Bloodlines – Richelle Mead

Bloodlines.jpgPrésentation de l’éditeur (très tronquée et très adaptée par moi.  Et traduite aussi)

AVERTISSEMENT.  CECI EST UN SPIN OFF DE LA SÉRIE VAMPIRE ACADEMY.  QUI SE DÉROULE APRÈS LES ÉVÉNEMENTS DU TOME 6 DE CETTE SÉRIE ET QUI EN DÉCOULE UN PEU.  IL EST IMPOSSIBLE D’EN PARLER SANS DONNER DES INDICATIONS SUR LA FIN DE VA, MAIS À PART UN TRUC J’Y ARRIVE PRESQUE.  MAIS J’AI AIMÉ.   VRAIMENT.


Ce que je veux dire, c’est que si vous savez où en est Rose côté amours à la fin de VA, vous pouvez lire sans crainte ce qui suit.

 

« Le sang de Sydney Sage est particulier.  C’est parce qu’elle est une Alchimiste – un groupe d’humains et de scientifiques  et qui servent de pont entre le monde des vampires et le monde des humains, dans le but de protéger ceux-ci.   Sauf que la dernière rencontre de Sydney avec les vampires a causé bien des remous dans le monde des Alchimistes.  Son allégeance est remise en question et tout son futur peut en dépendre »

 

Commentaire

Même si j’avais mes réserves sur la fin de Vampire Academy (bon, sur certains éléments de la fin, en fait), dès que Bloodlines est sorti, je l’ai immédiatement commandé.  Bon, ensuite, il s’est perdu dans le courrier, mais ça c’est devenu la norme ces temps-ci.  J’avais vraiment envie de retourner dans ce monde de Moroï et de Strigoï, vraiment envie de voir ce que l’auteur allait nous proposer.   Et pour ma part, je suis satisfaite.  Je le précise parce que j’ai lu plein de reviews déçues sur les blogs anglais.  Mais moi, j’ai beaucoup aimé, vraiment, je l’ai lu dans une journée, sans le lâcher. 

 

J’avoue que c’était gagné d’avance dans mon cas, toutefois.  En effet, Adrian a toujours été mon personnage préféré.  Et il y a tout plein d’Adrian dans ce roman, vraiment.  Lazy vampire party boy, peut-être, nonchalant et moqueur, certainement, mais j’adore ses remarques et il me plaît, ce personnage.   Si on a lu la fin de la série précédente, on sait qu’Adrian n’était pas à son meilleur à la fin de VA.  Et bon, au début de celle-ci, il ne vole pas très haut non plus.  Mais je l’aime quand même, bon!

 

Ok, passons aux choses sérieuses.  La narratrice de ce roman est Sydney Sage, Alchimiste que Rose avait rencontrée en Russie et qui avait fini par lui donner un coup de main.  À son corps défendant au début.  En effet, les Alchimistes ont été conditionnés depuis leur tout jeune âge.  Les vampires ne sont pas naturels.  Ce sont des monstres qui se nourrissent du sang des humains et il faut protéger ces derniers à tout prix.  Et ramasser quand les vampires font des gaffes.  Apprécier un vampire ou un dhampir, c’est le mal.  Ces idées sont donc bien ancrées dans la tête des Alchimistes et si Sydney est également bien endoctrinée, elle a également vécu beaucoup de choses avec Rose et compagnie.  Elle commence donc à voir des tons de gris, contrairement aux autres membres de son organisation, qui ne lui font plus vraiment confiance, en commençant par son père. 

 

C’est donc un tout autre point de vue, un ton bien différent de VA.  Sydney n’est pas Rose.  Sydney ne peut pas faire de conneries, ce n’est pas dans sa définition de tâches. Elle n’a pas ce côté intrépide, ce côté rebelle.  Au contraire, elle veut plaire, elle veut être une bonne alchimiste, elle veut bien faire, vraiment.  Elle-même?  Elle passe en dernier.   Alors pour sauver sa soeur du destin d’Alchimiste (et bon, un peu pour se sauver du centre de réadaptation pour Alchimistes), elle insiste pour participer à une mission particulière.  En effet, on en veut à Jill, une jeune Moroï de 15 ans et il y a eu un attentat contre sa personne une semaine auparavant.  Pour la protéger, on a décidé de l’envoyer dans un high school en plein désert, à Palm Springs.  Pas très Strigoï friendly, donc.     On a également besoin d’une colocataire pour Jill.  Et de protecteurs.   Enters Sydney.  Dans le rôle de la « grande soeur » et colocataire.  Elle va donc, pour la première fois de sa vie, aller à l’école.  Elle a soif de connaissances, soif d’avoir une vie normale, même si elle ne le sait pas vraiment encore.  D’accord, elle devra supporter la proximité de vampires, ce qui la rebute un peu, mais pour éviter ça à sa petite soeur Zoe?  Tout de suite.

 

Il y a moins d’action que dans VA, of course.  Sydney est une intellectuelle, une scientifique.  Le combat, ce n’est pas son arme.  Si on voit poindre des romances, ce n’est pas non plus le but principal du roman.  L’intrigue est assez simple, on voit plusieurs choses venir de loin, mais pas tout non plus, et surtout pas de façon si claire que ça.  Pas de grosse surprise mais quand même beaucoup de péripéties et une découverte d’eux-même pour plusieurs personnages.  J’aime bien Sydney, qui sera appelée à évoluer et à accepter des réalités qu’elle n’était pas prête à admettre, j’adore toujours autant Adrian et Eddie est un personnage qui promet ma foi beaucoup.  Il semble very sweet.

 

Bien entendu, on pourrait reprocher une trame un peu trop linéaire, on pourrait également reprocher une certaine similitude au plan de relations entre les personnages.  Mais je m’en fiche un peu, en fait.  Il y avait Adrian, alors j’étais contente.  Il m’en faut peu, je sais!

 

Et je termine (presque) sur une citation (d’Eddie) à propos de mon Moroï préféré…

 

« Damn him.  Why can’t he be as oblivious as he pretends? »

 

Et cette fin, cette dernière phrase.  Elle en ravira plusieurs.  Hmmm, ça promet pour le tome 2, qui devrait sortir au printemps!

Gilmore Girls – Season 5

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Ah, quelle saison géniale que cette saison 5!

Je dirais presque « ma préférée »… mais bon, elles sont toutes mes préférées quand je les écoute alors difficile de jurer si ce sera vraiment ma saison préférée.  Je suis d’une folle inconstance. 

 

Bon, petite alerte habituelle… SPOILERS!

Plusieurs années en retard alors bon, ce ne sont pas vraiment des spoilers, n’est-ce pas. 

 

La saison commence en force au lendemain de l’ouverture non-officielle du Dragonfly Inn, avec une ouverture hi-la-ran-te qui implique une très distinguée Emily Gilmore en train de sortir par la fenêtre… et qui en perd sa jupe.   Et un Kirk dont le postérieur a plus ou moins bien survécu à ses terreurs nocturnes.  J’en pleurais, rien de moins.   Et bien entendu, au lieu d’aller me coucher comme une gentille fille… j’ai dû écouter plusieurs autres épisodes jusqu’à une heure pas très sage… oui, c’était reparti. 

 

Cette saison marque un tournant pour plusieurs personnages… on sent que les choses changent, qu’elles vont ailleurs.  Lorelei est casée – mais il me semble qu’il reste trop de saisons pour que ça reste sans remous.  Emily et Richard sont séparés, le pauvre grand-père étant relégué dans la « Pool house », ce qui donne droit à une remarque hilarante à propos de chiens errants, d’ailleurs, lorsque Emily retrouve un chien avec un demi-collier sur son patio (Richard: We have a pool house for stray dogs?  Lovely innuendo).  Lane habite avec deux garçons et semble décidée à devenir une rock star tandis que Sookie réalise qu’elle est enceinte lorsqu’elle fait une crise de nerfs en bonne et due forme à un client qui ne commande que du thé glacé pour le lunch.  Quant à Rory, qui est revenue à ses anciennes amours, elle est dans une drôle de situation au début de la saison mais on la sent attirée par la vie des gens riches et célèbres, et surtout par le goût de prendre des risques, de sortir de la voie tracée pour elle, ce qui finira par un grand coup d’éclat à la fin de la saison.  

 

Ils évoluent, donc, de façon assez cohérente, même s’ils restent eux-mêmes et qu’on le reconnaît derrière leurs actions parfois étranges.  Lorelei semble prendre de la maturité (bon… juste des fois hein…  elle est toujours aussi drôle), Rory, sans en perdre, devient un peu plus ado, peut-être parce qu’elle peut maintenant l’être, et les relations se complexifient.  C’est impressionnant tout ce que cette série nous fait voir côté relations parents-enfants.  J’aime aussi le fait qu’on nous montre qu’une fille forte, intelligente et mature puisse craquer de temps en temps.  Parce que bon, dans cette saison, Rory a un comportement moins « parfait » qu’avant (l’épisode où elle revient saoule et complètement démolie est excellent pour illustrer ça). Elle fait des expériences, bonnes et mauvaises, et s’en sort avec plus ou moins de succès. J’adore l’épisode où elle va en tant que journaliste à la sortie du club secret, celui où Michel revient de Californie et celui où Rory fait visiter Yale à Anna, une jeune étudiante de Chilton.  Cette mise en scène en classe… j’étais pliée de rire.  Et je n’arrive pas à détester Logan, malgré tout, même si bon, ce n’est pas du tout mon homme idéal.   

 

Les dialogues sont toujours aussi géniaux, toujours aussi rapides et pleins de références pour initiés.  Les martinis « shaken, not stirred » (hmmmm… 007), le « I see dead people » de Lorelei qui veut faire un peu pitié, Henry James, St Elmo’s Fire (souuuuvenirs), un certain Doctor Wu (qui n’a aucun lien avec notre Docteur mais bon, j’ai ri comme une folle quand même à cette coïncidence).  Et ma préférée?

 

Rory à Paris, qui sort à 23h

« It’s 11 o’clock at night.  Who are you planning to hook up with?  Spike and Drusilla?

J’ai limite hyperventilé. 

Because it’s been 4 years…

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Ok, le but de la photo, c’était de faire un montage de certains trucs marquants de l’année avec quatre bougies pour faire « 4 ans ».  Mais j’ai pris la photo, tout rangé… et réalisé que bon, j’avais oublié les bougies.  Et je suis trop lazy ce soir pour tout refaire.   Donc, une photo blog-anniversaire… sans chandelles!  Silly me.

 

 

… vous avez droit au traditionnel billet blog-anniversaire.  Bon, je voulais faire un petit concours mais après mes derniers démêlés avec la poste (je REFUSE d’en parler ici, je vais devoir utiliser trop de mots provenant du chapelet) et ma paresse légendaire (quand même, il aurait fallu que j’invente un jeu tordu, avec des questions en rapport aux billets de la dernière année… quoique… bon, j’y repense… l’idée du jeu tordu me plaît bien, en fait, gnak gnak), on verra d’ici la fin de la journée. Même que j’ai pensé à un challenge pour fêter ça.  Mais attendez, je vais le faire, ce challenge.  Très « pas d’actualité » et qui aura donc un public réduit… mais not grave, moi, ça va m’amuser!

 

Donc, ça fait 4 ans que je blogue. 

Yep, tant que ça. 


Je sais, je ne fais pas partie des « plus anciennes », la blogo était déjà super active quand j’y suis arrivée, mais quand même.  Et ce qui est le plus étonnant, c’est que 1253 billets et 29900 quelques commentaires – dont un peu plus de 1000 sont des réponses de moi, j’avoue –  plus tard, je suis toujours là. 

 

Moins de billets « où je raconte ma dernière gaffe » parce que je les raconte sur FB (et que bon, je deviens répétitive), moins de billets « commandes » ou « dévalisage de librairie » parce que quand même,  un moment donné, je trouve que j’ai pas mal tout dit là-dessus aussi et je deviens redondante. (Et j’avoue, aussi, je ne veux pas garder de preuve écrite de mes débordements… comme ça, je pourrai démontrer toute la mauvaise foi que je veux à mon entourage!).   Mais une plus grande proportion de billets lecture.  Moins aussi.  Parce que je lis moins et que ça me convient.  Par contre, que ceux que je n’ai pas gonflés avec mes délires au sujet d’un certain vampire anglais, bleaché et au mauvais caractère peuvent lever la main hein… Ma folie « Spike » a atteint des sommets cette année!

 

Ceux qui me suivent sur Facebook sauront que j’ai trouvé cette année bloguesque un peu difficile et un peu houleuse.  En effet, pour moi, c’est un loisir, un à côté, quelque chose pour me faire plaisir.  Un endroit où je ne me prends pas la tête et pour lequel je n’ai pas le goût de me tracasser, de me prendre au sérieux, de compétitionner.  La lecture, ça fait partie de ma vie, vraiment, mais ce n’est pas toute ma vie.  De plus, je déteste la chicane et les discussions stériles.  Vraiment, je me tiens loin.  Du coup, le niaisage, devoir marcher sur des oeufs, me faire prendre à partie, par mail parce que sinon ce n’est pas drôle, me faire dire des conneries alors que je ne savais pas 90% du temps d’où ça sortait et ce que j’avais bien pu faire/dire ENCORE, j’ai détesté (oui, je me répète… assumons notre manque de vocabulaire).  À tel point que j’ai failli « tout crisser ça là », comme on dit ici. 

 

Je sais qu’une blogo idéale, c’est utopique.  Mais aujourd’hui, alors que j’ai décidé de continuer, j’ai plutôt le goût de parler de ce que j’aime dans ce petit monde.  Du pourquoi je suis encore là.   Parce que bon, ça devrait être la fête hein!

 

Alors allons-y pour un Top Ten Birthday de ce que j’aime dans la blogo.

 

1.  Les gens qui vont rester

Je sais, je me répète, mais quand on s’implique un peu dans cet univers, on réalise bien vite qu’il y a des vraies personnes derrière les écrans.   Des gens qui sont vivants, qui ont des trips bien à eux, et qui, surtout, ne sont pas que des robots.  Bien entendu, les gens passent sur le net.  On s’en faisait la réflexion il y a peu de temps.  Plusieurs de mes indispensables de mes débuts sont partis avant que j’aie le temps de les connaître vraiment et je les ai perdus de vue.  Par contre, certains dans ceux que je fréquente maintenant vont rester, blog ou pas blog, ça j’en suis certaine et ça me fait chaud au coeur.   Et c’est ce que je trouve le plus extraordinaire, que ça ait dépassé l’écran et surmonté, pour quelques uns, les océans.   Friends forever, comme on disait quand on était ado.  

 

2.  La diversité. 

Vous savez, il y en a pour tous les goûts dans la blogo.  Des goûts de lecture, des façons de bloguer, de considérer le blog et ce qu’il implique.  Chacun peut y trouver son compte.  Je visite toutes sortes de blogs, même si bon, je n’ai pas le temps que je voudrais pour y aller tant que je voudrais. Des blogs jeunesse, des blogs généraux, des blogs de romances, des blogs de SF, les blogs des copines, des blogs que je respecte, des blogs où je ne commente pas parce que c’est trop intelligent pour moi, des blogs qui sont à la pointe de l’actualité littéraire, des nouveaux blogs qui découvrent ce monde.  Tant que je sens une honnêté dans le propos.  J’ai une façon de voir les choses assez « offhand », une façon qui est la mienne et qui n’implique que moi.  Je ne suis pas vraiment les buzz, je lis plein de livres non-traduits dont tout le monde se fout, je suis souvent loin de la rentrée, je brise plein de règles et de tags, je me fiche VRAIMENT de tout l’aspect compétitif du truc, j’oublie tous les liens, je ne me relis pas et bon… je suis loin d’être la blogueuse parfaite.  Mais j’aime voir que ça peut être autre chose, de voir qu’on peut bloguer autrement et je suis respecte ça aussi. 

 

3.  Les découvertes

Sérieusement, sans la blogo, jamais je n’aurais autant diversifié mes lectures.  Jamais.  Je n’ai pas étudié en lettres, je suis dans un domaine scientifique (et un peu linguistique, mais bon, d’une toute autre façon…  disons qu’on est loin des tournures littéraires) et mes copains non plus, à part quelques uns, avec qui j’ai du mal à discuter parce que souvent très condescendants pour mes goûts variés et disons… populaires.  (Je ne suis pas bitch en disant ça… ils le savent, c’est rendu un running gag entre nous, d’ailleurs).   La blogo m’a fait découvrir des choses que je n’aurais jamais lues avant, par méconnaissance, par « pas connaissance du tout » ou par crainte et pour ça, je suis vraiment reconnaissante. 

 

4.  Avoir une trace écrite de mes lectures

Bon, je sais, c’est très « à moi de moi » mais souvent quand j’en ai assez de certaines blogo-choses et quand je suis dans un trip totalement anti-social, le premier argument qui me revient, c’est ça.   « Non mais tu ne vas pas recommencer à écrire tes impressions sur des post-its que tu vas coller sur le livre et perdre?  Ou alors tu vas prêter le livre et l’heureux récipiendaire aura alors droit à tes sooo glamourous (et non censurées) impressions?   J’aime ce petit répertoire de mes lectures, very simple.  Bon, je l’aimerais encore plus si mon index a
lphabétique se faisait tout seul mais paraît-il que nous vivons – et lisons – dans un monde imparfait!

 

5.  Les discussions

Que ce soit dans les commentaires, par mail ou sur FB, qu’on soit d’accord ou non, que ce soit pour citer des passages, pour exprimer notre désarroi ou notre incrédulité à grands coups de « hiiiiii », pour nous extasier sur le mâle principal, pour discuter de l’aspect politique du truc, des références et des allusions, pour nous pâmer sur la construction du roman, que ce soit pour argumenter parce qu’on a un avis totalement différent, pour comparer les points de vue, pour s’expliquer, j’aime parler de livres, je prends toutes les discussions livresques.   J’aime que ça reste amical, que chacun garde son « je », j’aime apprendre, j’aime qu’on me fasse voir des nouveaux aspects, j’aime qu’on confronte mon opinion.  Quand c’est fait de façon amicale, of course, et que l’attaque ne se transfère pas sur la personne.  Et bon, 98% du temps, c’est fait de cette façon, même quand les avis sont super différents, même quand les billets sont moqueurs pour un roman que j’ai aimé (ou vice-versa). 

 

6.  Les dérapages et les délires

Parce que ça commence avec les livres et rapidement, on découvre qu’on a d’autres lubies communes et là, ça dérape et ça peut déraper grave.  Et j’adore ça.  J’adore découvrir les gens, j’adore parler de tout et de rien, j’adore savoir que quelqu’un a une paire de boucles d’oreille en forme de tasse de thé ou apprendre qu’une blogueuse a 10 000 sacs dans son placard.  J’adore savoir qu’une blogueuse a une passion pour New York, on Moscou, ou Prague, j’adore partager son émerveillement.  J’adore voir qu’il y en a d’autres qui sont aussi bizarres que moi.  Et j’adore quand ça dérape en grand n’importe quoi, quand ça devient plein d’insides, même quand je ne comprends pas toujours.  Parce que c’est la vie.  Et la vie, c’est – la plupart du temps – bien.  Sauf les lundis matin, mais ça, c’est une autre histoire. 

 

7.  Le côté « pas de frontières »

Que ce soit les frontières réelles, celles qui sont sur les cartes, les océans, la distance, l’âge, même, je trouve que la blogo passe par dessus.    Ça donne l’impression que tout est possible, que tout est à côté.  C’est comme un gros village comme ça, où chacun se retrouve.  J’aime discuter avec des jeunes ados qui ont plein de choses à dire, avec des gens qui ont l’âge de mes parents ou même plus et de voir que souvent, on se rejoint.  Bien entendu, je ne rencontrerai jamais certaines personnes que j’aimerais bien rencontrer en vrai. Bien entendu, les rencontres sont souvent trop courtes.  Bien entendu, j’ai parfois une envie folle de passer 6 mois à Paris – ou ailleurs.  Mais c’est quand même mieux que rien.   

 

8.  Le côté « gros village, justement

Il y a des « quartiers », des artères principales… et des gens.  Qu’on connaît bien, ou de vue.  Mais qui sont bel et bien là.  Bien entendu, comme dans tout village – ou dans toute école secondaire, c’est au choix – il y a des groupes de copines, il y a des gens avec qui on a plus d’affinités, des activités entre groupes, des trucs où on est pas invités… Moi je dis… « Et puis, c’est si grave? »  Chacun fait ce qu’il veut hein, et c’est bien aussi, de voir les trips de l’extérieur.  Du moins, moi, j’aime.  C’est impossible – du moins pour moi – d’être partout, anyway, je n’ai pas cet objectif.  Et tant mieux si les gens s’amusent entre eux. Quand il y a des activitiés auxquelles je ne peux participer, par manque de temps ou d’intérêt ou parce que je suis loin… je m’assois sur bon balcon et je regarde les autres.  Comme à Stars Hollows 🙂 (Oui, mon trip Gilmore Girls n’est pas fini… you’ll see). 

 

9) Me sentir moins seule dans mes folleries

Que ce soit un livre qui nous fait tripper, une passion folle pour une série télé, un méga crush sur un certain acteur qui nous fait revenir à la maturité de nos 14 ans, une idée complètement malade d’aller passer une petite semaine à l’autre bout de la terre, une obsession pour les boucles d’oreilles kitschissimes ou une obsession pour un auteur (mort ou pas), on trouve toujours quelqu’un pour nous accompagner dans nos trips.  Du coup, on se sent encore un peu extra-terrestre, mais on réalise qu’il y a tout plein d’autres extra-terrestres comme nous!  Et même que des fois, limite qu’on déculpabilise. 🙂  Le seul problème, c’est qu’on découvre tout plein d’autres obsessions potentielles… mais ça, c’est une autre histoire.

 

Et bon, parce que comme d’habitude, je ne suis pas capable de respecter quelque règle que ce soit, je vais m’arrêter à neuf hein.   De toute façon, j’ai dû perdre 90% des gens au numéro 1 ;))  J’écris toujours trop, c’est pas nouveau. 

 

Alors voilà.  Ça fait quatre ans. 

 

Et je tenais à dire un gros merci.  Merci à tous ceux qui passent ici, à ceux qui prennent le temps de me laisser un petit mot, même si c’est juste un bonjour, merci à ceux qui font définitivement partie de ma vie et à ceux qui sont dans « mon village ». 

 

Merci d’être là et de rendre cet espace vivant. 

 

Voilà, je me redonne un contrat d’un an! 

Swap au long cours 2011 – Part 2 – Steam under the covers

Swap au long cours 2011

 

Bon, tout d’abord… si vous vous demandez d’où vient le thème que Fashion et moi avons choisi pour le swap au long cours, disons que c’est une longue histoire.  Au départ, on avait choisi « Couvertures ».  Le but étant d’être le plus vague possible pour pouvoir mettre un peu n’importe quoi dans le colis.  Mais un beau jour, à Londres, nous avons parlé de Steampunk et décidé que ce serait notre sous-thème pour les livres.  Et c’est avec l’aide de notre ami Pimm’s que nous avons fini par trouver le « titre » de notre swap.  Steam under the covers. 

 

Disons que Fashion et moi n’avons pas nécessairement interprété « Covers » de la même manière.  Je me demande d’ailleurs si elle va oser montrer toutes les conneries que je lui ai envoyées sur le blog.  À ma décharge, il faut que vous sachiez que Fashion et moi, on est copines « en vrai » et que c’est LA SEULE personne à qui j’aurais osé envoyer des trucs pareils.  Non mais je ne suis pas une perv*rse, moi!  Qu’allez-vous penser.  Chaste et pure je suis. 

 

N’ayant pas pu partager mon déballage en direct – et en vidéo – avec les copines (FB a décidé de déconner en plein à ce moment-là… j’ai déballé pendant 20 minutes en filmant le tout, pour réaliser à la fin que « erreur »… grrr.  J’allais quand même pas tout remballer), je vous fais ici part de mes cris de joie.  Il faudra par contre vous imaginer les sautillements-sur-chaise et les battements-de-mains-frénétiques.  Parce que ce n’est pas une façon de parler… je le fais VRAIMENT.  Et je crie pour vrai.  Les filles en sont maintenant témoins!

 

C’est donc un nouveau facteur qui m’a livré mon colis.  En même temps que 3  – toutes petites… si petites… – commandes qui, pour une raison quelconque, sont arrivées toutes en même temps, alors qu’elles avaient été passées sur presque un mois au total.  Faut pas essayer de comprendre la poste.   Très gentil, très mignon, il me fait un beau sourire et  il retourne au camion-de-facteur pour chercher les colis.  Et il tente de les prendre tous les 4 à la fois.  J’aurais dû filmer, il avait une posture digne d’un concours d’hommes fort.  Chaque marche d’escalier semblait être un obstacle insurmontable et le sapin qui pousse devant la maison a choisi ce moment pour prendre dans le vent et lui foutre un coup de branche au visage.   Il riait un peu moins rendu en haut.  Mais passons… tout le monde s’en fout et veut voir le colis!

 

Dans le colis, il y avait donc des livres.  Beaucoup de livres.  Attendez, je vous montre.

 

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Steampunk, l’esthétique rétro-futur – Étienne Barillier

Il est juste ma-gni-fi-que.  Je l’avais repéré je ne sais plus où… probablement sur le blog du défi Steampunk, mais ici, il est introuvable.  Parce que oui, j’ai cherché.  En fait, Fashion et moi avons cherché les mêmes livres… mais pas trouvé les mêmes!  Là-dedans, plein d’informations sur le genre steampunk, des illustrations, des exemples de classiques du genre.  Pour une fille comme moi qui aime bien mais qui connaît peu, c’est une bible.  Vraiment superbe.  Et ça me donne des idées pour mon futur costume de danse tribale fusion de style steampunk.   Je suis ravie, ravie, ravie.

 

Les chemins de l’espace – Colin Greenland

Là, on a vraiment fait un échange.  En fait, Fashion m’avait bien précisé quand elle a déballé qu’il n’y avait aucun doublon entre son colis et le mien.  Il faut dire qu’entre « Harm’s way » et « Les chemins de l’espace », il faut savoir hein!  Et que la couverture n’a strictement rien à voir.  Je vous invite à aller voir la SUPERBE couverture d’un ange-with-six-pack sur la version anglaise que je lui ai offerte… de toute beauté!  On va le lire ensemble.  Et déblatérer à qui mieux mieux sur FB.  J’en trépigne d’avance!

 

Confessions d’un automate mangeur d’opium – Fabrice Colin et Mathieu Gaborit

Un titre noté il y a des années… et oublié entre deux plantage d’ordi.  En plus, c’est introuvable, ici.  J’avais essayé dans le temps.  Nous sommes donc à Paris (ça change de Londres), 1899.  Je sens que je vais avoir trop envie de retourner à Paris quand je vais le lire… ça me fait toujours ça quand je lis un roman qui se passe à Paris.  Ça me fait m’ennuyer de la ville, de Notre-Dame et des copines.   Et en plus, j’aime beaucoup Fabrice Colin.  Ça promet, donc. 

 

Perdido Street Station – tomes 1-2 – China Miéville

Conseillé par une prêtresse toulousaine, à ce qu’il paraît ;))  Je me demande bien qui, tiens!  Ça semble être un joyeux mélange de vilaines araignées, de gorgones, de robots.  Tiens, je vois que l’auteur est anthropologue de formation.  Définitivement, je n’ai AUCUNE idée de qui peut bien être cette mystérieuse déesse toulousaine!

 

Les enchantements d’Ambremer – Pierre Pevel

Paris, encore une fois.  Le Paris des merveilles, en plus.  AVec des sirènes et des gentlemen magiciens.  Miam!

 

Hauteville House – 1 – Zelda – Duval, Gioux, Quet, Beau

Selon Fashion, il paraît que c’est génial.  Et comme on aime souvent les mêmes choses, je lui fais bizarrement confiance.  Un certain agent surnommé Gavroche, en 1864, des légendes et même le Mexique.  J’ai très très hâte de voir ça.  En plus, il est maintenant connu que j’ai du mal à garder un stock suffisant de BD pour quand j’attends les copines pour les lectures-communes-placotages!

 

 

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Les objets maintenant.  Inutlie de préciser qu’ils m’ont fait pousser des petits cris de souris (ok, de grosse souris… si j’entends un jour une souris crier comme ça, je vais chercher une trappe de 6 pieds) ravie!  Je suis un gros bébé, j’adore les trucs à l’effigie de ma lubie du moment.  Ou de mes éternelles lubies.  Genre Spike.  Que je devrais voir en personne (James Marsters, pas Spike.  Dommage, j’aurais préféré entendre l’accent british!) la semaine prochaine au Comic Con, si tout va bien. Je dis juste ça comme ça, l’air de rien.  En sifflotant.  Sans baver.  Quand même, j’ai de la classe!

 

Donc… il y avait…

 

Une super doudou pour que je puisser réécouter pour la 22e fois Buffy bien confortablement installée devant ma télé.  Desus, il est écrit « I watch Passions with Spike« .  La preuve qu’il est à moi, voilà.  (Pour ceux qui ne sont pas Spike-maniaques, « Passions » est le soap préféré de Spike, celui qu’il ne veut surtout pas manquer.  No comment, je sais). (Et oui, j’écoute
toujours la télé avec une doudou.  J’ai 2 ans et demi, des fois).  Donc, pour la partie « cover », voilà, c’était très exactement ça.

 

–  Un arbre à boucles d’oreilles ma-gni-fi-que.  En forme de vrai arbre, avec des fleurs et des papillons… j’a-do-re.  J’ai déjà placé dessus mes boucles d’oreilles favorites (je suis maniaque de boucles d’oreilles.  Je passe ma vie à chercher pour des boucles d’oreilles aussi kitsch que possible.  Cupcakes roses, Tardis, Adiposes, masques de théâtre, bouteilles avec des citations de P&P dedans, couvertures de livres… rien ne m’arrête.)  Je l’adore et je lui en serai éternellement reconnaissante.  Il va super bien dans ma chambre.  Peut-être qu’un jour , je vous le montrerai rempli.  Si j’y pense 😉

 

Un kit boucles d’oreilles et bague qui font un peu rétro.  J’adore, of course.  

 

Un pendentif en forme d’horloge.  Soooo dans le thème.  J’aime tout ce qui est horloges, mécanismes et trucs du genre.  J’ai porté une véritable montre-de-grand-père pendant des années et j’avais une montre qui s’ouvre autour du cou quand j’étais ado.  Disparue, bien entendu.  Donc, tout à fait pour moi.  Officiel que je vais la porter!

 

Un super steampunk porte-clés, avec une boussole, des jumelles et des pierreries.  Super beau.  J’ai changé mon porte-clé en forme de Converse pour utiliser celui-ci.  Oui, je change aux 2 mois.  C’est plus fort que moi, je suis super bebelleuse!

 

Un SLAT (copyright Mr. Kiki… on oublie toujours l’historique ce de mot, voilà, je remédie à ça) very steampunk avec de looogues poignées.  Ça a l’air de rien mais ça compte.  Là, il y a mes souliers et ma jupe de flamenco dedans.  Le style steam-flamenco, ça existe?

 

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Et la touche finale… la bouffe.  Je vous préciserai que Fashion a demandé à un vendeur dans une boutique de thé – qui, je le précise, en est resté pantois – si il avait un thé qui s’appelait « Victoria ».  Rien ne l’arrête.  Mais non, bon, il n’y en avait pas.  Du coup, c’est terrible, je vais être obligée de manger des bonbons et du chocolat!

 

J’ai donc… deux barres de chocolat à la pâte d’amande (mes menaces voilées et mes tentatives de flirt avec le gérant de mon épicerie n’y font rien, il REFUSE d’en commander), deux sacs de fraises tagada (never too many fraises tagada), une boîte de Honey combs (ce que moi j’appelle du Toffee.  Vous savez, le truc qui colle horriblement au dents, un peu spongieux.  Mais qui est sooooo good?  Ben voilà, c’est ça) et une boîte de fudge (qui ressemble un peu à du sucre à la crème, en fait… dans mon vocabulaire, « fudge » implique du chocolat.  Mais bon, chocolat ou pas, c’est dé-li-cieux.  Et sucré.  Très sucré!

 

Et ah oui, j’oubliais!  Il y avait un autre objet, que j’ai oublié de mettre sur la photo-objets alors j’avais oublié d’en parler.  Et la photo suivante est la pire photo-de-zouf de la terre parce que bon, l’objet, c’est la boîte noire!  Un box en tissu avec des couvertures de livres dessus (dans ma grande stupidité, la photo que j’ai prise ne montre pas les livres.  Ni la boîte, d’ailleurs.)  Mais bon, c’est une boîte avec des couvertures de livres.  Et ce que vous voyez, c’est ce que j’ai mis dedans… 

 

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Donc, dedans, j’ai décidé d’être super pratique et de placer ces « livres-qui-traînent-dans-la-cuisine » et que je déplace 10 fois par jour, dépendant si j’ai besoin du comptoir, de la table ou de l’îlot.  En fait, ce sont les commandes récentes que je n’ai pas encore entrées dans la pile à lire.   En fait, je suis bizarre mais je me suis fixé une limite à 400 livres dans la pile.   Et comme j’achète comme une cinglée et que je suis in-ca-pa-ble de me maîtriser (j’ai renoncé à vous raconter mes déboires acheteurs, je deviendrais redondante), bien entendu, je n’y arrive pas.  Mais pour avoir l’impression d’y arriver ben… je ne les mets PAS dans la pile.  J’attends que la dite pile descende un peu avant d’entrer les nouveaux arrivages.  Du coup, voici de qui est dans la pile-pas-entrée-dans-la-pile à l’heure actuelle.  Ok, ce qui rentre dans la boîte.  Disons que quelques uns occuperaient le reste de l’espace mais la photo serait moins jolie.  Et oui, je sais, no comment. 

 

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Tiens, on voit un peu la boîte, là-dessus! 

 

Tout, donc.  Merci, merci, merci Fashion pour ce colis ÉNORME et si bien choisi, as usual.  J’adore tout, je vais utiliser tout et oui, je vais tout lire vite. Pas dans 5 ans!  Ce swap est réellement un pur plaisir pour moi et ce thème nous a vraiment permis de nous amuser comme des petites folles.   Je te l’ai dit 15 fois dans la vidéo (celle que FB a mangée) mais tu est merveilleuse et je t’aaaaiiiime!

 

Et merci Bladelor pour l’organisation. 

Plus qu’un!  Prochain rendez-vous le 15 décembre pour voir les kitscheries que nous allons trouver!

Anna and the French Kiss – Stephanie Perkins

anna and the french kissPrésentation de l’éditeur (traduite très approximativement par moi)

« Anna a très hâte d’être en drenière année à Atlanta, où elle a un bon travail d’étudiante, une meilleure amie géniale et un crush sur le point de devenir plus qu’un crush.  Elle n’est donc pas ravie quand son père décide de l’envoyer en pension dans une chic école de Paris – jusqu’à ce qu’elle rencontre Étienne St. Clair, le garçon parfait.  Le seul problème?  Il est déjà pris et Anna peut peut-être l’être aussi, si tout fonctionne comme elle le veut avec le garçon d’Atlanta. »

 

Commentaire

J’avais d’abord noté le roman chez The Story Siren, il y a plusieurs mois.  Puis je l’ai revu chez Lilie et ensuite chez Cess, qui a fini par me convaincre, à coups d’arguments plus convainquants les uns que les autres.  Ça semblait être tout plein de Paris – et bon, en tant que bonne petite Québécoise, j’ai une graaande histoire d’amour avec cette ville (j’y vais quand même chaque année), ça commence à être connu – et d’amours très sweet… pour moi, quoi. 

 

Mais avant de vous parler du roman, je vais vous raconter quelque chose.  Parce que c’est bien connu, j’aime raconter ma vie, n’est-ce pas! 😉  Il y a « quelques petites années », j’avais 18 ans.  J’avais une gang d’amis que je trouvais géniaux, une meilleure amie  – qui l’est encore – et un « meilleur ami de gars » depuis des années.  J’avais mon club de patinage, mes spots préférés où j’étais comme chez moi, j’avais aussi un chum, que je croyais – comme on le croit souvent à 17-18 ans – l’amour de ma vie.  Et puis, est arrivé un truc horrible.  J’ai été acceptée dans tout ce que je voulais à l’université.  Je n’avais que l’embarras du choix.  Et bon, je sais que ça ne paraît pas comme ça, mais je suis une fille super rationnelle.  Alors je suis partie étudier à 500 km de chez moi.  Alors que TOUS mes amis restaient dans mon Saguenay natal et allaient à l’université locale. Où, chaque jeudi, il y avait ce qui était selon moi THE party du siècle parce que bon, je connaissais tout le monde. 

 

Et moi, je n’étais pas là.  J’étais loin, toute seule, complètement perdue devant une machine à laver ou une cuisinière (bon, pour ça, je le suis encore un peu, direz-vous) et surtout au désespoir.   Le début, ça a été l’enfer.  Et puis j’ai marché Montréal, je me suis fait des amis… et j’ai passé 4 années géniales, rien de moins. 

 

Alors vous ne pouvez pas vous imaginer comment j’ai été solidaire avec Anna au début du roman.  Quand sa mère PART (oh my, je m’en souviens comme si c’était hier… de ma maman qui a fermé la porte de mon tout nouvel appart Montréalais… et ça fait quoi… 17 ans), quand elle ne sait plus où est son chez elle, quand elle revient et qu’elle se sent étrangère partout… vous ne pouvez pas vous imaginer.  Et bon, parce que j’avoue, à cet âge, j’étais aussi nounoune qu’Anna question débrouillardise et question relations humaines.  Vraiment.  Certains diront que je le suis toujours mais bon, ça, on en discutera devant une bière hein!

 

Du coup, les petits défauts d’Anna, sa manie de se culpabiliser, de tout tourner vers elle, de de faire de grandes déductions un peu exagérées par rapport à elle-même, je les ai regardés en souriant doucement, vous comprendrez pourquoi. 

 

Mais bon, après cette longue digression qui n’intéresse – j’en suis consciente – pas grand monde, je vais vous parler du roman.  C’est l’histoire d’Anna, 17 ans, qui est expédiée pour un an à Paris par son père – romancier over kitsch à succès qui écrit des romans larmoyants – afin de faire sa dernière année de secondaire.  Sa terminale, comme vous dites chez vous.  Elle ne comprend pas un traitre mot de français mais elle rencontre rapidement dans sa résidence d’étudiants un groupe de copains avec qui ça clique et la voilà avec Meredith, Josh, Rashmi et aussi St. Clair, Étienne de son prénom. Nous la suivrons donc dans son année d’études, avec ses hauts et ses bas, ses petites joies, ses petites gaffes, et surtout, à travers la belle amitié qui se lie entre elle et St. Clair.  Parce que bon, ils sont juste copains hein, il faudrait bien réussir à s’en convaincre vu qu’il a une copine, qui a gradué l’année précédente et qui habite toujours à Paris. 

 

C’est un roman very very cute, un roman doudou, avec tout plein de sweet, que j’ai lu avec un grand sourire et que j’ai refermé – à 3h du matin – avec l’envie d’en relire des parties.   Parce que c’est mignon comme tout, parce que c’est très naïf, très ado, très « first kiss ».  Par first kiss, je veux dire très chaste mais ça n’embête pas, c’est juste tout mignon, avec les maladresses des deux héros, leurs incompréhensions, leur mauvaise foi, alors que bon, tout le monde autour sait bien, hein.  Anna n’est pas parfaite, elle est insécure et se trouve des défauts.  St. Clair non plus n’est pas parfait, il est même plus petit que l’héroïne (ce qui m’a fait tiquer au départ hein… parce qu’avec mon mètre 73, ça a été toujours primordial que le gars soit plus grand que moi et oui, je sais, c’est stupide).  Oui, il y a attirance tout de suite mais ce n’est pas un coup de foudre sans fondement… la relation se développe à long terme, évolue, avec ses hauts et ses bas.  La vie d’ado, quoi. 

 

Bien entendu, on n’échappe pas à certains clichés.  Bien entendu, certaines choses sont dites plutôt que montrées – ou alors sont dites ET montrées.  Bien entendu, parfois, les déductions de l’héroïnes sont très naïves.  Mais ça ne m’a pas du tout dérangée, en fait.  J’ai lu le roman en une soirée, sans pouvoir m’arrêter.  J’ai ri aux éclats à 1h30 du matin (celles qui l’ont lu… dans l’avion… Oh. My.), j’ai été touchée, j’ai eu envie d’avoir à nouveau 18 ans et surtout de retourner dans ce Paris que j’aime et qui, en plus, est pour moi habité.  Non mais j’ai eu la MÊME réaction devant Notre Dame et je le jure, je dois faire mon pélerinage (by day and by nights) à chaque fois. 

 

Bref, une lecture doudou, so very cute (les promenades dans Paris, le quotidien de la vie étudiante, les petites routines… la vie un peu bohême d’étudiant, quoi) sans prétention, très adolescente… mais ça fait tellement de bien!

Désolations – David Vann

Desolations.jpgPrésentation de l’éditeur

« Sur les rives d’un lac glaciaire au coeur de la péninsule de Kenai en Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants aujourd’hui adultes.  Mais après trente années d’une vie sans éclat, Gary est déterminéà bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours rêvé.  Irène se résout à l’accompagner en dépit des inexplicables maux de têtes qui l’assaillent et ne lui laissent aucun répit.  Entraînée malgré elle dans l’obsession de son mari, elle le voit peu à peu s’enliser dans ce projet démesuré.  Leur fille Rhoda, toute à ses propres rêves de vie de famille, devient le témoin du face-à-face de ses parents tandis que s’annonce un hiver précoce te violent qui rendra l’îlot encore plus inacessible. »

 

Commentaire

De tous les livres de la rentrée littéraire, c’était le seul que j’attendais de pied ferme et que je voulais ab-so-lu-ment lire.  En fait, c’est qu’il me fait un drôle d’effet, David Vann.  Ses livres me laissent une impression énorme, limite dérangeante et pourtant, j’ai une difficulté folle à aimer ses personnages.  En fait, dans le cas de ce livre-ci, je les ai – presque – tous trouvés carrément détestables.  Et pourtant, pourtant, j’ai dévoré ce livre sans être capable de le reposer. 

 

Ce roman nous ramène encore une fois en Alaska et reprend un thème qui avait été exploité d’une certaine manière dans Sukkwan Island: une obsession à vivre sur une île reculée, loin de gens, avec la nature.  L’attrait d’une vie dure mais intense.  En effet, Gary, la cinquantaine, s’est mis en tête que c’était maintenant qu’il voulait construire dans sa cabane sur Caribou Island.  Sans moyens.  Sans aide. Sans permis.  Et il veut y passer l’hiver, avec Irène, sa femme, qui le suit mais qui est ma foi beaucoup moins enthousiaste que lui face à ce projet.    Répétition du précédent roman?  Non, pas du tout, en fait.  Bien que des thèmes soient récurrents, la construction est tout à fait différente et nous ne somme pas non plus dans un huis clos entre deux personnages.

 

Parce que dans l’histoire, il y a aussi Rhoda, la fille du couple, qui veut se marier avec Jim, un dentiste de 11 ans son aîné.  Il y a aussi Mark, le fils, qui vit avec Karen. Pêcheur, éternel ado, éternellement défoncé.  Et Monique et Carl, de passage en Alaska.  Plusieurs de ces personnages sont désabusés, désillionnés, et tentent de se sentir vivants à leur manière.  Et disons que l’auteur ne dresse pas un portrait très flatteur de l’humain et de son âme éternelle.  Parce que c’est incroyable ce que ces personnages sont venus me chercher.  Dans le sens de « ils m’ont fait grincer des dents ».  J’avais le goût de griffer Gary, de secouer Irène, de botter le derrière de Mark, de gifler Monique…  et la liste n’est pas exhaustive.  Tandis que d’un autre côté, pour certains, je pouvais limite comprendre leur détresse.   Quand je me prends à invectiver des personnages toute seule dans mon salon (« non mais va-t’en!  VA T’EN!  Tu vois ben que c’est de la folie folle… VA T’EN!« ), c’est que l’auteur a réussi un véritable tour de force. 

 

Malgré le rythme lent, je n’ai pas ressenti une minute d’ennui.  La tension monte graduellement, subrepticement, jusqu’à ce qu’on réalise qu’on retient notre souffle.  J’ai été transportée sur cette île, j’ai vu la cabane se bâtir, j’ai pressenti le drame, impuissante, comme Rhoda, à faire quoi que ce soit.   Le portrait de l’Alaska qui est dépeint est à la fois magnifique et terre à terre, mettant en contraste de fabuleux paysages avec le quotidien des gens, les entrepôts vides et les champs transformés en dépotoirs à voitures.  Et à côté de toute cette grisaille monotone, les éléments se déchaînent et entraînent les personnages au bord de la folie.  Ça donne le goût d’aller se rouler sur les glaciers… mais surtout pas d’y vivre. 

 

Un roman qui n’a pas été une grande claque comme Sukkwan Island mais qui m’a quand même remuée et remplie de sentiments contradictoires.  Merci  Gallmeister!

Unraveled – Gena Showalter

unraveled.jpgPrésentation de l’éditeur

SPOILERS SUR LE TOME 1 – INTERTWINED

« Pour une fois, Aden Stone, 16 ans, avait tout ce qu’il avait toujours désiré.

 

Un foyer.

 

Des amis

 

La fille de ses rêves.

 

Dommage qu’il doive mourir. 

 

Depuis son arrivée à Crossroads, Oklahoma, Aden Stone a découvert la vraie vie.  Peu importe que l’un de ses bons amis soit un loup-garou et sa petite amie une princesse vampire qui veut son sang… et qu’il est supposé être couronné roi des vampires… alors qu’il est un humain. 

Avec quatre – oups, trois maintenant – esprits humains dans sa tête, Aden a toujours été différent.  Ces âmes peuvent voyager dans le temps, faire revivre les morts, posséder le corps d’une autre personne et prédire le futur. 

 

Pour Aden?  Un couteau dans le coeur. 

 

Une guerre se prépare dans les créatures surnaturelles et Aden semble en être le centre.  Mais il n’est pas prêt à s’avouer vaincu et à accepter son destin sans une bataille.  Pas quand ses amis le supportent, pas quand Victoria a risqué son propre futur pour être avec lui, pas quand, pour la première fois de sa vie, il a une raison de vivre… »

 

Commentaire

J’avais déjà parlé du tome 1 ici.   Vous savez, l’espèce d’histoire étrange d’Aden, adolescent qui passe pour schizophrène parce qu’il a quatre âmes enfermées dans sa tête?  Voilà, j’ai choisi de lire rapidement le tome 2, pendant que je me rappelais encore ce qui se passait dans le tome 1.  C’est bien, non?  Je progresse. 

 

Plusieurs sentiments contradictoires face à cette lecture.  D’abord, le monde imaginé par Gena Showalter est définitivement plus riche que je ne l’aurais cru et il semble se complexifier de plus en plus.  Bon, on rencontre toujours un peu toutes les créatures surnaturelles « types » de ces romans: sorcières, vampires, loups-garous, faes, gobelins.  Moins de zombies, cette fois mais quand même.  Mais il semble que les relations entre les différentes espèces soient quand même assez variées et un peu différentes.  J’ai aimé découvrir cet univers et même si je ne suis pas complètement conquise, j’ai dévoré le roman en très peu de temps.  Ça se lit tout seul et comme les rebondissements s’enchaînent, on veut savoir où ça va nous mener.   

 

Sentiments contradictoires également parce que précisément pour ça, j’ai aussi eu une impression d’éparpillement.  Trop de tout, trop peu.  Du coup, je me suis moins attachée et je me suis sentie prise dans un tourbillon de petites choses en me demandant quelle était la vraie trame générale dans tout ça.  Il se passe énormément de choses dans ce roman mais je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir avancé dans la plus grande histoire, à part à la toute fin.   Même ce qui devrait être gros est un peu trop facilement résolu, du coup, on oublie l’importance de la chose.  Et l’un des aspects qui m’intéresse le plus, les âmes en Aden, est beaucoup moins exploité que dans le tome 1.

 

Mais bon, expliquons un peu.  Nous avions laissé Aden pris avec un titre de roi des vampires qu’il ne voulait pas du tout.  Ayant tué Dimitri, qui avait préalablement tué Vlad, voilà, il était devenu le leader du clan vampirique.  Soit dit en passant, ce n’est pas tout le clan qui est over ravi d’avoir un humain comme roi.  Et nous avions aussi vu des sorcières apparaître, sorcières qui avaient jeté un sort sur les amis d’Aden, les condamnant à mourir dans une semaine.   Sans compter que son thérapeute ne lui plaît pas du tout et que le tuteur des autres garçons semble lui vouloir du mal.  Bref, ça ne va pas du tout. 

 

L’histoire se centre sur deux comples : Aden et Victoria et Mary Ann et Riley.  Ce sont ces deux derniers qui m’ont le plus touchée et c’est d’eux que j’aime le plus entendre parler.  Leur situation est difficilement tenable (une fois qu’on décide qu’on croit à leur amour en oubliant qu’ils ne se connaissent que depuis très peu de temps) et j’ai aimé leur relation.  L’ambiguité de Riley aurait selon moi pu être mieux exploitée mais c’est le côté « ado » du roman qui fait cela.  Parce que bon, même si on est dans un Harlequin Teen, c’est loin d’être un passion intense et l’histoire d’amour, bien que primordiale au roman, n’est pas LA chose qui fait que j’ai eu le goût de le lire.  Les relations sont en effet très cohérentes avec l’âge apparent des protagonistes: intense, passionnée, sans zone grise… c’est normal, ils ont 16 ans.  Du moins deux d’entre eux ont 16 ans. 

 

Autre contradiction: si j’ai trouvé qu’on voyait tout venir de très très loin et que plusieurs résolutions étaient très faciles (l’une d’entre elles, importante, est d’ailleurs un terrible anticlimax qui m’a même fait m’exclamer à voix haute « Non mais ils me niaisent, là, ça peut pas être con de même » – imaginez prononcé avec with mon accent – alors que non, c’était vraiment ça…) la situation finale m’a quand à elle fait écarquiller les yeux… Je ne m’attendais pas à ça du tout.  Vraiment pas.  J’ai d’ailleurs très hâte de voir comment l’auteur va dealer avec cette nouvelle situation.  

 

Bref, un roman qui se lit tout seul, un monde intéressant mais un sentiment d’éparpillement et de « trop » qui fait que certains éléments apparaissent distillés et qu’il est plus difficile de ressentir l’atmosphère.  Malgré tout, je n’ai lu que des commentaires positifs sur la blogo anglo – je dois être bougonneuse … et vieille  – et avec cette finale, c’est officiel que je lirai la suite!  Heureusement, elle sort dans 4 jours!

If it fits in a toaster…

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Voyez la jolie photo ci-dessus…

 

Ce sont mes sous-verres.  Et jusqu’à maintenant, j’étais persuadée que ce qui était écrit dessus était over-réaliste.  Genre très représentatif de mes capacités culinaires.  C’est que bon, on dirait que 80% des mes gaffes monumentales arrivent dans une cuisine.  On se demande bien pourquoi.

 

Donc, techniquement, « If it fits in a toaster, I can cook it ».  Techniquement.   Parce que bon, là, je me questionne réellement sur mon QI de cuisinière… 

 

Nous sommes donc le matin.   Un jour de semaine, l’un de ceux où je travaille.   Et parce que je suis la reine de l’auto-opposition et de la procrastination, même si je me lève toujours vers 5h du matin, JAMAIS je ne déjeune avant 7h moins trois minutes.  Alors que je dois partir à 7h.  Ne cherchez pas à comprendre, 35 ans plus tard, j’essaie encore.   Si je devais partir une heure plus tard, ce serait une heure plus tard… pour que je me décide à bouger, je dois avoir la conviction profonde que si je ne le fais pas là, maintenant, tout de suite, je vais être en retard.   Mais passons, ce n’était pas du tout ce que je voulais raconter ici. 

 

Donc, 6h57 minutes.   Je me balade en jupe et en soutien-gorge vu que comme je suis l’ennemie jurée du fer à repasser (fer à repa… quoi? direz-vous), j’ai foutu mon top dans la sécheuse quelques minutes pour qu’il soit portable sans avoir l’air de sortir d’une boîte à surprise.  Je sais l’environnement me déteste…   N’oubliant pas la loi du toaster, je pitche un bagel dans le dit appareil (je mange un bagel tous les matins depuis 15 ans.  Et ce n’est que cet été que j’ai appris que ça équivalait à 8 tranches de pain.  Je comprends les kilos, du coup… merci Juliette!) et je continue la petite routine… attraper mon livre, mon téléphone, mon thé pour la journée… l’habituel, quoi. 

 

Et là, parce que je veux être efficace (et que je suis, encore une sainte foi, limite en retard), je veux prendre de l’avance,  C’est donc les mains pleines que je décide de déterrer le pot de fromage à la crème (j’avais écrit le pot de fromage Philadelphia… mais ça ne dira rien à plein de monde, je crois, hein?  Vous avez, du Philadephia, chez vous, à part les Québécoises?), qui est bien entendu en train de jouer à la cachette entre des pots de jus, de beurre de pinottes et, allez savoir pourquoi, un exemplaire de ma revue de l’Ordre des orthos.  Oui, dans le frigo.  Non, je ne sais pas comment elle a pu atterrir là.  Probablement un coup du docteur.  Ou alors je voulais garder les nouvelles fraiches, allez savoir…

 

Mais imaginez-vous que pour une raison inconnue – même de moi-même – j’avais aussi ouvert la porte du congélateur, en haut du frigo.  Comme dans ma grande joie d’avoir récupéré mon pot de Philly, j’ai dû me relever un peu vite, voilà que l’excroissance parfois inutilisée qui me sert de crâne est joyeusement allée heurter la porte du congél, que j’ai failli tomber et que je me suis rattrapée sur une poignée qui traînait là, très bien placée, juste à porter de ma petite main blanche.

 

Malheureusement, c’était un pot de sirop d’érable. 

En verre. 

Vous savez, le pot où j’avais versé TOUTE une grosse canne neuve de sirop d’érable, pour impressionner la galerie?  Celui qui, après une valse hésitation limite artistique sur le bord de la tablette du frigo, est allé s’écraser au ralenti sur l’étage inférieur du frigo, avant de poursuivre da course sur la céramique, en n’oubliant pas d’éclater au passage, pour terminer son périple juste en dessous de l’îlot?  Celui qui a tenu à laisser sa trace sur la plus grande surface possible?

 

Et là, je bougonne que non, je n’aurais pas pu accrocher le pot d’eau, hein.  Ou même limite le pot de jus d’orange.  Non, il fallait le pot de sirop d’érable.  Celui qui COLLE.  Et je vous rappelle qu’il est 6h57.  Oups, non, 6h59, maintenant.  Et que bon, même en voulant être la plus paresseuse possible, c’est tout bonnement impossible de ne pas ramasser ça tout de suite. 

 

Dans ma grande intelligence, je commence à ramasser tout ça, à genoux sur une chaise pour ne pas me couper les pieds (parce que bon, la jupe, à ce moment-là, est assaisonnée comme une crêpe hein… inutile de penser à la porter pour la journée) (et oui, mes solutions sont parfois un peu fantasques, quand on y pense bien… mettre des souliers, ça aurait été trop logique) et je commence à me dire que j’aurais franchement dû m’attacher les cheveux avant de commencer cette tâche.  Parce que bon, ma super chevelure qui pousse comme de la mauvaise herbe (certains ont émis l’hypothèse que c’était parce que j’avais de l’eau dans le crâne… je dis plutôt que j’ai du bon engrais, voilà) est en train de se substituer à la vadrouille et que même en tournant et en retournant la situation dans tous les sens, ce n’est pas du tout, mais alors là pas DU TOUT glamour.  

 

C’est dans cet état  d’esprit douloureux, alors que je réalise que je suis bonne pour la douche, que je réalise que mon bagel est coincé dans le toaster.  Vous savez, on dirait que les bagel, il y a toujours un petit morceau de trop qui coince dans le grillage…  Le problème?  Il y a entre moi et le toaster un océan de sirop assaisonné de morceaux de vitre.  La solution?  Me tirer sur la porte du frigo pour faire avancer… la chaise.  Ben oui, ça doit ben glisser, du sirop… 

 

Le détecteur de fumée, toujours aussi capricieux, décide bien entendu de décoller, je grogne, je redouble mes efforts en tirant plus fort et en m’étirant comme je peux… jusqu’à ce que je vois que le frigo semble un peu plus proche qu’avant… et bizarrement angulé, en plus.  Imaginez mes yeux agrandis d’horreur à la perspective de ce qui risque d’arriver.  Je suis over forte en images mentales prémonitoires… 

 

Quand le jus d’orange ET le pot d’eau ont rejoint le sirop, je me suis dit que bon, je l’avais presque demandé à l’univers, hein…

 

Par contre, groooos anti-climax, le frigo ne m’est PAS tombé sur le dos (ça aurait été plus drôle… mais aussi beaucoup plus coûteux) et dans l’un de mes rares élans de logique, j’ai lâché la porte et j’ai risqué la plante de mes pieds pour redresser le truc à temps.  Je ne sais pas par quel miracle j’ai évité toute coupure, mais bon, je suis intacte, mon frigo aussi… et mon toaster a rendu l’âme, calciné. 

 

Il se repose maintenant au paradis des Toasters. 

Je pense que je vais m’acheter un four grille-pain, maintenant.  Ça ouvre les portes à touuuut un nouvel univers de gaffes, croyez-moi. 

 

Et bon, je passerai sur le nombre de fois où j’ai dû passer la vadrouille pour pouvoir marcher sur mon plancher sans rester collée.  Ou sur l’heure à laquelle je suis arrivée au travail.  Ou sur l’aura de  bonne humeur débordante et scintillante que je dégageais. Sans compter l’odeur de siro
p, qui n’est disparue qu’après 3 douches de mes cheveux. 

 

Alors bon. 

Je pense que je vais changer de sous-verres, hein… il ne faudrait pas que je fasse trop de publicité mensongère pour mes capacités culinaires.

Lord of Scoundrels (Le prince des débauchés)- Loretta Chase

Lors-of-scoundrels.jpgPrésentation de l’éditeur

« Sebastian Ballister, Marquis de Dain est grand, mauvais et dangereux.  Aucune femme respectable ne voudrait être vue en sa compagnie.  Et il ne veut rien avoir affaire à des femmes respectables non plus.  Il est déterminé à continuer à faire ce qu’il fait le mieux – pécher et pécher encore – et il réussit assez bien merci… jusqu’à ce qu’un jour, la porte d’un magasin s’ouvre et elle entre.

 

Jessica Trent est une jeune femme déterminée, et elle a bien décidé de sauver son imbécile de frère de la ruine, peu importent les moyens.   Et si le sauver signifie s’en prendre au diable en personne, elle ne changera pas d’idée.  Le problème est que le diable en question est terriblement irrésistible, et que la personne qui a le plus besoin d’être sauvée est… elle-même. »

 

Commentaire

Bon, la présentation est assez poche, en fait… (comme le dit Yueyin, je devrais arrêter de les recopier, surtout que moi, je ne les lis pas hein… mais on dirait que c’est entré dans mes coutumes… et que je ne peux plus m’arrêter.  Bref, passons).    Elle pourrait s’appliquer à n’importe quelle romance.  Et bon, il y a peu de doute possible, hein, il s’agit bien d’une romance, historique à part de ça.  Entendons-nous, il ne s’agit pas ici d’arrière-plan historique fouillé ou d’intrigue bien ancrée dans les problématiques sociales de l’époque, loin de là.  Mais bon, les personnages – du moins, la plupart d’entre eux – ont des convenances de 1820 quelque et il y a beaucoup d’épaisseurs de vêtements à enlever, étant donné les robes des dames.

 

Cette romance m’a beaucoup fait rire.  J’aime beaucoup le style de l’auteure, qui réussit à être drôle, à créer des situations comique sans pour autant être caricaturales.   Nous rencontrons donc Dain, trentenaire complètement débauché et se foutant éperdument des convenances.  Il ne s’embarrase d’une femme que s’il la paye, joue et surtout, il se tient loin de tout ce qui pourrait se mériter l’appellation de « lady ».  Le pauvre est affligé d’un nez énorme, qui ressemble à un bec, il est énorme et tient de son italienne de mère, qui s’est enfuie alors qu’il avait 8 ans.  Son père, qui le trouvait repoussant, l’a tout de suite mis en pension où il a subi les sarcasmes de tous en raison de son apparence.  Il a donc une énorme carapace et vit les séquelles de son enfance difficile, le pauvre chou.    Quant à Jessica, une « vieille fille » de 27 ans, qui a eu l’embarras du choix mais qui est « picky », elle est intelligente, débrouillarde et surtout, elle est directe, franche et ne se ment pas à elle-même.  

 

Alors bon, ils vont se rencontrer, il va y avoir des étincelles… voilà, je sais.   C’est une romance, c’est normal.  Ce n’est pas ce qui fait la spécificité de ce genre de roman, n’est-ce pas!   Mais dans ce cas, la plume est alerte et vive, l’évolution assez rapide et certaines scènes ma foi assez drôles (je veux une montre comme celle que Jessica donne à sa grand-mère… ça ferait hurler certaines personnes de mon entourage) et aussi assez hot.  J’ai aussi aimé que l’héroïne développe son amour pour le héros tourmenté petit à petit, quand elle commence à le comprendre parce que bon, entendons-nous, au départ, c’est une autre partie de son corps que son petit coeur qui réagit à la présence de Dain. Ok, on pourrait se dire qu’elle voit souvent assez juste, que certains miracles sont performés un peu rapidement… mais ce ne serait pas de la romance sans ça.  Les personnages, quand à eux, se tiennent bien et sont fidèles à eux-mêmes.  J’adore Jess, ses réflexions réfléchies (oui, c’est voulu, mon expression bizarre.  Ce n’est pas – uniquement – une question de paresse lexicale), sa façon ma foi assez terre à terre de voir les choses.  

 

Bref, j’ai beaucoup aimé, même si, comme la plupart des romances que je lis, ce n’est pas inoubliable.  En fait, j’ai tendance à toutes les mélanger.   Malgré tout, je l’ai lu pratiquement sans le reposer et j’ai passé un très bon moment même si un vilain virus avait fermement mis mon cerveau à off. 

 

C’est pour ça qu’on lit des romances, n’est-ce pas.

The iron daughter (Captive de l’hiver) – Julie Kagawa

Iron-daughter.jpgPrésentation de l’éditeur (traduite dans un bus par moi.  L’éditeur n’est aucunement responsable des tournures bizarres)

SPOILERS SUR LE TOME 1

« À moité princesse fae d’Été, à moitié humaine, Meghan Chase ne s’est jamais sentie à sa place nulle part.  Abandonnée par le Prince d’Hiver qu’elle croyait amoureux d’elle, elle est retenue prisonnière par la Reine d’Hiver.  Pendant que la guerre menace d’éclater entre l’Hiver et l’Été, Meghan sait que le réel danger vient d’ailleurs; des Iron Fey, que seuls elle et le prince – qui n’est pas là – ont vu.  Personne ne la croit.

 

Pire encore, les pouvoirs fae de Meghan semblent avoir été neutralisés.  Elle est prisonnière en faerie avec seulement son intelligence pour la secourir.  Faire confiance à qui que ce soit serait stupide.  Faire confiance à un traître pourrait être mortel.  Mais comme elle se découvre une volonté de fer, Meghan ne peut s’empêcher d’entendre les appel de son coeur un peu trop humain. »

 

Commentaire

Quand les tomes 2 et 3  ont atterri un peu par miracle dans ma pile, j’avais presque oublié la série, que j’avais commencée il y a quelques mois et dont je vous avais parlé ici.   Le tout a depuis été traduit en français (du moins, les deux premiers tomes) et lu par presque tout le monde.   Je m’excuse d’avance de ma possible mauvaise utilsation des termes parce que je ne sais pas du tout comment ça a été traduit. 

 

Nous retrouvons donc Meghan à la cour d’Hiver, à demi prisonnière de la reine Mab, mère d’Ash, le prince Unseelie avec qui elle avait passé un contrat dans le tome1.  Ash est absent, elle doit attendre son audience avec la reine avec pour seule compagnie une phooka un peu énervante qui voit beaucoup trop de choses à son goût.   Sauf que lors de la cérémonie d’échange, un événement propulse les cours d’Été et d’Hiver dans une guerre sans merci, Meghan et Ash sont recherchés et fugitifs…  et rien ne va plus étant donné que personne ne croit Meghan quand elle raconte ce qu’elle a vu. 

 

Ce tome est dans la lignée du premier.  Nous sommes dans un monde qui, sans être terriblement original, est ma foi très bien décrit et surtout assez cohérent, étant donné la vision des fae que l’auteure a choisi de donner.  En effet, ici, ils sont quand même assez humains malgré tout, plus versés dans les émotions, moins machiavéliques, du moins, en ce qui concerne les personnages principaux.  Ils ont un côté mystérieux mais rien à voir avec l’indifférence et le côté énigmatique de certains autres feys de ma connaissance.  On se bat davantage avec l’épée qu’avec l’esprit.   

 

Dans ce second tome, le « triangle » amoureux prend plus de place, même si on sait très bien comment ça va finir.  Plus de place, mais pas toute la place, bien que la situation amène nos personnages à prendre des décisions parfois imprudentes.   Il y a en effet beaucoup d’action, beacoup de batailles, de fuites, des trahisons aussi.  Le rythme est rapide, on n’a pas le temps de se désoler trop longtemps et rien ne traîne.  On est rapidement plongé dans cet univers où rien n’est ce qui semble être et qui est ma foi très bien décrit.  Même si beaucoup de choses sont « razorsharp ».   

 

Ce livre était exactement ce dont j’avais besoin à ce moment précis.  Je l’ai lu dans une soirée (et une demi-heure le lendemain matin, parce que je me suis forcée à dormir un peu) sans le reposer et ça m’a beaucoup plu.  C’est guimauve à souhait, c’est très ado mais j’ai aimé les aventures des héros, les multiples retournements de situation et les combats impossibles.  J’apprécie également l’humour et les clins d’oeil, même si on est définitivement assez loin du Songe d’une nuit d’été, maintenant.  On voit également que rien n’est tout noir ou tout blanc et un personnage m’a beaucoup touchée, au point d’en avoir les yeux humides dans le bus.  Je sais, je suis une grande pleureuse, c’est plus fort que moi. 

 

Et vous savez quoi?  J’enchaîne directement sur la suite. 

Parce que je vais finir une série.  Et ça vaut la peine d’être mentionné. 

 

PS: Il paraît qu’il y a un tome 1.5, une nouvelle sortie en ebook uniquement.  Comme je n’ai pas de lecteur de ebooks, j’aimerais bien savoir ce qui s’y passe… s’il y a une bonne âme!