Mes Pet Peeves littéraires – Yep, ça m’énerve!

Il y avait longtemps que je n’avais pas bougonné un peu! Voici donc, en vidéo, les choses qui m’énervent dans les romans. J’ai mis plein de disclaimers car je ne veux fâcher personne et j’ai toujours peur d’être mal interprétée… mais en gros, voilà!

Et vous? N’hésitez pas à commenter la vidéo pour me faire part de ce qui vous agace!

Ace of Spades – Faridah Àbíké-Íyímídé

J’ai choisi de lire ce roman dans ma quête de nouveaux livres de type Dark Academia. On m’a souvent proposé celui-ci et il m’avait été présenté comme une Dark Academia dans une école secondaire, avec des héros noirs. Entendons-nous, je l’ai davantage vu comme un thriller jeune adulte « set in school » mais peu importe car après avoir cessé une atmosphère prégnante et studieuse , j’ai passé un très bon moment.

De quoi ça parle

Premier jour de la dernière année du secondaire pour Devon et Chiamaka, les deux seuls élèves noirs de l’académie Niveus, un riche établissement destinés aux grandes fortunes. Ils ne fréquentent pas du tout les mêmes cercles, viennent de milieux très différents, Chiamaka étant la It girl et Devon un boursier très réservé. Ils ne s’apprécient même pas tant que ça. Toutefois, quand des messages textes commencent à arriver sur tous les téléphones de l’école, révélant leurs plus sombres secrets et leurs failles, leur univers et leurs espoirs semblent s’écrouler. Aces a pris le contrôle.

Mon avis

Tel que mentionné au début du roman, les débuts ont été un peu difficiles car je ne cherchais pas la bonne chose dans ce roman. Je m’attendais à une atmosphère particulière et ce n’est pas ce que j’y ai trouvé. Au départ, je me croyais dans Gossip Girl, puis en fait, non. Les choses se précipitent, les horreurs s’accumulent pour les deux personnages principaux sans nous laisser le temps de souffler. Bref, c’est rapide et ça dégénère. Nous n’avons pas du tout ce sentiment de avant/après que l’on retrouve souvent en Dark Academia. Toutefois, après un moment, quand j’ai compris le propos de l’auteur, je n’ai plus pu le lâcher et j’ai laissé derrière moi les invraisemblances pour m’immerger dans cette quête folle : qui cherche à leur nuire et pourquoi.

Entendons-nous, le « pourquoi » est hyper évident pour nous dès le départ et c’est presque rageant de les voir se poser toutes les mauvaises questions alors que pour le lecteur, c’est hyper clair. Devon a une existence vraiment difficile, à croire que tout lui tombe dessus et Chiamaka est prête à tout pour réussir et être au top. On met un moment à l’apprécier et quand on voit sa lucidité à propos dans le monde dans lequel elle évolue, ça nous offre un portrait très triste. On y parle bien entendu de racisme, d’homophobie (beaucoup de queerness dans tout ça) et l’autrice réussit réellement à nous faire ressentir la solitude des personnages qui ne peuvent se fier à personne, pas même aux autorités, ce qui explique peut-être certaines de leurs réactions.

Certains ont reproché au roman d’ête caricatural/exagéré et je peux comprendre pourquoi. Selon moi, c’est clairement fait exprès, comme quand on grossit le trait pour faire comprendre les subtilités par la suite. Le procédé permet toutefois de mettre en lumière certaines réalités et surtout le sentiment des personnes noires qui se sentent noyés dans un océan de blancheur et pour qui les règles semblent différentes. J’ai beaucoup aimé le fait que les deux personnages principaux, bien que les deux seuls noirs de l’école, soient très différents et ne soient pas proches. On évite les généralisations. Bref, un thriller qui fait vraiment peur, des protagonistes qui sont loin d’être parfaits et des pages qui se tournent toutes seules. J’ai aussi vu que le roman était « lent »… je dois avoir un sens de la lenteur vraiment fucked up car il me semble que ça n’arrête jamais! Bref, j’ai beaucoup aimé!

Urbex – 1 – Clarke / Dugomier

J’ai reçu cet album en service presse mais c’est l’opinion d’Ania sur un live participatif de Séverine (ilestbiencelivre) qui m’a fait le sortir cette soirée-là en particulier. Elle avait aimé le setting et a réussi à me tenter.

De quoi ça parle

Alex et Julie sont fan d’Urbex, c’est à dire l’exploration de bâtiments désaffectés une fois le soir venu. Ils sont membres d’une communautés, prennent des photos et y ont trouvé un endroit pour échapper au quotidien. Un soir, ils vont explorer un manoir abandonné et y voir deux mystérieuses petites filles. Que se passe-t-il vraiment dans ces bâtiments?

Mon avis

Disons-le d’emblée, les idées sont très bonnes. Deux ados qui vivent des choses difficiles qui ont leur endroit à eux, cet endroit qui, soudain, n’est plus safe, ça fascine. L’atmosphère de l’urbex, les explorations la beauté des lieux désaffectés sont très bien rendus et on sent qu’il y a encore beaucoup à faire dans cet univers, surtout que dans ce tome, nous voyons naître le fil rouge d’une histoire qui ira sans doute plus loin.

Si j’ai bien aimé les personnages et le setting, si les idées sont intéressantes, l’exécution en tel ne m’a pas totalement convaincue. Entre les jumelles et les visions, j’ai trouvé que le tout allait trop vite et que c’était un peu facile. On aurait pu facilement faire une histoire deux fois plus longue avec le même contenu. Ça a donc enlevé du mystère et de l’intensité pour moi vu que tout va trop vite.

Toutefois, les relations entre les personnages sont chouettes, il reste des énigmes à résoudre et je retournerais volontiers faire un peu d’urbex avec eux, question d’explorer l’univers. Et bon, d’où peuvent bien venir ces pouvoirs? Ça rappelle par certains aspects La brigade des cauchemars, même si c’est un peu moins barré! Je tenterai donc la suite.

Le chant d’Achille – Madeline Miller

Ce roman, on le voit partout partout. On me l’a vendu et survendu en me vantant son originalité et en me précisant que c’était une réécriture queer de l’Iliade. J’ai tout de suite eu des doutes. L’Iliade, je connais. Et j’adore. Tout de suite, je me suis questionnée… parce qu’entendons-nous, même la version originale est pas mal queer d’avance. Je ne vous révélerai pas le punch (au cas où) mais bon… Achille dégomme beaucoup de gens pour une raison en particulier, quand même…

De quoi ça parle

Faisons ça simple : c’est l’Iliade, racontée par Patrocle. Ok, c’est quand même un peu plus que ça. C’est aussi l’histoire de leur jeunesse à tous les deux, avec quelques petites modification. En, fait c’est la romance d’Achille et Patrocle.

Mon avis

Vous la sentez, ma déception, dans ma façon de parler de ce roman? Pas que j’aie quelque chose à lui reprocher dans sa forme ou son contenu mais je n’y ai pas trouvé l’originalité et l’innovation attendue. En fait, il apporte un regard sur l’homme derrière le héros, vu qu’Achille est vu à travers les yeux de celui qui l’aime. C’était pas mal mais pour moi, on est loin du chef d’oeuvre que j’espérais y trouver vu la hype.

Nous rencontrons donc Patrocle, le narrateur, alors qu’il est enfant. Il sera exilé et dépouillé de ses titres et envoyé en Phtie dans la cour de Pelée, où il rencontrera Achille, qui deviendra son ami intime et son amant. Patrocle est… plaignard et passif. Sa vie tourne autour d’Achille. Achille qui, vu par ses yeux est tellement merveilleux, beau, avec ses cheveux de miel et son aura solaire. Bref, the guy’s hot . On sait qu’il aime Patrocle mais on commence à voir sa personnalité seulement à la guerre, dans la dernière partie du livre. Avant, on sait qu’il est beau. Et c’est pas mal ça.

Ceci dit, mon avis est hautement minoritaire car ce roman a plu à 95% de la planète. Si vous cherchez un roman d’amour (je ne dirai pas une romance car si vous savez comment ça finit, on s’entend que ça ne respecte pas les codes) où les deux personnes s’aiment clairement, où il n’y pas d’espèce de problème de communication sorti de nulle part pour faire avancer l’histoire et où la relation est sweet, ça va vous plaire. Ceci dit, j’ai trouvé long, mais long! Toute la première partie a été pour moi in-ter-mi-na-ble. J’ai failli abandonner au moins 25 fois et ce que j’ai préféré a été… la fin. Principalement le dernier chapitre, qui était très bien.

Bref, lecture en demi-teinte pur moi mais ce n’est pas ma réécriture préférée. Avoir su que c’était « romantique » à ce point, probablement que je ne l’aurais pas lu, étant donné que je suis moi! Mon personnage préféré à été Ulysse! Je prendais bien l’histoire d’Ulysse par l’autrice tiens! Sa vision du personnage de plaît!

L’Appât – José Carlos Somoza

Ceux qui me suivent sur Insta savent maintenant que j’ai décidé de lister, ranger et épurer ma bibliothèque. C’est le travail d’une vie, je n’y arriverai clairement jamais, mais dans une énorme pile à lire jamais référencée vu que tout le monde me donne des livres et que parfois, je ne regarde même pas! Bref, j’ai vu cette couverture, réalisé que ça avait été écrit il y a plus de 10 ans et que ce serait donc parfait pour le Black November. En plus, ma lecture de « La dame numéro 13 » a été marquante… je l’ai donc lu.

De quoi ça parle

Diana est un Appât. Elle a été entraînée, elle est puissante et elle est une arme létale. Ses munitions? La connaissance des psynomes et des masques, lui permettant de donner à ses proies ce qui lui offre le plus de plaisir et ainsi le détruire. Elle a 25 ans, est en amour, et a décidé de prendre sa retraite mais quand sa petite soeur sera envoyée sur le terrain pour attirer le Spectateur, un tueur en série, elle choisit de reprendre du service.

Mon avis

Vous n’êtes pas certains de tout comprendre? C’est normal. Même pendant les 100 premières pages, vous ne comprendrez pas tout et c’est normal. C’est Somoza quoi! Il faut aussi accepter d’embarquer dans cette fascinante théorie (totalement imaginaire) que nous propose l’auteur. Des séries de mouvements, de poses et de contrastes qui peuvent posséder les gens, et ces profils, ces philia, seraient codés et représentés dans les pièces de Shakespeare. Comment on résiste à une telle théorie? Surtout quand ça donne l’occasion pour l’auteur de parler de différents aspects des pièces. J’ai déjà dit que j’adorais Shakespeare hein?

Ce roman est sombre, parfois glauque et n’hésite pas à descendre dans les recoins les plus sombres de la psyché humaine. Certains éléments sont très troublants, même si l’auteur évite l’écueil de décrire en trop de détails les tortures et les abus. J’ai dit « trop » car il y a quand même des descriptions de trucs pas cool et surtout, c’est suggéré. Tout le temps. Nous ne nous sentons jamais en sécurité dans ce livre, que ce soit avec Diana, le personnage principal, que dans les autres points de vue que nous explorons. On visite les bas fonds de Madrid et ces Appâts, qui ont tous subi des choses difficiles et qui ont dû être entraînées par des gens parfois sans scrupule, ne savent pas toujours qui elles sont derrière tous ces Masques. Tout au long de l’histoire, Diana poursuit des tueurs en série, elle n’a aucun instinct de self-préservation car qui est-elle si elle n’est pas un Appât?

C’est certes un peu long à se mettre en place, c’est extrêmement weird mais ça adonne bien, j’adore ce qui est étrange et bizarre. Après un moment, j’ai été envoûtée et captivée par cette histoire et cette atmosphère très sombre et presque onirique tellement l’idée de départ est étrange et loin de notre conception de ce qui est possible. Mais il faut avoir une imagination de folie pour penser à un truc pareil. Et cette fin…

Je veux tout lire Somoza maintenant car ses univers me fascinent. Le prochain sera La théorie des cordes (tout le monde m’a dit qu’il FALLAIT que je prenne celui-là)… mais pas tout de suite. J’ai besoin de respirer un peu après cette lecture. Voire même que je vais changer d’univers!

Frieren – Tomes 1-2 – Yamada / Abe

Je suis toujours à la recherche de mangas qui pourraient plaire à ma choupi-nièce et si c’est cette couverture mignonne qui m’a attirée au départ, l’idée de base m’a tout de suite séduite : qu’advient-il des héros après leur quête? J’ai donc lu et clairement, je lirai la suite.

De quoi ça parle

Quatre héros reviennent d’une quête ayant duré 10 ans. Frieren la mage, Himmel le héros, Heiter le prêtre et Eisen le guerrier. Deux sont humains, Eisen est un nain et Frieren est une elfe qui a déjà vécu des milliers d’années. La séparation ne semble pas toucher Frieren, pour qui 10 ans ne sont presque rien mais elle promet de revenir voir ses amis dans un demi-siècle. Ces retrouvailles seront pour elle l’occasion de se questionner sur le temps et sur l’amitié alors qu’elle repart seule à la recherche de sa collection de sorts.

Mon avis

Non mais le trait dans ce manga! J’ai tout aimé, l’histoire et l’exploration, mais quel dessin! Quels détails, quelle finesse. Les paysages et les personnages sont délicatement dessinés et restent très évocateurs… bref, une réussite. Du coup, j’étais vendue.

Je ne m’attendais pas à cette introspection dans ce manga. Je m’attendais à une histoire cute, avec des combats et de l’amitié, mais j’ai été agréablement surprise par la profondeur des réflexions et du propos. On a ici une vraie exploration sur le temps qui passe (à différentes vitesses, dans ce cas précis) et sur l’importance de profiter du moment et des gens que nous côtoyons. Frieren ne prend pas le temps de s’attacher aux humains car leur vie est si courte, mais après cette quête en particulier, il y a un déclic et elle décide de s’y arrêter davantage. Ça donne un tout très poignant.

J’ai a-do-ré le tome 1 et j’ai pleuré comme une madeleine à un moment de l’histoire (oui, je sais, dans le tome 1 d’un manga… c’est une première) et avec quelques flashbacks, les auteurs ont réussi à rendre tangibles les liens des personnages et l’importance de l’aventure du groupe de héros. Tout de suite, je me suis attachée à eux alors que leur histoire, je ne l’avais pas vécue.

Le tome 2 était aussi une très bonne lecture, alors que Frieren tente de faire autrement et de sortir de son indifférence, même si le premier était selon moi meilleur. Je ne sais pas à quel point la série va réussir à rester unique sur de nombreux tomes car le concept risque difficile à étirer sur de nombreux tomes… mais je lirai clairement la suite pour voir. C’est que, voyez-vous, Frieren n’était vraiment pas ma préférée dans le groupe initial!

L’avez-vous lu? A découvrir, ne serait-ce que pour l’art.

Cold Winter Challenge 2022 – Pile à lire

Comme à chaque année, le Cold Winter Challenge de miss Laure l’Enluminée vient nous aider à faire passer l’hiver. Ici, la neige est arrivée, j’ai le goût de sortir les décos de Noël et après la réussite EXTRAORDINAIRE du Pumpkin Autumn Challenge, je ne suis pas allée de main morte.

Bref, beaucoup trop de livres, plein d’idées… et nous rirons bien dans quelques mois si je réussis à lire tout ça!

Et vous, participez-vous? N’hésitez pas à mettre un commentaire sous la vidéo si vous avez lu certains livres ou si certains vous tentent!

Résonances – Patrick Sénécal

Après Hell.com, j’avais dit que pour moi, Sénécal, c’était fini. Trop gore, trop de trop. Je suis une petite nature, voyez-vous! Pourtant, l’auteur a réussi à me convaincre lors du dernier salon du livre en me disant que c’était « ben moins pire » et que c’était un truc complètement différent du reste de son oeuvre. Du coup, je l’ai lu en LC avec Eva de Purrfect Books pour le Black november de Séverine.

De quoi ça parle

Quand Thédore Moisan sort de son IRM, il ne sait pas encore que sa vie vient de changer. En effet, il est témoin d’événements très étranges, parfois à répétition. Les réactions des gens le surprennent, il ne reconnaît plus sa femme et il croise beaucoup trop souvent un mystérieux individu qui semble en savoir un peu trop sur sa vie.

Mon avis

Je ressors de ce roman avec beaucoup de questions… et un avis un peu en demi-teinte. Si j’ai trouvé l’idée l’idée de base géniale, j’ai été moins fan de la réalisation, notamment en ce qui concerne le rythme ainsi que les réponses qui nous sont données. Pas que ça me dérange d’avoir des éléments vagues à la fin du roman mais dans ce cas, il y a un élément en particulier que je voulais comprendre… ET JE N’AI PAS LA RÉPONSE! Du coup, je suis ressortie avec à la fois de l’admiration pour l’imagination de l’auteur et quelques griefs!

Pendant toute la première partie du roman, j’étais fort perplexe et j’aimais ça. Certes, le personnage de Théo est parfois énervant avec ses certitudes et sa façon de se justifier et de prouver qu’il pense « du bon côté » mais on sent rapidement qu’il perd pied et on se pose les mêmes questions que lui, presque en même temps. Certes, on devine après un moment ce qu’il en est mais j’ai aimé le chemin que mon petit cerveau de devineresse a pris vers la compréhension et je n’ai pas deviné page 8, ce qui, certes, fait plaisir.

Il est difficile de parler de ce roman et de bien expliquer ce qui m’a plu et moins plu sans spoiler. Si vous ne vous voulez rien rien savoir, vous pouvez arrêter de lire ici et vous avez déjà une bonne idée de mon avis. Sinon, j’ai aussi bien aimé ce qui arrive aux personnages et ce à quoi Théo assiste. On reste d’abord surpris et on comprend graduellement que toutes les barrières semblent être tombées. Rêves? Hallucinations? Prémonitions? Mise en scène? Vous verrez, mais quand on est témoin de ce qui se passe, impossible de ne pas réfléchir à ce qui se passe notamment sur les réseaux sociaux et l’auteur réussit à représenter plusieurs courants de pensée poussés au maximum. Ok. Certains points sont moins poussés que d’autres et certains propos font clairement tiquer. Ceci dit, ces façons de voir les choses existent… c’est juste que j’essaie de les éviter. Je dois avouer que l’auteur trace un bon portrait des différents points de vue de notre époque. Ceci dit, les interactions entre Théo et sa femme sont hyper déconcertantes. Non mais le pauvre gars qui voit les choses changer sans pouvoir en discuter, sans explication, remord ou regret fait presque pitié. Même s’il est gossant la plupart du temps. Et je me dis que plusieurs personnes doivent se sentir de cette façon face aux changements dans la société, même quand ces changements sont de bonnes choses. Bref… réflexion réflexion.

Comme d’habitude avec Sénécal, c’est souvent cru, décomplexé, parfois un peu gore mais c’était encore acceptable. Loin de Hell.com quoi!

Les chroniques de St-Mary – 9 – Jusqu’à la fin et au-delà

Il me semble que je passe mon temps à parler de cette série et à chaque fois, j’ai l’impression de dire à chaque fois la même chose. En fait, j’ai vérifié, et je vous dis VRAIMENT chaque fois la même chose. Mais passons!

De quoi ça parle

Je vous rappelle donc l’univers : un monde où le voyage dans le temps est possible mais fort réglementé. La police du temps y veille. Mais il y a l’institut St-Mary, historiens, dont la mission est d’aller vérifier certains éléments de l’histoire en s’y rendant pour observer les dits événements. Passionnant non?

Dans ce tome 9, nous retrouvons nos personnages préférés – dont Max, la narratrice – qui vont observer Henri VIII et Persépolis, tentent encore une fois de piéger certaines personnes pour en protéger d’autres.

Mon avis

Cette série est pour moi une série doudou. J’adore les personnages, leur folie et leur façon de foncer droit devant en oubliant par moment l’existence de leur lobe frontal. Ils. sont. cinglés. Imaginez un groupe de scientifiques, avec des connaissances de folie, mais aussi des intérêts assez ciblés et pour qui la fin – genre, la connaissance – justifie les moyens. Bref, à chaque tome, ils frôlent la mort à plusieurs occasions. Et pas toujours de façon logique. Genre, une théière géante peut leur tomber sur la tête. Je trouve ça hilarant et ça me faire rire toute seule. Ou devant public. Au choix.

Nous les suivons dans leurs recherches, dans leur vie personnelle mais aussi à travers ce fil rouge, ce grand méchant, qui rôde encore et toujours. Ici, je me suis PRESQUE fait avoir pour un point précis, entre autres. J’avais presque oublié certains faits. J’ai beaucoup aimé ce tome particulier, qui fait vivre à Max une expérience inédite, avec un traitement qui m’a beaucoup plu. Cette aventure n’est pas prise à la légère, ses suites sont bien exploitées et j’ai beaucoup aimé rencontrer une Max plus vulnérable. Malgré tout, il y a beaucoup d’humour potache et je suis fan de ces blagues de scientifiques et de l’auto-dérision de la narratrice. Ce n’est pas toujours politically correct, il faut le savoir. Ça risque de heurter certaines sensibilités. Mais on dirait que je passe tout à cette série!

Il me reste un tome à lire à la maison et je pense que 13 tomes sont sortis actuellement. Il m’en reste encore! Fiou! Ce n’est pas de la « grande littérature » mais c’est mon petit bonbon perso!

En attendant, je vais me faire une tasse de thé!

Carbone & Silicium – Mathieu Bablet

Je n’ai lu que des bons commentaires sur ce gros roman graphique de presque 300 pages. Il a été un coup de coeur pour plusieurs de mes collègues des BDs de la semaine et c’est d’ailleurs suite à leur avis que je l’ai emprunté à la bibliothèque. De mon côté, je reconnais le génie derrière tout ça. Toutefois, sa lecture m’a causé une crise d’angoisse assez monumentale, un sentiment d’impuissance de folie et une belle nuit d’insomnie. Vous comprendrez que je ne peux parler de plaisir de lecture dans ce cas. Mais je m’explique.

De quoi ça parle

Carbone et Silicium ont été activés. Ce sont les prototypes d’une nouvelle technologie qui servira à s’occuper des personnes âgées : des androïdes pensants, qui peuvent ressentir et développer une conscience. Quand ils auront une opportunité de sortir, ils vont tenter de fuir et seront séparés, tout en tentant de trouver leur place dans un monde qui s’effondre, sur une planète qui n’en peut plus.

Mon avis

Comme je le disais en début de billet, les romans d’anticipation, avec les catastrophes climatiques, humaines et technologiques qui ne sont que trop réalistes, me font freaker. J’essaie d’éviter pour ma propre santé mentale mais on me disait que j’allais tellement manquer quelque chose.. alors j’ai quand même tenté le coup. Ce fut donc une lecture hautement anxiogène, que j’ai dû déposer à plusieurs reprises et j’avoue que je devais me faire violence pour continuer. Certes, on sait comment ça va finir par finir… mais je pense que de le voir ne m’aide pas personnellement. Surtout quand c’est bien fait et que, clairement, l’humain semble clairement faire exprès pour précipiter sa propre perte.

Ce roman traverse les siècles avec ces deux androïdes qui développement leur propre personnalité. Carbone, plus sédentaire, tente de s’intégrer avec les humains et lie des relations avec eux tandis que Silicium est fondamentalement nomade et veut voir le monde. Ils se retrouvent à l’occasion et restent profondément attachés l’un à l’autre, malgré leur statut de fugitifs recherchés et le fait que leurs philosophies, bien qu’elles évoluent tout au long des années, sont rarement sur la même longueur d’onde. Ça donne lieu à plusieurs discussions philosophiques et parfois politiques : seuls ou ensemble? Vivre dans le vrai monde ou dans un univers virtuel, tous connectés? Par quoi passe la quête du bonheur et du bien? La réalisation personnelle ou le bien collectif? Bref, rien de léger dans cet ouvrage.

Les images sont percutantes, les séquences muettes sont très parlantes et les paysages, qu’ils soient urbains ou non, sont détaillés et souvent terribles. Les humains sont à la fois touchants et enrageants dans leurs tentatives de reconstruction sans sembler apprendre quoi que ce soit. Par contre, j’ai vraiment du mal avec les visages que je ne distingue pas les uns des autres et je ne les trouve franchement pas attrayants.

Si vous aimez l’anticipation et les univers cyberpunk, je vous conseille sans hésitation. C’est construit et il y a une vraie réflexion derrière. Les deux androïdes sont clairement plus attachants que les humains, avec leurs périodes rebelles, extrêmes, changeantes. Dans mon cas particulier, je vais prendre une sérieuse pause de romans post-apocapolypses (oui, au pluriel), question de survivre à 2022. Trop pour moi.

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