Saltarello – Matthieu Dhennin

C’est Caroline, qui tenait le blogue 5e de couverture, qui m’a offert ce roman en 2009, alors qu’il avait été pour elle un coup de coeur monumental. Nous sommes fin 2022. On s’entend qu’il aura attendu longtemps dans ma pile à lire. Je l’ai sorti pour le Pumpkin autumn challenge car la couverture m’a parlé alors que je rangeais ma bibliothèque. Comme quoi, parfois, il en faut peu. 13 ans plus tard.

De quoi ça parle

Nous sommes à la fin du 14e siècle et Paris se remet d’années difficiles. Le bon roi Jean est emprisonné à la tour de Londres, les habitants se rappellent la grande peste et la religion catholique est divisée entre Rome et Avignon. À l’ombre de l’église St-Jacques de la Boucherie se rencontrent divers personnages historiques qui se rencontrent autour du quotidien mais aussi de la mort étrange de Nicole Oresme, religieux et grand philosophe de l’époque.

Mon avis

Si vous saviez comme il été difficile d’écrire ce résumé! En fait, ce roman est étrange. L’auteur réussit à recréer merveilleusement bien le Paris d’une époque, avec ses rues, ses bâtiments, son atmosphère et ses bruits et odeurs très particuliers. On voit presque les gens s’activer, que ce soit le boucher Haussecul et sa verve, Flamel dans son atelier ou encore Taillevent, cuisinier pour le duc de Berri. C’est un véritable plaisir de lire à propos de ces personnages et de superposer l’univers au Paris de nos jours. Oui, je m’ennuie de Paris. Je ne sais pas si ça paraît!

Bref, toute cette partie était magistrale. Toutefois, comment dire… c’est un peu difficile de savoir de quoi ça parle et la trame narrative ressort très tard dans le récit. Sans la postface, je ne suis même pas certaine si j’aurais pu bien cerner l’intention de l’auteur. Il est très difficile d’entrer dans l’histoire car le tout est très éparpillé, il y a beaucoup de personnages et si c’est intéressant de les voir vivre, il n’est pas simple de comprendre où l’histoire s’en va. Oserai-je dire qu’il y a un problème de rythme dans le récit? Yep. J’oserai. Même moi qui adore les récits lents et d’atmosphère, je me suis sentie perdue à travers les années, ne parvenant pas à voir le fil rouge dans tout ça. Et quand ça se résoud, c’est un peu rapide et un peu décevant.

De plus, parce que je suis pointilleuse sur certains détails (pas tous, heureusement)… Je comprends parfaitement le besoin d’adapter le langage d’une époque pour que le public d’aujourd’hui comprenne… mais parler de mysoginie, au 14e? Il me semble que ce n’est pas ce que mes cours de langue et féminisme m’ont appris. Et si un personnage avec une fissure labiale (bec-de-lièvre dans le roman) peut avoir certaines transformations quand il parle… pourquoi dévoiser les /v/ et les /v/ uniquement? On a pas besoin de la lèvre supérieure pour faire un /v/ et encore moins pour utiliser ses cordes vocales? Question de pression intrabuccale? Mais alors pourquoi juste ce son? Bref, ça a fortement gossé l’orthophoniste en moi car ce personnage parle beaucoup!

Ceci dit, ce fameux Haussecul reste mon personnage préféré, avec sa verve et sa façon très colorée de s’exprimer et si vous avez envie de vous sentir immergé dans ce Paris disparu, vous pouvez tenter. Il y a une prose et un vocabulaire rechergés, un style pas toujorus facile à appréhender mais c’est un vrai voyage dans le temps.

La maison en papier – Carlos Maria Dominguez

J’ai repéré ce roman dans mes débuts sur la blogo, alors qu’il était facile à trouver. Des livres qui parlent de livre, je suis toujours fan. C’est quand Angela Morelli m’a rappelé son existence au cours de nos conversation Whatsapp quotidiennes que j’ai décidé de le lire enfin.

De quoi ça parle

Un professeur de littérature argentin à Cambridge hérite du poste de Bluma Lennon, qui a été renversée par une voiture en lisant Emily Dickinson. Quand il reçoit un mytérieux colis provenant d’Uruguay et adressé à sa prédécesseure, il va tenter de retrouver l’expéditeur, un collectionneur de livres fantasque.

Mon avis

Quand un livre parle de livres, on dirait qu’il part toujours avec une longueur d’avance avec moi. J’ai donc beaucoup aimé ce court roman (à peine plus de 100 pages), dont je sens que je vais me souvenir longtemps, ne serait-ce que pour son imagerie. Il y a de magnifiques descriptions de bibliothèques, de livres et de la passion que ceux-ci peuvent susciter. Il y a également une réflexion sur l’emprise que peut avoir une obsession sur une personne et ici, on explore où ça peut la mener. Difficile de ne pas se laisser tenter n’est-ce pas?

Ceci dit, j’aurais peut-être aimé une fin un peu différente car même si la folie de la collectionnite n’est pas toujours saine, le côté « les livres sont dangereux » est un peu dérangeant. C’est un argument qui a tellement été utilisé pour brûler les livres au cours de l’histoire! Malgré tout, j’ai suivi avec passion l’enquête du personnage principal pour mieux comprendre qui était cet homme et pourquoi ce livre est arrivé dans un tel état après la mort de sa destinataire. Envie d’un roman court, qui parle de vieux livres et qui pourra – peut-être – égratigner notre petit coeur d’amoureux de livres? Ça peut le faire!

Comfort Me with Apples – Catheryne M. Valente

On m’avait présenté ce roman comme un livre weird bourré de références. Si vous me connaissez, vous savez qu’il ne m’en faut pas plus, n’est-ce pas. En plus, il est très court, j’avais le temps de le glisser vite-vite dans ma pile du Pumpkin autumn challenge pour la catégorie du visage sur la couverture!

De quoi ça parle

Sophia est faite pour lui. Et Arcadia est le quartier parfait. Les voisins parfaits, la parfaite sécurité. Tout est parfait. Certes, certaines règles sont un peu contraignantes. Certes, quand Sophia trouve une étrange brosse à cheveux dans sa coiffeuse, elle se questionne un peu. Mais tout est parfait, non?

Mon avis

Je ne veux pas trop en dire sur ce court roman d’à peine 100 pages car il est agréable de découvrir les choses par soi-même, petit à petit. Même révéler le réel sujet du livre est spoilant quoi que bon, avec ce titre… Ceci dit, j’ai beaucoup aimé ce roman qui commence comme The Stepford wives, qui a un côté Barbe Bleue, mais pas que. Genre, vraiment beaucoup aimé. Je l’ai lu d’une traite, l’air se raréfiant de plus en plus et même si on réalise très tôt qu’Arcadia est loin d’être idyllique, l’endroit devient de plus en plus sombre, de plus en plus étrange, et de plus en plus de questions sont soulevées.

C’est un roman étrange, avec une écriture qui me rejoint, à la fois simple, un peu sècle et remplie de petits flash forwards qui nous font réaliser que le tout va prendre une tournure pour le pire. Dès le début, l’environnement très contrôlé est anxiogène et la vision de Sophia de la femme, du couple, de son rôle en tant que femme, le tout est tellement stéréotypé qu’on réalise rapidement que ça ne va pas du tout, mais que personne d’autre ne s’en rend compte. Totalement ma vibe, quoi.

J’ai beaucoup aimé les éléments repris, la façon dont les références sont glissées dans cette courte histoire et qui permettent de comprendre de quoi ça parle réellement. Bref, un très bon moment de lecture pour moi, qui ne plaira pas à tout le monde en raison du thème (mais je ne peux pas vous le dire) et maintenant, je veux lire tous les autres romans de l’autrice. C’est juste assez tordu, juste assez dérangeant pour m’intriguer sans pour autant me faire dormir la lumière ouverte.

Vous l’aurez donc compris, j’ai beaucoup aimé!

Mes Pet Peeves littéraires – Yep, ça m’énerve!

Il y avait longtemps que je n’avais pas bougonné un peu! Voici donc, en vidéo, les choses qui m’énervent dans les romans. J’ai mis plein de disclaimers car je ne veux fâcher personne et j’ai toujours peur d’être mal interprétée… mais en gros, voilà!

Et vous? N’hésitez pas à commenter la vidéo pour me faire part de ce qui vous agace!

Ace of Spades – Faridah Àbíké-Íyímídé

J’ai choisi de lire ce roman dans ma quête de nouveaux livres de type Dark Academia. On m’a souvent proposé celui-ci et il m’avait été présenté comme une Dark Academia dans une école secondaire, avec des héros noirs. Entendons-nous, je l’ai davantage vu comme un thriller jeune adulte « set in school » mais peu importe car après avoir cessé une atmosphère prégnante et studieuse , j’ai passé un très bon moment.

De quoi ça parle

Premier jour de la dernière année du secondaire pour Devon et Chiamaka, les deux seuls élèves noirs de l’académie Niveus, un riche établissement destinés aux grandes fortunes. Ils ne fréquentent pas du tout les mêmes cercles, viennent de milieux très différents, Chiamaka étant la It girl et Devon un boursier très réservé. Ils ne s’apprécient même pas tant que ça. Toutefois, quand des messages textes commencent à arriver sur tous les téléphones de l’école, révélant leurs plus sombres secrets et leurs failles, leur univers et leurs espoirs semblent s’écrouler. Aces a pris le contrôle.

Mon avis

Tel que mentionné au début du roman, les débuts ont été un peu difficiles car je ne cherchais pas la bonne chose dans ce roman. Je m’attendais à une atmosphère particulière et ce n’est pas ce que j’y ai trouvé. Au départ, je me croyais dans Gossip Girl, puis en fait, non. Les choses se précipitent, les horreurs s’accumulent pour les deux personnages principaux sans nous laisser le temps de souffler. Bref, c’est rapide et ça dégénère. Nous n’avons pas du tout ce sentiment de avant/après que l’on retrouve souvent en Dark Academia. Toutefois, après un moment, quand j’ai compris le propos de l’auteur, je n’ai plus pu le lâcher et j’ai laissé derrière moi les invraisemblances pour m’immerger dans cette quête folle : qui cherche à leur nuire et pourquoi.

Entendons-nous, le « pourquoi » est hyper évident pour nous dès le départ et c’est presque rageant de les voir se poser toutes les mauvaises questions alors que pour le lecteur, c’est hyper clair. Devon a une existence vraiment difficile, à croire que tout lui tombe dessus et Chiamaka est prête à tout pour réussir et être au top. On met un moment à l’apprécier et quand on voit sa lucidité à propos dans le monde dans lequel elle évolue, ça nous offre un portrait très triste. On y parle bien entendu de racisme, d’homophobie (beaucoup de queerness dans tout ça) et l’autrice réussit réellement à nous faire ressentir la solitude des personnages qui ne peuvent se fier à personne, pas même aux autorités, ce qui explique peut-être certaines de leurs réactions.

Certains ont reproché au roman d’ête caricatural/exagéré et je peux comprendre pourquoi. Selon moi, c’est clairement fait exprès, comme quand on grossit le trait pour faire comprendre les subtilités par la suite. Le procédé permet toutefois de mettre en lumière certaines réalités et surtout le sentiment des personnes noires qui se sentent noyés dans un océan de blancheur et pour qui les règles semblent différentes. J’ai beaucoup aimé le fait que les deux personnages principaux, bien que les deux seuls noirs de l’école, soient très différents et ne soient pas proches. On évite les généralisations. Bref, un thriller qui fait vraiment peur, des protagonistes qui sont loin d’être parfaits et des pages qui se tournent toutes seules. J’ai aussi vu que le roman était « lent »… je dois avoir un sens de la lenteur vraiment fucked up car il me semble que ça n’arrête jamais! Bref, j’ai beaucoup aimé!

Urbex – 1 – Clarke / Dugomier

J’ai reçu cet album en service presse mais c’est l’opinion d’Ania sur un live participatif de Séverine (ilestbiencelivre) qui m’a fait le sortir cette soirée-là en particulier. Elle avait aimé le setting et a réussi à me tenter.

De quoi ça parle

Alex et Julie sont fan d’Urbex, c’est à dire l’exploration de bâtiments désaffectés une fois le soir venu. Ils sont membres d’une communautés, prennent des photos et y ont trouvé un endroit pour échapper au quotidien. Un soir, ils vont explorer un manoir abandonné et y voir deux mystérieuses petites filles. Que se passe-t-il vraiment dans ces bâtiments?

Mon avis

Disons-le d’emblée, les idées sont très bonnes. Deux ados qui vivent des choses difficiles qui ont leur endroit à eux, cet endroit qui, soudain, n’est plus safe, ça fascine. L’atmosphère de l’urbex, les explorations la beauté des lieux désaffectés sont très bien rendus et on sent qu’il y a encore beaucoup à faire dans cet univers, surtout que dans ce tome, nous voyons naître le fil rouge d’une histoire qui ira sans doute plus loin.

Si j’ai bien aimé les personnages et le setting, si les idées sont intéressantes, l’exécution en tel ne m’a pas totalement convaincue. Entre les jumelles et les visions, j’ai trouvé que le tout allait trop vite et que c’était un peu facile. On aurait pu facilement faire une histoire deux fois plus longue avec le même contenu. Ça a donc enlevé du mystère et de l’intensité pour moi vu que tout va trop vite.

Toutefois, les relations entre les personnages sont chouettes, il reste des énigmes à résoudre et je retournerais volontiers faire un peu d’urbex avec eux, question d’explorer l’univers. Et bon, d’où peuvent bien venir ces pouvoirs? Ça rappelle par certains aspects La brigade des cauchemars, même si c’est un peu moins barré! Je tenterai donc la suite.

Le chant d’Achille – Madeline Miller

Ce roman, on le voit partout partout. On me l’a vendu et survendu en me vantant son originalité et en me précisant que c’était une réécriture queer de l’Iliade. J’ai tout de suite eu des doutes. L’Iliade, je connais. Et j’adore. Tout de suite, je me suis questionnée… parce qu’entendons-nous, même la version originale est pas mal queer d’avance. Je ne vous révélerai pas le punch (au cas où) mais bon… Achille dégomme beaucoup de gens pour une raison en particulier, quand même…

De quoi ça parle

Faisons ça simple : c’est l’Iliade, racontée par Patrocle. Ok, c’est quand même un peu plus que ça. C’est aussi l’histoire de leur jeunesse à tous les deux, avec quelques petites modification. En, fait c’est la romance d’Achille et Patrocle.

Mon avis

Vous la sentez, ma déception, dans ma façon de parler de ce roman? Pas que j’aie quelque chose à lui reprocher dans sa forme ou son contenu mais je n’y ai pas trouvé l’originalité et l’innovation attendue. En fait, il apporte un regard sur l’homme derrière le héros, vu qu’Achille est vu à travers les yeux de celui qui l’aime. C’était pas mal mais pour moi, on est loin du chef d’oeuvre que j’espérais y trouver vu la hype.

Nous rencontrons donc Patrocle, le narrateur, alors qu’il est enfant. Il sera exilé et dépouillé de ses titres et envoyé en Phtie dans la cour de Pelée, où il rencontrera Achille, qui deviendra son ami intime et son amant. Patrocle est… plaignard et passif. Sa vie tourne autour d’Achille. Achille qui, vu par ses yeux est tellement merveilleux, beau, avec ses cheveux de miel et son aura solaire. Bref, the guy’s hot . On sait qu’il aime Patrocle mais on commence à voir sa personnalité seulement à la guerre, dans la dernière partie du livre. Avant, on sait qu’il est beau. Et c’est pas mal ça.

Ceci dit, mon avis est hautement minoritaire car ce roman a plu à 95% de la planète. Si vous cherchez un roman d’amour (je ne dirai pas une romance car si vous savez comment ça finit, on s’entend que ça ne respecte pas les codes) où les deux personnes s’aiment clairement, où il n’y pas d’espèce de problème de communication sorti de nulle part pour faire avancer l’histoire et où la relation est sweet, ça va vous plaire. Ceci dit, j’ai trouvé long, mais long! Toute la première partie a été pour moi in-ter-mi-na-ble. J’ai failli abandonner au moins 25 fois et ce que j’ai préféré a été… la fin. Principalement le dernier chapitre, qui était très bien.

Bref, lecture en demi-teinte pur moi mais ce n’est pas ma réécriture préférée. Avoir su que c’était « romantique » à ce point, probablement que je ne l’aurais pas lu, étant donné que je suis moi! Mon personnage préféré à été Ulysse! Je prendais bien l’histoire d’Ulysse par l’autrice tiens! Sa vision du personnage de plaît!

L’Appât – José Carlos Somoza

Ceux qui me suivent sur Insta savent maintenant que j’ai décidé de lister, ranger et épurer ma bibliothèque. C’est le travail d’une vie, je n’y arriverai clairement jamais, mais dans une énorme pile à lire jamais référencée vu que tout le monde me donne des livres et que parfois, je ne regarde même pas! Bref, j’ai vu cette couverture, réalisé que ça avait été écrit il y a plus de 10 ans et que ce serait donc parfait pour le Black November. En plus, ma lecture de « La dame numéro 13 » a été marquante… je l’ai donc lu.

De quoi ça parle

Diana est un Appât. Elle a été entraînée, elle est puissante et elle est une arme létale. Ses munitions? La connaissance des psynomes et des masques, lui permettant de donner à ses proies ce qui lui offre le plus de plaisir et ainsi le détruire. Elle a 25 ans, est en amour, et a décidé de prendre sa retraite mais quand sa petite soeur sera envoyée sur le terrain pour attirer le Spectateur, un tueur en série, elle choisit de reprendre du service.

Mon avis

Vous n’êtes pas certains de tout comprendre? C’est normal. Même pendant les 100 premières pages, vous ne comprendrez pas tout et c’est normal. C’est Somoza quoi! Il faut aussi accepter d’embarquer dans cette fascinante théorie (totalement imaginaire) que nous propose l’auteur. Des séries de mouvements, de poses et de contrastes qui peuvent posséder les gens, et ces profils, ces philia, seraient codés et représentés dans les pièces de Shakespeare. Comment on résiste à une telle théorie? Surtout quand ça donne l’occasion pour l’auteur de parler de différents aspects des pièces. J’ai déjà dit que j’adorais Shakespeare hein?

Ce roman est sombre, parfois glauque et n’hésite pas à descendre dans les recoins les plus sombres de la psyché humaine. Certains éléments sont très troublants, même si l’auteur évite l’écueil de décrire en trop de détails les tortures et les abus. J’ai dit « trop » car il y a quand même des descriptions de trucs pas cool et surtout, c’est suggéré. Tout le temps. Nous ne nous sentons jamais en sécurité dans ce livre, que ce soit avec Diana, le personnage principal, que dans les autres points de vue que nous explorons. On visite les bas fonds de Madrid et ces Appâts, qui ont tous subi des choses difficiles et qui ont dû être entraînées par des gens parfois sans scrupule, ne savent pas toujours qui elles sont derrière tous ces Masques. Tout au long de l’histoire, Diana poursuit des tueurs en série, elle n’a aucun instinct de self-préservation car qui est-elle si elle n’est pas un Appât?

C’est certes un peu long à se mettre en place, c’est extrêmement weird mais ça adonne bien, j’adore ce qui est étrange et bizarre. Après un moment, j’ai été envoûtée et captivée par cette histoire et cette atmosphère très sombre et presque onirique tellement l’idée de départ est étrange et loin de notre conception de ce qui est possible. Mais il faut avoir une imagination de folie pour penser à un truc pareil. Et cette fin…

Je veux tout lire Somoza maintenant car ses univers me fascinent. Le prochain sera La théorie des cordes (tout le monde m’a dit qu’il FALLAIT que je prenne celui-là)… mais pas tout de suite. J’ai besoin de respirer un peu après cette lecture. Voire même que je vais changer d’univers!

Frieren – Tomes 1-2 – Yamada / Abe

Je suis toujours à la recherche de mangas qui pourraient plaire à ma choupi-nièce et si c’est cette couverture mignonne qui m’a attirée au départ, l’idée de base m’a tout de suite séduite : qu’advient-il des héros après leur quête? J’ai donc lu et clairement, je lirai la suite.

De quoi ça parle

Quatre héros reviennent d’une quête ayant duré 10 ans. Frieren la mage, Himmel le héros, Heiter le prêtre et Eisen le guerrier. Deux sont humains, Eisen est un nain et Frieren est une elfe qui a déjà vécu des milliers d’années. La séparation ne semble pas toucher Frieren, pour qui 10 ans ne sont presque rien mais elle promet de revenir voir ses amis dans un demi-siècle. Ces retrouvailles seront pour elle l’occasion de se questionner sur le temps et sur l’amitié alors qu’elle repart seule à la recherche de sa collection de sorts.

Mon avis

Non mais le trait dans ce manga! J’ai tout aimé, l’histoire et l’exploration, mais quel dessin! Quels détails, quelle finesse. Les paysages et les personnages sont délicatement dessinés et restent très évocateurs… bref, une réussite. Du coup, j’étais vendue.

Je ne m’attendais pas à cette introspection dans ce manga. Je m’attendais à une histoire cute, avec des combats et de l’amitié, mais j’ai été agréablement surprise par la profondeur des réflexions et du propos. On a ici une vraie exploration sur le temps qui passe (à différentes vitesses, dans ce cas précis) et sur l’importance de profiter du moment et des gens que nous côtoyons. Frieren ne prend pas le temps de s’attacher aux humains car leur vie est si courte, mais après cette quête en particulier, il y a un déclic et elle décide de s’y arrêter davantage. Ça donne un tout très poignant.

J’ai a-do-ré le tome 1 et j’ai pleuré comme une madeleine à un moment de l’histoire (oui, je sais, dans le tome 1 d’un manga… c’est une première) et avec quelques flashbacks, les auteurs ont réussi à rendre tangibles les liens des personnages et l’importance de l’aventure du groupe de héros. Tout de suite, je me suis attachée à eux alors que leur histoire, je ne l’avais pas vécue.

Le tome 2 était aussi une très bonne lecture, alors que Frieren tente de faire autrement et de sortir de son indifférence, même si le premier était selon moi meilleur. Je ne sais pas à quel point la série va réussir à rester unique sur de nombreux tomes car le concept risque difficile à étirer sur de nombreux tomes… mais je lirai clairement la suite pour voir. C’est que, voyez-vous, Frieren n’était vraiment pas ma préférée dans le groupe initial!

L’avez-vous lu? A découvrir, ne serait-ce que pour l’art.

Cold Winter Challenge 2022 – Pile à lire

Comme à chaque année, le Cold Winter Challenge de miss Laure l’Enluminée vient nous aider à faire passer l’hiver. Ici, la neige est arrivée, j’ai le goût de sortir les décos de Noël et après la réussite EXTRAORDINAIRE du Pumpkin Autumn Challenge, je ne suis pas allée de main morte.

Bref, beaucoup trop de livres, plein d’idées… et nous rirons bien dans quelques mois si je réussis à lire tout ça!

Et vous, participez-vous? N’hésitez pas à mettre un commentaire sous la vidéo si vous avez lu certains livres ou si certains vous tentent!