Quand ce roman est sorti dans la collection R, je me rappelle m’être dit que c’était un « No way » pour moi. Pourtant, les copinettes Stephie et Abeille m’avaient bien dit que c’était bien. Mais j’avais de terribles images du Bachelor numéro 1 et je me disais que bon, franchement, ce n’était pas pour moi.
En fait, je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle j’ai finalement acheté les deux premiers tomes. J’ai dû lire un billet quelque part. Mais je ne sais plus du tout! Par contre, ce que je peux dire, c’est que j’avais besoin d’une lecture pas compliquée et distrayante et que j’ai été agréablement surprise.
C’est donc une dystopie que nous avons en arrière plan. Nous sommes dans un futur plus ou moins lointain et la société est organisée en 8 castes, les « Un » étant la royauté et les « Huit » les sans abri. Ça nous est présenté petit à petit, sans exposition théorique et ça, ça m’a plu, même si au final, ça a pour résultat que nous en savons relativement peu sur ce monde. Mais j’aime la découverte progressive.
Notre héroïne s’appelle America Singer. Oui, vous pouvez rire. Une fille d’Illéa, dans un monde où l’Amérique n’existe plus, qui s’appelle America. Et j’oubliais! Elle est une Cinq. Une artiste, donc. Lucky her, elle a du talent et aime ça. Sinon ce serait problématique vu que le libre arbitre, question profession, ce n’est pas la force de cette société. Donc, elle est une chanteuse. Qui s’appelle Singer. Il y a là un côté un peu dérisoire et je pense sincèrement que c’est voulu. C’est d’ailleurs une autre des choses qui m’a plu dans le roman. Sans être hilarant, on sent que l’auteur a une vision assez ironique du concept.
America vient d’une famille assez pauvre, comme la plupart des Cinq. Manger à sa faim, elle ne connaît pas vraiment. Mais quand elle se compare aux Six ou ou Sept, elle se console. America est aussi amoureuse d’Aspen depuis deux ans. C’est son premier amour, celui qui est fait d’intensité… et d’interdit dans ce cas précis. Je passerai sur les circonstances qui l’ont fait entrer dans la Sélection, le processus où le prince Maxon doit choisir une épouse (Maxon… ça me fait toujours penser à Axone, ce nom… du coup, penser à une cellule nerveuse (ou plutôt la queue d’une cellule nerveuse, pour être précise), ça fait de drôles d’images mentales, non??) mais je vous dirai qu’America ne pense absolument pas trouver l’amour, ne pense absolument pas gagner… mais qu’elle a besoin de temps loin d’Aspen.
J’ai aimé que l’histoire dépase une histoire de cuteness et de fringues. J’ai aussi aimé la relation qui se tisse entre Maxon et America. Ca change. J’aurais par contre nettement apprécié davantage si l’évolution avait été moins rapide. Contrairement à la plupart des autres lectrices, j’aurais aimé des choses moins claires, une relation qui change… mais plus graduellement. J’ai aussi beaucoup apprécié les échanges entre les filles, la proximité, la compétition, l’ambiguïté. Bien entendu, certains personnages sont très caricaturaux, on voit tout venir dès le début mais sincèrement, j’ai été agréablement surprise.
Pas révolutionnaire donc, côté dystopie. Plutôt léger, en fait. Mais ça se lit tout seul et on passe un bon moment!