Un marque-page juste pour moi… made by Niki

Images-11-2261.JPG Il est magnifique, non?

Il fallait que je vous le montre. 

 

Comme certaines le savent (surtout celles qui m’ont vu dans un état disons… second à Barcelone), ma thérapie à moi, c’est le flamenco.   Niki s’est dont inspirée de ce thème pour me créer ce su-per-be marque-page. 

 

Un é-nor-me merci. 

Je l’adore!

The secret history of the Pink Carnation – Lauren Willig

Secret history pink carnationPrésentation de l’éditeur (je le sais, je traduis mal.  Pas besoin de me le rappeler, merci.)

« En l’an 1803, la pétillante Amy Balcourt ferait n’importe quoi pour rejoindre la cause de son héros, le Purple Gentian, et sa bande d’espions, qui ont jadis tenté e sauver son père des révolutionnaires français.  Mais premièrement, elle doit trouver le mystérieux Purple Gentian – sans être distraite par les avances de Lord Richard Selwick, un homme beau mais douteux qui semble avoir trahi son pays.

 

Ce qu’Amy ne sait pas, c’est que le but réel de Richard est de déjouer les plans d’invasion de l’Angleterre de Napoléon Bonaparte tout en gardant son identité secrète.  Mais qui pourrait se concentrer sur le sauvetage de l’Europe quand le décolleté d’Amy envahit ses pensées?  Malheureusement, Amy est clairement un obstacle à sa mission, surtout quand l’une des nombreuses vies en jeu est la sienne… »

 

Commentaire

Plusieurs le savent, ma copine Pimpi vénère Lauren Willig. Je pense que le terme n’est pas trop fort.  Donc, bien entendu, il fallait bien que je voie ce qui la faisait ainsi déborder d’enthousiasme. 

 

The secret history of the Pink Carnation n’est malheureusement pas traduit.  C’est le premier d’une série de plusieurs tomes (Pimpi pourrait mieux dire de combien de tomes exactement) qui mettent en scène des espions.  Ce premier tome se déroule principalement à Paris, sous le règne de Napoléon Bonaparte. 

 

J’ai bien aimé ce roman où il y a ma foi beaucoup d’humour.  Ce qui se passe, en fait, c’est qu’Eloise, une jeune américaine, a débarqué à Londres pour faire des recherches sur les espions gentlemen du 19e siècle.  The Scarlet Pimpernel, the Purple Gentian et the Pink Carnation sont pour elle des figures romantiques, viriles et dramatiques.  Bon, ils sont tous aussi fictifs les uns que les autres hein… mais on ne va pas chipoter.  En fait, ça donne le goût d’y croire, tout ça.  L’identité de deux de ces célèbres espions a été dévoilée mais le troisième, le Pink Carnation (Oeillet Rose, ça le fait moins… donc, nous en resterons au Pink Carnation pour les besoins de la cause), est toujours un mystère. Donc, notre Eloise, après avoir reçu une lettre assez désagréable de l’un des descendants du Purple Gentian, Colin Selwick, a davatange de chance auprès de Madame Selwick-Alderly, qui lui ouvre un véritable coffre au trésor dans lequel, dit-elle, se trouve caché l’identité du Pink Carnation. 

 

Ce livre dans un livre est l’un des aspects qui m’a le plus plu dans le roman.  Les incursions dans le Londres modernes sont toujours très drôles, Eloise est adorable et Colin (ben oui, on n’en avait pas fini avec lui) est… Colin!  Le tout donne aussi un côté nostalgique, vu que l’histoire de ces gens est retrouvée plus de 200 plus tard.  Et <ca, ça m’a plu. 

 

Entendons-nous tout de suite, Amy, l’héroïne, est une Stephanie Plum en devenir.  Rien d’aussi exagéré, rassurez-vous, mais compte tenu de l’époque, proportionnellement, je me questionne.  En fait, la demoiselle veut devenir espionne, rien de moins.  Elle en rêve depuis qu’elle est toute petite.  Pour restaurer la royauté en France, rien de moins.  Sauf que bon, voilà, il y a quand même un hic.  Amy est disons… enthousiaste.  Et heu… impulsive.  Ah oui, j’oubliais.  Aussi discrète qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, en plus.  Et toujours au mauvais endroit au mauvais moment.  Disons que ce n’est pas gagné, n’est-ce pas.  Du coup, ce portrait est assez hilarant parce que totalement improbable et toute initiative est vouée à se terminer avec Amy dans une drôle de situation.   Quant à notre espion d’expérience, qui a déjoué tous les plans depuis 7 ans, disons que quand il voit apparaître Amy et son décolleté, comme il le dit lui-même, ce n’est plus nécessairement son cerveau qui a les commandes.  Il en perd tout sens pratique et toute prudence. 

 

Les personnages secondaires sont succulents.  J’adore Henrietta, Miss Gwen, Jane et les parents de Richard.  Bien entendu, quand on aime, on devient un peu stupide (non mais il avait RAISON de ne rien dire… moi-même, je ne dirais rien à Amy, en fait… et limite que j’étale ma vie sur internet, c’est tout dire!) mais bon, c’est de la romance, ça fait sourire et ça m’a bien plu.  Les personnages historiques sont bien croqués (Napoléon et ses colères font mourir de rire), on aime les voir vivre, bien que je ne sois pas assez connaissante dans le domaine pour savoir si c’est réaliste ou non.

 

Je lirai probablement la suite, ne serait-ce que pour voir comment ça va évoluer entre Eloise et Colin!

Paul au parc – Michel Rabagliati

Paul-au-parc.gifCommentaire

Dire que je ne suis pas vendue d’avance quand j’ouvre le nouveau « Paul », ce serait mentir.  J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, j’ai déjà tenté d’expliquer pourquoi ça me plaisait autant, sans réellement réussir, je pense.  Ça ne vous surprendra donc pas de savoir que j’ai adoré ce nouvel opus de Paul, n’est-ce pas!

 

Cette BD s’éloigne du dernier « Paul à Québec » pour nous ramener en 1970, alors que Paul avait une dizaine d’années.   Le Québec en 1970, c’est le FLQ, c’est la crise d’octobre.  Mais Paul a dix ans.  Un peu loin de tout ça, il vit entre ses parents, sa grand-mère et sa grande-tante, qui habitent l’appartement d’à côté, avec les portes toujours ouvertes entres les appartements.  On a l’impression que c’est lors de cette période que les bases de ce qu’il va devenir sont jetées et qu’après ça, il ne sera plus jamais vraiment aussi « enfant » qu’avant. 

 

Paul au parc, c’est aussi sa rencontre avec les louveteaux, où il rencontrera des adultes qui seront pour lui significatifs.  Bon, on s’entend, aujourd’hui, les louveteaux, ce n’est plus ce que c’était hein.  En 1970, il fallait « être de religion catholique », il y avait un aumônier…  Mais cette BD rend bien l’atmosphère de camaraderie, de collaboration et de « gang de petits gars ».  On sent que pour eux, ça devait être génial, intense et que ça pouvait changer beaucoup de choses.  Il y avait des adultes qui étaient là pour eux, des mentors et c’est cette relation qui est explorée dans cette ici.

 

Mais surtout, Paul, c’est nous autres.  C’est Montréal dans les années 70, c’est notre histoire, notre langage, nos références culturelles.  Bon, moi je suis un peu jeune, quand même, mais voir la chambre de la petite fille décorée avec Pierre Lalonde et les Sultans, ça fait rire.  Voir ces marques et ces magasins qui n’existent plus, ça fait sourire.  Et c’est terriblement nous autres, tout ça, toute cette culture-là, cette histoire-là. 

 

Le dessin est simple et il y a parfois de longues séquences sans paroles que j’aime particulièrement.  Il y a un souci du détails dans les arrière-plan, toujours ce petit quelque chose qui me rappelle un souvenir précis et qui me fait me voir moi, petite fille.  Même si je n’habitais pas Montréal.  Même si mes histoires à moi sont arrivées un peu plus tard.  Les histoires de Paul sont terriblement touchantes, toujours un peu nostalgique et celle-ci ne fait pas exception.  Les dernières pages sont magnifiques.

 

Bref, j’ai beaucoup aimé!

Charles Dickens – Jean-Pierre Ohl

Charles-Dickens-Ohl.jpgPrésentation de l’éditeur

« À douze ans, il colle des étiquettes sur des boîtes de cirage dans un entrepôt sordide au bord de la Tamise.  À vingt-quatre, il publie Pickwick et devient le romancier le plus célèbre de son temps.  Malgré cette ascension extraordinaire, Charles Dickens (1812-1870) n’oublia jamais « les temps difficiles » de sa jeunesse et lutta toute sa vie contre l’injustice.  Il fut la figure de proue de l’Angleterre victorienne, mais aussi son imprécateur: un homme complexe, fort et fragile, humble et orgueilleux, un révolutionnaire horrifié par la violence, un romancier populaire aux audaces inouïes.  Travailleur infatigable, il laisse une oeuvre immense où s’entremêlent grotesque et tragédie, dérision et engagement, onirisme et recherche formelle.  Il est le romancier par excellence, transmuant le réel, comme l’écrit Chesterton, en une « substance fluide et composée appelée Dickens ».

 

Commentaire

La première « vraie » page de cette biographie commence par la phrase suivante : « Charles Dickens naît le 7 février 1812 près de Porthsmouth, un port du sud de l’Angleterre ».   Si vous êtes bien réveillés et que vous avez pris le temps de regarder la date d’aujourd’hui, vous comprendrez le pourquoi du comment de ce billet.  En effet, aujourd’hui, c’est le 200e anniversaire de la naissance de mon Charles préféré.  Avec quelques copines, on a donc décidé de célébrer ça à notre manière (parce que oui, j’ai beau vouloir répéter ça à tout le monde au bureau, je ne pense pas que je vais être très intéressante à leurs yeux) en publiant en ce jour un Dickens-billet.  Et pour moi, ce sera la bio de Charles Dickens écrite par Jean-Pierre Ohl.  Vous savez, celui qui a écrit Les maîtres de Glenmarkie et Monsieur Dick?  Comme le sujet ET l’auteur m’intéressaient, je n’ai bien entendu pas pu résister.

 

Parce que bon, pour ceux qui ne le savent pas, j’aime Dickens d’amour.  Rien de moins.

 

Ce n’était pas la première biographie de Dickens que je lisais.  En plus d’avoir lu plusieurs articles et d’avoir vu plusieurs expos Dickens, j’avais lu une bio jeunesse par Marie-Aude Murail et des nombreuses préfaces et postfaces dans diverses éditions. Je ne partais donc pas de rien.  C’est sans doute pour ça que j’ai eu un peu peur au départ, pendant la partie « enfance » de Dickens.  Pas parce que ce n’était pas bien écrit, loin de là.  C’est bien fait, on ne s’apitoie pas sur le sort de l’enfant, on reste sobre.  Mais parce que j’ai eu peur de ne rien apprendre ou réapprendre.  Il faut dire que cette partie de la vie de Dickens est ma foi assez connue.  La fabrique de chaussures, la prison pour dettes, les longues routes à pieds.  C’est limite entré dans la légende. 

 

Par la suite, toutefois, ce fut un réel plaisir de lecture.  Cette biographie en dit juste assez à ceux qui veulent découvrir la vie de l’auteur sans s’étendre pendant des pages et des pages.  Elle va à l’essentiel et Ohl réussit à dresser un bon portrait de l’homme complexe qu’était Charles Dickens.  Ses ambiguïtés, ses comportement parfois paradoxaux, son énergie folle, son mélange d’orgueil et d’insécurité, on les ressent parfaitement.  Pas de complaisance non plus.  Dickens n’est pas présenté comme un saint homme (parce que bon, on s’entend, il n’en était pas un.  Mieux valait l’avoir dans ses amis et il semble qu’il se croyait souvent dans son bon droit. Pauvre Kate!) et on nous laisse entrevoir ses failles et ses – nombreuses – contradictions.   Et le tout nous permet de réaliser à quel point il a mis différents aspects de lui-mêmes dans ses romans. 

 

Les liens avec différents romans de l’auteur sont très intéressants, très pertinents et ils ne me sont jamais apparus comme tirés par les cheveux.  Bien entendu, certains éléments des intrigues sont révélés afin de pouvoir faire adéqutement le parallèle entre le roman, l’aspect de la personnalité de Dickens et le contexte social qui sont derrière tout ça.  Pour ma part, ça ne m’a pas ennuyée… je connais les histoires même pour les romans que je n’ai pas lus tellement c’est entré dans le folklore.  Mais bon, attention si ça vous dérange.  J’ai aussi trouvé vraiment intéressant de voir les détails de publication de plusieurs romans.  Disons que ça explique bien des choses et moi qui suis totalement fan des digressions de Dickens, je ne peux qu’être ravie qu’il ait voulu faire une plus longue livraison de temps en temps. 

 

Bref, une biographie que j’ai trouvée très bien construite, instructive et en lien avec l’oeuvre de l’auteur.  Je conseille pour découvrir en tant qu’adulte.  La biographie par Marie-Aude Murail est mieux adaptée à la jeunesse, est plus fan et plus axée sur les anecdotes, tout en faisant des liens avec l’oeuvre.  J’ai aussi adoré, dans un autre registre. Je suis maintenant prête à terminer la bio de Peter Ackroyd et ses 1100 quelques pages!

 

Bon anniversaire, Charlie!


Looking for Alaska (Qui es-tu Alaska) – John Green

Looking-for-alaska-real.jpgPrésentation de l’éditeur

« Avant…

Miles « Pudge » Halter en a fini de sa vie morne à la maison.  Son entière existence a été un grand non-événement et son obsession des « famous last words » lui a seulement donné encore plus envie du « grand peut-être » (François Rabelais).  Il arrive donc dans le monde un peu fou, possiblement instable et tout sauf ennuyant de Culver Creek, un pensionnat, et sa vie devient tout autre.  Parce qu’il y a Alaska Young.  Alaska est une fille belle, intelligente, sexy, brisée mais bizarrement fascinante.  Elle entraîne Pudge dans son monde, le propulse dans le Grand Peut-Être et s’empare de son coeur. 

 

Après…

Rien n’est plus pareil.

 

Commentaire

J’avertis tout de suite, je sens que je vais avoir du mal à parler de ce livre.  Je vais du mal à expliquer mon ressenti sans rien dire.  Donc, je vais pouvoir dire que j’ai été touchée mais sans pouvoir expliquer pourquoi.  Life is a b****. 

 

Disons-le d’emblée, j’ai beaucoup aimé ce roman jeunesse.  Oui, je sais, je suis dans une période « romans d’école ».  J’aime les romans se passant dans les boarding schools.  Miles/Pudge (appelé ainsi parce qu’il est maigre comme un clou), arrive donc à cette école après une vie de solitude dans laquelle il n’est pas vraiment malheureux.  Il est juste spectateur.  À Culver Creek, tout va changer.  Rapidement, son colocataire, surnommé le Colonel (j’adore ce personnage, vraiment), l’entraîne dans un autre style de vie.  Une vie où on prend des risques, ou on risque le tout pour le tout pour un moment.  Et il y a Alaska, sa meilleure amie.  Ensemble, ils sont les rois des mauvais coups et sont dans une drôle de guerre constante avec les Weekday Warriors, les riches étudiants qui rentrent chez eux le week-end.   Rapidement, Pudge est fasciné par Alaska, personnage un peu énigmatique, qui vit des highs incroyables et des downs tout aussi incroyables, en l’espace de quelques secondes.  Alaska qui, on le réalise, est une jeune fille profondément perturbée. 

 

Toute la première partie nous fait connaître les personnages, nous fait les apprécier et entrer dans leur petite bulle où ce qui est important est, en apparence, de jouer des tours pendables et de fumer en cachette.  Bien entendu, il y a plus derrière tout ça et on ressent réellement à quel point ces lieux peuvent créer des amitiés intenses en peu de temps.   Ce sont des bribes, des moments.  Certains banals, certains très intense.  Parce que bon, pendant qu’on les vit, on ne sait pas toujours quel moment sera significatif après coup.  Nous savons que nous sommes dans le « avant ».  Le décompte est annoncé chaque jour.  Mais nous ne savons pas avant « quoi ».  (Et non, contrairement à certaines, je ne suis pas allée voir dès le début du roman.  Je ne balancerai personne ici.  Je suis une bonne fille, moi).  Et là, soudain, c’est après.  Et on est dans un autre monde.

 

C’est ce après que j’ai trouvé génial, en fait.  L’auteur a réussi à cerner des sentiments ambigüs et complexes à les faire évoluer, à faire évoluer les personnages dans une situation difficile.   J’ai été très touchée par leur désespoir, leur quête, leur sentiment de culpabilité, leur envie de savoir, de comprendre qui est vraiment Alaska, en restant tout de même des ados, souvent centrés sur eux-mêmes.  L’auteur, avec la voix adolescente de Pudge, réussit à nous faire transparaître de façon convaincante l’évolution d’un adolescent qui, dès qu’il commence vraiment à ressentir, réalise que quand on ressent vraiment, on s’expose à avoir mal.  J’adore l’écriture, la façon d’amener les choses.  Il y a une certaine candeur dans tout ça, les personnages évoluent mais pas sans heurts.  Puis il y a une certaine acceptation.  Une acceptation que des fois,tout ne se déroule pas comme dans un roman et tout n’est pas joliment bouclé à la fin de l’histoire.  Bref, pour moi, très réaliste. 

 

Beaucoup d’humour (la scène du bl** j** est hilarante… pauvres eux autres), des moments pratiquement tendres, d’autres d’exaltation.  Et des larmes aussi.  J’ai eu par moments une grosse, grosse boule dans la gorge.  Of course.  Mais je suis une grande braillarde, c’est bien connu!

Doctor Who – The last voyage – Dan Abnett

The last voyage Présentation de l’éditeur

« Le Tardis se matérialise à bord d’un vaisseau faisant son voyage d’inauguration, voyageant de la terre jusqu’à la planète Eternity. 

 

Le Docteur vient juste de commencer à explorer l’énorme Véhicule de Transposition Intersticielle quand soudain, un fort bang et un éclair de lumière.  Tout de suite après, il découvre que presque tous les passagers et l’équipage ont disparu. 

 

Si le Docteur et l’hôtesse de l’air Sugar MacAuley ne réussissent pas à prendre le contrôle du vaisseau, ils vont s’écraser – ou continuer à flotter à travers l’espace pour toujours.  Et comme si ça ne suffisait pas, quelque chose les attend sur Eternity… »

 

Commentaire

Ceci est en fait un livre audio.  Je n’avais jamais été tentée particulièrement par les livres audio.  Jusqu’à ce que je lise ces quatre petits mots magiques.  Oui, ceux quis ont dans l’hexagone rouge. 

 

1.  READ

2.  BY

3.  DAVID

4. TENNANT

 

Du coup, j’étais perdue.   Il me les fallait.     De plus, ces aventures ne sont pas disponibles en version papier.  Ce n’était donc pas vraiment tricher, non?  J’ai donc décidé d’occuper la demi-heure de voiture que je dois faire matin et soir pour aller travailler à écouter David me lire une aventure du Docteur.  Ya pire.  Surtout que bon, lire en conduisant, ce n’est pas nécessairement l’idéal.  Écouter, ça va.  Même si j’ai tendance à involontairement ralentir pour arriver moins vite et écouter le truc plus longtemps. 

 

Alors avant de parler de l’histoire proprement dite – que j’ai bien aimée hein – allons-y sur THE élément qui a retenu mon attention.  David Tennant is a god.  Oui, je sais, je n’ai aucune objectivité.  Vous devrez donc prendre ce billet pour ce qu’il est.  Celui d’une fille qui revient à 14 ans – et quart –  à chaque fois qu’il est question du dit David.  Ne nous le cachons pas, c’est ce que j’ai préféré dans l’expérience.  David Tennant est facile à comprendre, est un lecteur expressif, qui a su maintenir mon intérêt tout au long des 2h30 que dure l’audiobook.  J’adore sa façon de faire les voix de telle façon qu’il n’aurait pratiquement jamais besoin de préciser qui parle.  Et quand il fait le Docteur.  Oh. My.  Disons que je souriais stupidement – et amoureusement – dans ma voiture.  J’ai limite battu des mains (au feu rouge, of course).  J’ai eu l’impression d’avoir un épisode inédit du Docteur juste pour moi et avec sa voix, il est facile de l’imaginer bouger devant l’écran et nous gratifier de ces expressions dont il a le secret.  À l’entendre lire et jouer le Docteur, on réalise à quel point il est bon acteur et à quel point c’était un rôle, tout ça… mais bon, je deviens redondante, répétitive et limite groupie.  Je passe donc à l’histoire. 

 

Celle-ci est intéressante, prenante, sans être toutefois extraordinaire.  C’est très cinématographique, on imagine les personnages et même les gags sont assez visuels.  Et bizarrement, ça passe.  Le Docteur apparaît donc dans un vaisseau spatial – oups, pardon, un Véhicule de transposition interstellaire hi-tech – où ça ne va pas super bien.  Pas du tout bien, en fait.  Les gens ont disparu et il apparaît à tout bout de champ de drôles de sphères, qui se transforment en drôles de bestioles pleines de dents…  Et le Docteur n’a aucune idée de ce que c’est.  C’est donc un joyeux mélange de course à travers le vaisseau pour fuir les bestioles, de technologie trop rapidement découverte, de passagers paniqués – ou pas – et de « very clever » moves de la part du Docteur qui utilise à son meilleur son sonic screwdriver.  Le « follow-me », genre de petite bestiole automatique qui suit Sugar, me plaît tout particulièrement et la blague de le voir réapparaître continellement aurait été géniale à l’écran.  Limite que j’en veux un comme ça.  Sugar MacCauley, quant à elle, sert surtout de faire valoir au Docteur, même si elle a ses bons moments qui sont assez drôles.  Ce n’est pas comme si elle avait l’habitude de ces aventures.

 

Bref, une expérience réussie pour moi.  Le seul truc qui m’a un peu énervée est les « said… » à chaque réplique.  Bon, ok, ils n’ont pas le choix (quoique avec un tel lecteur…) mais à la longue, ça devient un peu agaçant.  N’empêche que demain, j’embarque dans la voiture avec Dead Air, un autre audiobook.  Toujours « read by David Tennant ».  Oui, je sais, j’ai de la suite dans les idées! 

 

Challenge Who (1)

Prep (Campus) – Curtis Sittenfeld

Prep---Sittenfeld.jpgPrésentation de l’éditeur

« Lee Fiora, une jeune fille de 14 ans intelligente, laisse sa famille derrière elle en Indiana pour fréquenter la prestigieuse Ault School dans le Massachussets.  Pendant les quatre prochaines années, son expérience à Aults – relations complexes avec les professeurs, amitiés intenses avec d’autres filles, une obsession constante par rapport à un camarade de classe qui est moins qu’un petit ami mais plus qu’un simple crush – révèle un portrait singulier des hauts et des bas universels de l’adolescence. »

 

Commentaire

J’avais lu toutes sortes de commentaires au sujet de ce roman.  Des gens qui avaient adoré, d’autres qui ont vraiment mais alors là vraiment détesté.  Et parmi ceux avec qui j’ai souvent des goûts communs, il y en avait des deux côtés.  J’ai eu – of course – envie de me faire ma propre opinion et pour finir, vu que j’ai beaucoup aimé, je crois que j’ai bien fait. 

 

Ce qu’il faut savoir, en tout premier lieu.  Il n’y a pas de « grosse » histoire dans ce roman.  Il ne faut pas s’attendre à des péripéties extraordinaires ou à une aventure qui va changer la vie de Lee.  Elle nous relate simplement, plusieurs années après les faits, ses années dans une « boarding school » (comment vous diriez, en français… pour ma part, je dirais « au pensionnat » mais ça a quand même pour moi une drôle de connotation…) remplie de jeunes provenant de milieux aisés.   Le rythme est lent, on a droit à des scènes quotidiennes qui rendent très bien l’atmosphère un peu étouffante de cette école, où tout le monde se connaît, où tout le monde vit les uns sur les autres. 

 

Deuxièmement, Lee, l’héroïne, n’est pas nécessairement attachante.  Elle représente une minorité d’adolescents qui vivent une angoisse – très – profonde à ce moment de leur vie et, sans doute pour se protéger dans ce monde qui lui est inconnu, elle devient pratiquement transparente, se laisse marcher sur les pieds et traiter n’importe comment.  Pas que les gens soient particulièrement méchants avec elle, mais elle ne leur permet pas de s’approcher, joue l’indifférente.  De plus, si elle évolue un peu au cours du roman, disons que ça ne se fait pas nécessairement rapidement et qu’elle n’apprend pas nécessairement de ses erreurs.  Ce n’est qu’à la toute fin que j’ai pu un peu m’y attacher, sans toutefois m’y identifier. 

 

Vous lisez ça et vous vous demandez pourquoi j’ai aimé, j’imagine.  D’abord, malgré tout ça, je ne me suis pas ennuyée une seule minute, ce qui est déjà bon signe, dans un roman où il n’y a pas de péripétie abracadabrante.  Ensuite, j’ai beaucoup aimé l’écriture.  L’auteure a réussi à créer une atmosphère de vase clos qui n’est pas réellement étouffante car on réalise que prise autrement, elle aurait pu être agréable.   J’ai aimé comment les actions du quotidien, les petits drames, les tergiversations, les préoccupations pour des futilités  soient au centre du roman parce que bon, quand on est ado (et même adultes hein), on est horriblement égocentré et on s’imagine toujours que tous les yeux sont braqués sur nous.  Ou pas.  J’ai eu l’impression d’y aller, à cette école.  À la fin du roman, on a presque l’impression de connaître un peu tout le monde tant ils font partie du paysage.  Mais tous ces gens font surtout partie du tout qu’est « Ault », qui est à lui seul un personnage important du roman.

 

Tout au long de ma lecture, j’ai eu envie de secouer Lee, qui est, en fait, l’architecte de tous ses problèmes.  Elle n’a aucune confiance en elle et demande carrément aux gens de lui marcher dessus.  On a le goût de hurler quand on la voit se torturer pour un garçon qui semble complètement vide et vain.  Et encore davantage quand elle dicte elle-même les conditions qui la feront tant souffrir par la suite.  Pour se protéger, of couse.  Pour lui donner la permission de la traiter comme rien du tout.  On a également envie de lui crier de ne pas uniquement se fier aux apparences, de laisser une chance aux gens, de s’impliquer, que diable.  Car si elle reste extérieure, elle l’a quand même un peu cherché.   Alors bon, je ne m’y suis pas attachée, mais elle est venue me chercher, la demoiselle.  La relation avec les parents est intéressante également  et certaines scènes m’ont donné le goût de hurler… et m’ont rappelé ma propre adolescence.  Autant j’étais une bonne fille un peu partout, avec mes parents, j’étais une peste.  Et si j’avais eu un père comme celui de Lee, qui veut bien faire mais qui se laisse envahir par ses propres sentiments, tout en se fichant un peu de ce que les autres pensent, j’aurais fait un drame.  Pourtant, il n’est pas méchant hein.  Mais je pense que plus que tous les filles/fils à papa parfois désagréables, c’est ce personnage qui m’a le plus interpellée. Viscéralement.  Pour des pécadilles.

 

La vision de l’élitisme, du racisme et même du sexisme qui est véhiculée dans le roman n’est pas nécessairement claire.  On sent qu’il y a une critique de société là-dessous mais étant donné le point de vue qui est celui d’une adolescence, elle ne réalise pas à quel point ces choses sont présentes, et de quelles façons insidieuses.  Du coup, on ne nous assome pas à coups de sermons à ce sujet.  Les indices sont là, bien sûr.  Très là, même.  Souvent répétés. Il suffit au lecteur de les attraper.  Et ça, ça me plaît quand on ne pense pas qu’il faille tout m’expliquer au fur et à mesure. 

 

Bien entendu, au début du roman, je me suis questionnée.  Ce roman est raconté plusieurs années après et au départ, je sentais très peu le regard critique de la Lee adulte sur ses comportement adolescents. Il n’apparaît que plus tard dans le roman et même si Lee revient sur ces années, sur ce qu’elle était, sur ce qu’elle a fait de ses années de boarding school, même si après une telle intensité sa vie lui semble parfois un peu fade, il n’y a pas d’idéalisation et de nostalgie dans le roman.   Lee était malheureuse, étrangère.  Et on le ressent. Elle est fidèle à elle-même et le portrait est quand même crédible. 

 

Bref, une lecture qui m’a beaucoup plu, mais que je ne conseillerais pas à tout le monde.  Je ne crois pas non plus que ce soit pour les très jeunes ados, qui risquent de trouver ça un peu long.  Le prince charmant n’est en effet ici pas si charmant – quoi que finalement, elle ne lui a pas non plus laissé sa chance hein… il m’a un peu surpise à la fin – et les scènes de sexe ne sont pas nécessairement très valorisantes pour Lee.  Mais en tant que lectrice adulte, j’ai aimé.  Et j’ai su faire la part des choses!

 

Top Ten Tuesday – 33 – Ces livres que tout le monde a aimés… sauf moi!

Top Ten Tuesday 2

Idée originale chez The broke and the bookish, repris en français chez Iani.

 

J’avoue que je n’étais pas super inspirée pour ce thème.  Je suis même certaine de ne pas arriver à 10 romans.  En fait, c’est assez simple, je suis super bon public.  Trop, disent certains.  Mais il y a une raison pour ça.  Un copain m’a déjà dit que quand j’ouvre un livre « I’m determined to be pleased ».  Je VEUX aimer ça.  Sauf que dans cet état d’esprit, je me permets souvent de voir les faiblesses d’un roman… mais d’aimer quand même.  Comme si je me permettais de passer outre les répétitions, les personnages prévisibles, les intrigues cousues de fil ou les tics d’écriture pour vivre une histoire, tout simplement.   Alors bon, du coup, sans tout aimer (je choisis beaucoup mieux qu’avant mes romans… j’ai de moins en moins de déceptions), je déteste rarement un truc. 

 

Allons-y donc pour les romans que presque tout le monde a aimé… sauf moi.

 

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1.  Confessions d’une accro du shopping – Sophie Kinsella

Ok, j’avoue tout, j’ai été INCAPABLE de le terminer.  Pourtant, plein de copines ne juraient que par ça.  Pour ma part, après plein de pages où la fille veut 1) Un homme 2) De l’argent, beaucoup beaucoup d’argent, je n’en pouvais plus.  Je déteste entendre parler d’argent et de combines pour avoir de l’argent.  Bref, tout le monde a ri comme des fous, moi j’ai failli garrocher le livre au bout de mes bras.  Seules les lettres de son banquier m’ont fait un peu rire…

 

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2.  Sa majesté des mouches – William Golding

Un classique jeunesse, à ce qu’il paraît.  Moi j’ai trouvé ça pénible.  Peut-être l’ai-je lu dans une mauvaise période.  Probablement.  Mais tant de cruauté m’a rebutée.  Même si je sais bien que les enfants peuvent être souvent très cruels.  Du coup, je ne peux pas lire ça. 

 

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3.  Le passage – Louis Sachar

Il y avait une ambiance de désert et de Far West… tout pour me plaire.  Au lieu de ça, je me suis ennuyée comme pas possible dans ces trous.  Même l’histoire d’ancêtres m’a paru sortir d’une boîte à surprises (même si en fait, non, quand j’y pense, c’est plutôt bien construit) et je n’ai strictement pas vu l’intérêt.  Mais des tas de petits garçons adorent ainsi que leurs profs et leurs parents.  Pas moi. 

 

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4.  Le libraire – Gérard Bessette

Un classique québécois.  J’espérais entendre parler livres, être dans une bibliothèque poussiéreuse et mystérieuse… au lieu de ça, j’ai eu tout autre chose.  Qui ne correspondait visiblement pas à mes attentes.  Ennui profond, encore une fois.  Oui, je sais, c’est mal. Mes Amis qui Savent Lire me disent que c’est un chef d’oeuvre. Il faudrait probablement que je le relise d’ailleurs… juste pour voir si j’aimerais davantage maintenant que mes attentes sont plus réalistes. 

 

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5.  The Cinderella Society – Kay Cassidy

J’avais lu plein de super billets sur la blogo anglophone… et le moins qu’on puisse dire c’est que je n’ai pas accroché.  On me parlait de Girl Power et moi j’ai trouvé que c’était goody-goody power.  J’ai trouvé ça cliché, j’ai trouvé que c’était un livre de croissance personnelle déguisé en roman, j’ai trouvé qu’on me faisait la morale et surtout, j’ai trouvé ça complètement débile.  Genre « nous on t’aime, tu es géniale, nous t’acceptons, il n’y a qu’à te trouver ton « signature style » et tout le monde va t’aimer »… quand les filles la connaissent depuis deux grosses heures.  Yep, son moi profond est certainement ressorti… Bref, pas aimé.  Voilà, c’est dit. 

 

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6.  La valse lente des tortues – Katherine Pancol

Encore une fois, j’ai peur, là.  Vous savez quoi?  Joséphine, le personnage principal, m’a tellement, mais TELLEMENT énervée avec ses « je fais pitié et tout le monde il est méchant avec moi » que je lui aurais botté le derrière.  Ajoutez à ça une histoire d’Einstein qui sort de nulle part et une fausse intrigue policière… bref, c’est parti dans tous les sens et j’ai été profondément agacée.  J’ai dit que je n’aimais pas les héroïnes qui se plaignaient tout le temps et qui faisaient tout le temps leur victime?

 

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7.  Les jumelles de Highgate – Audrey Niffeneger

Un roman qui commençait bien… un cimetière, Londres… pour finalement partir complètement en vrille avec un fantôme désagréable et une finale qui m’a vraiment agacée.  Le livre A volé à travers une chambre d’hôtel à certains moments donnés.  J’ai espéré tout le long que l’auteur ne fasse pas ÇA… et oui, voilà, c’était tout à fait ça.. PFFFFF.  Pour moi, la meilleure chose dans ce livre c’est qu’ils disent que David Tennant est sexy en Doctor Who.  Ceci dit, je me sens un peu seule parce que tous les billets sont positifs.

 

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8.  Les aventures des orphelins Baudelaire – Lemony Snickett

Ok, j’ai déjà dit que je n’aimais pas les personnages qui s’érigeaient en victime.  Ben autre aveu, je n’aime pas les « suites de malheurs » et les « adultes dont le but principal et implacable dans la vie est d’emmerder des enfants ».   Non mais vous n’avez pas plus intéressant à faire? Vous direz que j’ai aimé Oliver Twist, dans le genre… sauf que bon, c’est Charlie… et vous verrez aussi qu’à cause de ça, j’ai beaucoup moins aimé que ses autre
s romans.  Du coup, les orphelins Baudelaire, je n’ai juste pas pu.  C’est un malheur après l’autre, ça ne finit jamais.  Pourtant, les bons mots du bébé me font mourir de rire… mais j’ai trouvé un site qui les cite tous… ça m’a évité les malheurs à n’en plus finir et les orphelins qui font pitié…  Sur ce coup aussi je me sens un peu seule. 

 

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9. Ballet Shoes – Noel Streatfeild

Celui-là, c’est une déception parce que bon, c’est Kathleen Kelly, la super libraire dans You’ve Got Mail qui me l’avait conseillé (spécialement à moi, hein… en même temps qu’aux milliers d’autres amateurs de comédies romantiques) et que finalement, je me suis ennuyée au possible.  Sincèrement,  le salaire relatif d’enfants qui travaillent à Londres m’intéresse ma foi fort peu.  Et encore une fois, on parlait plus d’argent que de ballet… du coup, j’hésite à lire « White Boots » du même auteur, dans ma pile…  Mais je vais retourner voir You’ve got mail, tiens!

 

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10. Un été prodigue – Barbara Kingsolver

L’un des points où Fashion (je ne lui pardonne toujours pas ce qu’elle m’a fait aujourd’hui… pfffff) et moi divergeons.  Ok, je n’ai pas détesté, je n’ai pas piétiné mon roman, ni rien.  Je n’ai aimé qu’une partie sur trois de ce roman et tout le monde s’extasiait pendant le club de lecture pour lequel je l’ai lu.  J’ai eu l’impression d’une leçon de morale sur l’environnement.  Du coup, fini, je cesse de collaborer.  J’ai déjà dit que j’étais super opposante??

 

 

Oups.

J’en ai 10.  Faut croire que j’ai quand même un petit côté bougonneuse bien développé!

 

Je pourrais aussi en dire long sur les livres que j’ai « moins » aimé que tout le monde… Que ce soit Aurélie Laflamme (il FAUT que je réessaie le tome 2 d’ailleurs) ou la fin de Vampire Academy… ou celle de la trilogie de Jenny Han… (oui, je pense que j’ai du mal avec les finales… surtout quand je trouve ça trop « facile »)…  mais je vais m’arrêter là parce que dans quelques minutes, pour les lecteurs français, ce ne sera plus jeudi et je ne serai donc plus légitime!  Et celles qui disent que j’ai perdu depuis longtemps mon statut de blogueuses légitimes ont le droit de rire! 

 

La semaine prochaine, le thème est le premier TTT que j’ai fait, il y a plus d’un an… je vous redonnerai le lien… et je me trouverai un thème un peu bizarre à moi de moi!

 

Et vous, quelles sont vos grosses déceptions « parce que tout le monde a aimé »?

Goodnight Tweetheart – Teresa Medeiros

Goodnight TweetheartPrésentation de l’éditeur (traduite, coupée et interprétée par moi)

Abigail Donovan aurait pourtant beaucoup de choses à faire.  Entre autres, écrire son prochain roman.  Abby est l’auteure d’un bestseller et est en train de se remettre d’un presque Prix Pulitzer et du succès instantanéé qui suit l’approbation d’un roman par Oprah.  Mais elle est prise au chapitre 5 et perd sa confiance en elle de jour en jour.   Quand son attachée de presse l’inscrit sur Twitter, elle est intriguée. 

 

Abby est rapidement coachée par l’un de ses « Suiveux » sur Twitter, « MarkBaynard » – un enseignant intelligent et sarcastique en sabatique – et elle découvre la facilité de s’exprimer en moins de 140 caractères.  Et alors qu’elle commence à comprendre les tweets, les retweets, les messages directs (et plein d’autres choses que je ne saurais pas traduire), elle voit également son blocage s’éloigner, autant derrière l’écran que dans la vie.  Après tout, pourquoi devrait-elle passer des heures dans son appartement en fixant son Tweetdeck et en paniquant en raison de sa carrière sur le neutre quand Mark est en train de voyager autour du monde et de vraiment vivre?

 

Commentaire

Cess avait dit le mot magique de « Buffy ».  Ça a été suffisant pour que j’aie envie de lire ce roman.  Bon, plusieurs copines avaient aimé, ce qui n’a pas nui non plu.  Quant à moi, je me doutais que ça avait un rapport avec Twitter.  Oui, je sais, call me Sherlock. 

 

Twitter, je ne connais pas vraiment, en fait, même si j’y suis.  Des fois.  Je n’arrive pas à suivre, je ne comprends rien aux symboles… bref, je connais le vocabulaire mais c’est un peu tout.  Ce n’était donc pas gagné, malgré mon gros faible pour les romans épistolaires.  Et je dois tout de suite avouer que même si je n’ai pas été touchée comme je l’ai été avec Emmi et Léo, même si je ne swoone pas comme les copines, j’ai quand même aimé ce roman rempli de messages de moins de 140 caractères, malgré un début un peu difficile.  Et je vais avoir du mal à expliquer pourquoi sans spoiler… alors je dirai seulement que quand j’ai commencé à me dire que bon, peut-être que…  là, je me suis mise à aimer ça.

 

Donc, il s’agit d’Abby, qui a eu un gros succès, s’est laissée submerger et qui vit depuis plusieurs années en ne faisant presque rien à part déprimer et regarder les mots « chapitre 5 » sur sa page d’ordi désespérément vide. Elle a la confiance dans le 10e sous-sol, est désespérément apathique, refuse de sortir et ne sort jamais de ses sweat pants tachés de café.  Parce que bon, qui pourrait vivre sans 3 frappucinos de  par jour, hein?  Bref, Abby sera bientôt ruinée (après avoir fait la fortune de Starbucks.  Le café.  Pas le taureau.)  Quand son attachée de presse l’inscrit sur Twitter, elle ne sait absolument pas quoi faire avec ça.  Et un illustre inconnu en train de faire le tour du monde va lui donner un coup de main.  Et bon, vous devinerez quand même que ça ne restera pas là.

 

Ce roman est résolument ancrée dans le monde moderne, souvent drôle, rempli de one-liners qui font souvent mouche, de conversations drôles et touchantes, un flirt qui fait sourire et surtout, surtout, plein, plein, plein de références à la pop culture que j’ai adorées.  En effet, comment ne pas sourire quand le chat de l’héroïne s’appelle Buffy the Mouse Slayer!  Et quand le héros cite Dr. Who, j’étais faite.  Les deux ont sans doute écouté trop de télé (et à voir que je les connaissais carrément toutes, ça m’a fait remarquer que bon, moi aussi.  Même si je n’ai pas encore compris le fonctionnement de ma télécommande.) et même si c’est plaqué, je ne peux m’empêcher d’être toute contente de les avoir comprises.  Avant qu’ils ne spécifient quoi que ce soit.  Over important. 

 

Bref, une histoire touchante, sans jamais tomber dans le mélo (même si ça aurait facilement pu), avec beaucoup d’humour et de mots d’esprit.   C’est à la fois mignon et tendre.  So very cute.  J’ai aimé voir Abby avoir à nouveau le goût de vivre et de voir le monde grâce au voyage de Mark.  J’ai aimé la voir reprendre le pouvoir sur sa vie.  J’ai parfois froncé les sourcis aux tweetdates (ça, j’ai du mal.  Vraiment.), je me suis dit que ça allait vraiment trop vite par moments mais je me suis laissée emporter dans tout ça.  Because références, of course. 

 

Et suite à une discussion soooo kulturelle avec Chi-Chi, nous en sommes venues d’un commun accord à donner le conseil suivant à Abby: les pyjamas cute et originaux (avec une photo de Spike dessus si ça peut lui faire plaisir), c’est tout aussi confortable – et beaucoup plus glamourous – que des « coffee stained sweats ».  Vraiment. 

 

Je vous laisse donc sur une de mes « finales » de tweets préférées (l’élément qui m’a le plus plu dans le roman)…

 

Abby_Donovan: Goodnight Principal Synder

Markbaynard: Goodnignt Darla

Abby_Donovan: Goodnight Oz

Markbaynard: Goodnignt Tara

Abby_Donovan: Goodnight Xander

Markbaynard: Goodnignt Drucilla

Abby_Donovan: Goodnight Spike

Markbaynard: Goodnignt Buffy

Abby_Donovan: Goodnight Angel

Markbaynard: Goodnignt Tweetheart

The Paris wife – Paula McCain

The-Paris-Wife.jpgPrésentation de l’éditeur

« Aucun auteur du 20e siècle n’a autant captivé l’imagination populaire qu’Ernest Hemingway.  Ce roman raconte son histoire du point de vue de sa première femme, Hadley.  À travers son regard et sa voix, nous vivons le Paris de la génération perdue et nous rencontrons des personnages fascinants tels que Scott et Zelda Fitzgerald, Gertrude Stein, Ezra Pound ainsi que Gerald et Sara Murphy.   La ville est la toile de fond d’une histoire d’amour et de trahison d’autant plus poignante sachant que, à la fin, Hemingway écrirait à propos de sa première femme  » I wish I had died before I loved anyone but her. » « 

 

Commentaire

Souvent, j’achète n’importe quoi pour n’importe quelle raison.  Un titre, une envie.  Cette fois-ci, c’était le mot « Paris » et le chapeau sur la couverture. Je n’avais aucune espèce d’idée de quoi il était question (parce qu’en plus, je ne lis JAMAIS les quatrièmes de couverture. Ça m’en dit toujours trop) et j’ai été la plus étonnée du monde de voir apparaître le mot « Hemingway » à un moment donné.   Alors voilà, vous savez tout.  Ce livre raconte l’histoire d’Ernest Hemingway, écrivain américain célébré mais disons… particulier.  

 

Si vous connaissez un peu la vie d’Hemingway, vous voyez tout de suite comment ça va se terminer.  Je n’ai lu que quelques trucs de cet Ernest, et ça fait longtemps, en plus.  Ma vision de l’auteur, c’est celle que j’ai pu entrevoir à Key West, quand j’ai visité les lieux qui lui sont destinés.  Celle d’un homme vieillissant, aigri et ma foi fort désagréable, d’après ce que j’avais cru comprendre.  Dans « The Paris wife », c’est le jeune Ernest que nous recontrons.  Un jeune homme dans la vingtaine, exalté, qui veut réussir, qui a des opinions arrêtées et un énorme besoin de reconnaissance et d’approbation, malgré ce qu’il en disait.  Un jeune homme qui se repose sur Hadley, sa femme de 8 ans plus âgée que lui, moins moderne, qui semble plus solide, mais aussi complètement dépendante, dans l’ombre de la flamme qu’est Ernest. 

 

Je vais vous expliquer pourquoi j’ai aimé ce livre.  Parce que ce ne sont pas nécessairement les personnages qui m’ont le plus accrochée.  Ernest fascine mais il est souvent égoïste, détestable, complètement insconscient et égocentrique.  Hadley est quant à elle soumise, passive, prête à tout ou presque par amour.  Quant à Pauline, je ne parviens juste pas à la comprendre.  Et je ne suis pas nécessairement fan du côté malsain de plusieurs relations. Non, j’ai plutôt aimé l’atmosphère « bulle » de ce roman.  La nostalgie qui s’en dégage est palpable dès le début.  On nous présente des années brillantes, des années où Hadley vit son premier amour, celui qui brûle, qui consume.  Paris semble magique, mais aussi vu à travers une brume alcoolisée.  Une atmosphère des années folles un peu désenchantée malgré le clinquant, des personnages artistes, qui vibrent, qui ne sont presque jamais sur le neutre.  Les émotions sont toujours exacerbées.  On a réellement l’impression d’une bulle nettement plus colorée que le reste, une époque plus vivide, que nous regarderons toujours avec une sourire un peu triste à l’idée que ce soit fini, mais que nous ne regrettons pas d’avoir vécue.  J’ai trouvé que l’auteur réussissait très bien à faire naître ce sentiment, malgré que nous sachions que ça ne peut pas bien se terminer.  Que des personnages tellement brisés et blessés ne peuvent pas se faire du bien à long terme. 

 

J’ai aussi aimé lire sur Hemingway, me renseigner à nouveau.  J’aime toujours ces histoires romancées sur des personnages réels.  Ça me les rend toujours plus accessibles et j’ai toujours envie d’en savoir davantage, pour démêler le vrai du faux.  Du coup, ce roman m’a plus.  Il m’a donné le goût de revoir Paris et de lire « Paris est une fête » d’Hemingway. 

 

Je ne sais pas si je le conseillerais à tout le monde mais j’ai beaucoup aimée cette lecture.  Plusieurs déploreront le surplus de détails, de moments un peu inutiles pour bien décrire l’amour d’Ernest et de Hadley mais c’est précisément ce que j’ai aimé.  J’ai aimé vibrer avec eux et ressentir ensuite la trahison, en vouloir à Ernest de sa façon de penser, en vouloir à Hadley de son manque de réaction.  Et j’avoue avoir terminé le roman le coeur lourd.

 

Bref, une agréable surprise!