En mémoire de la forêt – Charles T. Powers

En-memoire-de-la-foret.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie)

« Pologne, quelques années après la chute du communisme.  Lorsqu’on retrouve le cadavre d’un homme dans la forêt qui entoure le petit bourg de Jadowia, Laszek, un ami de la famille du disparu, décide de faire la lumière sur l’affaire.  Il comprend vite que cet assassinat est lié à l’histoire trouble du village.  Mais, dans cette petite communauté soudée par le silence, beaucoup ont intérêt à avoir la mémoire courte et sont prêts à tout pour ne pas réveiller les fantômes du passé.  L’ère communiste a en effet laissé derrière elle bien des séquelles et personne n’a rien à gagner à évoquer cette période […] »

 

Commentaire

C’est un roman bien particulier que celui-ci.  Situé dans un minuscule village d’un pays que je connais ma foi fort peu,  ce roman – que je ne suis pas certaine que j’aurais qualifié de thriller – nous fait pénétrer dans une atmosphère lourde, sale et peu invitante au premier abord.  En effet, dans ce village, un meurtre a été commis.  Un jeune homme est mort et son père a décidé de comprendre ce qui s’est passé.  Son voisin, Laszek, qui aurait pu être son ami si les circonstances avaient été autres, veut également comprendre.  Et par ailleurs, de curieux vandales s’en prennent aux fondations des granges et des maisons tandis qu’un jeune prêtre veut sauver le village de la corruption ambiante.  

 

J’avoue que j’ai eu un peu de mal à démarrer le roman et que je me suis traînée pendant la première partie.  L’action est longue à se mettre en place, il y a plusieurs éléments – le lien entre certains est d’ailleurs un peu ténu, même si je vois tout à fait pourquoi l’auteur a mis les choses en parallèle – et pas mal de noms polonais.  Je me demandais bien où cette enquête qui donnait dans le grand n’importe quoi – avouons-le, Laszec n’a rien d’un Sherlock – allait pouvoir mener le protagoniste.  En plus, rares sont les personnages qui sont forcément sympathiques (surtout au départ.  On apprend à en découvrir certains à travers le roman).  Du coup, les 150 premières pages m’ont semblé un peu longues. 

 

Toutefois, quand les fils commencent à se révéler, je me suis retrouvée prise dans cette histoire, non pas pour savoir ce qui s’était vraiment passé.  En effet, pas de révélation de dernière minute ici.  Même si tout le monde a oublié, tout le monde sait, et nous aussi.  L’air nous semble chargé de ce passé, même si tout le monde se force à l’ignorer.  Cette histoire, elle aurait pu arriver dans n’importe quel village, à cette époque.  Probablement que c’est arrivé, d’ailleurs.  Des drames à petite échelle, comparé à tout ce qui a pu se passer pendant la guerre, mais tout aussi tragiques.  Des personnages hantés par la culpabilité, la peur, étouffés par le silence.  Des personnages qui ont aussi du mal à assumer leurs sentiments présents, même s’ils savent ce qu’ils devraient ressentir.   Le tout dans un village où la corruption est ordinaire, nécessaire, pour certains.  Certains la justifient, même, et sont prêts à faire chanter pour préserver le fonctionnement actuel.  J’ai été touchée par ces gens criants d’humanité dans toutes leurs teintes de gris, les vivants et les morts.  Touchée par leur douleur et le poids qu’ils semblent tous porter.   De plus, l’écriture m’a beaucoup plu avec son rythme lent et ses arrêts sur image occasionnels.

 

Un roman qui décrit une réalité qui existe ou a sans doute existé – je ne suis absolument pas certaine, hein… je n’y connais rien – qui nous raconte un village qui tente de se redéfinir et de se reconstruire suite à cette guerre qui a tout chamboulé.   Personne n’est parfait ici, rien n’est clair, tout le monde a son fardeau à porter.  On nous parle d’indulgence envers les autres et soi-même, de mémoire aussi.  Un roman qui a finalement été une bonne surprise, malgré un début un peu pénible en raison de la longueur de la mise en place. 

 

Merci à News Book pour ce partenariat ainsi qu’aux éditions Sonatine 😉

De Cape et de Crocs – Actes 4-5 – Ayroles /Masbou

Cape et crocs 4   Cape et crocs 5

Présentation de l’éditeur

Acte 4

Les anthropophages qui hantent les forêts des îles Tangerines tremblent à la seule évocation du volcan sacré dont les flanc abritent, dit-on, un fabuleux trésor.  Faisant fi des admonitions indigènes, Messieurs Maupertuis et Villalobos s’aventureront pourtant à travers une lagune infestée de monstres, dans les tréfonds de ce cratère, qui s’avèrera fort riche en coups de théâtre…

 

Acte 5

Où l’on verra Messieurs de Maupertuis et Villalobos percer enfin le secret des îles Tangerines et de leurs hôtes mystérieux, affronter le lunatique prince Jean, élaborer d’improbables machines, retrouver l’ombrageux Raïs Kader, l’infâme Mendoza, le fourbe Cénile, la belle Séléné et le fougeux Eusèbe, avant d’embarquer pour un fabuleux voyage…

 

Commentaire

Définitivement, je ne me lasse pas de cette série BD.   Et je pense que ce que j’aime le plus, c’est qu’elle m’amène chaque fois vers quelque chose de juste un peu plus improbable que ce que j’aurais pu penser.  Même mon esprit tordu n’aurait pu penser à de telles choses et ce n’est pas peu dire.  Pas que ce soit des révélations énormes mais c’est complètement fou en était en même temps parfaitement cohérent.  Étrange mais vrai. 

 

Dans ces tomes, nous sommes sur les îles Tangerines, nos héros sont séparés, soit ne train de bouillir, soit en vacances dans l’estomac d’une bestiole marine.  D’une grosse bestiole marine.  Maupertuis et Villalobos sont accompagnés d’un savant fou aux priorités ma foi bizarrement placées et le pauvre Eusèbe (so, so cute, quand il met ses petites pattes d’en avant comme un vrai lapin… je sais, je remarque des détails) s’est pris d’amitié pour un poulpe.   La carte au trésor les mène dans un lieu ma foi tout à fait improbable (j’ai éclaté de rire), où ils seront pris dans une aventure vaudevillesque (carrément) complètement folle qui impliquera combats à l’épée, une botte secrète, des machines limite steampunk, théâtre et un bizarre de Prince Jean sans Lune et sa cour, amateur de menuets et de bouffe peu ragoûtante (la tête des pirates quand ils la voient… c’est hilarant). 

 

Le tout dans une atmosphère très réaliste, à la fois vivante et majestueuse.  L’auteur réussit à créer des lieux plein de caractère, très variés et surtout, plein de détails en arrière-plan et de petites blagues.  Un pirate qui a l’air d’un tableau de Munsch, une petite référence au vrai Cyrano, les actions du savant qui s’exclame « Wunderbar » à tout moment (ça me donne envie de manger du chocolat, c’est fou) ou autres choses.  Les tableaux impliquant les pirates ma foi fort cultivés sont jubilatoires, comme dans les tomes précédents. 

 

Je ne vendrai pas tous les petits punches mais j’adore toujours autant, pour tous ces détails qui font qu’en plus des rebondissements, des combats et des personnages animaux qui sont très humains, cette BD a vraiment un petit quelque chose de particulier.  En plus, je trouve souvent la langue utilisée magnifique.   Et je vous laisse sur ce commentaire qui m’a fait éclater de rire à la table sur l’heure du dîner…

 

« Nous sommes assaillis de mondanités!   Fuyons! »

 

Mes billets sur les Actes 1, 2 et 3

The Cinderella Society – Kay Cassidy

Cinderella-society.jpgPrésentation de l’éditeur

« Jess Parker, 16 ans, a toujours survécu en étant invisible.  Alors quand elle reçoit une invitation pour rejoindre la Cinderella Society, un club secret composé des filles les plus populaires de l’école, c’est comme un conte de fées.  Prise dans un tourbillon de makeovers, attirant l’attention d’un prince charmant, Jess se sent finalement dans le coup.

 

Mais quand les « Wickeds » – menées par l’ennemie jurée de Jess – commencent à viser des jeunes filles innocentes, Jess apprend qu’être une « Cindy », c’est plus qu’être jolie et populaire. 

 

La sororité a besoin de Jess pour une mission très importante et elle doit prendre une décision.  Est-ce que cette vie glamour et secrète est réellement ce qu’elle désire, ou prendra-t-elle le risque de combler les attentes de la Société? »

 

Commentaire

Commençons tout de suite par la vérité toute crue, je n’ai pas aimé ce roman.  J’avais lu des billets enthousiaste sur la blogosphère anglo et il y avait Cinderella dans le titre alors je n’ai pas résisté.  J’avais lu que c’était tout à propos du Girl Power et tout ça.  Et bien moi, j’ai été royalement, mais alors là royalement énervée.  Pour moi, c’est davantage un livre de psycho-pop style « self help » pour jeune filles, déguisé en roman.  Et je n’aime pas ce genre. Voilà.

 

Donc forcément, je spoile un peu hein… sorry…

 

Parce que là où ils voient du « Girl power », je vois du « goody goody » et de la « morale à cinq cents ».  Ok, disons que le dernier quart du roman, qui ouvre sur autre chose, sauve un peuuuu la donne, mais quand même.  C’est tout à faire le genre de chose qui m’énerve.  Jess, d’abord, est la bonne petite victime au départ.  Pas laide mais pas jolie, timide, n’ose pas répliquer quand elle se fait agresser, tout le monde n’est pas gentil avec elle, elle a une confiance en elle à zéro et quart.   Elle aime la bienfaisance, elle aime aider, elle est super gentille, a plein de bonnes intentions.  Mais la bitch de l’école lui en veut parce qu’elle a pris sa place dans l’équipe de cheerleaders.  Alors elle lui fait les coups les moins inspirés de la terre, on a du mal à croire que ce soit une evil mastermind, vraiment.  Crier dans un party piscine qu’il va falloir la laver parce que Jess est tombée dans l’eau… pour nettoyer des MTS… really?

 

Et là, entrée en scène de la fée marraine.  Parce que, dans cette ville, les filles les pus jolies et les plus populaires sont aussi super gentilles, altruistes, et membre de la Cinderella Society, société qui se veut très Girl Power et qui a comme mission de protéger les Reggies (pour « regulars »… les non-élus, quoi), contre les « Wickeds », les vilaines filles de service.  Et il faut aussi avoir de la confiance en soi.  Ce qui commence par un makeover hors de prix, sinon ce ne serait pas drôle, une visite chez le coiffeur et une séance de magasinage pour trouver son « personnal signature style ».  Bien entendu.   Et là, on se fait remarquer, et là, la vie change.  Et là, on passe de pas de confiance du tout à « je suis sûre de moi et je réplique », en quoi… 3 semaines?  Ok, j’exagère, je ne sais pas du tout…  mais avant la fin de l’été, en tout cas.  Bon, il y a un mini screw up, qui implique trop de maquillage et une mini-jupe (of course, c’est une grave erreur, c’est un signe que Jess ne se respecte pas, bien entendu, ce n’est pas « elle ») mais quand même. 

 

Tout m’a énervée.  Jess et son côté « je suis trop une bonne personne », la société en général, la façon d’y parvenir, le message « tout le monde peut faire de grandes choses » parce que bien entendu, les membres élevés de la société sont tous riches, en vue, et tout.  Et on recrute surtout les enfants de riches.  Sauf Jess.  J’ai détesté les leçons de morale l’une à la suite de l’autre, les « crois en toi ».  L’auteur tente de désamorcer le côté élitiste de la chose par des petites phrases ici et là, mais pour moi, ça n’a pas fonctionné, pas du tout.  Ok, elle précise que la force est dans les Reggies, il faut qu’ils réagissent, mais d’un autre côté, ils ont besoin d’être protégés par les Cindys, tellement bonnes et gentilles.  Ben oui.  Of course, pour avoir confiance, il faut avoir une coupe de cheveux à 200$.   Bien entendu, toute les filles belles et populaires dans les écoles secondaires font des pyjamas partys sans alcool et discutent d’oeuvres de bienfaisance et ont comme but de faire le bien.  Et là, je ne généralise pas dans l’autre sens, c’est possible et ça existe, j’en suis consciente.  Mais de la façon dont c’est présenté dans le livre, j’ai trouvé ça tellement « too much », que j’ai tout de suite cessé d’y croire. 

 

Bon, j’ai quand même terminé le livre, n’est-ce pas.  Je voulais voir où ça allait aller.  Certains éléments m’ont plu, je comprends pourquoi ça plaira aux ados, qui veulent vraiment que les Cinderellas aient tous les Charming, parce qu’à la fin, ils choisissent les gentilles.  Et la relation avec Ryan?  Non mais pourquoi elle l’aime?  Elle aime quoi?  Et ces filles qui lui disent qu’elle est bien, qu’elle vaut la peine et tout, qui l’acceptent comme l’une des leurs sans se poser de question… Elles ne lui ont jamais parlé!  Elle n’en savent absolument rien, rien du tout.  Et elles lui shootent tout ça, comme ça.  Voyons donc…  Ca me fait me questionner sur leur profondeur, également.  Pfff…

 

Vers les 3/4 du roman, certaines ouvertures sont intéressantes, j’ai aimé que Jess questionne un peu les Cindys.  Mais ces ados trop matures et toujours zen?  Non, je n’y ai pas cru.  Oui, je conçois que c’est une métaphore, on le dit d’ailleurs clairement.  Je vois pourquoi c’est fait, je vois comment… mais ça a juste réussi à m’énerver et à me taper sur les nerfs, même si je voyais tout ça.  Je vous le jure, je n’étais même plus capable de lire le mot « Cindy » à la fin du roman.  Remplie de mauvaise foi, direz-vous?  Oui.  J’assume. 

 

Il y aura une suite, vu qu’on ne répond pas à toutes les questions, même si on voit venir de très loin, tout comme les révélations finales.  Je ne la lirai pas.  Surpris?

 

Pour tempérer mon énervenent, vu que je n’étais pas duuu tout le public cible, voici des billets très positifs sur la blogo anglaise.  Ici, ici et ici.  Et The Story Siren l’a classé comme l’un des livres les plus « underrated » à son avis.  C’est ce qui m’avait donné envie de le lire au départ.

Gilmore Girls – Season 6

GG6.jpg

Pas de photos, cette fois encore… j’en ai un peu assez de faire 2h de recherches pour tenter de trouver d’où vient la photo originale sans jamais y parvenir.  Donc bon, as I said, pas de photos ;)) 

 

SPOILERS – SORRY, JE NE PEUX PAS EN PARLER SANS FAIRE AUTREMENT

 

Ok, elle est WEIRD cette saison 6.  Vraiment.   Il y a un je-ne-sais-quoi indéfinissable qui la rend un peu différente des autres au plan de l’atmosphère, comme si c’était encore la même série… mais pas tout à fait.  Et après discussions avec Nataka sur FB, j’ai réalisé que je n’étais pas toute seule à trouver cela.  Et pas la seule non plus à ne pas réussir exactement à dire pourquoi.  Bref, j’avoue que la première partie de la saison m’a laissée perplexe. 

 

Si vous avez suivi la saison 5, vous vous souvenez certainement que Rory, suite à un commentaire de Mitchum Huntzberger (je ne réussirai JAMAIS à orthographier ce nom comme il faut… sorry), magnat de l’édition et père de son copain Logan, avait décidé qu’il avait raison et que non, finalement, elle ne savait plus du tout ce qu’elle voulait faire de sa vie et prendrait une année off.  Donc, exit Yale.  Et suite à du Emily-and-Richard-Gilmore-tout-craché, Rory se retrouve en Europe avec sa grand-mère pour l’été.  Et à loger chez elle à l’automne. 

 

Nous avons donc deux Gilmore girls qui ne se parlent plus pendant un bon moment et c’est ma foi très étrange.  Parce que si d’un côté la tristesse profonde de Lorelai, qui tente de rester quand même « perky », et que ceci est très bien rendu, influençant ainsi toute l’atmosphère de la série, il faut avouer que ça ternit quand même l’une des choses de la série que je préférais.  Du coup, pour compenser, j’ai eu l’impression que les auteurs en faisaient un peu trop pour les autres personnages, qui deviennent du coup caricatures d’eux-mêmes, limite vaudevillesques.  Liz et T.J., entre autres, sont tellement too much que j’en suis venue à sauter les scènes où ils apparaissaient.  Un trou dans le mur, rien de moins?  Et payer si cher pour avoir deux contracteurs.  Oui, c’est very Lorelai, mais quand même, financièrement, ça ne se tient pas du tout, non?  Bref, cette première partie de saison m’a laissée réellement perplexe, malgré de bons fous rires à certaines répliques. 

 

Je trouve aussi que pour que les répliques de Lorelai fassent mouche, il lui faut un interlocuteur.  Sans Rory, c’est Luke qui est devenu cet interlocuteur et ma foi, ça passe beaucoup moins bien.  Quel changement pour lui aussi… c’est fou ce que l’amour peut faire, n’est-ce pas.   Par contre, même si elles sont séparés, on sent quand même le lien entre les deux Gilmore girls…  c’est parfois assez tordant de les voir prononcer les mêmes répliques chacune de leur côté (« Which goes better with a baby? »). 

 

Mais bon, arriveront deux événements qui feront que notre petite fille moins modèle reprendra son chemin.  On fait revenir un personnage, je comprends pourquoi, ça se tient à la base mais dans le traitement, j’ai quand même trouvé ça plaqué, surtout sa dernière apparition. Et là, on croirait que tout va mieux aller… et oups, non, en fait.  Un autre événement. Disons que pour Lorelai, ce n’est vraiment pas son année.  Et là, j’aurais le goût de leur crier « Non mais parlez-vous, faites quelque chose! »  Mais tout le monde est bouleversé, chacun tente de faire pour le mieux… avec un succès ma foi ssez relatif. 

 

La relation Rory-Logan est intéressante pour ce qu’elle nous apprend sur Rory mais en soi, bon… qu’est-ce qu’elle lui trouve, je ne comprends pas vraiment.  On a une Rory à la fois adulte mais aussi ado dans cette saison, comme si elle avait grandi un peu dans le désordre.  Quand à Lane et son copain, c’est encore pire.  Ok, elle l’aime, mais elle aime QUOI??  J’ai par contre beaucoup aimé Mrs. Kim dans cette saison, elle m’a beaucoup interpellée.  Et Michel, Kirk, Taylor et compagnie sont toujours fidèles à eux-mêmes.  J’adore Michel, vraiment.  Et on revoit Christopher.  Rien à faire, il me fait rire, celui-là.  Pauvre gars, quand même, avec une enfant pareille… j’imagine qu’elle va se « miraculer » bientôt… c’est l’avantage des séries sur la vraie vie hein.  C’est comme quand se jette en bas d’une falaise… quelques jours et on est sur pieds…

 

N’empêche que malgré mes plaintes, j’ai regardé la saison en quelques jours, hein…  Et ça principalement pour des fous rires magistraux (la scène du souper chez Richard et Emily, où les émotions sont un véritable roller coaster est hi-la-ran-te… et quand Rory se fait déménager par Finn et Colin, qui sont trop cons pour être réels… et la « discipline » de Davey version Sookie et Jackson) ainsi que pour certaines références que j’ai adorées.  Que ce soit à Star Trek (We’re just a push button away), à Star Wars, à Wisteria Lane (« trip over your edge on the way out), Bridges of Madison County, An affair to remember, à King George VI ou Twilight zone, c’est toujours très bien placé et aussi agréable.  Certaines répliques m’ont fait mourir de rire parce que j’ai déjà dit les mêmes (Godmother?  Do I need a wand?.. on m’a fait des gros, gros yeux à cette réplique il y a 2 ans…) ou encore que je me reconnais trop dans la situation.  Comme quand Lorelai trie ses cassettes vidéo et ne veut rien jeter… souuuuvenirs.  

 

 

 

Une saison beaucoup plus sombre dans le fond, donc, plus triste, compensée par certaines scènes ma foi très – trop –  drôles, dignes des sitcoms.   C’est une manie, pour les saisons 6,  ou quoi? Et comme la saison se termine comme elle a commencée, sur une note très triste… j’ai bien hâte de voir la prochaine saison, qui sera – snif snif – la dernière.   J’ai bien hâte de voir si mes prédictions seront les bonnes!

The iron queen – 3 – Julie Kagawa

Iron-Queen.jpgPrésentation de l’éditeur

SPOILERS SUR LES TOMES 1-2

« Mon nom est Meghan Chase.

 

Je croyais que c’était terminé.  Que mon temps avec les Fey, les choix impossibles que j’ai eu à faire, les sacrifices de ceux que j’aimais, que tout ça était derrière moi.  Mais une tempête approche, une armée de Iron Fey qui me ramèneront à Nevernever.  Qui m’entraîneront loin du prince banni qui a juré de rester à mes côtés.  Qui m’entraîneront dans un conflit si terrible que je ne suis pas certaine que qui que ce soit puisse y survivre.  Cette fois, il n’y aura pas de retour en arrière ».

 

Commentaire

Ce que j’aime dans une série, c’est de voir les personnages évoluer, tout en restant eux-mêmes.  C’est déjà la troisième fois que je vous en parle vu que j’ai déjà commenté le tome 1 et le tome 2 alors je ne reviendrai pas sur tout hein. 

 

À la fin du tome 2, nous retrouvions Meghan exilée chez les humains avec son prince Ash qui avait choisi l’exil plutôt que d’abandonner sa belle.  Elle avait dû tout laisser derrière y compris son meilleur ami, Puck, qui a toujours fait partie de sa vie.  Elle est triste, certes, et certains problèmes ne sont pas réglés, mais il y a un petit espoir.  Celui de revoir sa famille, entre autres. 

 

Mais bon, bien entendu, pour qu’il y ait un tome 3, ça ne se passera pas tout à fait comme elle l’avait prévu.  Le faux roi des Iron Fey est bien décidé à faire la guerre aux cours d’Hiver et d’Été qui perdent du terrain et qui sont un peu désespérés.  Assez pour faire appel à Meghan, qui les a déjà débarassés de Machina, l’ancien roi.  

 

Le trio Ash/Puck/Meghan fonctionne toujours mais ça ne se limite pas à un triangle amoureux un peu cucul.  Il y a une réelle relation entre chacun d’entre eux, relation qui change et qui se solidifie à travers la série.  Meghan n’est plus la petite fille apeurée et rejetée du tome 1, elle veut savoir se battre et ne sera plus seulement à la remorque des deux Fey.  Et ça, ça m’a beaucoup plu.  Ash est de plus en plus humain, même s’il est toujours pris dans son carcan et ses traditions tandis que Puck montre un autre côté que son côté farceur.  Heureusement qu’il est là pour mettre une touche d’humour, quand même. 

 

Comme dans les tomes précédents, l’action est rapide, tout bouge, on n’a pas le temps de se sentir vraiment en sécurité nulle part.  Pourtant, le monde dépeint est beaucoup moins effrayant qu’au départ, vu que Meghan, qui en fait de plus en plus partie, le regarde moins comme une étrangère.  Et ce monde, très visuel, je l’imagine parfaitement.  Le tout est évocateur, on imagine les paysages, les décors, les personnages étranges.  J’adore Grim le chat, entre autres.

 

Ça reste ma foi très soft, assez chaste, et les Fey sont souvent assez humains dans leurs réactions… mais ça, je l’avais déjà mentionné.  Il me manque uniquement une petite dose de mystère, d’insécurité.  Les Fey, j’aime ne pas les comprendre.  Et là, on les comprend quand même pas mal. 

 

Et la conclusion m’a beaucoup plu, même si c’est parfois un peu triste. 

 

Ceci dit, oups, erreur, ce n’était pas une trilogie.  Un tome 4, « The iron knight » est sorti.  Et je vais devoir le lire, bien entendu. 

 

Pauvre de moi.

Top Ten Tuesday – Ces livres qu’on voudrait relire

Top-Ten-Tuesday-2.jpg

Tiens, les Top Ten Tuesday, tels qu’initiés par « The broke and the bookish » sont de retour.  Sortirais-je de mon marasme bloguesque?

 

Je sais, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de Top Ten!  Mais bon, ce 21e Top est le premier de la « nouvelle saison » disons.  J’ai pris de longues vacances!  Par contre, quand Fashion m’a mentionné le thème de cette semaine, je me suis dit que ce serait le moment pour reprendre.  Toujours aussi aléatoirement et toujours un peu n’importe comment, d’ailleurs.  Me compliquer la vie, j’ai bien découvert que ce n’est pas pour moi!

 

Cette semaine, il s’agit donc des livres qu’on aurait le goût de relire.  Je vous avertis, je vais vous parler des livres que j’ai le goût de lire là, maintenant, mardi le 27 septembre.  Parce que demain, ça risque d’être autre chose.  Girouette is my middle name (avec Mrs Darcy/Doctor/Barrons, of course.  J’ai plein de middle names, en fait. ) 

 

Je relirais donc…

 

1 – Anna Karénine – Tolstoï

C’est la faute à Cryssilda, en fait, qui a parlé de lire ce roman en groupe (si la LC vous tente, vous pouvez la contacter, d’ailleurs).  Du coup, j’ai envie de Russie, de grandes étendues de neige, de familles heureuses et malheureuses, de train qui va à toute vitesse,  de loooongs exposés sur la condition de l’agriculture en Russie by Levine, de larmes de Vronski… bref, j’ai envie de relire Anna.  Et comme je vais être bonne élève, je vais être O-BLI-GÉE de voir les vieilles adaptations avec Vivien Leigh (yep, again) et Greta Garbo.  Of course, ça me donne envie d’avance d’aller me balader là-bas hein… mais bon, petite lueur d’espoir à l’horizon!

 

2 – Oliver Twist – Charles Dickens

Il y a peu, j’ai eu une envie folle et soudaine d’Oliver Twist.  Peut-être est-ce en raison d’over-écoute de la bande sonore du musical, peut-être est-ce une envie d’enfance (mon premier Dickens… j’étais au primaire) mais j’ai cédé à la pulsion parce que c’était bon pour ma santé mentale.  Les commandes, c’est moins cher qu’un psy, voilà.  Quoique bon… en comptant le nombre de livres que j’ai commandés pour ne pas que le pauvre Oliver se sente trop seul, je ne suis plus trop certaine de la véracité de cette affirmation…

 

3 – La série Fever  – de Karen Marie Moning

Pour Barrons. 

Je pense que c’est clair et complet en soi, comme raison.

Bon, ok, je veux tout voir, analyser, trouver les fils, observer la cohérence et les indices.  J’adore faire ça.  Et je veux relire « You’re leaving me, Rainbow Girl » et pleurer toute seule.  Call me maso!

 

4 – L’Iliade d’Homère

À cause de Dan Simmons et de son Ilium, que j’ai tout simplement adoré.  J’avais décidé de le relire mais j’ai une vieille édition qui sent mauvais alors je me suis contentée de mes passages préférés.  Je vais être obligée d’en racheter une nouvelle.  Mais Troie, les grands discours, les héros, ça me fait décidément très envie. 

 

5 – Soutien-gorge rose et veston noir – Rafaèle Germain

Parce que chaque fois que je l’offre à une copine qui a besoin de chick litt et de pinkitude, je le relis en même temps pour pouvoir commenter et papoter avec elle.  Je viens de l’offrir.  Donc, je veux le relire.  Pour certains dialogues et certaines scènes que j’adore.  Et pour chanter « Que sera, sera » pendant 2 semaines.  Oui, j’avoue ma non-légitimité, et sans honte à part de ça!

 

6 – Nous sommes éternels – Pierrette Fleutiaux

Parce que je le relis aux 2 ans environ et que je suis due!  Je vais peut-être attendre de filer un peu mieux, par contre, parce que bon, je pense que si je me mets là-dedans maintenant, c’est l’angoisse assurée.  Mais j’ai le goût d’entrer à nouveau dans ce tourbillon de douleur et de souvenirs.  Et de pleurer du début à la fin 😉  Yep, maso.  Je l’ai déjà dit. 

 

7 – Le seigneur des anneaux – Tolkien

Parce que bon, on a jamais assez de nains, d’elfes… et d’Aragorn with armure, of course.  D’ailleurs, j’aurais bien le goût de revoir tous les films.  Again.  Ok, avouons tout, j’ai aussi envie d’emmerder tout le monde en leur sussurant « My precious » à longueur de journée.  Il faut bien que j’aie mes petits plaisirs pervers, non?  (no comment là-dessus ;))

 

8 – Le début de la série Dragonlance – Weiss et Hickman

Je parle des premières chroniques et de la trilogie des jumeaux parue dans les années 80.  Lus il y a des années, je les avais dévorés et j’étais amoureuse de Raistlin, le pas gentil jumeau torturé et inatteignable.   Sauf que c’est peut-être complètement débile, je n’en ai aucune idée.  J’avais un gros 12 ans quand je les ai lus et disons que j’avais l’esprit très disons.. ouvert!  J’aimais tout. Sauf que là, ils étaient en français, of course (des livres en anglais, dans ma vie, à cette époque, ça n’existait pas à part dans la bibliothèque de Lex et de Yann…) et je vais être o-bli-gée de les racheter en anglais pour avoir une vraie idée. 

 

9 – Madame Bovary – Flaubert

Lu à 13 ans, j’ai détesté.  Dans ma tête de fifille de 13 ans, la vie était en blanc et noir.  Du coup, une fille qui trompait son chum, c’était une salope.  Madame Bovary trompait son mari, elle était donc une salope.  Qui se plaignait en plus.  Donc, une conne.  CQFD.  J’ai failli mourir d’ennui au moins 10 fois.  Mais maintenant, je suis grande, je peux comprendre certaines choses et j’accole moins facilement le terme de salope aux pauvres femmes qui ne sont pas parfaites.  Peut-être que j’aimerais, hein?

 

10 – Les Harry Potter au complet

Pour soupirer sur Snape.  (Ok, Alan Rickman est un mini-peu responsable de ça, mais pas que… c’est quand même un personnage drôlement intéressant).  Et bon, je voudrais tout relire avant de voir l’adaptation du tome 7 en film (quoi, vous avez dit « retard »?  nooooon, sérieux?) juste pour pouvoir faire ma smatte et bougonner sur chaque petit changement!


C’était donc mon top ten du jour!

 

Ceci dit, j’aimerais aussi relire la série Anne de Lucy Maud Montgomery (parce que je ne m’en lasse pas, parce que Gilbert, parce que Avonlea, parce que Ingleside, parce que Rilla, parce que Walter, parce que Captain Jim, parce que Miss Cornelia
, parce que Susan Baker, parce que Mme Lynde, parce que… ok, vous avez compris l’idée générale)… mais fallait s’arrêter à 10.

 

Les thèmes des prochaines semaines sont ici et je ferai peut-être celui de la semaine prochaine : ces livres qui nous ont laissés complètement abasourdis en raison d’une finale incroyable ou d’un cliffhanger de folie.  Si j’y pense.  Si j’ai le temps.  Si je finis les 19 rapports que je dois faire pour le boulot d’ici là.  Si je ne passe pas trop de temps au salon du livre ce week-end!

 

Et vous, vous voulez relire quoi?

Qui a fait ce thème, cette semaine?

(Je file chez Fashion pour voir combien on en a en commun.  Je dirais un seul… mon numéro 3, pour ne pas le nommer… mais c’est à voir!)

Jumping the queue (La resquilleuse) – Mary Wesley

Jumpint-the-queue.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie)

« Matilda Poliport, veuve, a décidé d’en finir.  Pendant qu’elle met son méticuleux plan à exécution, elle interrompt un certain Hugh Warner qui tente lui aussi de se suicider.  La vie recommence alors pour la dame ainsi que pour le jeune homme qui fuit la police. »

 

Commentaire

Je vous avais déjà parlé d’un roman de Mary Wesley ici et j’avais adoré cette pelouse de camomille que j’ai d’ailleurs offert tout autour de moi.  Je désespérais un peu de trouver ses autres romans, qui ne sont pour la plupart plus édités en VO alors quand je suis tombée sur une pile de six romans de l’auteur dans une bouquinerie, je ne me suis pas posé de questions, j’ai embarqué le tout.  De toute façon, les livres épuisés, ça ne compte pas. 

 

Ce roman-ci, récemment réédité en français par les éditions Héloïse d’Ormesson sous le titre « La resquilleuse », est le premier roman « adulte » écrit par Wesley, alors qu’elle avait un tout petit 70 ans.  On nous raconte donc l’histoire de Matilda, la cinquantaine, veuve depuis 3 ans.  Quand le roman commence, elle part en pique-nique, avec du brie, une pêche, du vin, et des pilules.  Son but: ne pas en revenir.  Elle a soigneusement rangé sa maison, mis ses affaires en ordre.   Pourtant, tout ne se déroule pas comme prévu.  D’abord, il y a des pique-niqueurs sur SA plage, qui veulent SON rocher.  Et ensuite, quand vient le temps de mettre en action le plan B, il y a un jeune homme recherché, un jeune homme qui a tué sa mère, qui semble être le premier en ligne.  Parce qu’elle veut se sentir vivre, Matilda le ramène chez elle et l’installe dans la chambre d’amis.  Et une étrange relation va se nouer entre cette femme qui croit que son temps est fini et ce jeune homme qui ne peut envisager un avenir.  Le tout sous l’oeil aimant d’un jars.  Oui, vous avez bien lu.

 

C’est un roman assez sombre que celui-là.  Beaucoup de tristesse, de désillusion.  Un sentiment de culpabilité oppressant qui se cache derrière les remarques anodines et l’humour un peu bravache de Matilda.   Il n’y a pas de place pour le politically correct et sous son apparence de femme décalée qui se moque de tout avec un flegme tout britannique, même quand elle révèle des choses qui nous font sursauter, on ressent cette souffrance refoulée, cette remise en question constante qu’elle préfère ne pas voir.  Ne pas voir non plus les fautes de ses proches.  Ou les voir et s’en vouloir à elle-même, l’air de rien.  

 

Des rendez-vous manqués, des gens qui se protègent et qui ne devraient peut-être pas, d’autres qui sèment des vérités  ou semi-vérités avec un sourire faux.  Et une femme qui se révèle devant un inconnu, quelqu’un qui fuit la police parce que, on ne sait pas pourquoi, il a tué sa mère. 

 

Un roman qui m’a beaucoup plu malgré ( ou peut-être en raison de) son côté un peu amer, désillusionné.  Rien n’est tout noir ou tout blanc.  Une chose est certaine, je relirai l’auteure.  Son écriture, sa façon de suggérer plutôt que de tout étaler, l’atmosphère qu’elle réussit à créer, un peu lanscinante, me plaisent beaucoup. 

Heartless – Le protectorat de l’ombrelle – 4 – Gail Carriger

heartless.jpgPrésentation de l’éditeur

SPOILERS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS…

TOUJOURS AUSSI GÉNIAL, SINON MIEUX!

 

« Lady Alexia Maccon, sans âme, s’y remet encore, sauf que cette fois, les problèmes ne sont pas de sa faute.  Quand un fantôme fou menace la reine, Alexia s’occupe de l’enquête, suivant une piste qui la fait remonter dans le passé de son mari.  Ajoutez à ça une soeur qui a rejoint le mouvement des suffragettes (shocking!), la dernière invention mécanique de Mme Lefoux et une invasion de porc-épics zombies et Alexia a à peine le temps de se souvenir qu’elle est enceinte de 8 mois. 

 

Alexia réussira-t-elle à déterminer qui essaie de tuer la reine Victoria avant qu’il ne soit trop tard?  Est-ce que c’est encore un coup des vampires ou y a-t-il un traitre  déguisé en loup-garou?  A quelle est cette chose, exactement, qui est en résidence dans le deuxième meilleur garde-robe de Lord Akeldama? »

 

Commentaire

Ah, ce que je peux aimer cette série.  Et elle va en s’améliorant, en plus.  En effet, plus les tomes avancent, plus je réalise que le monde se construit, se complexifie et s’affine.  Tous les tomes sont intimement reliés, certains fils qui avaient commencé à apparaître dans les tomes d’avant comme ça, sans trop qu’on les aperçoivent, commencent à se dénouer dans cette aventure et on réalise à quel point l’auteure avait pensé son histoire.  Si chaque roman constitue une histoire complète en soi, les liens sont tangibles et imaginez-vous que page 213, j’ai même lâché un « Oh. My. God. WTF » retentissant parce que bon, je n’avais RIEN vu venir.  Et pourtant, ils étaient là, les indices.  J’ai déjà dit que j’adorais quand ça arrivait?

 

Ok, pitchons un peu.  Notre Lady Maccon, née Alexia Tarabotti, a bien des soucis.  En effet, non seulement elle est à 8 mois de grossesse et elle se fait penser à une baleine échouée, ne voit pas ses pieds et a disons… de légers problèmes de mobilité, mais il semble qu’on en veuille à sa personne ainsi qu’à sa progéniture.  Un fantôme à moitié fou l’avertit qu’il y a une machinatin pour assassiner la reine, sa demi-soeur Felicity a emménagé chez elle pour cause de conversion à la cause des suffragettes, Mme Lefoux semble ne pas être en forme, mais pas du tout, tout occupée à une commande disons… particulière et Lord Akeldama et Biffy se morfondent mutuellement suite à la finale du tome 3.   Inutile de dire que l’on ne s’ennuie pas. 

 

D’abord, disons-le d’emblée, c’est toujours aussi drôle.  Les réflexions d’Alexia, sans âme et terre à terre, me font toujours sous rire.  C’est que la dame a définitivement beaucoup d’esprit, d’humour et d’auto-dérision.  Indépendante, elle n’a pas l’intention de laisser son « infant inconvenience » lui nuire dans son rôle de muhjah, non mais!  Elle n’a pas non plus l’intention de se laisser marcher sur les pieds par son mari, loup-garou Alpha de son état.   J’adore Alexia, en fait.  Elle est moderne, pleine de volonté, mais également bien ancrée dans son époque… pour certains points.  Ceux qui font son affaire, en fait.  Je suis toujours morte de rire quand cette femme qui se balade armée d’un parasol et qui combat des porcs-épics zombie (« Follow that porcupine! »  Je l’ai dit à tous vents pendant 4 jours… mes collègues m’en veulent encore) very pregnant, s’offusque pour une question de convenances.    Le couple Lord and Lady Maccon fonctionne toujours et nous avons l’occasion de les voir ensemble beaucoup plus souvent que dans le tome 3. 

 

Quant aux personnages secondaires, ils sont gé-ni-aux.  Ivy est hilarante (peu présente mais my god, ce message… j’en ris encore.  Juste à imaginer la tête de la personne qui l’a reçu), Floote toujours aussi stoïque, Lord Akeldama dandy jusqu’au bout des ongles d’orteils, bien que toujours fashion, a le coeur un peu à l’envers tandis que le professeur Lyall s’occupe de tout dans l’ombre, as usual.  Et toute cette galerie de personnages aussi hauts en couleur les uns que les autres font que nous lisons ce roman avec au minimum un sourire tout le temps.  Et parfois un gros fou rire. Sans compter que j’adore la finale.

 

Bref, il paraît que le tome 5 « Timeless » serait le dernier, et il devrait sortir dans le courant de l’année prochaine.  C’est officiel que je le lirai.   Et tout de suite lors de sa sortie, en plus!  

 

C’était une lecture avec Fashion, Pimpi et Yueyin.  Bon, comme on fait toujours tout un peu à l’envers, le but de nos lectures, c’est de nous exclamer sur FB pendant la lecture et de discuter tout le long des pages… c’est pour ça que la publication des billets n’arrive pas nécessairement le même jour.  Mais bon, cette fois, Pimpi et moi, on est synchro!

 

Défi Steampunk

L’héritage Dickens – Louis Bayard

L-heritage-Dickens.jpgPrésentation de l’éditeur

« Enfant malade, Tim Cratchit est devenu célèbre bien malgré lui.  Il a en effet été l’un des personnages principaux du roman de Charles Dickens, Un conte de Noël. C’était lui, le jeune Tiny Tim, qui réussissait à émouvoir le héros du livre, Ebenezer Scrooge, et devenait ainsi l’instrument de sa rédemption. En 1860, une vingtaine d’années plus tard, Tim a bien changé. Lassé de l’image d’Epinal qui lui a trop longtemps collé à la peau, il vit désormais dans un bordel des bas-fonds de Londres, où, en échange du gîte et du couvert, il apprend à lire et à écrire à la tenancière.  Il lui arrive également de sillonner la Tamise sur le bateau du capitaine Gully pour récupérer les cadavres qui y flottent. C’est ainsi qu’il repêche un jour le corps d’une petite fille, marqué d’une lettre mystérieuse. Quelques jours plus tard, une autre enfant est retrouvée assassinée, son corps marqué de la même façon. Qui s’en prend ainsi aux petites filles perdues des bas-fonds de Londres? C’est le début d’une enquête passionnante pour Tim, qui va le mener dans les beaux quartiers de la ville, là où tout s’achète et se monnaye. Pris dans un réseau de mensonges, de meurtres et de manipulations, ce qu’il va découvrir dépassera tout ce qu’il a pu imaginer. »

 

Commentaire

Voici ce que j’appelle un envoi surprise bien ciblé!  en effet, après une journée passée à parcourir Paris de long en large lors d’un certain événement livresque, Solène commence à connaître mes goûts de lectrice et en voyant le nom « Dickens » sur le roman, elle a tout de suite pensé à moi. Néo-victorien en plus, voilà, c’était tout à fait ça.   Vous avez donc droit à un avis un peu vendu d’avance, même si finalement, on est bien loin de « Un conte de Noël ». 

 

Il s’agit donc d’un « thriller » victorien (je mets le mot entre guillements parce qu’en fait, il n’est pas question de suspense haletant, juste d’une atmosphère vraiment sombre et pesante… et je ne sais pas quel mot utiliser, vu que j’ai mon cerveau-du-jeudi-soir, en ce moment.) avec Tim Cratchit (Tiny Tim, pour ceux qui ont lu « Un conte de Noël » comme personnage principal.  Vingt ans se sont écoulés, Scrooge est toujours vivant et grâce à lui, Tiny Tim est non seulement encore en vie, mais il a pu recevoir une éducation et n’a pas grandi dans la misère totale.   Toutefois, Tim n’est pas nécessairement en paix avec sa situation, son histoire ou avec lui-même.  Il habite dans disons… une maison de plaisir et donne des cours particuliers à la tenancière.  De lecture, hein, pas d’autre chose.  Ceci dit, elle ne doit pas avoir besoin de cours… mais c’est une autre histoire, sur laquelle je n’élaborerai pas.

 

Quand des fillettes sont retrouvées mortes et marquées au fer, c’est plus fort que lui, Tim ne peut s’empêcher d’enquêter.  C’est aidé de Colin (j’adore Colin, vraiment), jeune garçon des rues débrouillard, volontaire et prêt pour la grand’zaventure qu’il se retrouvera vite complètement pris dans une histoire qui le dépasse, tout ça pour sauver Philomela, jeune fille aperçue par hasard. 

 

Bien entendu, je me suis demandé pourquoi ce besoin soudain de sauver cette fillette, qu’il ne connaît pas, mais qui l’a marqué.  Mais une fois la bizarrerie de cet événement déclencheur acceptée (disons que le sujet de l’enfance est sensible chez Tim), je me suis vite retrouvée dans un univers complètement glauque.  L’amosphère m’a emportée et j’étais réellement dans ce Londres victorien, je me baladais entre des repères connus, sur le bord d’une Tamise odorante et pleine de surprises… souvent mauvaises.  On ne sent nulle part en sécurité, on sent rapidement qu’on ne peut faire confiance à personne et l’histoire est prenante.  Comme je le mentionnais pas de suspense terrible, mais une histoire qui se tient, cohérente et qui se lit toute seule.  Même si on voit venir de loin ce qui se passe pour Philomela, ce n’est pas facile à lire pour autant et il est impossible de penser à ça sans frissonner d’horreur. 

 

Plein de références à Dickens, donc.  Bien entendu à « un conte de Noël », dont certaines parties ont été réinterprétées pour mon plus grand plaisir, rendant ce personnage précis, qui était ma foi un peu lisse et trop parfait, beaucoup plus intéressant avec ses failles et ses brisures.  Mais il y a également des clins d’oeil à d’autres romans, Bleak House ou Our mutual friend, David Copperfield, the old curiosity shop, entre autres.  Ok, j’avoue, je les cherchais… et je pourrais continuer encore la liste hein!

 

Une lecture agréable, donc.  Ok, certaines péripéties me sont parfois apparues un peu inutiles, mais dans l’ensemble, j’ai beaucoup apprécié mon moment de lecture.  Quoi, ya du Dickens, dedans!

 

Et j’ai bien envie de lire « Un oeil bleu pâle » du même auteur.  Je passe toujours un bon moment, avec ce type de roman!

 

 

Poison study (Le poison écarlate) – Maria V. Snyder

Poison-study.jpgPrésentation de l’éditeur.

« Meurtre, chaos et magie.

 

Prisonnière dans une noirceur de tombe, il n’y a rien pour me distraire de mes souvenirs, ceux d’avoir tué Reyad.  Il méritait de mourir – mais selon la loi, moi aussi.  Ici, à Ixia, la punition pour meurtre est la mort. 

 

Mais la même loi qui m’a condamnée peut également me sauver.  Le goûteur d’Ixia – choisi pour s’assurer que la nourriture du Commandant n’est pas empoisonnée – est mort.  Et selon la loi, le prochain prisonnier à être exécuté – moi – doit se voir offrir le travail. »

 

Commentaire

Ok, première question, c’est peut-être moi qui ai manqué quelque chose, mais d’où il vient, le mot « écarlate » dans le titre en français?  J’ai peut-être lu le roman trop vite (ok, correction, je l’ai carrément dévoré, en un rien de temps, en plus) mais je ne vois absolument pas… Bref, passons et revenons à cette histoire.

 

J’ai lu ce livre grâce à l’action combinée de deux personnes.  La première étant un parent qui a bizarrement décidé d’associer le nom du héros à celui de « Tommy » pour baptiser son petit garçon.  Ce qui me fait chaque fois penser à une intervention chirurgicale que je ne pourrai jamais subir, lacking the necessary equipment…  L’autre est notre miss Cess, qui m’a expliqué où la dite personne avait pêché le prénom « Valek », en me disant qu’elle avait beaucoup aimé.  Du coup, je devais comprendre, n’est-ce pas.  Dans l’intérêt de la science!

 

Nous faisons donc connaissance avec Yelena (non, ce n’est pas une faute de frappe… en VO, elle s’appelle Yelena, et pas Elena), condamnée à mort pour avoir tué le fils de son bienfaiteur.  Quand elle arrive dans le bureau d’un certain Valek, on lui propose un choix: la potence ou devenir le goûteur officiel du Commandant.  Pour l’empêcher de s’enfuir, ce même Valek, assassin, homme dangereux et haut placé au service du Commandant, lui fait ingérer une dose mortelle de « Butterfly’s Dust », un poison qui la tuera en deux jours si elle ne prend pas quotidiennement l’antidote nécessaire.  Antidote qu’il est le seul à posséder. 

 

Nous sommes donc rapidement entraînés dans ce monde, Ixia, où une monarchie a été renversée 15 ans auparavant par le Commandant, pour devenir un état militaire.  Tout est réglementé, chacun a un travail prédéterminé à l’âge de 12 ans et il faut des permis pour voyager d’un district à l’autre.  Quant à leurs voisins du Sud, ils ne peuvent les visiter, toutes les entrées sont fermées.  Cet univers m’a bien plu, même s’il n’est pas forcément très original.  On sent que la révolte s’est faite pour les bonnes raisons, mais il est difficile de savoir au début si c’est bien ou non.  Ça m’a un peu rappelé le communisme par certains points… mais pas tous.   Yelena, quant à elle, se retrouve rapidement prise dans un univers fascinant, fait de complots et de trahisons, tandis qu’elle apprend son nouveau métier.  Pourtant, elle n’en demandait pas tant.  Elle ne fait confiance à personne, ne sait pas quels sont ses repères ou ceux sur qui elle peut compter.  J’ai beaucoup aimé l’évolution de Yelena, qui apprend à faire confiance graduellement et qui se dévoile peu à peu.  Bien entendu, nous, parce qu’on est des lectrices over averties, on sait bien que Valek est digne de confiance mais il n’en reste pas moins qu’il est dangereux.  Très dangereux.  Et que s’il connaissait tous les secrets de Yelena, ils seraient tous les deux dans une situation fâcheuse. 

 

Surtout que Yelena semble avoir de nombreux ennemis.  Le Général Brazell, qui l’a adoptée, voudrait la voir morte pour avoir tué son fils.  Même qu’une étrange magicienne semble également en vouloir à sa vie.   Il y a beaucoup d’action, le rythme est rapide, on rencontre de la romance, des trahisons, de la faiblesse humaine aussi. J’ai beaucoup aimé Yelena, son instinct de survie, sa façon de voir les choses, ses réactions face à ses réussites et à ses erreurs.  J’ai aussi un petit faible pour « The Power twins ».

 

Tout ceci pour dire que même si on voit pas mal tout venir assez tôt dans le roman, même si c’est définitivement jeunesse et même si un certain aspect est expédié ma foi assez rapidement à la fin, j’ai adoré.  L’histoire d’amour est présente mais en arrière-plan.  C’est plutôt l’intrigue politique et les manipulations qui sont à l’avant-scène et même si nous, on voit bien, on veut savoir comment nos héros vont se dépatouiller de tout ça. 

 

Et bon… les boucles brunes de Valek, en plus de son côté lethal… ça me plaît bien, à moi. 

La suite est déjà commandée.  Oups.  Les suites.  Surprised?