The Indigo Spell – Bloodlines – 3 – Richelle Mead

Indigo-Spell.jpgCommentaire

Tiens, pas de présentation de l’éditeur?  Nope.  Il y en a une pourtant mais j’ai décidé que si je voulais continuer ce blog, il fallait que j’en élimine les trucs que je n’aimais pas faire.  Traduire les présentations en fait partie.  Du coup, elles vont sauter!

 

Alors voilà.  J’en suis maintenant au troisième tome de ce spin off de Vampire Academy qui ne fait vraiment pas l’unanimité.  Moi, pourtant, j’aime bien.  Bon, ne nous le cachons pas, ça tient énormément au personnage d’Adrian, le vampire Moroi un peu délinquant aux multiples conquêtes et à l’humour pince-sans-rire.  Et comme ce tome est surtout centré sur la relation entre Adrian et Syndey, ça m’a bien plu.  En le prenant comme une romance, en fait.  Faut croire que c’est ce que j’ai envie de lire ces temps-ci. 

 

Dans ce tome, on a une Sydney qui est un peu moins rigide, qui apprend à penser davantage par elle-même et qui réalise que ce qui lui a été inculqué avec les Alchimistes n’était peut-être pas si clair et net que ça.  Quand on ne fait qu’obéir et qu’il ne faut pas poser de questions, parfois, il y a des choses qui peuvent nous passer sous le nez. 

 

De plus, Sydney est complètement déstabilisée par ce qu’elle ressent pour Adrian.  Elle est Alchimiste (et ma foi très rigide), il est Moroi.  Elle est supposée être dégoûtée et voilà qu’elle réalise bien que ce n’est pas du tout ça.  Même chose pour la magie.  Mais Sydney veut sauver le monde et la fin justifie les moyens, n’est-ce pas.  Et voilà qu’on l’informe de possibles conspirations au sein de son organisation.  Du coup, elle se retrouve à briser presque toutes les règles des Alchimistes.

 

Au point de vue de l’intrigue, avouons-le, c’est un peu lent et parfois répétitif.  Il y a de l’action – surtout à la fin – mais la résolution est un peu facile et rapide.  Les révélations qui sont faites sont relativement attendues, Sydney change mais ne se comprend pas elle-même et ne sait plus du tout qui elle est alors ses réactions sont parfois ma foi… exagérées.  Mais l’histoire d’amour est cute, malgré son côté interdit.  Ou peut-être à cause de ça. 

 

Toutefois, en centrant l’histoire sur le couple Adrian-Sydney, on laisse un peu de côté les autres personnages et les intrigues qui les touchent sont secondaires et rapidement traitées.  Sydney est un peu moins consciencieuse dans sa tâche de surveiller Jill et ça m’a tout de même semblé « out of character » par moments.  Et si on parle sans cesse du fait qu’Adrian est vampire ben… ça ne paraît pas vraiment dans ce tome.  J’aime Adrian plus bad boy, un peu plus cinglé que ça!  Mais on ne sent pas qu’il est Moroi, on ne voit rien… limite qu’on oublie.  Du coup, les questionnement de Sydney ont moins pu faire effet en moi. 

 

Ceci dit, je l’ai lu en une journée hein.  Je ne me suis pas ennuyée, j’ai bien ri des répliques de « Jet Steele », de son sans-gêne, de ses stratagèmes et j’ai bien aimé m’imaginer le découragement de Sydney à le voir aller. 

 

Et bien entendu, je lirai la suite.

Une agréable lecture, donc.  Quand on prend ça pour ce que c’est!

La vérité sort de la bouche des enfants… Les anecdotes de mes bestioles préférées -1

La bestiole dont il est question…  Après les événements.  Et moi dans mon éternel « pantalon de yoga de vacances ».  Affalée dans un divan (avec classe, of course * tousse *) Pas coiffée.  Avec mes lunettes.  Bres, je n’ai plus aucune fierté!

 

Je ne sais pas si j’en ai déjà parlé ici mais dans ma vie, il y a trois adorables petites bestioles de 5 ans trois quart, 3 ans et demi et 8 mois.   Bien entendu, parce que ce sont MES neveux, je les trouve les plus drôles de la terre, les plus mignons, les plus intelligents…

 

Donc, anecdode. 

Mettant en vedette Bestiole 2, alors qu’il était âgé de 3 ans et quart.  Ça date un petit peu, donc. 

 

Je suis donc confortablement installée sur le divan, chez ma mère.  C’est le temps des fêtes et j’ai littéralement déménagé chez ma mère, en fait.  C’est notre coutume à nous, retourner en gang chez mes parents pendant le temps des fêtes.  Sauf que cette année, thanks to the gastro, la famille de mon frère est restée disons… plus longtemps que prévu.     Et moi aussi.  Avec ma poche de livres, mon iphone (over utile pour occuper des cretons surexcités) et mon laptop rose. 

 

Donc, revenons à nos moutons.

Ou à nos bestioles. 

Au choix.

 

Je suis sur le divan et j’entends une petite voix.

 

« Matante Karine, savais-tu que les livres, ça fait grandir? »

 

Pendant quelques secondes, je ne suis que fierté.  C’est MON neveu qui vient de dire un truc aussi profond.  Il n’a que 3 ans et quart.  C’est un génie.  Une bénédiction pour la race humaine!

 

Je me lève pour aller lui donner un gros bisous parce que bon, pouvoir donner un bisou au futur sauveur de l’humanité, c’est pas donné à tout le monde!

 

Et là, je le vois. 

 

Je vois aussi une pile de livres ma foi bien précaire qu’il a sortis de mon gros SLAT « Mrs David Tennant » (SLAT = Sac de Livres A Trimballer… il semblerait que l’abréviation soit maintenant perdue pour les nouveaux blogueurs… et c’est dommage… réhabilitons le SLAT… mais je m’égare) un par un et avec lesquels il a construit une tour qui ressemble davantage à tout de Pise qu’a la tour Eiffel. 

 

Et il est debout dessus. 

Ravi. 

Les joues pleines tel un écureuil syllogomane et la main plongée dans MON gros sac de Skittles que j’ai apporté – je suis droguée au Skittles, c’est bien connu – et que j’avais placé en hauteur pour ne pas qu’il ne l’atteigne.  Je connais mes cretons, quand même, il n’aurait pas fallu laisser ça à leur portée. 

 

Quoique… bon.  Va falloir redéfinir l’expression « à leur portée » hein.

Parce que ce n’est que trop vrai, les livres, ça fait grandir!

Eleanor and Park – Rainbow Rowell

Eleanor-and-park.jpgPrésentation de l’éditeur

Ok, avouons-le, je me sens totalement paresseuse ce soir.  Donc, je n’ai aucune envie de traduire la présentation.  Du coup, je ne le fais pas.  Call me rebelle!

 

Commentaire

De Rainbow Rowell, j’avais beaucoup aimé Attachement.  J’aime le fait que ses personnages soient un peu geek, un peu étranges, pas très glamour.  En l’achetant, par contre, je ne savait pas que c’était jeunesse.  Ou YA… des fois, je ne sais plus lequel est lequel.

 

Bref, c’est l’histoire d’Eleanor et de Park.  Tous les deux ont 16 ans.  Elle, c’est la nouvelle qui non seulement est rousse mais qui est aussi un peu enrobée et qui s’habille comme la chienne à Jacques.  Lui, il est à moitié Coréen.  Pas populaire mais pas rejet non plus.  Sur la ligne, en fait. 

 

À un moment donné, tôt dans le roman, le prof d’anglais demande pourquoi on lit encore Roméo et Juliette de nos jours et Park répond que c’est parce que ça nous rappelle ce que c’est d’être jeune et en amour.  Et c’est exactement pour cette raison que j’ai aimé ce roman.  Pas que ça ait quoi que ce soit à voir avec la prose de Will (yep, we’re on first names basis).  Mais c’est un roman qui se déroule en plein milieu des années 80 (un peu avant ma folle jeunesse, mais quand même, les références se ressemblent pas mal) et qui renferme une bonne dose de cuteness.  Impossible de ne pas se souvenir de ce premier amour, celui de toutes les découvertes.  De cette extraordinaire découverte que de telles sensations pouvaient exister, juste en se tenant la main.    Bref, ça m’a fait sourire (et même pouffer à certaines – peu glorieuses – réminiscences) et en gros, j’ai bien aimé.  Surtout la première partie

 

Le début de la relation est adorable.  C’est en fait ce que j’ai préféré dans tout le roman.  Le premier jour où Eleanor arrive dans l’autobus, Park est un peu découragé par l’allure de cette fille qui, selon lui, ne s’aide vraiment pas.  Il ne veut surtout pas lui parler, il ne faudrait pas descendre dans l’échelle sociale autobussienne!  Mais bon, leur amitié va s’établir sans un mot, puis évoluer ensuite… c’est mignon comme tout.   Bien entendu, on est dans une histoire d’ados.  C’est loin d’être l’amour au premier regard mais on tombe rapidement dans les « je ne serais rien sans toi » et autres « toujours ».  Mais voilà, à cet âge, c’est tout à fait réaliste. 

 

Les personnages ne sont pas parfaits, ils semblent vrais, avec leurs grosses imperfections et leurs bizarreries.  Eleanor n’est pas facile à supporter tous les jours et Park n’est pas non plus un superhéros comme ceux des Comic books qu’il lit sans cesse (ah oui… c’est plein de références geek.  Dont une à Doctor Who.  Ai-je besoin de dire que ça m’a beaucoup plu?).  Il a ses faiblesses, ses doutes.  De plus, pour une fois, les parents existent dans ce roman, avec leurs ambiguités et leurs personnalités diverses.  Park n’est pas laissé à lui-même.  Et on a le goût de secouer la mère d’Eleanor – sans parler de Richie, son beau-père… mais qu’est-ce qu’elle fout avec lui??), les scènes dans sa famille sont étouffantes, limite désespérées. 

 

Une jolie romance sur les amours adolescentes, sur le premier amour, sur le Monde et le Temps qui, souvent, font obstacles à toutes ces grandes amours éternelles.  Oui, il y a des clins d’oeil aux amants de Vérone, certains pourront trouver l’histoire un peu plate, certains passages anticlimatiques… mais pour ma part, ça m’a beaucoup plu. 

Tag – Petits bonus et Pet Peeves livresques…

Mes-images-13-8084.JPGOui, la photo est vieille… mais bon, paresse, quand tu nous tiens… je n’ai pas eu le courage d’en prendre une nouvelle!

 

On m’a posé la question en message privé… et j’ai décidé d’y répondre sous forme de tag pour la simple et bonne raison que j’ai le goût d’écrire ce soir.  Profitons-en!

 

La question qu’on m’a posée, donc… 

Les questions, en fait…

 

Est-ce qu’il y a des petits trucs qui font qu’il y a de grandes chances que tu aimes un livre?


Des choses qui te dérangent particulièrement et qui peut te faire rager dans ta lecture?

 

Ben… oui!

 

On va en sortir 5.  On va dire.  Parce que c’est mon tag et que c’est moi qui fait les règles, bon-e!

 

Donc… des thèmes ou des trucs qui font que j’ai des chances d’aimer un roman.

 

1.  L’humour

Je ne résiste pas à des phrases bien tournées, des dialogues punchés et sarcastiques, aux répliques à  brûle-pourpoint.  J’adore le grand n’importe quoi, les réflexions qui sortent de nulle part, le loufoque et le burlesque.  Janet Evanovich, Douglas Adams, Jasper Fforde, Terry Pratchett, J.M. Erre… ça me rejoint.  Et que dire de l’humour incroyable de Dickens (Chaaaarlie!! <3 <3  <3)  Je passe presque n’importe quoi à un roman qui me fait rire ou sourire.

 

2.  Les références

Mon dada à moi.  Mais pas toutes les références.  Celles de préférence à moitié expliquées, les références un peu floues, qui me font me sentir dans un club sélect quand MOI je les reconnais.   Que ce soit dans les dialogues, dans l’écriture ou dans le contenu, j’adore.  Et j’aime aussi tout ce qui est réécritures et réappropriation de thèmes.  Bref, je sautille toute seule dans mon salon quand je repère un truc et ça me plaît.  J’ai l’impression d’être copine avec l’auteur et qu’il/elle me fait des inside jokes juste pour moi!

 

3.  La nostalgie

Je suis une grande nostalgique dans l’âme.  Tous les romans où des personnages se rappelent leur jeunesse ou un événement marquant de leur passé me rejoignes nt toujours et me font vraiment ressentir les choses intensément.  J’aime les épilogues « des années plus tard » qui jettent un regard sur le passé, j’aime cette genre de « tristesse heureuse » qu’ont les personnages quand ils regardent en arrière.    On a qu’à penser à Expiation ou encore au Maître des illusions.

 

4.  Les atmosphères réussies

Des fois, l’histoire est un peu ordinaire, mais on a l’impression d’y être.  Que ce soit un Londres brumeux, une maison d’enfance, un bord de mer… quand l’atmosphère sort littéralement du roman et m’imprègne tout entière, j’ai beaucoup de chances d’aimer.

 

5.  Un côté épique, grandiose, dans l’Histoire avec un grand H

J’aime les histoires qui me font rêver, qui m’emportent dans un tourbillon.  J’aime les preux chevaliers, les héros torturés, les histoires intemporelles.  Je craque pour le Comte de monte Cristo, pour Athos, pour Rhett dans ce Sud qui s’effondre.  J’aime les capes et les épées, la petite histoire qui s’insère dans la grande, j’aime personnaliser ces gens qui ont dû vivre ces vents furieux… bref, voilà, quoi!

 

 

Et mes Pet Peeves, ces trucs qui font qu’un roman que j’aurais pu aimer ne passe finalement pas le test…

 

1.  Un héros/héroïne stupide ou qui se plaint tout le temps

Ça, je ne PEUX pas.  Vous savez, quand le héros ou l’héroïne (bon, mettons-le au féminin, ce sont des héroïnes qui sont comme ça, plus souvent qu’autrement.  Assumons) est tellement stupide qu’on aurait le goût de la secouer?  Genre qu’elle a TOUT pour voir ce qui se passe et qu’elle, la nounoune, ne voit RIEN?  Qu’elle se fout dans des situations incroyables quand sincèrement, c’était écrit dans le ciel que ça allait tourner comme ça?  Ou encore l’héroïne qui trouve qu’elle fait doooonc pitié, que tout le monde il est méchant avec elle et que personne ne la comprend et que, of course, elle est tellement bonne et gentille et qu’elle ne se remet jamais en question parce que ce sont les autres les méchants… M’énerve, m’énerve, m’énerve!

 

2.  Les fausses intrigues ou les twists qui sortent de nulle part

Vous savez, ce Truc avec un grand T qui arrive à la fin, quand il n’y avait AUCUN indice avant?  Ce coupable qui tombe du ciel?  Ou cette explication parachutée?  J’aime me faire avoir par un roman.  Mais il faut que je puisse me dire « j’aurais dû y penser »!    Ou encore ces intrigues qui n’en sont pas, le meilleur exemple étant les héros qui ne se parlent pas et qui n’auraient qu’un mot à se dire pour qu’il n’y ait pas d’intrigue du tout dans l’histoire?  Non mais ça me gosse, vous ne pouvez pas savoir!

 

3,  Un mot/expression qui revient constamment

Ce doit être une déformation professionelle.  Mais impossible de passer à côté, quand un mot revient souvent, je le vois.  Chaque fois.  (Les copine qui m’ont donné des textes à relire pourront vous le confirmer!)  Et quand ça commence à me taper sur le système, il n’y a RIEN à faire, je ne vois plus que ça.  Et je commence à compter.  Et je m’occupe à peine de l’histoire.  Du coup, ça ne va pas bien!

 

4.  Trop d’explications et d’explicite

Non mais des fois, avez-vous l’impression que l’auteur vous prend pour une deux de pique?  Qu’il se croit obligé de TOUT vous préciser, vous expliquer?  Genre que chaque petit mini sentiment des personnage vous est décortiqué, que rien n’est laissé au hasard (au cas où vous auriez lu trop vite et n’auriez pas noté la colère extrême d’un personnage, par exemple.  Il gueule après l’autre depuis 2 pages mais c’est over-nécessaire de préciser que « il est furieux ».  Ou encore un personnage qui lance des horreurs à un autre et qu’on croit es-sen-tiel de nous préciser que c’est dit « méchamment »).   Bref, les références super bien expliquées, les motivations clairement détaillées et trop vite (non mais j’aime ça me poser des questions et analyser, moi!)… tout ça, ça vient à m’énerver!

 

5.  Me faire faire la morale ou me faire noyer dans les bons sentiments

Vous ai-je déjà dit que j’étais super opposante?  Quand je sens qu’on veut me « faire passer un message » et qu’on me le martèle, et qu’on me le répète, je me hérisse automatiquement.  Que ce soit écolo, éducatif ou n’importe quoi, trop c’est trop.  Et je rage.  Quant aux bons sentiments, c’est la même c
hose.  J’aime la guimauve mais quand je me noie dedans, ça m’étouffe carrément.  Quand tout le monde il s’aime et que tout est donc merveilleux et qu’on a des morales psycho-pop à 5 cennes… je décroche!

 

Je pourrais glisser un mot sur certains romans qui parlent de thèmes qui ont rapport à mon boulot… et que c’est carrément n’importe quoi… mais bon, disons que c’est un peu précis!

 

Avec ces infos… des titres à me proposer?  Des titres que je dois éviter?

Bon, en fait, si vous avez des cadeaux à me faire… vous savez comment chercher hein! (Yep, une fille s’essaye!  Qui ne risque rien n’a rien!)

 

Et je taguerai disons… Yueyin, Cess, Mlle Pointillés, Persie, Tam-Tam et Chi-Chi, Stephie, Sara, Leiloona, Abeille, Tamara, Choupy…  et toutes celles qui en ont envie, en fait…  Aucune obligation, n’est-ce pas!

 

Ahhhhh j’ai perdu tous les liens la faute à Google Reader qui est mort!!!  Redonnez-les moi et je vais les ajouter!  Ya juste Yue que je sais par coeur!

Manhunt – Janet Evanovich

manhunt.jpgPrésentation de l’éditeur

Sur mon livre, il n’y en a pas… vous allez donc être obligés de lire mon billet pour savoir de quoi ça parle!  Gnak gnak gnak!

 

Commentaire

Je vous parle aujourd’hui d’une petite romance que j’ai bien aimée.   Pour vous mettre en contexte, ce texte été écrit par Janet Evanovick fin des années 80.  Ensuite, elle a inventé Stéphanie Plum (et Ranger.  Et Morelli) et est devenue célèbre… alors on a réédité ses premières romances.  Lucky us.

 

L’histoire, donc.   Alexandra Scott s’approche de la trentaine (ou vient d’avoir 30 ans, je ne sais plus trop).  C’est une femme de carrière, qui a réussi, qui a un super condo à Princeton mais dont l’horloge biologique fait des siennes.  Elle décide donc, sur un coup de tête, de troquer son condo contre un chalet et une « quincaillerie » en Alaska.  Rien de moins.  Le tout avec un but bien précis: trouver un mari (pas un chum, un mari) brun, au beau derrière mais pas trop beau et plutôt ennuyant qui voudra bien lui faire des enfants.  Donc, l’Alaska.  Où il y a peu de femmes.  Logique à toute épreuve, of course!

 

Imaginez donc notre cocotte débarquer en pleine cambrousse du fin fond de l’Alaska, en petite voiture sport rouge, avec ses chandails en cachemire et ses souliers chics.   Dans une bicoque.  Sans électricité, sans eau courante.  Le paradis, quoi.  Son voisin, Casey, n’en croit pas ses yeux.  Il se dit qu’elle va toffer quoi… maximum 5 minutes.  Et quart si on est chanceux.  Mais bon… of course, parce que c’est une romance, il va en être tout autrement!

 

Avec Janet Evanovich, on ne se trompe pas, c’est drôle.  Vraiment.  Dès la première scène, celle du bateau et du chiein obèse, on se dit qu’on va lire avec le sourire.  Et en effet, c’est ce qui est arrivé. Des situations invraisemblables, une héroïne un peu atypique, complètement perdue en Alaska mais aussi décidée et pas « faible femme » pour deux sous.  Disons qu’elle prend les choses en main!  Le héros a bien entendu une Blessure, mais il est attachant, pas parfait mais presque (du moins, il a un grand besoin d’une femme de ménage).  Il va essayer de guider notre aventurière dans sa vie en Alaska, tout en tentant désespérément de faire taire son petit coeur tout mou (et une autre partie de lui, toute dure, celle-là) qui lui dit que bon, même s’il n’avait pas prévu de s’établir là, maintenant, peut-être que…

 

Bref, ok, ils tombent amoureux à la vitesse de l’éclair, ok, on sent le côté « fin des années 80 » dans les valeurs (ce n’est pas typiquement old school mais bon, le but, c’est le Mariage.  Vite.)  Mais quand même, c’est vraiment drôle, on lève les yeux au ciel, on s’esclaffe, on a le goût de les secouer, tous les deux et on reconnaît déjà le style inimitable d’Evanovich pour dépeindre des situations ridicules du point de vue externe.  Impossible de ne pas s’imaginer notre réaction si on voyait débarquer Alex et qu’on la voyait s’empêtrer dans tout et dans rien, l’oeil étonné et incrédule. 

 

Bref, une romance comique, improbable, avec une héroïne qui n’a rien d’une nounoune qui attend sans rien faire.  Ça fait du bien, non?

Québec en avril. Pour le salon du livre, of course!

salon-du-livre-Qc.jpg

 

Ceux qui sont des amis-facebook reconnaîtront la photo.  C’est un peu la seule que j’ai prise, d’ailleurs, pour envoyer à Fashion-chérie.   Mais bon, le vendredi – matin – c’est super agréable au salon du livre de Québec.  Calme, tout le monde est à notre disposition… quand on n’est pas comme moi, bien trop nounoune pour parler à qui que ce soit!

 

La visite de cette année a été un peu coup de tête.  En fait, j’avais surtout envie de voir Jules et Abeille, mes deux comparses blogueuses québécoises.   Pourtant, le salon, qui n’était au départ qu’un prétexte, s’est révélé bien agréable.  Je suis plus que ravie de mon petit périple…

 

Mais bon.  voici ce salon du livre, en quelques mots…

 

…  Un salon du livre, ça débute par un projet d’aller-retour, puis finalement, un projet d’aller-retour, mais incluant un souper chez Jules.  Et finalement, ça devient un deux jours à Québec, avec hôtel, brunch et magasinage.  Madame Master Card me fait encore des gros yeux.

 

… Un salon du livre, ça commence par une loooogue balade dans un stationnement sous-terrain, en visitant des sorties de secours et des escaliers pas stables, en passant par une incursion au débarcadère à marchandises où nous avons fait des plans ma foi risqués pour passer par une porte qui risquait de se refermer.  Le tout… parce qu’on ne trouvait pas la sortie.  How surprising.    C’est aussi une question 10 fois répétée dans le salon en tant que tel : « Elle est où la sortie? » et « Heu… on arrive d’où, là? ».  Si on ajoute une petite crainte dans les labyrinthes d’autoroutes de Québec (je ne comprendrai JAMAIS comment ça marche.  Ni pourquoi ces c… d’autoroutes passent leur temps à changer de nom. Idéalement juste quand je commence à connaître le nom d’avant), une exploration un peu trop en détails des dédales de corridors de notre hôtel – parce qu’on ne trouvait pas notre chambre (par là?  Heu non, par là?  rock paper scisors lizard spock?) – nous en déduirons que je n’ai AUCUN mais ma foi AUCUN sens de l’orientation. 

 

…  Un salon du livre, dans mon cas, c’est être beaucoup, beaucoup trop timide pour parler à quelque auteur que ce soit.  C’est aussi dire à Jules qu’on envie son assurance.  Jusqu’à ce qu’on voit qu’elle est rouge TOMATE à chaque fois qu’elle tente le coup! 

 

… Un salon du livre, c’est se faire convaincre par un certain Eric Simard d’acheter un roman qu’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam.  Juste un, par contre.  Même si à l’entendre parler, on aurait le goût d’acheter toute sa collection.  Et se trouver suuuper raisonnable, du coup.  C’est manquer Julie Gravel-Richard mais se dire qu’on va la revoir bientôt.  C’est ne pas oser aller voir Marie-Renée Lavoie parce qu’on a rien à acheter d’elle, même si elle est toute seule à son stand et qu’on a beaucoup aimé ses romans et qu’on aurait envie de le lui dire.  C’est tenter d’aller voir un auteur qui est un bon ami d’une bonne amie à moi pour acheter son roman, mais ne pas le trouver à son kiosque pendant sa séance de signature parce qu’il est trop occuper à cruiser une jolie blonde (yep.  blonde.)  C’est texter à la dite amie au Saguenay pour rire un bon coup!

 

… Un salon du livre, le vendredi en après-midi, c’est soudain avoir l’impression d’être transposé dans une fourmilière de petites bestioles écolières qui courent partout, juste devant des profs rouges, en sueur et dans tous leurs états qui tentent de les ratrapper.  C’est se faire passer entre les deux jambes et bénir le ciel de ne pas être en jupe.  C’est manger un nombre incroyable de coups de sacs à dos et se faire heurter par d’inombrables poussettes.   Mais c’est se dire, en voyant les 60 autobus qui attendent en file, qu’il y a peut-être un de ces cretons-là qui va découvrir LE livre de son enfance dans ce salon.

 

Mais un salon du livre, c’est surtout papoter avec des copines, commenter non stop sur ce qu’on a lu, pas lu, aimé, pas aimé.  C’est s’extasier sur des couvertures, faire des promesses de lectures communes (oui, vous pouvez rire) en achetant toutes le même livre, c’est se rappeler de bons souvenirs de lecture et rire comme des folles en voyant certaines autres couvertures.   C’est voir en plein milieu de l’étalage, en tout plein d’exemplaires, le roman qu’a traduit notre amie et se dire que ouiiiii, ça va fonctionner pour elle.  Et le soir, c’est boire des bulles, papoter vernis (et, dans mon cas, tenter d’en appliquer après une bouteilles de bubulles… je passe vite sur le résultat), jouer aux superhéros avec un adoooorable petit creton de 3 ans trop mignon.  C’est revenir sous la neige (20 cm, pour être précise) à l’hôtel et oublier momentanément qu’on est en avril et trouver ça beau.   C’est dévaliser le Simons le lendemain matin, manger des oeufs bénédictine, acheter  des collants fantaisie et des jupes dignes de Julia Roberts dans Pretty Woman.  Au début du film (Et oubliez la photo!), des chaussures… mais pas les rideaux qu’on était venue chercher.

 

C’est revenir avec seulement quatre romans (yep, raisonnable is my middle name) mais de super souvenirs.  Et une hâte folle de revoir les copines!

 

Mes-images-13-0405.JPGMes achats…

– Les laboureurs du ciel – Isabelle Forrest

– On ne rentre jamais à la maison – Stéfani Meunier

– Reine de mémoire – 2 – Elisabeth Vonarburg

– Si tu passes la rivière – Geneviève Damas

Clockwork Princess – The infernal devices – 3 – Cassandra Clare

Clockwork-princess.jpgPrésentation de l’éditeur

Encore une fois, trop paresseuse pour traduire… ça devient une – mauvaise – habitude!

 

Commentaire

Comment vous parler de cette fin de série… ou plutôt de cette finale parce que je vous ai déjà parlé de « Clockwork Angel » et de « Clockwork Prince », que j’avais déjà beaucoup aimés.  Mais j’ai réellement trouvé que ce dernier tome clôt parfaitement la série, et ça fait longtemps que je n’avais pas aimé une fin de série.  Vraiment.   Disons que depuis plusieurs mois, je lis moins, mais je vis aussi moins intensément mes lectures.  Je reste souvent à distance.  Pas cette fois-ci.  J’ai lu jusqu’aux petites heures, sans pouvoir m’arrêter.  Et j’étais en plein dedans. 

 

Yep.  Une série jeunesse avec des démons, des anges, et tout le tralala.  Une série qui n’est pas exempte de défauts, en plus.  Mais que j’ai assez aimée pour me dire que je m’en fichais bien des défauts.  Et je me suis permis de vraiment m’évader dans ce Londres victorien avec Tessa, Will et Jem, trois personnages que j’aime beaucoup. 

 

Et j’ai vibré. 

 

Pour aimer ce roman, je pense tout d’abord qu’il faut adhérer à la relation entre Will et Jem.  Ils sont parabatai, plus que des frères, et ne sauraient vivre l’un sans l’autre.  Mais voilà, comme nous l’avons appris dans les tomes précédents, Jem est condamné.  Sans espoir de guérison.  Et tous deux sont amoureux de Tessa, cette jeune fille arrivée du nouveau monde qui peut changer d’apparence.  On ne sait trop ce qu’elle est, en fait.

 

Les scènes entre Will et Jem m’ont profondément touchée.  Je pense que j’ai fini en larmes à chaque fois.  La situation est souvent intenable, leur douleur est palpable et l’amitié profonde qui les lie également.  Et pour une fois, je n’ai pas été agacée par le triangle amoureux.  Bien entendu, on oublie parfois qu’ils sont supposés être jeunes tant ils sont matures par rapport à cette situation (non mais sérieusement… 99% des gens se seraient entretués!) et tant leurs commentaires sont parfois profonds et sages.  Et soudain, ils font un truc qui nous rappelle qu’ils sont ados.. n’empêche que la plupart du temps, ils « font » plus « début vingtaine » qu’adolescents. 

 

Oui, on pourrait dire que rythme est inégal.  Oui, j’ai eu peur à un moment et je me suis dit « nooooon, elle ne va pas faire ça, elle ne va pas les faire s’en tirer aussi facilement »…. et bon, elle le fait un peu mais je pardonne.  Parce que l’épilogue m’a beaucoup plu et que je ne pouvais m’imaginer une meilleure fin, plus touchante.  Cette finale donne un souffle limite épique à la saga, avec le passage du temps, avec les souffrances, avec tout ça. 

 

Oui, franchement, il y a beaucoup de « belles » choses pour beaucoup de personnages.  On aurait peut-être pu en caser un peu moins.  Mais en gros, malgré tout ça, et peut-être à cause de tout ça, j’ai plongé à pieds joints dans cet univers, j’ai ri des remarques sarcastique de Will, j’ai été émue par Jem, par Tessa, par Will, j’ai vibré au son du violon de Jem… et j’ai pleuré la moitié des larmes de mon corps pendant la fin du roman.  Et aussi au milieu. J’ai souri à la postface, quand l’auteur nous mentionne que la série est partie d’un rêve éveillée qu’elle a eu un jour à Londres, d’une fille et d’un garçon qui s’embrassaient. 

 

Et après, j’en ai rêvé. 

Et encore après… j’ai repris la série du début.  Parce que je voulais les revoir encore un peu.  Les revoir quand ils se sont connus, avant toutes ces aventures, en sachant ce qui les attend.   Je m’y suis réellement attachée à ces personnages.

 

Mais je ne dis rien de plus de peur de trop en dire… et j’y retourne.

 


Edit.  Deux jours plus tard…

 

Bon! 

J’ai fini ma relecture de la série. Et qu’est-ce que j’en pense?  Suis-je toujours aussi mordue?  En fait, je réalise que mes opinions sur les différents tomes n’ont pas changé.  J’ai beaucoup aimé le premier, un peu moins le deuxième et je trouve toujours la finale géniale.  À lire les trois romans comme ça, les uns après les autres, on réalise que vraiment, en fait, ce n’est qu’une grande histoire et que l’auteure savait clairement où elle s’en allait dès le départ.  Bien qu’il n’y ait rien de bien mystérieux, les indices sont disséminés tout au long du roman, les révélations sont progressives et les running gags et inside jokes courent dans les trois tomes. Ca fait sourire et l’auteure ne force pas trop la note, ces clins d’oeil ne sont pas agressants.  

 

J’aime toujours autant la relation Jem/Will et ce dès le début.  J’adore lire leurs remarques, la façon dont ils sont entre eux, dans les situations drôles comme les situations dramatiques.  J’aime beaucoup comment ces deux-là se connaissent parfaitement (ou presque) et dealent l’un avec l’autre.   Et Tessa entre bien dans ce moule, en fait.  Elle n’est pas nounoune, pour une fille qui n’y connaît rien.   Elle me semblait floue au début mais quand on voit sait, on comprend davantage.  Bref, j’aime beaucoup les personnages.  Mais ça, je l’ai dit 20 fois en haut, hein!

 

Par contre, je reproche toujours la même chose au tome 2 (avec un peu moins d’ardeur, en fait…).  J’aurais aimé que certaines choses soient moins évidentes.  On a un peu de mal à croire aux sentiments de Tessa dans le tome 3 quand on vient de lire le tome 2 et on se demande s’il n’y a pas un peu de pitié là-dedans.  À lire les posts de l’auteur et tout, il semble que ce ne soit pas ça qu’elle ait voulu faire passer comme message.  Toutefois, disons que je n’ai pas aimé l’aspect « résigné » de la fin du tome 2.  Mais comme j’ai une tête dure, j’ai décidé de faire comme si je n’avais fien vu de tout ça et de tripper sur la finale comme avant.

 

Parce que j’ai tout autant pleuré.  Même lire les quotes de Goodreads me fait pleurer.  Pourtant, ça faisait une demi-éternité que ça ne m’était pas arrivé.

 

Bref, j’ai aimé. 

 

Et voici les liens vers mes avis sur le tome 1 (Clockwork Angel) et le tome 2 (Clockwork Prince)!

L’ensorcelée – Jules Barbey d’Aurevilly

l-ensorcelee.jpgPrésentation de l’éditeur

« C’est un drame horrible, mais qui a, si je ne m’abuse, une incontestablel grandeur.  Le pinceau qui a peint ces têtes étranges et ces moeurs accentuées et à caractères, s’étale sur la toile en peignant, comme la Griffe du Lion sur le sol.  Je n’ai rien fait d’aussi mâle de pensée et d’exécution.  Il n’y a pas la dedans une mignardise.  C’Est plus de la littérature d’homme que de femme, l’amour, y bouillonne jusqu’au délire, et jusqu’à la mort volcanique de la pauvre créature humaine.  Puis il y a là dedans, encore, l’audacieuse aventure d’un fantastique nouveau, sinistre et crânement surnaturel, – car on voit que l’auteur y crois sans petite bouche et sans fausse honte.

 

Barbey d’Aurevilly »

 

Commentaire

En lisant la présentation de l’éditeur (qui, quand même, tend vers la mysoginerie sur les bords), je me suis dit que ce n’était pas gagné… mais ce que j’ai pu me tromper!  Je suis carrément tombée amoureuse de l’écriture de Barbey d’Aurevilly, de sa maîtrise des récits…  bref, j’ai adoré.

 

Toutefois, il faut se remettre en contexte.  Ce roman a été écrit à un moment de la vie de Barbey d’Aurevilly où il revenait aux « anciennes » valeurs et, entre autres, à la religion.  Pourtant, rien de preachy dans ce roman.  Mais plutôt une certaine nostalgie désespérée et résignée de la monarchie et de la noblesse.  Du coup, le début peut nous faire froncer un peu les sourcils.  Toutefois, l’auteur réussit à dépeindre des personnages grandioses et imposants et qui, tout allégoriques soient-ils (du moins, la nonotte en lettres que je suis le pense), demeurent toutefois humainement très intéressants. 

 

L’histoire débute en Normandie, dans la lande de Lessay, de sinistre réputation.  Un voyageur doit la traverser et on lui présente un compagnon et guide de voyage en la personne de Louis Tainnebouy, paysan et herbager de son état.  Mais soudain, dans la lande, résonne la cloche de l’abbé de la Croix-Jugan. 

 

Le paysan racontera alors une légende du pays, celle de l’abbé défiguré et de Jeanne Le Hardouey.  Profondément ancrée dans l’histoire locale, plus précisément dans certains épisodes de la chouannerie, on entre alors dans une atmosphère de tradition orale, de croyances et de mystères.  L’histoire est merveilleusement construite.  Après la partie narrative du début, on entre dans une histoire, puis dans une autre, puis on découvre un autre personnage… jamais on n’oublie l’histoire initiale mais le tout est tellement bien amené que ça se tient parfaitement et que nous patientons sans nous impatienter pour voir où tout cela va mener. 

 

Jeanne, la fameuse ensorcelée, est une fille de noble désargentée n’ayant pas pu aller au couvent (vu que bon, après la révolution, ils n’existent plus) et qui a épousé un Bleu, paysan devenu riche après avoir racheté des biens de l’Église.  Un peu entre deux chaises, elle vit sa routine sans passion jusqu’à ce qu’elle croise la route de l’Abbé de la Croix-Jugan, qui chamboulera sa vie.  Défiguré, horrible, terrifiant, froid mais fascinant par sa hauteur et ce qu’il dégage, elle sera prise au piège. Déchirée entre son devoir, entre la passion, ce qui est possible, ce qui ne l’est plus et la froideur de l’Abbé qui n’en a que pour sa révolte, sa cause, son époque révolue, elle perd ses repères et est complètement torturée.  La Clotte (j’ai du mal avec ce nom, parce que bon, changez le « c » par un « p » et c’est over-vulgaire chez nous… et le pire, c’est que ça colle au personnage), ancienne beauté courtisan la noblesse, ayant depuis longtemps perdu sa vertu et non-repentie, vit isolée, dans ce monde qui lui est étranger car tout ce qu’elle a connu n’existe plus.  Elle est devenue paria, a été tonsée, elle fait peur.  La Clotte, c’est « l’avant ».   Elle semble froide mais elle est à certains moments profondément touchante.

 

Bref, une histoire de passion mais pas nécessairement d’amour.  Une histoire inscrite fermement dans l’Histoire.  Et une histoire qui passionne. Du moins, moi, elle m’a emportée.  L’écriture est sublime, l’atmosphère, les coutumes, les états d’esprit du temps (du moins d’une petite fraction des esprits du temps) sont tangibles.  On y est.  On pourrait reprocher une absence de nuances dans les personnages moins sympathiques (les pâtres, les Bleus) qui ne sont pas dépeints sous leur meilleur jour mais étant donné le point de vue adopté par les personnages, c’est logique.  Il ne faudrait pas pour autant prendre ça au pied de la lettre… mais nous sommes dans un roman, n’est-ce pas!

 

J’ai donc beaucoup aimé. 

Et suite à un appel sur la page FB, j’ai eu plein d’autres titres du  même auteur.  Je poursuivrai donc ma découverte!

Miss Buncle’s Book – D.E. Stevenson

Miss-Buncle-s-Book.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur (en partie, traduite par moi)

« Barbara Buncle est dans une impasse.  Les temps sont durs et le compte en banque de Barbara a connu de meilleurs jours.  Peut-être pourrait-elle écrire un roman… si elle pouvait inventer des histoires.  Barbara cherche donc l’inspiration en observant les gens qui l’entourent, résidents de Silverstream, le petit village anglais qu’elle connaît par coeur.

 

À sa grande surprise, le roman est un succès.  C’est une bonne chose qu’elle ait écrit sous pseudonyme, parce que Silverstream est sans dessus dessous. »

 

Commentaire

Je viens à peine de le terminer et je peux déjà vous dire que Miss Buncle’s book va faire partie de mes romans doudous.  Il est tout simplement dé-li-cieux!  C’est une histoire toute simple, bourrée de charme désuet, de personnages hauts en couleurs et d’humour à l’anglaise. 

 

C’est une histoire toute simple, en fait.  Barbara Buncle est une vieille fille considérée comme un peu étrange, pas vraiment brillante et surtout « a sight » (parce qu’elle est habillée comme la chienne à Jacques) dans le petit village de Silverstream.  Et un jour, elle n’a plus de sous.  La voilà donc qui écrit une histoire.  Et comme elle n’a pas du tout d’imagination, elle choisit pour personnages… ses voisins.  Qui seront, of course, ravis, quand le roman sera un succès instantanné!

 

J’ai adoré l’atmosphère de ce roman.  C’est cute comme tout, les personnages, même les plus détestables, sont vraiment bien croqués et même si on voit tout venir d’avance, c’est tout bonnemenet adorable.  Entre les plans de Mrs. Greensleeve, la colère de la – détestable –  dame la plus en vue du village, l’expérience de pauvreté du curé et l’arrivée de la petite fille de la voisine (celle qui porte probablement une perruque), la vie du paisible petit village se transforme en un véritable ouragan, surtout pour la pauvre Barbara qui n’en demandait pas tant.  Parce qu’entendons-nous, certains n’auront pas nécessairement apprécié de voir leur gentil caractère par les yeux de quelqu’un d’autre. 

 

La transformation du village fait plaisir à voir et la transformation de Barbara encore plus.  Elle est touchante de naïveté sans pour autant être complètement cruche… même si tout le monde a l’air de le penser.  C’est qu’elle perd tellement facilement ses moyens, la pauvre.  Dès les premières pages, on est transporté dans ce petit village anglais qui devient tout de suite vivant sous ses hordes de chapeaux aux couleurs un peu passées.  Si vous aimez les romans traitant des années 30 qui ont réellement été écrits à cette époque, ceux qui sont tout plein de bons sentiments,d’humour, de situations fofolles et de cuterie, celui-ci est parfait. 

 

Un doudou, je vous dis!

 

 

Parce que les blogs, ça donne aussi ça…

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J’ai envie d’écrire, en ce beau lundi de Pâques. 

 

Yep, cette envie se fait un peu rare, je sais.  Du coup, j’ai décidé d’en profiter et d’écrire un billet de blog. 

Et comme je vois plein de négativeries sur les blogs ces temps-ci (je ne dis pas que ces gens n’ont pas un peuuuu raison hein… ce n’est pas pour rien que je ne fréquente plus les blogs autant qu’avant… ça et le manque de temps… mais c’est une autre histoire!)

 

Donc, le positif dans les blogues.

Je l’ai déjà dit des tas de fois, pour moi, le positif, ce ne sont ni les SP et autres partenariats, ni le nombre de « like » sur FB ni mes stats de blog (même si j’adore placoter via cette plateforme).  Ce sont les gens.   Les gens en général mais certaines personnes en particulier.  Et ça donne des délires.  Mais je m’explique!

 

J’ai créé le blog en 2007.  Oui, je suis vieille 😉  Et, avouons-le, un peu étrange.  Après une vie à me faire regarder comme une extra-terrestre quand je lançais des phrases de Shakespeare ou que je comparais tout le monde à des personnages de romans.  Après des années à m’extasier toute seule sur Rhett Butler et à être incomprise quand je parlais de l’anneau, avec les blogs, j’ai découvert un truc extraordinaire… je n’étais pas toute seule en ce monde!  Il y en avait d’autres des comme moi!

 

Il y en a plusieurs mais ici, je me concentrerai sur l’une d’entre elles en particulier.  Parce que quand elle débarque en plein mois de mars, bravant le froid, armée d’un blouson de ski triple épaisseur, de bottes en caoutchoux, d’une valise pleine de gilets divers et variées et de combinaison en polaire pour mettre sous ses pantalons tous les jours, ça donne disons… des tonnes de plaisir!

 

Donc Fashion (ancienne et regrettée blogueuse, première récipiendaire du prix ELLE, traductrice de scènes épicées et amie foverer) and me, au Québec.  Genre, quand ya de la neige.  Oui oui, plein de neige.  Bon, ok, 8 fois moins que de coutume, mais quand même!  Genre, la neige, elle reste!

 

Fashion et moi, ça donne…

 

… des choix déchirants tous les matins.  « Tu veux Spike ou Darcy pour boire ton thé? »  « Le Tardis ou le Doctor avec son Stetson »?  Le tout devant un feu de foyer allumé avec classe et célérité (oui, vous pouvez rire) Avouez que c’est terrible, comme décision?

 

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… des conversations hallucinantes au petit déjeuner.  « Peux-tu me donner quelques synonymes de gang bang?  de threesome? Je peux pas écrire un « truc à trois » (ici, on dit un trip à trois… ce n’est guère mieux).  Et je ne dis que les plus soft.  J’ai été obligée de jeter ma toast au caramel pour cause de trop de ressemblance texturale à certaines substances, trop tôt le matin!  Et j’ai recraché mon thé (avec glamour, of course) dans mon – geeky – mug un nombre incalculable de fois. Thanks 80 notes de bleu! 

 

…  des séances de magasinage en folie, un cri d’alarme de Mme Master Card quand elle a vu le trench rouge cerise (non mais comment résister… ya des pois corail et rouge dans la doublure!), la jupe à pois, les deux tops à pois, la blouse noire, les bottes à tuyaux turquoise pétant et la robe en satin (over pratique, direz-vous).  C’est résister aux chaussures.  C’est regarder Fab prendre les cabines d’essayage en photo, c’est la voir essayer 40 douze mille jupes (et en acheter la moitié parce que tout lui allait). 

 

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… une crise de fou rire partagée avec l’un de mes meilleurs copains qui m’a appelé, un peu en panique, en direct d’un champ de patates enneigé pour me dire que « ma française » ne se sentait pas vraiment très bien et que là, elle voulait revenir à la maison à pieds et ne plus JAMAIS remonter dans un hydravion sans avoir pris triple dose de Gravol avant.   C’est la regarder se préparer, se pomponner, mettre une… jupe, rire dans sa tête et se dire que bon, on ne lui dira rien parce que ça va être drôle de la voir monter dans une hydravion, sur une baie gelée, amanchée de même.  C’est la voir revenir à la maison trempée – parce qu’elle a pris trois débarques dans la neige de l’avion au bord de la Baie… Jasmin (le copain à moi) trouve qu’on s’est vraiment bien trouvées, toutes les deux – devant mes yeux exhorbités: « Mais comment ça se fait que tu es mouillée jusqu’aux cuisses?? »  (sans arrière pensée.  Quand même, un avion bi-place, ça ne laisse pas vraiment place à quelque batifolerie que ce soit.  Même pour une traductrice de romans érotiquesBDSM.  Quoique bon, dans un avion, on est attachées…)

 

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…un appel à miss Abeille dans son lointain Trois-Rivières pour qu’elle vienne nous trouver.  Manger autre chose que des crackers, des soupes et des bonbons pour la première fois de la semaine.  La regarder cuisiner en se disant que bon, vraiment, si on tentait de l’aider, on lui nuirait plus qu’autre chose.

 

… des heures enroulées dans des doudous devant la télé pour regarder (et s’endormir devant) The Big Bang Theory, des films de filles, des films québécois de filles (Les aimants, Amour, crème glacée et autre consolations) et discuter des heures sur l’Amour, la Vie et la Littérature.  Des envolées passionnées sur Barbey, sur Charlie, sur Rhett, la guerre de sécession ou des règles de grammaire (sans joke).  Que demander de plus!

 

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… une cuisine plus riche de 19 bouteilles de vin vides.  Et 24 bières.  Vides aussi.  Et deux bouteilles de champagne.  Vide aussi, of course.  C’est regarder – avec une horreur étonnée – un copain – yep, Jas, toujours le même – caler un verre de champagne à toute allure.  C’est lui dire, d’une toute petite voix : « C’est que tu bois du champagne à 89$ la bouteille… savoure un peu, non? »

 

… une journée de ski au grand soleil – with lunettes et sans cache-cou), avec des copains géniaux.  C’est regarder et encourager Fashion à essayer des pistes, la voir se débrouiller comme une championne.  C’est finalement prendre soi-même une débarque monumentale, devant ses collègues patrouilleurs bien installés dans un divan – sorti dehors pour l’occasion – et causer à l’un d’eux un fou rire tellement explosif qu’il s’en est presque roulé par terre. 

 

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… une descente épique en raquettes.  Se perdre – deux fois en deux randonnées – dans des sentiers balisés à fond, se ramasser en pleine cambrousse, incapables de se tenir debout.  C’est descendre sur les fesses, rire comme des folles, avoir de la neige jusqu’au menton (et dans la culotte… brrrrrr) et s’accrocher aux branches de sapin pour ne pas tomber.  Rater son coup et tomber quand même, of course.  Dans le sapin, sinon ce ne serait pas drôle!

 

… une française qui parle avec un mix d’accent toulousain (surtout si elle est bourrée), parisien (si elle se force) et d’expressions québécoises. 

 

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…  une balade dans le vieux Québec, un souper aux Anciens Canadiens (même pour les québécois, pour manger de la bouffe traditionnelle, c’est super bon et avant 17h45 comme heure d’arrivée, c’est pas cher du tout), une comédie musicale à la québécoise, des limonades grenadine, un tour guidé de la ville avec un guide super enthousiaste (et deux filles aux pieds gelés qui ont été o-bli-gées de boire pour se réchauffer au pub St-Patrick après). 

 

… une visite chez Mr Le Papou (because Ravintsara) avec une Fab complètement jet-laggée.  Un concert complètement inutile pour la garder éveillée au retour (non mais toute cette belle voix et musicalité perdues aux oreilles du monde), une overdose de Sardou et de Joe Dassin (dont la même chanson écoutée au moins 242 fois) et de cris du coeur intense (et avinés) (Genre: Là baaaaaa, au Connemaraaaaaa, on n’accepte paaaaas, la paix des Galloiiiiiis), parfois accompagnée par une pianiste aux ongles trop longs. 

 

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… une manucure qui est mystérieusement passée des ongles de Fashion à ma table, mes chaises, mon ilôt, ses vêtements.  Probablement ses cheveux aussi mais étant donné sa tignasse, on n’a pas trouvé de preuve!

 

… Des 5 à 7 (gnak gnak gnak… j’adore utiliser cette expression depuis que je sais ce que ça veut dire en France) en gang, une quiche où il y avait plus de pâte que de trucs dedans, des soupers entre copains, des burgers partagés à Québec avec Jules (celle qui se livre). 

 

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Et finalement, à la dernière des dernières secondes, des sautillements et des couinements (oui oui… carrément.  Et assumés en plus) quand la vendeuse de Chapters a bien voulu vendre Lover at Last de JR Ward un peu avant la date de sortie officielle canadienne à notre voyageuse désespérée.  La voir serrer le livre sur son coeur, c’était Beau.

 

Imaginez-vous, si, à quelques mois d’intervalle, nous n’avions pas décidé d’ouvrir un blog pour parler de bouquins, de sexytude, de Harlequinades (avant la mode… bien avant) et de petits bonheurs divers, rien de tout ça ne serait arrivé.  Et j’aurais une amie (ok, des amis… mais ici, je parle d’elle alors on va dire une)  de moins.  Je n’ose même pas m’imaginer!

 

Alors quand est-ce que tu reviens, Sweetie?

Un mois, deux mois… you’re more than welcome!