Doctor Who – The Nemonite invasion – David Roden

Nemonite-invasion.pngPrésentation de l’éditeur (Je SAIS que je traduit mal.  No comment)

« Quand le ciel se déchire quelque part au-dessus de Douvres, deux objets émergent du Vortex et s’enfoncent dans la Manche.  L’un est le TARDIS, hors de contrôle mais l’autre, une mystérieuse sphère translucide est plus inquiétante.

 

Le Docteur et Donna sont secourus et amenés dans un centre de commandement secret dans les falaises de Douvre.  Nous sommes en mai 1940, et le Vice Amiral Ramsay est sur le point de lancer l’un des plans les plus audacieux de la deuxième guerre mondiale: l’Opération Dynamo.

 

Mais quelque chose d’autre est entré dans les Tunnels, un Nemonite, parasite provenant de la sphère.  Son but est de posséder tous les humains et de produire des millions de jeunes.  Le Docteur et Donna doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour sauver à la fois l’opération Dynamo et la race humaine. »

 

Commentaire

Il y avait plusieurs moins que je n’avais pas écouté d’audiobook du Docteur.  Pour une raison que plusieurs connaissent, je ne fais presque pas de route ces temps-ci alors je ne suis pas très « audiobook ».  Mais je crois qu’une pause m’a fait du bien parce  que j’ai vraiment apprécié l’écoute de cet audiobook qui a une presse par ailleurs très moyenne. J’aime énormément Catherine Tate comme lectrice.  Elle  réussit à nous faire entrevoir un Doctor-David et une Donna plus vrais que nature.  Franchement, elle a beaucoup de talent pour les voix et les expressions.  Et en plus l’histoire est bien, elle tient en haleine et se situe dans le passé, plus précisément en mai 1940, à la veille de l’opération Dynamo, avec le Vice Admiral Ramsay qui dirige le tout.

 

Je crois que cette histoire aurait fait un bon épisode pour la série télé.  Et il m’a rappelée à quel point j’aimais le duo Ten/Donna. On a ici une histoire qui bouge, où sauver la planète est bien entendu en jeu mais où il y a aussi un événement historique important à préserver.  J’aime toujours quand on voit ces moments d’Histoire à travers les yeux des héros.  Impossible pour moi de ne pas partager leur émerveillement.  Et cette narration est très visuelle.  Limite que je voyais tout défiler devant mes yeux.

 

J’ai beaucoup aimé les personnages secondaires, des héros méconnus de l’histoire, de ceux dont personne ne se souvient.  La relation qui se tisse entre Donna et l’un deux (qui semble avoir dérangé plusieurs lecteurs) est émouvante et j’ai aimé ressentir la complicité du Doctor et de Donna.  Et toujours cette vision très « je veux sauver tout le monde » qui rend les choix déchirants et les actions difficiles.   Quelques références hilarantes (les X-Files? Spock? Really?)  Bref, j’ai beaucoup aimé!  Et je m’en vais écouter pour la 100e fois quelques épisodes, tiens!

 

 

Dur, dur – Banana Yoshimoto

Dur--dur.jpgPrésentation de l’éditeur

« Ces deux nouvelles mettent en scène de jeunes Japonais un peu marginaux qui vivent des moments intenses, dominés par des manifestations occultes liées à l’amour et à la mort. À travers ces contes philosophiques, Banana Yoshimoto nous transmet un optimisme résolument tourné vers l’avenir. »


Commentaire

Je ne suis généralement pas très « nouvelles » mais je gardais un bon souvenir de toutes celles de Banana Yoshimoto que j’avais lu jusqu’à présent.  Quand je suis tombée sur « Dur, dur » chez Gibert, hop, dans le sac!

 

Le livre est constitué de deux nouvelles.  Dans la première, « Peau dure », un peu plus longue, il est question d’une jeune fille qui passe la nuit dans un hôtel et qui se remémore une femme de qui elle a partagé la vie.   C’est une histoire un peu onirique, suspendue hors du temps et hors de notre réalité.  On parle de deuil, de culpabilité mais il en sort tout de même un message d’espoir.  Malgré la qualité de l’écriture et l’atmosphère réussie, je suis restée un peu en dehors, sans trop savoir où on voulait m’amener.  J’ai eu du mal à cerner le personnage principal et je n’ai apprécié la nouvelle qu’après coup. 

 

Quant au second récit, « Coup dur », il m’a beaucoup plu.  Il s’agit d’une jeune fille au chevet de sa soeur qui a subi une hémorragie cérébrale un mois plus tôt.  J’ai été très touchée par cette histoire, sur ce deuil, ce renoncement à faire alors que la personne n’est pas encore morte,  Je me suis sentie proche des personnages mais encore une fois, c’est un message positif, l’espoir d’un « après » qui ressort de la nouvelle qui nous emmène elle aussi dans un endroit hors du temps, hors de la vraie vie: une chambre d’hôpital où on va perdre quelqu’un.  J’ai beaucoup aimé la relation qui se tisse entre la narratrice et Sakai, le frère du fiancé de sa soeur.  Pendant et après, quand les souvenirs s’estompent.  Quand ça fait tellement de peine de voir qu’on a de moins en moins mal.  Une belle nouvelle sur le deuil et la vie qui continue. 

 

Inégal mais tout de même agréable à lire.  Je pense que j’aime bien cet auteur!

The Scarlet Pimpernel (Le Mouron Rouge) – Baroness Emmuska Orczy

Scarlet-Pimpernel.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie et adaptée par moi)

« En 1792, Sir Percy et Lady Marguerite Blakeney font partie du gratin de la bonne société britannique.  Il est reconnu pour l’un des hommes les plus riches d’Angleterre mais aussi un peu lent.  Elle est française, ancienne actrice et « la femme la plus intelligente d’Europe ».   Marguerite se retrouvera bientôt au centre d’une dangereuse intrigue politique.  En France, c’est le règne de la Terreur et chaque jour, à Paris, des aristocrates tombe sous la lame de Madame la Guillotine.  Seul un homme peut les secourir – le Mouron Rouge – maître du déguisement qui laisse toujours une carte ornée de la fameuse fleur rouge. […] »

 

Commentaire

Bien entendu, aucune surprise dans ce roman, je ne crois pas que c’était le but de l’auteur.  J’ai tout de même préféré tronquer et modifier un peu la présentation pour ne rien dire du tout, au cas où certains ne sauraient rien.  Pas que ce soit bien compliqué, mais bon!

 

Ce livre, je l’ai lu suite aux commentaires enthousiastes de Chi-Chi.  En plus, après avoir lu « The secret history of the Pink Carnation« , j’étais curieuse de connaître l’inspiration de l’auteur.  Et si ce n’est en aucun cas révolutionnaire (sans mauvais jeu de mot), j’ai beaucoup aimé cette lecture, qui nous ramène dans l’univers des héros chevaleresques, champions du déguisement et de la ruse, qui pour le plaisir de la chose, veulent sauver des gens d’un terrible destin.  Dans ce cas précis, la guillotine.  L’identité de fameux Mouron Rouge est inconnue de tous et Chauvelin, venu de France, est prêt à tout pour l’attraper.  Ce vilain personnage va donc réduire au chantage la belle Marguerite, afin qu’elle lui donne des informations sur le dit Mouron Rouge.  Et de là, tout s’enchaîne. 

 

Si l’arrière-plan historique du roman est la révolution française, plus spécifiquement la Terreur, il est fortement teinté de la vision – quelque peu – biaisée de celle-ci par l’auteur.  En effet, le point de vue est clairement royaliste et le but du Mouron Rouge, c’est de permettre à des aristocrates de passer en Angleterre et d’échapper à la guillotine.  De même, l’auteur a pris quelques raccourcis avec la réalité historique dans le but de faire une bonne histoire.  C’est un roman d’aventures et d’espionnage, avec des péripéties à la fois mondaines et sur le terrain.  Pas d’épique combat à l’épée mais des jeux de ruse sur les côtes françaises et dans des auberges miteuses de Dover ou de Calais.  Le méchant est dévoué à sa cause mais totalement machiavélique et prêt à tout pour réussir.  On sent sa menace tout au long des pages et on ne peut qu’admirer l’adresse et l’audace du Mouron Rouge dans tout ça.  Je suis même un tout petit mini peu amoureuse, en fait.  Vous direz que ce n’est pas nouveau hein!

 

En gros, j’ai beaucoup aimé même si c’est quand même assez linéaire (ça a été écrit en 1905, avant Zorro et tous les autres) et si dans ce volume, il n’y a pas vraiment de surprise.  Le personnage est charismatique et comme le roman est du point de vue de Marguerite Blakeney, on ressent réellement son angoisse et son impuissance face à la situation.  Entendons-nous, ce n’est quand même pas la tête à Papineau, cette Marguerite.  Ses sentiments changent en une demi-seconde et elle s’embarque dans des trucs qu’elle ne connaît pas vraiment.  Mais c’est drôlement mystérieux et romantique tout de même. Et moi, ça me fait rêver, tout ce monde.

 

Et je n’en demande pas plus!

Une belle lecture!

 

Classique cess 3

Et j’ai décidé que c’était un classique de la romance, voilà.  1905, c’est classique!

Hauteville House – tomes 2-3 – Duval/Gioux/Quet/Beau

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Hauteville-house-3.gifPrésentation de l’éditeur

1864.

En marge de ses conquêtes et de l’histoire officielle, l’Empereur Napoléon III utilise son armée et ses services secrets pour des missions visant à étudier des phénomènes qui relevent de la métaphysique, des sciences occultes, des légendes populaires.  Son but: obtenir la suprématie sur ses principaux rivaux, les Anglais et les Prussiens.  À Guernesey, dans les profondeurs d’Hauteville House, la demeure de Victor Hugo en exil, une poignée de soldats républicains tentent de contrer les projets impériaux.

 

Commentaire

Hauteville House, c’est drôlement bien!  J’avais déjà beaucoup aimé le premier tome, et ça a été un réel plaisir que de me replonger dans cet univers uchronique à saveur steampunk. 

 

Récapitulons donc.  Gavroche, notre héros, est toujours sur sa mission où il doit empêcher l’empire de conquérir l’Amérique grâce à une arme secrète.  Napoléon III a en effet l’intention d’aider les sudistes à gagner la guerre de Sécession et c’est dans cet univers que nous sommes toujours.  Mais des découvertes ont été faites, des découvertes en lien avec les mayas et leurs dieux, ce qui a permis à la technologie d’avancer étrangement.  C’est toujours un plaisir de voir comment sont organisés les moyens technologiques.  La version d’un ordinateur présentée est gé-ni-a-le! 

 

Nous nageons donc en plein mystère, avec des parchemins secrets, des légendes et des malédictions.  Par ailleurs, Églantine, veuve d’un agent décédé à Gettysburg, décide de s’en aller sur le terrain, en inflitrant une expédition vers l’Amérique.  Mais une étrange voyante est également du voyage. 

 

Si j’avoue avoir une petite préférence pour le tome 2, le tome 3 s’anime vers la fin et j’ai adoré le passage se déroulant à Atlanta, avec les clins d’oeil à Gone with the Wind (Hôtel Selznick… really?).  C’est une histoire complexe, qui se tient du début à la fin et qui a toujours ces accents James Bondiens qui me plaisent tant.  Et là, il me faut la suite.  C’est que certains de nos héros sont en bien mauvaise posture!

 

Une série que j’aime beaucoup… et que je compte bien poursuivre!

Les trois ours – Byron Barton

Trois-ours.jpg Commentaire

J’aime beaucoup l’histoire de Boucle d’Or.  Je l’ai dans 12 versions différentes, je pense. Je l’aime pour son côté répétitif, pour la possibilité pour l’enfant de participer et pour le vocabulaire très courant qui permet de travailler davantage sur l’histoire.  En plus, il y a un beau travail à faire sur les adjectifs. 

 

Cette version n’est pas une réécriture en tant que tel, même s’il y a des modifications mineures (on voit les ours partir se promener au début, la soupe est devenue du chocolat…).   La couverture est caractéristique des illustrations de l’abum.  Celles-ci sont simples, elles ne comportent pas de détails inutiles et se concentrent sur l’essentiel (amis du pléonasme, bonjour).    Il n’y a pas beaucoup de texte et celui-ci est tout aussi simple que les images.  Bref, quand on veut se concentrer sur l’histoire, c’est parfait. 

 

Avec mes petits cretons, j’aime bien varier le livre qui raconte la même histoire, ce qui leur permet d’inférer ce qui peut se passer d’après les images.   En plus, vu que ce conte est ancré dans le quotidien (le repas, la chaise, le lit), il est très facile à faire « jouer » aux enfants après, avec du matériel assez facilement disponible.  Et vous avez vu comment les dessins sont faciles à reproduire, même quand on ne sait pas dessiner?

 

Une version simple et mignonne comme tout qu’on peut utiliser avec des enfants assez jeunes.  Je la lis à mon neveu de 2 ans depuis un bon moment déjà… et il est presque capable de me la raconter… même s’il ne comprend toujours pas pourquoi maman ours n’a pas de chandail pour se cacher la bedaine!

Du malheur d’avoir de l’esprit – Alexandre Griboïédov

du-malheur-d-avoir-de-l-esprit.gifPrésentation de l’éditeur

« Après trois ans d’absence, un jeune homme révolté revient dans le Moscou patriarcal et corrompu de 1820. II y retrouve Sofia Pavlovna, son premier amour, qui a beaucoup changé. II a sans doute eu tort de revenir…

 

L’œuvre unique d’Alexandre Griboïédov (1790-1829) est une pièce exceptionnelle : une peinture sans pitié non seulement de la société de son époque, mais aussi de l’aveuglement des jeunes gens généreux, épris de liberté, qui rêvaient de la changer. Cette comédie qui finit mal est une des œuvres les plus fortes et les plus noires du romantisme russe.

 

Interdite du vivant de l’auteur, Du malheur d’avoir de l’esprit a été copiée des centaines de fois sitôt achevée, et a circulé en Russie bien avant sa première mise en scène, en 1861. Depuis, cette pièce n’a cessé d’être jouée, et on ne compte plus ses répliques passées en proverbe dans la langue courante.

 

Commentaire

Je pense que tous les – rares – billets que j’ai lus au sujet de cette pièce parlent d’ennui.  Je vais donc, pour faire changement, être à l’envers de tout le monde car moi, ça m’a beaucoup plu.  Il faut dire que j’aime lire du théâtre.  Et que j’aime les russeries.  Et les trucs en vers.  Je partais donc du bon pied.

 

Il s’agit donc d’un pastiche de la haute société russe de l’époque, vue à travers les yeux d’un jeune homme idéaliste et exalté qui revient après 3 ans d’absence.  C’est la désillusion quand il revoir Sofia, son ancienne amoureuse.  Ils ont tous les deux changé, ne se rejoignent plus et ses grands rêves ne sont pas nécessairement en accord avec la bonne société.  Surtout qu’il a tendance à asséner ses vérités de façon souvent très cavalière.  Il sera déçu par tous ses amis, même ceux qui disent comme lui vouloir une Russie nouvelle et réussira à se mettre presque tout le monde à dos.  

 

Si certains personnages sont caricaturaux, c’est un peu la volonté de l’auteur.  Famoussov, le père de Sofia, représente les apparences, le paraître.  Celle-ci est une jeune fille pas stupide, mais pas non plus avide de grandes idées comme Tchatski.  Répétilov se veut intellectuel mais répète n’importe quoi tandis que Moltchaline est le prototype de l’hypocrite qui aspire à monter dans l’échelle sociale à grands coups de courbettes.  Les portraits sont bien réussis, certaines répliques m’ont bien fait rire et font mouche.  Bref, j’ai aimé ce portrait décapant qui n’épargne personne. 

 

Une comédie du théâtre russe, dont les thèmes sont somme toute assez classiques (malgré qu’elle ait été interdite rapidement après sa publication), mais que j’ai aimé lire!

Nelligan – Opéra de Michel Tremblay et André Gagnon

Opera-Nelligan.jpg

(Photo de Louise Leblanc, prise ici, sur le site de Québec Info Musique)

 

Je vais commencer ce billet – encore une fois – par parler de moi.  Yep, faut croire que j’aime ça.  J’ai déjà expliqué ma folle passion adolescente pour Nelligan, poète québécois enfermé dans un asile psychiatrique à l’âge de 19 ans.  Oui, oui, j’avais expliqué tout ça ici, alors que j’avais lu le livret d’opéra.   Comme je sais que rares seront ceux qui iront cliquer, je vais me répéter un peu, quand même. 

 

Cet opéra, je le sais par coeur.  Récitatifs compris.  Si un mot est changé, je le sais.  La raison est simple: il date de 1990 et à l’époque, j’avais un gros 14 ans.  Non, ça ne me rajeunit pas.  Et maintenant, vous savez mon âge!  À 14 ans, j’étais disons… passionnée.  Je lisais de la poésie, des classiques, je vibrais et j’oubliais souvenet de faire la différence entre romans et réalité.  Si je bovaryse maintenant, croyez-moi, ce n’est rien comparé à ce que je faisais à l’époque.  Du coup, imaginez une histoire vraie.  Un jeune poète incompris, interné, pour être différent et ne pas entrer dans le moule. 

 

Je me suis passionnée. 

 

Je savais tous les poèmes par coeur, j’avais mon interprétation (toute personnelle) et j’occultais toute une partie de l’histoire.  Et, bien entendu, c’était une preuve de plus que les anglais étaient les méchants de l’histoire.  Vous devriez voir les discussions passionnées que j’ai eues à ce sujet avec certaines personnes!  C’était épique.

 

Bref, vous le comprendrez,la nostalgique que je suis était vendue d’avance.  Et j’ai a-do-ré.  Oui, j’ai lu des critiques professionnelles mitigées mais moi, j’ai été transportée.  Leurs « malgré » ont fait mon total bonheur.  Rien de moins. 

 

C’est donc au Grand théâtre de Québec que j’ai entendu chanter pour la première fois les airs avec des vraies voies d’opéra.  C’était différent mais magnifique.  J’ai énormément aimé Marc Hervieux dans le rôle d’Émile vieux et Dominique Côté réussit à faire transparaître tout le mal de vivre et l’exaltation d’Emile jeune.  La mère et Françoise m’ont également beaucoup touchée et même le père d’Émile m’a paru un peu humain par moments.  Il faut savoir que c’est quand même un opéra très accessible et que par certains côtés, il a peu en commun avec les opéras classiques.  Mais je suis trop peu connaisseur pour pouvoir vraiment comparer et disserter sur le sujet. 

 

L’idée à la base de l’opéra, c’est Emile vieux, à l’asile, qui se rappelle sa jeunesse et voit réapparaître les personnages de son passé.  Il est présent sur scène tout au long de l’opéra et Marc Hervieux réussit à faire transparaître sans un moment de répit les émotions du personnage, pas si « parti » que ça, finalement.  C’est très triste.  Et nostalgique à souhaits.  Personnellement, j’ai commencé à pleurer quand j’ai vu arriver Émile jeune et sa famille.  Et j’ai fini avec l’interprétation du vaisseau d’or, à la toute fin, que j’ai trouvée particulièrement réussie.   Un côté des personnages est surtout mis en valeur, il faut l’admettre.  La soeur anglaise, la soeur française… ça peut sembler un peu simpliste.  Mais la douleur de la mère d’Émile qui le voit sombrer est tangible (dans « La dame en noir » et dans sa première chanson, que je pourrait chanter par coeur… mais dont je ne connais pas le titre) et la chanson de Françoise, l’amie et la soeur dde coeur, est très touchante.  Et j’aime toujours autant les passages qui impliquent ses amis, Charles Gill et Arthur de Bussière.  Je reprocherais à la deuxième partie d’avoir des gros pics d’émotion et une musique un peu répétitive dans les autres airs, par contre…

 

Bon, voilà.  Totalement non-objective.  Mais j’ai vraiment aimé les allusions, les non-dits.  Et l’atmosphère nostalgique reflète bien ma vision adolescente.  Bien entendu, la grande en moi sait qu’il y a des interprétations, que les auteurs ont clairement choisi une voix.  Je sais aussi qu’il y a des incohérences historiques et que c’est romantisé à l’extrême.  Par contre, j’ai volontairement fait taire cette petite voix et je me suis contentée d’apprécier. J’ai par contre bien envie de relire une bio avec mes yeux d’adulte…  attendez-vous à en voir une commentée dans le cadre de mon projet non-fiction!

 

Et je vous parlerai du reste de ma virée dans la ville de Québec dans le cadre de Québec en septembre.  Ça approche!

Salammbô – Gustave Flaubert

Salammbo.gifPrésentation de l’éditeur

« Il arriva juste au pied de la terrase.  Salammbô était penchée sur la balustradee; ces effroyables prunelles la contemplaient, et la conscience lui surgit de tout ce qu’il avait souffert pour elle.  Bien qu’il agonisât, elle le renvoyait dans sa tente, à genoux, lui entourant la taille de ses bras, balbutiant des paroles douces; elle avait soif de les sentir encore, de les entendre; elle ne voulait pas qu’il mourût!  À ce moment-là, Mâtho eut un grand tressaillement; elle allait crier.  Il s’abattit à la renverse et ne bougea plus. »

 

Commentaire

« C’était à Mégara, faubourg de Carthage,dans les jardins d’Hamilcar. »

 

De Salammbô, c’est à peu près tout ce que je connaissais.   Et à toutes les fois que je voyais le mot « Mégara », je commençais à chanter la chanson thème de « Capitaine Flam« .  Vous savez, la fin?  Pour sauver de ton braaaas, les gens de Mégaraaaaa….  Je sais, on a les références qu’on peut. 

 

Mais revenons à nos moutons.  Ou, dans ce cas, à nos Barbares.  Parce que Salammbô, ce n’est pas Madame Bovary hein.  Rassurez-vous, je ne suis pas retombée dans mon désamour adolescent de Flaubert.  Mais c’est parce que je suis une grande amatrice de récits de batailles épiques et anciennes, avec moultes descriptions de manoeuvres et d’atmosphères.  Parce que Salammbô, c’est ça.  C’est une Carthage exotique qui sort de ces pages. C’est un monde de légendes, de batailles, de guerriers et de trahisons où nous sommes assaillis d’odeurs, de couleurs et de rythmes inconnus. 

 

Pourtant, Flaubert s’est inspiré d’une époque réelle, celle de la révolte des mercenaires employés pendant la première guerre punique (si comme moi tout ce qui s’est passé avant le 20e siècle est classé dans la catégorie « ben ben vieux », je vais vous aider un peu et péciser que c’est au 3e avant JC).  C’est un monde parfois barbare, mystique, où les enfants peuvent être sacrifiés et où une vierge est offerte en récompense.  Malgré ses dehors flamboyants, le rythme est lent et l’atmosphère mystérieuse et remplie de symboles. Beaucoup de descriptions et une langue magnifique.  Vraiment. 

 

J’ai eu l’impression tout au long de ma lecture, d’assister à un spectacle à grand déploiement avec, à l’occasion, un gros plan sur certaine personnages, que nous observons toujours de l’extérieur.  Leurs pensées, l’évolution de leurs sentiments, leurs passions et leurs désirs ressortent dans ce tableau de fer et de sang.   Quand je vous dis qu’il y a un côté très mystique dans ce roman. 

 

Une lecture que j’ai beaucoup aimée mais que je ne conseillerais pas à tout le monde.  Faut aimer le genre.  Ou aimer Flaubert.  Voire même les deux.

 

 

 

 

Les quatre vies d’un saule – Shan Sa

Quatre-vies-du-saule.gifPrésentation de l’éditeur

« En Chine, le saule pleureur symbolise la mort et la renaissance. Faut-il croire qu’une branche de saule puisse devenir une femme condamnée à poursuivre l’amour de siècle en siècle ?

 

D’un Pékin bruissant dans les songes et la poussière aux silences de la Cité interdite, de l’ère des courtisanes vêtues de soie à la Révolution culturelle, des steppes où galopent les Tartares aux rizières qu’arrose le sang des gardes rouges, deux êtres se cherchent et se perdent. Tout les sépare. Toutes les tragédies d’un peuple ancien. Dans ce tumulte, il faudrait un miracle pour les réunir… Roman d’amour ? Oui. Mais ce roman lyrique est aussi une traversée de la Chine éternelle. C’est une fable qui a parfois le goût du thé amer. »

 

Commentaire

De Shan Sa, j’avais lu « La joueuse de go » et j’étais tombée sous le charme.  Pour cette raison, quand j’ai croisé un autre roman de l’auteur (encore à l’ombre blanche… cette librairie est un lieu de perdition… et les copines sont de viles tentatrices), je n’ai pas pu y résister.  Et en fait, je suis bien contente de ne pas avoir résisté.

 

Encore une fois, j’ai beaucoup aimé l’écriture de l’auteur.  Tout de suite, sa plume nous emporte ailleurs, dans cette Chine qu’elle nous fait entrevoir au fil des années.  On est rapidement plongé dans cet univers où les légendes prennent vie et j’ai suivi avec délice le fil des quatre histoires.  Histoires d’amour peut-être.  Mais surtout histoires de deux êtres humains qui se cherchent après une promesse non tenue. 

 

Nous rencontrons le personnage principal de la première histoire enfant, au 15e siècle.  Tout petit, il plantera deux branches de saule près de chez lui.  Ce petit garçon devenu adulte devra choisir entre son ambition et l’amour… mais pas si simplement que ça.  Il se retrouvera un peu prisonnier de l’histoire.  Le second récit nous raconte l’histoire d’un frère et d’une soeur qui ont une relation d’amour-haine dans un château perché sur le bord d’un ravin.  La troisième histoire nous emmène dans la Chine communiste de Mao tandis que la dernière, plus onirique, se passe de nos jours. 

 

Je dois avouer avoir particulièrement aimé la première et la troisième histoire.  Dans cette dernière, l’auteur réussit à dépeindre cette Chine révolutionnaire où rien n’est acquis, où tout va tellement vite, où tout fait peur.  Wen se laisse emporter par le tourbillon révolutionnaire et est charmé par la voix d’une jeune fille entendue pendant une manifestation.  Et c’est à travers les rééducations, les trahisons, le chaos de l’époque qu’ils tenteront de se rejoindre.   La plume délicate et poétique de l’auteur contraste avec la dureté de l’époque.  Ici, pas d’étalage inutile mais les mots font mouche.  J’ai d’ailleurs envie de lire davantage sur cette époque maintenant…  je vais devoir chercher des romans. 

 

Encore une fois, une belle lecture saupoudrée de magie et de légendes chinoises auxquelles on a le goût de croire!

 

 

Fever Moon – The Fear Dorcha – Karen Marie Moning/Al Rio/Cliff Richards

Fever-moon.jpgPrésentation de l’éditeur (traduite en partie et à peu près par moi)

« Dublin est en guerre.  Les murs qui séparaient les humains et les Fae sont tombés.  Un tiers de la population mondiale a disparu et le chaos règne.  Emprisonnés depuis un demi-million d’années, les Unseelie sont libres et chacun est pire que le précédent.  Les armes humaines n’ont aucune chance contre eux. 

 

Une lune de sang veille sur la ville et une entité sombre et sinistre commence à hanter les rues de Temple Bar, choisissant ses victimes dans l’entourage de Mac.  Armée du « Spear of Destiny » et de Jericho Barrons, elle doit faire face à un terrible ennemi.

 

Commentaire

Une nouvelle située dans le monde de Fever, je ne pouvais pas résister.  Et qu’importe s’il s’agit d’un roman graphique dont les premières planches ne correspondent pas du tout à ce que j’avais imaginé.  Du coup, aussitôt commandé, aussitôt lu.  Bon, billet aussitôt écrit mais pas aussitôt publié, par contre. Mais bon, c’est l’histoire de ma vie.

 

Impossible pour moi de ne pas être contente de retrouver Mac et Barrons.  L’histoire dont il est question ici se situe quelque part dans le 5e tome et l’auteur utilise un fil qui était resté dénoué.  Du coup, ça s’insère super bien.  Et bon, je me vais pas faire ma tâtillonne, j’ai aimé l’histoire.  J’ai aimé repartir dans cet univers, retrouver mes repères et les personnages que j’avais appris à aimer.  Et j’ai très envie de re-relire toute la série.  La mise en situation?  Des personnes sont retrouvées dans un profond coma, avec des partie du visages manquantes.  Pas sanguignolentes.  Juste disparues.  Il y a de l’action, des bagarres, on nous balade dans plusieurs lieux cultes de la série. Il s’agit donc d’un court épisode cohérent avec le reste de la série.   Pas du tout essentiel à la série initiale mais bien rythmé et agréable à lire.

 

Toutefois, j’ai eu vraiment du mal avec la représentation des personnages.  MON Barrons n’est pas aussi bodybuildé. Et il est plus beau.  De plus, toutes les femmes avec des seins gigantesques (et qui se tiennent comme deux giga balles de sillicone), bâties sur le même moule, ou presque, pour moi, ça le fait plus ou moins.  Ce n’est pas comme ça que j’imaginais Mac non plus.  Dessinée de cette façon, je trouve qu’on retrouve assez peu son côté « fille », qui diminue au cours de la série mais qui reste là quand même, sous Mac 5.0. 

 

Bref, contente d’avoir lu l’histoire (rien au monde n’aurait pu m’en dissuader) mais toujours pas fan des dessins..  J’ai par contre bien aimé les propos de l’auteur sur la série et les personnages.  C’est toujours intéressant.  Et la prochaine étape sera Iced, mettant en vedette miss Dani.  Le 30 octobre!  J’ai déjà hâte!