampires très mâles, très musclés (de partout), très grands et visiblement amateurs de cuirette.  Chaque roman se concentre sur un membre de la confrérie (qui semblent tous destinés à tomber sur la femme de leur vie pendant la même année, alors qu’ils sont terriblement célibataires et fiers de l’être depuis des centaines d’années… allez comprendre.  Ce doit être contagieux) et dans celui-ci, c’est Rhage qui est à l’honneur.  Ah oui, il y a aussi les mêmes gros vilains que dans le tome 1, les lessers (ces trucs blancs et impuissants qui sentent la poudre pour bébé) mais ils ne font pas bien peur hein… ils passent leur temps à se faire des guéguerres de pouvoir et à construire une maison remplie de joujoux qui pourront servir à torturer les vampires.  Du moins, dans ce tome, c’est ce qu’ils font. 

 

Rhage est donc un guerrier qui a reçu une terrible malédiction de la Scribe Virgin: il a en lui une bête terrible qui, lorsqu’il perd le contrôle, tue tout ce qui bouge, pour faire simple.   Et pour garde le contrôle, Rhage a deux choix: 1) Tuer des tas de lessers 2) Baiser des tas de filles et effacer leur mémoire ensuite.  Mais un jour, alors qu’il se remet difficilement d’avoir grignoté quelques lessers sur sa forme de bête (différence de grosseur d’estomac, voyez-vous), il rencontre Mary, qui a accompagné sa voisine Bella, vampire, et un certain John, qui semble avoir un lien avec la Confrérie…  J’ai besoin de continuer?

 

Bon, puisque je suis bavarde, je vais tout de même continuer hein… et dire que j’ai vraiment eu du mal au départ.  D’abord parce qu’il ne se passe pratiquement rien et que bon, la pauvre Mary est leucémique, en pleine rechute probable, que sa mère est morte de dystrophie musculaire… et il me semble bien qu’il y avait une autre maladie dans les 60 premières pages mais je l’ai oubliée.  On s’entend que pour miss hypocondriaque, ce n’est pas idéal, n’est-ce pas…   Bref, il est sous son charme mais ne peut pas se laisser aller avec elle à cause de la bête, elle se sait malade, elle ne se trouve plus belle et ne veut pas mêler ce mâle (ah oui, j’ai oublié de dire que Rhage, c’est le vampire qui a l’air de Brad Pitt.  Même qu’on le surnomme Hollywood) extraordinaire à ses pauvres histoires de mortelle.  C’est limite une tragédie, tout ça. 

 

Sauf que bon, après une mise en place un peu longue, je m’y suis laissée prendre et je n’ai pas boudé mon plaisir.  Ce ne serait pas mon genre!  J’ai été morte de rire à chaque cliché (entendons-nous, il y en a 13 à la douzaine), la dévotion de Rhage est limite too much mais cette fois, l’auteur n’a pas confondu son vampire avec une vache laitière, ce qui est toujours ça de pris.  On n’en apprend pas beaucoup plus sur la mythologie vampire mais ça demeure cohérent et la joyeuse bande de copains me plaisent bien en tant que groupe.  Bon, ils semblent moins « funny » que dans le tome 1, chacun étant over torturé à sa manière (il faut quand même de la matière pour faire un roman par vampire, n’est-ce pas) mais certaines réparties valent quand même le coup. 

 

Et c’est quoi cette obsession des hommes qui sentent la « sueur propre »?

Va falloir m’expliquer!

 

Alors Cess, c’est pour quand, Zsadist?

Ilium – Dan Simmons

Ilium.gif coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

Imaginez que les dieux de l’Olympe vivent.

Ils se déplacent librement dans le temps et l’espace grâce à leurs pouvoirs quantiques. Leur plus grand plaisir, c’est la guerre de Troie qui se joue sous leurs yeux. Pour y mettre un peu plus de piment, ils envoient des érudits terriens modifier les évènements à leur gré, en gardant toutefois le récit d’Homère comme référence. Mais en orbite, de petits observateurs surveillent les jeux divins.

Batailles grandioses, intrigues politiques et amoureuses, dialogues savoureux, une fresque passionnante qui mêle space opera et mythologie avec grand brio !

 

Commentaire

Je commencerai donc mon billet par un grand cri d’amour… Fashion, je t’aime!  En effet, j’avais un peu peur de lire les romans SF de Dan Simmons et je ne sais pas si j’aurais osé y plonger si la demoiselle en question ne m’avait pas envoyé ce roman pour notre swap « Intertextualité et Palimpseste » l’an dernier.    Non mais pensez-y, sans elle, je serais passée à côté d’un réel coup de coeur littéraire, d’un voyage extraordinaire… Bref, je suis conquise, passionnée.  Quel tourbillon littéraire!  Quelle richesse dans les idées!

 

Ce n’est plus un secret pour personne, j’adore tout ce qui est réécriture et je bats des mains à la moindre petite référence.  J’aime aussi quand l’auteur a des idées complètement tordues (en anglais, je dirais « twisted »… ça n’a pas tout à fait la même connotation, je trouve). Dans ce cas-ci, j’ai été servie.   Dan Simmons a réussi à rendre vivants et réels les héros de l’Iliade dans un contexte résolument SF, et s’il garde la trame, il se permet quelques petites pointes totalement politically incorrect qui m’ont fait mourir de rire.  Mais bon, tentons d’expliquer un peu ce qu’est-ce roman, qui ne se limite pas du tout, mais alors pas du tout à une réécriture de l’Iliade.

 

Il y a énormément de fils, énormément d’histoires qui finissent par se rejoindre… mais pas tout de suite, ce qui demande donc toute l’attention du lecteur, surtout au début.   D’un côté, nous avons les dieux de l’Olympe, dans toute leur grandeur et leur « humanité », qui s’amusent à employer des scholiastes (des humains décédés à qui on rend la vie pour une certaine période) et à les envoyer dans le temps, à l’époque de la guerre de Troie, pour observer – et/ou intervenir – dans les événements décrits par Homère.  Spécialistes d’Homère, ils savent d’avance tout ce qui va arriver, mais pas les dieux.  Hockenberry est l’un de ces scholiastes, à qui Aphrodite a donné une mission particulière.   Ailleurs, dans une autre époque, des « humains à l’ancienne », des êtres oisifs qui vivent sur une terre remplie de portails fax, de serviteurs et de protecteurs.  Ils ne font somme toute pas grand chose, ne tombent pas malade, ne vieillissent que très peu.   Un humain dans sa quatre-vingt dix-neuvième année (c’est connu, à cinq-vingt, on va rejoindre les posthumains dans les anneaux et on vit heureux pour toujours) commence à se poser des questions et décide de partir à la recherche des réponses.   Et il y a aussi les Moravecs (ceux qui m’ont le plus touchée, paradoxalement), êtres conscients mais de création posthumaine, qui sont en mission et qui passent le temps en discutant des sonnets de Shakespeare ou de la Recherche de Proust. Et là, je sens que je ne suis pas claire… c’est que j’ai perdu l’habitude d’écrire des billets!

 

L’histoire est complexe mais une fois que les personnages sont en place, le tout m’a passionnée.  Bon, j’ai lu ce livre en Grèce, entourée par des vestiges de ces histoires et de ces légendes, ce qui a sans doute contribué à mon exaltation, n’est-ce pas.  C’était comme si j’y étais.  Il faut dire que dans tous les sites où j’allais, on me parlait de Zeus, d’Appolon, d’Athéna ou des héros de Troie.   J’ai donc aimé voyager dans cet univers dont nous ne possédons pas toutes les clés, même à la fin du roman (je compte d’ailleurs lire la suite, vu l’état où j’étais quand j’ai lu les dernières lignes) et j’ai parfois vraiment ri à lire la « réalité » telle qu’imaginé par Simmons derrière les discours et récits d’Homère ou encore sa version de Prospero et de Caliban.  Bien entendu, j’ai dû manquer des références… mais j’ai pleinement apprécié (et cité, au grand désespoir de ma compagne de voyage qui ne comprenait rien à mon charabia) celles que j’ai pu voir. 

 

Toutefois, le roman ne se limite pas à une histoire où l’auteur s’amuse à faire du name-dropping de personnages réels ou fictifs.   Il y a de réels questionnements qui y sont soulevés, autant sur le plan de la manipulation génétique, des avancées scientifiques trop rapides qui ont parfois des résultats disons… légèrement désagréables, que sur celui de l’acceptation sans révolte et de l’indolence à l’extrême, où l’histoire et l’écriture sont oubliées.  Entre l’Iliade et les « humains à l’ancienne », le contraste est frappant. Quant à Thomas Hockenberry, le scholiaste, son cynisme et sa façon de tenter le tout pour le tout alors qu’il n’a plus rien à perdre.

 

Bref, c’était palpitant, passionnant… et il me faut la suite, qui est un aussi gros pavé (celui-ci faisait dans les 900 quelques pages).  Et vite, à part de ça!

 

Merci encore Fashion!

L’enfant bleu – Henry Bauchau

Enfant-bleu.jpgPrésentation de l’éditeur

« L’enfant bleu, c’est Orion, un garçon psychotique âgé de 13 ans dont les médicaments peinent à apaiser les crises.  Véronique, psychothérapeute dans un hôpital de jour parisien, va entrer dans l’imaginaire de cet enfant pour essayer de lui rendre la paix.  Elle devine sa richesse, sa sensibilité extrême, et va le guider, avec patience et passion, vers l’expression artistique.

 

Henry Bauchau explore ici avec sa tendresse de poète et sa passion d’écrivain, la frontière entre art et folie. »

 

Commentaire

C’est Erzie qui m’avait parlé de ce roman et de cet auteur et psychanalyste et c’est le challenge « Un mot, des titres » de Calypso qui fait que je vous en parle dès que je l’ai terminé.  Le mot, c’était « bleu ».  Le roman était dans la pile… parfait. 

 

Plonger dans « L’enfant bleu », ce n’est pas un voyage de tout repos.  Cette écriture nous bouscule, nous chavire et nous transporte dans l’univers d’Orion, jeune garçon psychotique que nous verrons grandir au cours du roman.  Orion qui est hanté par le démon de Paris qui le bombarde de rayons, qui ne peut appréhender le monde qui l’entoure, et qui voit de terribles menaces dans les situations les plus banales.

 

À 13 ans, Orion est considéré comme un cas désespéré.  Puis, il rencontre Véronique, devenue psychothérapeute, qui croira en lui et qui l’encouragera à faire passer son imaginaire sur papier, puis en scupture.   Et c’est l’histoire de cette rencontre entre deux personnes, d’abord patient et thérapeute, puis bien plus que ça, que nous suivrons dans ce roman.  Nous verrons l’adolescent affolé, apeuré, qui se barricade derrière ses « on ne sait pas » quand on lui pose une question  tenter d’être quelque chose en tentant non seulement de transposer ses démons intérieurs en images, mais aussi de révéler une partie de cet imaginaire, de ses îles intérieures, de cet enfant bleu qui est là, quelque part.   Même si Orion dérange, même si chaque pas en avant est souvent suivi d’un pas en arrière, même s’il fait partie de ce « Peuple du désastre », impossible de ne pas s’y attacher.  Il se sait différent, handicapé et ses « dictées d’angoisses » remplies de néologismes et de phrases mal construites sont bouleversantes de naïveté où se glissent parfois des images saisissantes.  Je crois que dans tout le roman, ce sont ces fenêtres sur son monde à lui qui m’ont le plus touchée. 

 

Je suis là à regarder mon écran et je réalise que j’ai vraiment du mal à parler de cette expérience de lecture.   J’y ai réagi très fortement et je ne sais qu’en dire des banalités.  On parle d’art, on parle de maladie mentale, de cette ligne si mince entre les deux, parfois, entre le génie et la folie.  Entre Véronique et son mari Vasco, qui cherche la musique de sa vie, entre Orion, Jean, Myla ou Gamma, on est dans un monde différent où j’ai eu parfois l’impression d’entendre parler un autre langage, où on essaie de s’évader du banal en s’efforçant de s’élancer toujours vers le sublime.  C’est différent de moi, j’ai parfois eu du mal à les suivre mais au final, j’ai refermé ce roman avec, comme Véronique, une bizarre de sensation.  J’avais l’impression de le connaître, cet Orion. 

 

Bien entendu, au départ, j’ai tiqué en voyant une psy parler librement de ses patients à son conjoint sans confidentialité (déformation pro… et non, je ne suis pas psy… mais si un jour j’allais en psy et que ma psy parlait de moi en me nommant à son conjoint, je serait ma foi dans tous mes états) mais rapidement, la relation dépasse ce cadre strict et bizarrement, j’ai changé mon cadre de référence et j’ai cessé d’être dérangée par cet aspect.  Je suis partie ailleurs et j’ai eu dans ma tête pendant quelques jours des images particulièrement vivantes et saisissantes de squelettes, d’îles et de monstres peintes par un adolescent dans une détresse folle.

 

Une belle lecture, qui exige de son lecteur de par ses métaphores, son jeu avec les mythes et toutes ses interprétations.  Je suis d’ailleurs certaine que j’ai manqué une grande partie de l’aspect psychanalytique… mais bon.  Ça ne m’a pas empêchée d’être réellement touchée par ce roman.