Présentation de l’éditeur
« Par un lumineux jour de printemps, une jeune femme trouve la maison de ses rêves, entourée d’un jardin luxuriant, d’une effarante beauté, et qui regarde la mer de son unique fenêtre, semblable à un oeil écarquillé.
Elle décide d’y emménager. Mais comment se fait-il que le paysage se transforme et que ses proches n’arrivent pas à trouver le sentier qui mène à sa maison?
Dans sa solitude, la jeune femme se remémore l’amitié intense de deux être aux noms de lumière: Lucie et Claire. Entremêlant la vie quotidienne à l’imaginaire, elle dessine toute une galerie de visages de femmes: mère, fille, soeur, aide, confidenete. Chacune est reliée aux autres par des liens complexes. Chacune est une incarnation singulière des raisons que nous avons d’espérer et de combattre, d’aimer et de rêver, d’accueillir et de porter secours. »
Commentaire
Je ne m’attendais à rien du tout en ouvrant ce roman. Oui, Abeille m’avait dit que ça lui avait beaucoup plu (même qu’elle m’avait carrément mis le roman dans les mains à la librairie. Donc, tout est sa faute) mais je l’ai pioché dans ma pile à cause du tout petit oiseau blanc qu’on peut voir sur la couverture. D’ailleurs, les Français ne pourront pas utiliser cette excuse parce qu’il est sorti chez vous, avec une couverture disons le… criarde et quand même moins bien réussie, à mon goût à moi. Mais revenons au roman.
C’est à un voyage intérieur qu’on nous convie dans ce roman. Je ne veux pas trop en dire pour ne rien gâcher à la découverte mais j’ai trouvé l’image ma foi extrêmement bien réussie. L’évolution, le sentiment d’être hors du monde, inatteignable. Ça m’a vraiment vraiment plu. J’ai plongé tout de suite dans cet univers onirique, dans cette maison vibrante, hors du monde (oui, je me répète, je sais) et hors du temps. Puis, on entre dans les cahiers. Les cahiers qui racontent des femmes. Claire et Lucie, surtout, amies d’enfance, amies de coeur. Mais aussi Aurore, mère de Lucie, qui invente à sa fille un passé magique. Suzanne, mère de Claire, prise dans le carcan de ce qu’elle croit être bien. Alambra, l’aide ménagère venue d’ailleurs traînant son passé. On parle d’amour, de filiation, d’amitié, de deuils. J’ai été très très touchée tout au long du roman. Touchée par ces peines, ces femmes, ces destins.
L’écriture est poétique, remplie d’images et d’émotions sans pour autant être hermétique. Ce sont des mots dans lesquels on se coule ou qu’on laisse couler. On se surprend à vouloir croire en ces histoires de chevaliers et de jumeaux. Bien entendu, on voit venir d’assez loin ce qui a causé cet isolement. Mais justement, ça rend les choses encore plus poignantes.
Une plume qui m’a réellement rejointe et une lecture qui m’a beaucoup plu. L’auteure a écrit d’autres romans… que je vais sans doute lire!