Vue du village de Ste-Enimie. Joli comme tout.
Quand on débarqu3ee chez les copines, des fois, les copines, elles travaillent. Des fois, même, elles travaillent à Marvejols, en Lozère. Du coup, la visiteuse prend son sac à dos, ses 4 paires de chaussures et ses lunettes de star… et embarque dans la voiture. Et joue la Touriste. J’aime bien assumer mon statut de touriste. Cette fois-ci, mes pas (et les roues de la voiture de Yueyin) m’ont menée dans les gorges du Tarn. Ma-gni-fi-que!
Mais disons… campagnard. Je n’avais quitté Marvejols depuis que quoi, 2 minutes et 5/8 que j’ai été ralentie par… ça! Over à l’aise les filles. Aucune crainte de la voiture qui les suivait patiemment!
Ce qu’il y a de bien, début mai, c’est que les routes sont carrément désertes. Et que fait une Touriste (même si elle n’a pas de Bagage avec mille petite pattes rempli de pièces d’or qui la suit partout) quand il n’y a personne sur les routes? Ben elle va à 20 à l’heure. Voire même qu’elle arrête en plein milieu de la rue pour prendre une jolie photo. Et elle arrête à chaque halte routière pour tournoyer sur elle-même et profiter du soleil et du paysage.
Ce fut donc une journée sur les routes escarpées, avec les rocheers d’un côté et le vide de l’autre. Scaaaary! Et de temps en temps, quelques maisons accrochées là, parfois troglodyte (ou limite). Et la question qui se pose… c’est « Non mais pourquoi, bordel, ont-ils décidé d’aller s’établir là ». C’est le bout du monde, c’est inaccessible (et imaginez il y a quelques siècles… ça devait être l’Aventure avec un grand A pour aller magasiner. Parce que, of course, il y avait des Monop’ remplis de vernis et de vêtements il y a plein de siècles)… ça étonne quand même!
Un petit stop à La Malène, un petit coca light (ma drogue perso… j’avais arrêté mais j’ai rechuté. La vie est dure) et on repart récupérer Yueyin qui s’est amusée toute la journée avec l’orthographe et la politesse. Pour vous, ces paysages, ces petits villages, c’est normal mais pour moi, pas du tout. Les villages n’ont pas vraiment l’air de ça chez nous. Et c’est vieux! Partout, il y a une église du XIIe, un bâtiment du XIVe. Ça me fait capoter, je vous jure! Ma ville a 175 ans, imaginez. Lea bâtiments qui centenaires – ou presque – font partie du patrimoine, c’est dire! Donc je m’émerveille devant TOUT. Je suis une terrible émerveilleuse.
Une fois Yueyin récupérée, nous avons fait une petite étape à Séverac Le Château, que nous avions vu au passage. Situé tout en haut d’une colline et entouré par la ville fortifiée de Séverac (très jolie… et bon, au moins, eux, on comprend pourquoi ils sont aller s’installer là), c’est magnifique. Et là bon. On a traîné. Un peu trop. Et on a pris des tas de photos. Et on s’est imaginé les chevaliers. Et les habitants. On l’avait pour nous toutes seules alors on en a profité.
Et comme je n’ai pas perdu mes habitudes de vouloir passer par toutes les petites rues et ruelles, la pauvre Yueyin, qui arrivait de travailler et qui portait de so glamourous bottes violettes à talons hauts va s’en souvenir quand même un bon bout de temps, je pense!
L’éternel lampadaire… et le village de Séverac! Je ne résiste pas aux maisons à colombages et aux deuxièmes étages plus larges que les premiers! (Je ne sais pas si vous vous en apercevez, là, mais j’ai complètement oublié le nom de ces trucs… si une bonne âme passe par là…)
Et la Bête, dites-vous?
Oui, j’ai vu la Bête. Rien de moins. Mais je vous raconte.
J’étais donc à Marvejols, armée de mon sooo pink appareil photo, de mes lunettes fumées et de mon sac vert pelouse. Je revenais de visiter la vieille ville, complètement déserte d’ailleurs et je rentrais vers la voiture, située un peu plus loin. Tout le long du chemin, la rue est bordée de hauts murs. Très hauts. Et en haut des murs, de jolis jardins avec des rosiers et tout. Mais quoi… un bon 3 pieds (1 mètre) au dessus de ma tête. Imaginez le tableau.
Donc, je marche, le sourire au lèvre. Si on avait été dans un conte Disney, les petits oiseaux auraient été en train de voler en coeur (oui, coeur comme la forme) au-dessus de ma tête et les écureuils auraient dansé une petite danse de la joie autour de moi. Il fait beau, pas trop chaud quand soudain…
…
…
J’entends un bruit aigu. Fort. Répétitif. J’entends le bruit de pattes féroces qui courent vers moi. (La, dans Disney, le ciel se serait subitement assombri et il y aurait une musique d’ambiance) Intriguée, je lève les yeux (parce que le bruit venait du dessus du mur… et je vois une CHOSE qui me saute dessus. Toutes dents et griffes dehors. En poussant de perçants cris de guerre. La chose est poilue (mais pas sexy du tout, avant que Fashion et Mo posent la question. Pas mérovingienne non plus. Faut préciser.), agressive, bruyante… et elle se dirige tout droit vers mon brushing.
Écoutez, j’ai HURLÉ.
En pleine rue.
Je me suis débattue férocement, en mode catfight total et le Bête a gracieusement atterri sur ses quatre petites pattes. Et là, effrayée, je regarde la chose. Et bon, je ne vois rien. Je baisse donc les yeux. Toujours rien. Finalement, je baisse un peu plus et me retrouve face à… un chihuahua.
J’ai été attaquée et terrassée par un p’tit mautadit chihuahua.
J’ai pris mes jambes à mon cou hein… et la bestiole m’a suivie pendant un bon 100 mètres en me jappant dessus comme une déchaînée. J’ai failli faire une crise cardiaque, je ne vous niaise pas. Tant que je n’ai pas été saine et sauve dans la voiture, je suis restée sur mes gardes. Non mais!!!
Je vous laisse donc sur des photos de Marvejols et de la cathédrale de Rodez. Et le mystère de la Bête est finalement percé à jour.
Parce que la Bête du Gévaudan, c’est un chihuahua. Qu’on se le dise.