Edgar Paillettes – Simon Boulerice

Edgar-Paillettes.jpgQuand j’ai eu vent de l’existence ce petit roman, je n’ai pas hésité une seconde.  La thématique me touchait particulièrement et j’étais bien curieuse de voir ce qui avait bien pu naître à ce propos sous la plume de Simon Boulerice.

 

Henri et le frère d’Edgar Payette.  Et pour lui, il n’est que ça.  Le frère d’Edgar.  Edgar que tout le monde préfère, Edgar qui a tous les passe-droits, qu’il faut toujours comprendre.  C’est que, voyez-vous, Edgar est différent.  On l’a diagnostiqué à trois ans.  Il va donc dans une école différente.  Edgar se déguise tous les jours et parle en poème.  Edgar est flamboyant.  Et Henri, lui, ne sait pas trop qui il est dans tout ça.  Et, à 11 ans, il en a plutôt assez que ce ne soit jamais juste.  Il est persuadé que même ses parents préfèrent son petit frère. 

 

C’est un thème ma foi primordial qui est abordé ici.  Comment être soi quand à la maison, on est le frère (ou la soeur) d’un enfant différent.  Ici, l’auteur a fait le choix judicieux de ne pas nommer la différence, d’en créer une, ce qui permettra à un grand nombre d’enfants de s’identifier à Henri (ou Oh Henry, comme l’appelle Edgar, en raison de sa tablette de chocolat préférée).  De plus, Edgar donne une vision positive et lumineuse de la différence, même si ce n’est pas facile tous les jours.

 

On y retrouve une fée des dents bien particulière, beaucoup de magie, d’amour et de paillettes.  Un traitement très original du thème, des réflexions d’enfant qui sonnent juste et des héros qui scintillent de l’intérieur.  J’ai beaucoup aimé et je conseillerai autour de moi au boulot!

 

Je dois ajouter que j’ai eu un petit coup de coeur pour la couverture, toute simple, mais qui irradie réellement un « truc ».  Je ne sais pas quoi, mais un « truc ».  Ce même truc que je retrouve chez beaucoup de mes petits cocos.   C’est sans doute pour cette raison qu’elle m’a particulièrement touchée!

Retraite – Renaud Jean

Retraite.jpgLes nouvelles sont un genre littéraires que je découvre peu à peu.  Et que – je le réalise en en lisant – j’aime de plus en plus.  Toutefois, parler d’un recueil  sans tomber dans l’anecdotique demeure ma foi un énorme défi pour moi.  Et je vais tenter de faire passer dans ce billet à quel point j’ai aimé le recueil de Renaud Jean à la construction géniale, qui nous guide subtilement vers les messages qu’il souhaite mettre en avant et vers le chemin qu’il souhaite nous vous parcourir en tant que lecteur. 

 

L’association des nouvelles étonne d’abord.  Mais quel peut être le lien entre un mystérieux aiguilleur de trains qui amènent des Aventuriers vers un périple  étrange et inconnu et ces scènes quotidiennes, voire même trop familières?  Petit à petit, d’un texte à l’autre, des liens se tissent et nous amènent à nous questionner sur  ces personnages en marge de leur vie, à distance de celle-ci sans jamais en être le personnage principal.  Ceux qui manquent le bateau (ou le dirigeable) pour la Grande Aventure, quoi. 

 

L’écriture est maîtrisée, rien n’est de trop, tout  concorde pour créer une ambiance soit onirique, soit très – ou trop… je ne saurais exprimer à quel point certaines nouvelles m’ont secouée, par ce qui est écrit mais surtout par ce qui ne l’est pas – réaliste et étouffante, épuisante.  L’auteur fait confiance au lecteur, le laisse tirer ses propres conclusions, le laisse interpréter des images fortes qui font mouche.  Du moins, qui ont fait mouche pour moi. 

 

Des nouvelles qui reflètent la profonde difficulté à vivre réellement ressentie par tant de gens, pour diverses raisons.   On y lit la vacuité de l’existence, ces « anti-climax » qui nous minent ainsi que tout ces « pis allers » qui sont le quotidien de plusieurs. 

 

Des nouvelles qui toucheront plusieurs personnes, pour des tas de raisons différentes, je crois.  Mon coup de coeur va à celle intitulée « Au travail », qui a profondément résonné en moi.  Une bien agréable lecture.  Quand on choisit bien, les nouvelles, c’est bien!  Voire même très bien!

 

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Veux-tu être mon valentin? – Jerry Pallota/David Biedrzycki

veux-tu-etre-mon-valentin.jpgÀ l’approche de la St-Valentin, comment résister à cette jolie couverture avec des fleurs, des coeurs… et un hippopotame rose? 

 

Nous avons donc ici une histoire simple à la structure répétitive.  C’est simple: Henriette l’hippopotame veut un valentin.  Elle va donc demander systématiquement à tous ses copains, qui auront tous une bonne raison… pauvre Henriette!

 

Les images, simples et jolies, mettent l’accent sur des différences que l’enfant peut lui-même faire ressortir, parfois avec un peu d’aide.  Les raisons sont plus improbables les unes que les autres, bien entendu.  En effet, comment pourrait-on être valentin/valentine alors que l’un préfère le beurre d’arachides croquant et l’autre crémeux?

 

Une jolie façon d’aborder les différences (autant sur le plan linguistique que sur le plan personnel) et la richesse de la diversité.  Comme j’ai souvent à aborder ce thème avec mes cretons, je crois que cet album pourrait être une bonne porte d’entrée, malgré l’humour et sa simplicité de base.   Autre petit point qu me plait bien, c’est que les animaux ont tous un prénom qui commence par la même lettre que le nom de l’animal.  Avec les plus grands, on peut tenter de deviner!

 

Je reprocherais juste un trop grand nombre de pages pour certaines clientèles (mais aucun problème, on peut en sauter… c’est ce qu’il y a de bien avec les albums à structure répétitive, on adapte à chaque fois) et personnellement, je ne lirais pas la dernière, qui ouvre sur une autre histoire.  La finale « d’avant » me semble préférable.  Mais c’est mon avis personnel!

La fille de Molly – Edna Arseneault-McGrath

Fille-de-molly.jpgDisons-le d’emblée, j’ai su dès la première page qu’entre ce roman et moi, ce n’était pas gagné.  Mais on me l’avait chaudement recommandé et laisser une chance aux livres, ça fait partie de ma philosophie de vie.  Sauf qu’après la deuxième mention d’un personnage désagréable surnommé « Pédopimp » (en un paragraphe, le tout premier) et la fin du  premier chapitre, j’avais d’ores et déjà déterminé qu’etre le style de l’auteur et moi, ça ne collait pas, mais pas du tout.  Trop de comparaisons et de métaphores au pouce carré (les draps qui lui souriaient m’ont marquée, je crois).  Certains adorent mais ça a tendance à m’agacer.  Restait l’espoir que l’histoire soit vraiment à mon goût. 

 

Sauf que bon, non.  Loin de là. 

 

Soyons clairs, je n’ai pas du tout aimé.  Pourtant, plusieurs romans étiquetés « grand public » (je n’ai jamais vraiment compris ce que ça voulait dire, en fait) m’ont beaucoup plu mais je dois avouer qu’ici, j’ai eu l’impression de lire une romance Old School, tant au plan de la forme que du contenu.  « Tu n’avais qu’à arrêter de le lire! », me direz-vous.  Yep, j’avoue.  Mais je voulais voir si ce que je prévoyais aller arriver.  (Et bon, je ne vous dirai pas ce que je prévoyais mais oui, tout est arrivé!)

 

L’histoire s’ouvre donc sur une fillette irlandaise de 7 ans, Tara, qui file comme le vent vers chez elle.  Sauf qu’elle y trouve sa mère, Molly, avec son amant (le « Pédopimp » sus-mentionné).  Molly n’a pas eu la vie facile.  Un mari alcoolique, une famille dysfonctionnelle, enceinte lors de sa première relation.  Bref, un jour, elle part, laissant là ses deux enfants, Tara et Ray.   Le roman suit l’histoire de Tara de 7 à 22-23 ans, je crois.  Et j’ai eu l’impression qu’aucun cliché ne nous était épargné.  Tous les malheurs du monde arrivent à Tara, les uns après les autres, et on les voit venir de loin, en plus de ça.   Je n’en ferai pas la liste ici pour ne rien spoiler mais disons que la pauvre fille a eu la vie dure.  Très dure. 

 

Mais, voyez vous, Tara est d’une beauté à couper le souffle (je crois que c’est répété 100 fois.  Sans exagérer).  Aucun homme ne lui résiste, tous veulent lui sauter dessus et elle attise la jalousie des femmes.  Mais en plus, Tara est intelligente (première de classe, malgré ses malheurs), bonne (elle ne fait jamais une mauvaise action), pas prétentieuse (« après un tel compliment, toute femme aurait été gonflée d’orgueil.  Pas elle! ») et dotée de tous les talents : elle chante à merveille, après 5-6 ans de piano, elle joue à la perfection « La polonaise » (j’imagine que c’est l’opus 53) de Chopin, danse superbement bien, dessine magnifiquement, tous ses repas sont excellents et savoureux.   C’est bien simple, ce type de sainte héroïne me hérisse. 

 

Dans ce roman, les gens sont soit infiniment bons (Tara a tant de bienfaiteurs, c’est fou… je ne compte pas le nombre de « c’est trop pour moi » et de « je ne sais pas ce que je ferais sans vous ») ou très très méchants.  Pas de place pour la demi-mesure.  Et quand ils sont méchants, on nous le précise plusieurs fois en nous révélant leurs plans et leurs émotions.  En fait, toutes les émotions et pensées sont détaillées, ce qui ne laisse pas vraiment de place au lecteur pour son propre ressenti.   L’aspect « financier » qui est très important dans le roman m’a aussi dérangée. Une belle maison, des beaux meubles, des habits chers, des cadeaux dispendieux…  la répétition de tout cela m’a plus d’une fois fait grincer des dents.

 

Nous nous baladons dans de l’Irlande au Québec.  Ce que j’ai préféré dans le roman sont les descriptions des lieux, des coutumes, de l’histoire des coins où passe l’héroïne.  On sent que l’auteur a fait des recherches et qu’elle a beaucoup travaillé cet aspect.   De plus, elle réussit à décrire magnifiquement les paysages de l’Irlande et à donner une vie propre au Village de Pointe-Claire.   Ce n’était malheureusement pas assez pour que je prenne du plaisir à ma lecture. 

 

Comme le roman a beaucoup plu (il récolte des avis très positifs dans une biblio près de chez moi) et qu’il y a même une suite, je vous renvoie vers l’avis de Pause Lecture qui est plus enthousiaste que moi afin que vous ne puissiez avoir un autre avis.   Entre moi et ce livre, il y a eu réelle incompatibilité et j’en retiendrai beaucoup, beaucoup de répétitions et une bonne quantité de grands soupirs. 

 

Québec pas en septembre 

Le calepin picoté avec un canard dessus – Pierre Charray/Sylvie Rancourt/Marion Arbona

calepin-picote.jpgGros coup de coeur pour cet album jeunesse un peu inattendu! 

 

Une petite fille reçoit pour son anniversaire de la part de son Vieux-Grand-Papa un vieux carnet.  Vide.   Parce que Vieux-grand-papa est très vieux.  Et qu’il oublie plein de choses.  Ce carnet, c’est pour que la fillette puisse noter ses souvenirs afin de s’en souvenir quand elle sera elle-même une grand-maman. 

 

Mais à 5 ans, on ne sait pas écrire. Alors elle dessine ses souvenirs ainsi que les souvenirs de son Vieux-Grand-Papa avant qu’ils ne s’envolent.   Un très bel album sur la mémoire, les souvenirs, la richesse de ce qu’ont à raconter nos aînés.  Il y a aussi beaucoup de respect dans tout ça et beaucoup d’émotion. 

 

Et ajoutons à ça des illustrations ma-gni-fi-ques et originales, avec des personnages remplis d’oiseaux, de fleurs et de souvenirs divers et variés.   Je sens que je vais devenir fan de cette illustratrice, qui réussit à illustrer de main de maître la transmission des souvenirs du vieux-grand-papa. 

 

Bref, j’ai adoré!

C’est aux éditions du Phoenix (c’est difficile à voir sur la couverture) et je conseille vivement!

 

  Québec pas en septembre

Instinct primaire – Pia Petersen

instinct-primaire.jpegCe roman-lettre, c’est le premier auquel Liliba a pensé pour m’offrir un petit quelque chose lors de mon passage chez elle, alors que j’arrivais les mains désespérément presque-vides (shame on me… ça a été mon grand drame tout le temps de mon voyage, une petite visite aux urgences le 23 décembre ayant limité mon temps-shopping.  Non, je ne suis pas du tout à la dernière minute!).   C’est qu’après quelques heures à peine, nous avions déjà discuté à bâtons rompus de tout et de rien, y compris de la maternité. 

 

Yep, je n’ai pas d’enfants. 

 

Ce qui, pour plusieurs, fait de moi une personne étrange, qui n’a rien compris, et qui fait résolument pitié.  J’ai l’habitude.  Du coup, elle a tout de suite songé à ce texte pour moi.  Et je l’en remercie beaucoup d’ailleurs.

 

Le principe de la collection me plaît énormément.  On a demandé à des auteurs « Écrivez la lettre que vous n’avez jamais écrite ».  Pia Petersen écrit à un ancien amant qu’elle aime toujours, mais qui ne fait plus partie de sa vie.  Et qui lui manque.   Il n’a jamais écouté ses explications et par ce médium, elle va tenter de lui dire ce qu’elle garde en elle depuis des années.

 

Il s’agit ici d’une réflexion personnelle sur le féminisme et la maternité, telle que vue par notre société.  L’auteure ne voulait pas d’enfant.  Pas se marier non plus.  Par choix, un choix qu’elle assume totalement.  Elle a choisi d’être un être humain, de se définir ainsi, pas comme une femme et encore moins une femme qui procrée. 

 

Un choix qui est souvent très mal perçu par la société. 

Et savez-vous quoi?  Les conversations qu’elle rapporte, je les ai entendues presque mot pour mot.  The question : as-tu des enfants?  La réponse : non.  Et la question suivante, avec des airs ahuris : Mais… mais pourquoi??

 

Et moi qui est un peu sans mot.  Parce que je suis obligée de m’expliquer.  Parce que, systématiquement, on me prend en pitié.  On me dit que je manque quelque chose.  Que j’ai raté ma vie.  Que je ne comprends pas la plénitude d’être femme.  Que si c’était mes enfants, ce ne serait pas pareil.  Que je vais vieillir toute seule. Que je ne peux pas comprendre. 

 

Quand on a pas d’enfants, on n’a pas le droit d’être fatiguée parce qu’on se fait systématiquement dire « mais voyons, pourtant, t’as même pas d’enfants! ».  Refuser une activité le soir, c’est sans excuse : « t’as pas d’enfant, pas de garderie… c’est plus facile pour toi! ».  Aménagements d’horaires?  On est moins prioritaires.   Et si parfois, on en a un peu marre d’entendre parler de chaque symptôme de la grossesse des copines/collègues ou que si, des fois, on voudrait parler de d’autres choses que les enfants et la routine, ben c’est qu’on est jalouse.  Forcément. 

 

Et vous savez quoi?  C’est tellement fort cette pression sociale que juste de s’admettre que non, finalement, on n’en veut pas d’enfants, c’est terriblement difficile.  Ça nécéssite une thérapie.  Du moins, ça l’a été pour moi.  Et je suis encore dans le peut-être.

 

Alors est-ce que Pia Petersen a des comptes à régler avec la société?  Oui, forcément.  Est-ce qu’elle est parfois agressive? Oui, certainement.  Mais si je ne partage pas son extrémisme, si ses opinions ne sont pas toutes les miennes, je peux comprendre.  Parce qu’à la longue, ça use.  Croyez-moi. 

 

C’est un texte fort, qui va faire réagir – négativement – plusieurs personnes car ça remet des choses qui sont prises pour acquis dans la société en question.  Un texte qui bouleverse, qui touche, un cri du coeur et un playdoyer du libre choix et de la différence assumée.  Un texte très senti, fort bien écrit, où l’on ressent tout l’amour et l’incompréhension de l’auteur face à ce qu’elle a vécu avec cet homme.   Mais plus qu’une histoire d’amour, ce texte mêle récit et essai. 

 

Je reprocherais plusieurs redites, plusieurs répétitions surtout à la fin de l’ouvrage, un ton souvent un peu trop agressif pour mon goût mais surtout, une dichotomie un peu trop forcée entre les mères et les non-mères.  Parce que même moi, j’ai trouvé ça fort et j’en connais des mères qui le voulaient vraiment, qui ne sont pas mères parce que la société leur impose mais parce qu’elles le veulent vraiment, qui sont épanouies et heureuses avec leurs enfants.  Mais j’en connais aussi un tas d’autres qui ont des enfants parce qu’ils en étaient là.   Parce qu’un moment donné, il faut faire des enfants.    Je crois sincèrement que le message aurait été  plus fort, moins vindicatif, si cet aspect avait été davantage exploité et explicité dans l’ouvrage. 

 

Ceci dit, c’est un roman qui a mis des mots sur beaucoup de réflexions que j’avais déjà.  Et qui me fait me sentir un peu moins « bizarre ».  Non, ce n’est pas parce que c’est « moi » qu’on me pose ces questions, qu’on me dit ça… c’est tout le monde pareil.  Et ça rassure.  Un peu.   Et je lirai forcément d’autres titres de la collection car je trouve l’idée géniale!

Se convaincre qu’une liseuse, c’est le Bien. Version moi-même.

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(Image provenant du site de Sony…  j’ai comme un peu oublié mon téléphone au boulot alors je n’ai pas de moyen de prendre le vrai truc en photo)

 

J’ai cédé à la pression populaire.   Après des années de « je-ne-veux-pas-de-liseuse-je-veux-lire-ma-pile » et de « jamais-je-ne-pourrai-lire-autre-chose-qu’un-livre-papier », me voilà propriétaire d’une jolie nouvelle bestiole rouge que je pense nommer « Red Velvet » en l’honneur des muffins McDo du même nom avec lesquels je viens de tomber en amour.  Et non, je ne veux pas savoir combien de calories il y a dans ces trucs!

 

Bref, j’ai passé toute une soirée à m’auto-convaincre qu’une liseuse, en fait, c’était bien, sous l’oeil amusé de ma mère qui me connaît comme si elle m’avait tricotée (bon, elle l’a fait, en fait… on ne va pas pinailler sur les expressions, n’est-ce pas!).  Mes arguments?  Les voici!

 

1)  Comme on peut commander en un clic, je ne ressentirai pas le besoin de stocker des mois à l’avance et d’ainsi accumuler des livres dont je n’ai finalement plus envie, 5 ans plus tard.  (ouais, je sais, on peut toujours rêver…)

 

2) Je vais diminuer par 10 le nombre de coupures de papier que je m’auto-inflige à chaque semaine.  Imaginez l’économie en plasters!

 

3) Finies aussi les tendinites du pouce!  Finies les épaules déboîtées pour cause de « je dois absolument traîner 3 livres dans mon sac pour éviter de manquer de lecture ».   Finies les bandoulières de sacs arrachées dans des lieux incongrus. Bon, peut-être me suis-je auto-sabotée, là… je vais manquer de raisons pour m’acheter de nouveaux sacs!

 

4) Je vais enfin pouvoir lire les romans d’une certains copine-auteur autrement que sur mon ordi!  Et toutes ces jolies publications qui ne sont pas papier, genre les nouvelles entre les séries et tout.  Je n’ai pas assez à lire, of course!

 

5) Ça va m’éviter de devoir construire un étage supplémentaire à la pièce bibliothèque.  Ou de déménager.  Quoique je pourrais isoler la maison avec des livres, tiens… une couche sur chaque mur extérieur.  Je ne sais pas ce que Mme Hydro dirait de ça!

 

6) Comme j’ai récemment décidé que j’apprenais l’espagnol, je vais pouvoir tenter le coup, parce qu’il y a un dictionaire intégré là-dedans.  Voilà, je vais devenir polyglotte grâce à ma liseuse!  Bon, quant à savoir si le truc contient un dictionnaire français-espagnol, ça rste à voir!

 

7)  Parce que je vais maintenant pouvoir lire, même avec une manucure pas sèche.  Pas de risque d’abimer mes oeuvres d’art sur les pages.  Ce qui, dans mon cas, constitue un problème récurrent.

 

8) Parce que le rouge, c’est joli, non?

 

Problème principal en vue?

Disons que je n’ai pas intérêt à l’échapper dans le bain, celle-là!  Même le séchoir à cheveux n’y pourra rien! 

Bon… pour de vrai… la bonne année 2014 de Londres!

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(Photo de Chiff: À noter que nous avions mis de l’eau dans la canette de cidre anglais, of course.  C’était pour faire genre… et comme tout le monde!)

 

Ok, promis, je vais tenter d’être moins bavarde cette fois.  J’ai réussi à écrire huit plombes sur la premières journée à Londres, je me mets comme défi d’en écrire max 3 sur les trois jours suivants.  Sans spectacle de Richard II, ça devrait le faire!

 

Nous avions donc un peu peur que tout soit fermé les 31 décembre et 1e janvier.  Mais bon, qu’importe, direction Camden.  J’adore Camden, ce n’est pas un secret.  J’adore l’atmosphère un peu tout croche, les affiches flashy et le contenu des boutiques, souvent ma foi fort improbable.  J’adore ouvrir grand les yeux et me demander, ma foi, comment quelqu’un a pu avoir l’idée de tels trucs.  J’adore marchander… et trop dépenser.  Ça m’apprendra à n’apporter qu’un tout petit sac à dos pour aller à Londres!

 

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(Non, ce n’est pas un étalage – flou – de bonbons… mais plutôt des étuis à Iphone… no comment)

 

C’est donc sous la pluie que nous avons crapahuté de boutique en boutique, que nous avons mangé indien, dehors, et trouvé des tas de jolies petites choses.  Ça a commencé en grand, en plus.  Entrée dans une boutique – extérieure – sinon ce ne serait pas drôle – où je tombe carrément amoureuse d’un manteau.   Noir, avec un peu de rouge, lacé derrière… le coup de foudre, quoi.  Mais un peu cher.  Coup de foudre discret donc, tentative de marchandage oblige.  Et imaginez-vous que dans la même boutique, il y avait des robes rétro, style fifties.  Ceux qui me côtoient savent que je raffole de ce genre de petites choses.  J’en ai quoi… 6.  Genre que sur moi, ce n’est même plus original.  Et là, il y en avait une avec des cerises so very kitschissimes.  Comment résister!  Nous voilà donc toutes les trois à faire des essayages, dehors, à moitié habillées (j’ai béni mon leggins et mon haut serré noir), entre les mains expertes du vendeur qui, ma foi, semblait avoir une grande expérience de « comment bien lacer une femme ».  Moi, je dis qu’il a voyagé dans le temps et vécu à l’époque des corsets.  Bref, il avait aussi une idée fixe: me faire essayer un corset rouge et noir en dentelle, qui ne déparerait pas mes meilleurs shows burlesques.    Rappelons qu’il y avait un monde fou et que nous faisons tout ça sur les yeux ahuris de passants et touristes emmitouflés.  Finalement, je me suis sacrifiée pour la cause (la cause étant une bonne réduction sur chacune des robes) et ai essayé le truc… que j’ai trouvé ma foi très seyant.  Et non, vous n’aurez pas de photo!

 

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Après avoir fait un tour dans le food court de Harrods dans l’espoir de trouver du champagne (non mais on a pensé à quoi… vous ne voulez même pas savoir le prix du dit truc… le double de chez moi et ce n’est pas peu dire), direction l’East end, ex-quartier chaud, où nous avons retrouver Princesse Chi-Chi et copines pour fêter un nouvel an au goût libanais et ma foi… fort cidré, toujours sous la pluie.  Bon, pas dans la maison, la pluie… mais quand même!  C’était cool d’entrer dans l’une de ses maisons londoniennes étoites avec une pièce par étage… surprenant pour moi de voir que ça existait en vrai!

 

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Le nouvel an entre copines, à Londres et l’ombre de la tour de Londre éclairée par Tower Bridge, moi je dis qu’il y a pire.  Bon, ok, il y avait la pluie et nous avions l’air de chats mouillés (voir la photo en ouverture), ok, nous avons vu des bouts de feux d’artifices, ok, nous avons dû rentrer complètement à pieds (toujours sous la pluie, je vous le rappelle) parce que tout était fermé jusqu’à Bloomsbury et que bon, notre souhait de prendre le bus s’est révélé ma foi bien vain.  Mais nous avons trinqué avec des inconnus, nous nous sommes fait souhaiter la bonne année en 9 langues différentes et nous avons longé toute la Thames River en nous sentant désespérément vivantes et surtout heureuses d’être là.  Nous avons bu à nos réalisations 2013, à nos espoirs pour 2014 et surtout à nous, parce que, c’est bien connu, nous sommes des êtres scintillants et merveilleux, vendeuses de rêve à poignées!

 

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(Non, je ne suis pas complètement saoule mais hilare… et visiblement déséquilibrée, bien qu,assise sur un divan.  Remarquez les paillettes d’Angéla/Fahion et  le regard – tout aussi hilare – de Chi-Chi à qui je ne ferai pas le coup de publier sa photo sur FB!)

 

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(Photos de Chiff)

Le lendemain, étrangement, nous étions plus que ravies d’avoir choisi 15h pour notre visite guidée de Highgate.  Faut savoir que depuis que j’ai lu « Les jumelles de Highgate, d’Audrey Niffeneger, roman que j’ai détesté mais qui m’a donné une envie folle de visiter ce fameux cimetière, j’ai – vainement – tenté de le visiter.  Et nous avons bien failli – encore – rater notre coup.  

 

Après avoir mangé chinois (et avoir englouti une quantité désespérante de bouffe, commandée par erreur, mais bon, sous le regard médusé du pauvre serveur qui répétait « three, really, you sure? » sans relâche), direction Highgate, en suivant les indication relativement peu précises du guide de 2010.  

 

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(vous remarquerez mon incapacité totale à « flouter » sur photofiltre de façon élégante.  MAis le truc noir, c’est Chiff.  :)) )

 

On prévoit large.  Une heure d’avance.  Par un curieux bad trip de l’espace temps, nous voilà sorties du métro… à 14h50.  Pourtant, il n’y en avait pas tant que ça, des stations!  Mais bon, on est large.  10 minutes.  On sort… et oups… aucune indication.  Et aucune trace d’un quelconque cimetière.  Froncement dubitatif des sourcils… et question à M. Métro, qui nous mentionne qu’il faut prendre tel ou tel numéro de bus parce que c’est loin, et que ça monte.  Oups.  Attente, donc.  Et léger stress.  C’est qu’on veut la faire, la visite.  Le bus arrive, on monte dedans… et le chauffeur nous fait redescendre quoi… 300 mètres et deux arrêts plus loin!  Toujours aucune c… d’indication mais il semble y avoir du vert… du coup, un fol espoir nous habite à nouveau.   Sauf que le dit vert… était un parc.  Un grand parc.  Avec plein de directions possibles.  À nous voir comme ça dégoulinantes et visiblement paumées, un natif portant fièrement le parapluie – et le pantalon à carreaux écossais – consulte son téléphone pour nous dire que bon… c’est un peu par là!  Su. Per.  

 

Traversée du parc au pas de course – erreur de sortie.  Re-traversée du parc et finalement, voir un portail.  Enfin, le cimetière.  Bon, un panneau, ça aurait été trop demander hein… mais si on regardait bien, en haut, dans le fer forgé, il y avait Highgate d’écrit.  Sauf que nous sommes 10 minutes en retard et que c’est désespérément verrouillé.   Appel à l’aide aux gens de l’autre partie du cimetière, qui nous guide au pas de course à travers grillages et verdure, pour rattraper le groupe (j’ai failli la remercier à genoux mais bon, c’était un peu mouillé par terre… et bouetteux, du coup, je me suis abstenue) et là, nous sommes entrées dans un monde Vert décalé, un peu à l’abandon et dévoré par le lierre, rempli d’anges dans toutes les poses possibles, de symboles étranges et de signes palpables de la modestie et du bon goût des victoriens (ne pas s’étouffer, merci… après les mini-pyramides, les temples grecs… nous avons tout vu!)

 

Croyez-moi, à la brunante, sous la pluie, avec la brume, c’était… ghastly, comme le disent si bien les britons.  Mais fascinant à la fois… vraiment, la visite est géniale, avec une entrée dans les cryptes, des escaliers dérobés et des tombes chambranlantes.  On dirait un monde à l’abandon.  Je conseille vivement la visite!

 

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(Photo de Chiff)

 

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(Photo de Chiff)

 

Après ça, ne restait plus qu’à se précipiter dans un pub (oui, encore) où nous nous sommes entassées à 3 sur les 2 bancs restants avant d’aller chanter tout notre saoul pendant « We will rock you » qui n’est pas du tout – comme je le croyais – l’histoire de Freddie Mercury mais un truc kitschissime et bourré de références, qui nous a menées à rentrer à l’hôtel – même pas bourrées – mais en braillant « We are the champions » dans un essai d’harmonie ma foi fort original et duquel nous n’avons – fort heuresement pour vous – aucun enregistrement audio.  Ya pire façon de passer un premier de l’an!

 

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(Les deux photos-pas-floues sont de Chiff)

 

Le lendemain, c’est sous un ciel magnifiquement bleu et un super soleil (pour moi, sortir mes verres fumés est un grand plaisir de la vie, faut pas chercher à comprendre) que nous avons arpenté tous nos lieux fétiches.  Nous nous sommes prises pour des princesses en faisant le chemin jusqu’à Buckingham,  nous avons tenté de prendre les polices montées en pleines action, avons dit bonjour à Big Ben (et pris 60 photos, je pense, sous des angles divers et variés… selon Fashion, ça veut certainement dire un truc… mais je refuse même de penser à ce qu’elle peut bien vouloir dire!), sommes allées saluer l’amiral Nelson (et avons par le fait même vu un étrange truc bleu dépareillant Trafalgar square, avons écouté un quatuor à cordes à Covent Gardens, épié les chapiteaux et les buildings spéciaux, tenté de trouvé une demeure à mr. Darcy (j’avais oublié le nom du square, du coup, ça laissait le choix) et joué les londonniennes, avant de nous retrouver devant un énorme burger chez Honest Burger et des drinks dans des pots maçons.   Je laisse les images parler d’elles-mêmes!

 

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(oui, je sais, j’ai l’air ma foi fort dubitative… mais aucune inquiétude, ce burger a été vaillamment engouffré!)

 

Et tandis que Chiff repartait vers son train et que Fashion écumait les magasins pour trouver des DVDs de David (en fait, elle voulait tout ce dans quoi David avait joué…  je comprends la démarche, soit dit en passant), j’ai gambadé vers Kensington pour faire une London Walk (je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais de ces marches?  Il FAUT que j’en fasse une, voire même plus, à chacune de mes visites à Londres) dans le vieux Kensington… guidée par un américain.  L’avantage, c’est que j’étais la seule à ne pas le faire répéter.  Ceci dit, il est un féru d’histoire du quartier et de Londres, ville qu’il adore et où il habite depuis plusieurs années.  Ca faisait plaisir de le voir nous expliquer ses recherches de plans originaux, de nous expliquer comment de logement limite « sociaux », certains buildings étaient devenus des repères à millionnaires… bref, une mine d’informations sur deux pattes, qui nous a enseigné tout plein d’indices pour dater les édifices à partir des fenêtres et autres « détails »!  Le clou de la visite?  Un immense jardin en terrasse tout en haut de Londres où sa consigne a été : « montez, tournez à gauche et attendez-moi près des flamants roses… « .   Un peu plus bas, vous verrez à quoi les dits flamants ressemblaient, à la stupéaction générale!

 

Les premières photos sont celles du jardin.  En haut.  En plein Kensington.

 

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(Les flamants… PAS en plastique.  En toute simplicité, of course!)

 

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Non, je ne me suis pas trompée de photo.  Un havre de paix londonien pour prendre le thé.  Ou pas.&
nbsp; Disons que ça surprend, des palmiers à Londres, en janvier!

 

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(ici, on est redescendus sur la terre ferme.  Kensington square.)

 

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(Lau, regarde le nom de la rue… j’ai pensé à toi!)

 

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Ici, nous avons été abreuvés d’anecdotes sur cette bête étrange qu’était T.S Eliot ainsi que sa 2e épouse, Esme Valérie Fletcher, décédée il y a peu, qui allait acheter « sa p’tite shot de fort » chaque matin en talons hauts au dépanneur du coin et qui a passé sa vie à préserver l’oeuvre de son époux, en dormant avec ses lettres sous son oreiller (ils s’écrivaient alors qu’ils vivaient ensemble).  Ses voisins la décrivaient comme une femme pétillante, même à 86 ans… quoiqu’un peu spéciale!  Quant à savoir la part de vérité… on s’en fiche limite un peu, en fait!

 

Après avoir salué la maison où Thackeray écrivit une bonne partie de Vanity Fair, ce fut la course vers St Pancras… et le retour à Paris. 

 

Londres, ça passe toujours trop vite, non??

 

 

Happy New Year… from London!

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(crédit photo : Chiffonette.  C’est simple.  Les photos pas floues et belles, ce sont les siennes.  Les floues ben… les miennes.  Mais c’est la faute du iphone!)

 

Vu que je n’ai pas fait mes voeux pour cause de trotte intempestive et que, semble-t-il, on ait jusqu’au 31 janvier, je profite de ce billet pour le faire (insérez ici voeux de bonheur, santé, lectures trippantes, soirées réjouissantes, amitiés durables, poneys à paillettes, euromillion/6-49 et amours de romance) et pour vous raconter notre escapade londonienne, décidée sur un coup de tête en mars dernier dans ma verrière avec une Angéla Morelli se remettant du mal des transports et une moi hilare parce qu’elle l’avait fait monter dans un bébé-avion en jupe-collants, dévoilant sa culotte à tous le village sur glace de La Baie. 

 

La raison?  Il y avait David en Richard II (c’était avant que nous ne réalisions qu’il allait avoir des rallonges lui donnant un air ma foi… particulier) au Barbican.   Et comme, lors d’une soirée avinée, où nous nous sentions envahies d’un profond sentiment d’amitié et de passion Tennantesque, nous avions décidé que nous verrions TOUTES les pièces de David ensemble en Angleterre, nous voilà membres de la RSC pour avoir des places pour le 30 décembre, à Londres.   Bon, ceci impliquait pour moi de traverser l’océan en pleines vacances des fêtes, mais c’est un tout-petit-mini-riquiqui détail, non??

 

Toujours est-il que le 30 décembre au matin, Angéla/Fashion et moi débarquions de l’Eurostar sans diadème mais princesses girly quand même, presque décidées à faire la sortie des artistes.  Sait-on jamais, sachant qu’on a traversé (encore) l’océen pour lui, peut-être aurait-il accepté un verre.  Ou plus.  Mais bon, je m’égare!

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Première étape: la scientifique. 

Celle-ci consistait à vérifier l’hypothèse que toutes les maisons anglo-saxonnes avaient bel et bien une couronne sur leur porte.  Ok, chez moi, il y a une (que j’ai d’ailleurs oubliée sur la porte pendant genre un an et que j’ai retrouvée l’année d’après en la cherchant… pour l’accrocher au même endroit).  Nous avons donc arpenté Bloomsbury, l’oeil aiguisé.  Résultat: trois couronnes.  Mais de bien jolis squares, des discussions déchaînées sur le prix des barraques et un oral sur le thème « quand nous gagnerons le(s) million(s) et que nous aurons notre maison à Londres, quel quartier choisirons-nous.  C’est bien, non?

 

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(Yueyin, le lampadaire était pour toi… elle est floue mais j’adoooore le ciel!)

 

Après un lunch où nous avons débattu – un peu racistement d’ailleurs – des pilosités diverses et variés des mâles de ce monde, nous avons fait un coucou au momies d’un British Museum envahi de poussettes doubles (et j’en ai même vu une triple… je pense que le mec essayait de déplacer les statues et sarcophages pour tenter de la faire passer) et de britons en tous genres vu que bon, c’était congé.  Sérieux, pire qu’au mois de juillet.  La pierre de rosette était entourée d’un attroupement d’un demi-kilomètre où les gens tentaient les selfies (j’en ai vu un faire une vidéo-selfie) qui, ma foi, étant donné la cohue, devaient être plus ou moins réussies et certainement très floues!

 

Mais bon, au musée, priorisons les priorités: fist step : la boutique!  Of course!

 

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(Comme il y avait trop de monde devant le musée, j’ai pris la rue en face.  Comme à chaque fois)

 

Après, récupération de Chiff, thé et shortbread à l’hôtel et balade londonienne.  J’aime Londres, je pense.  

 

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(Photos de Chiff)

 

Nous avions prévu de brûler toutes les calories des jours précédents par une épuisante balade dans les rues de Londres.  Malheureusement, à Londres, il y a un truc terrifiant et attractif… LES PUBS!  Et bon, c’est de la culture, non?  

 

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(Photos de Chiff)

Et entre deux pubs (parce que, finalement, disons que nous avons fait des bonds d’un pub à l’autre… mais pas le choix, Isil …( je pense que j’ai perdu ton blog, d’ailleurs… introuvable!)et Julien nous y attendaient… fallait pas les faire attendre!), nous avons vu de fort jolies choses!

 

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(Photos de Chiff)

Puis, le moment ultime… DAVID!  Au 6e rang.  Avec une vue superbe.  Bon, nous remercions grandement le résumé Wikipedia pour l’histoire sinon, je sens que ça aurait été ma foi… flou dans nos petites têtes.   Et là, l’horreur.  Jet lag.  Je sens que je vais m’endormir.  Et là, je pense : « je suis dans la même pièce que David Tennant, je suis dans la même pièce que David Tennant »… et c’est quand même juste moyen efficace.  Mon crush de 14 ans et quart serait-il passé?  Alors que j’en fais – tristement – mention à Fashion, celle-ci me chuchote : « moi aussi je m’endors… mais là, je pense que David me fait des trucs… et ça me réveille ».  Du coup, j’ai tenté.  Et – fort étrangement d’ailleurs, vu que David a de loin le plus improbable de ses looks improbables dans cette pièce – ça a fonctionné.   Fashion a de super astuces je trouve.  

 

Et là, THE moment de la soirée.  Expliquons-nous.  Dans la pièce, David-chou a les cheveux aux fesses (ce qui lui donne l’air d’être very very maigrichon) et une genre de cape de Jésus proche de se faire crucifier la moitié du temps.  Et là, de dos, il s’est penché.  Regards intenses entre Fab et moi.  NON MAIS IL N’A RIEN SOUS SON TRUC (ou du moins, nous voulions bien le croire, voire même l’espérer…).  Du coup, nous voilà très attentives quand il s’est remis de face.  Très, très attentives.  Et très éveillées.  Quelle astuce, quelle technique!  David est Grand. 

 

Mais quand même, je me disais bien que j’en étais à apprécier son GÉNIAL jeu d’acteur, sa présence, l’évolution tranquille de son personnage, la mise en scène, son articulation, genre, et que ma phase fangirl-je-l’aime-trop-fais-moi-ce-que-tu-veux-David était passée.  Et puis, au rappel.  Il a souri.  

 

Faite je suis.  

 

Et fascinée par la bonne grâce des anglais qui ont gentiment cessé de hurler et de demander un rappel après un seul retour sur scène.  Et qui n’ont même pas protesté à l’absence de gigue (Fab et moi étions outrées, nous réjouissant à l’avance de voir David sautiller (dans son costume de Jésus, je vous le rappelle).  Quant à Isil, elle a très prosaïquement – et de façon très intelligente d’ailleurs – discuté du jeu des acteurs (tous les acteurs… pas que David), de la mise en scènes, des choix artistiques.  Et là, on comprend bien l’écart d’appréciation de l’Art!

 

Quant à la sortie des artistes, nous avons été déçues par le réel labyrinthe qu’est le Barbican (nous avions quand même mis 20 minutes pour trouver la salle… imaginez la sortie (cachée) des artistes).  Nous avons bien envisagé pendant quelques minutes aller fouiner sur les blogs pour savoir (il y en a des BEAUCOUP plus atteintes que nous) sauf que bon… même à ça, avec notre sens de l’orientation légendaire, nous ne serions pas rentrées de la nuit.  Ou aurions fini paumées dans les méandres du Barbican, sans bière pour faire passer notre douleur et notre déception.  

 

Donc, nous avons marché jusqu’à l’hôtel.  

Raisonnables, n’est-ce pas!

 

Et là, vient le moment où je réalise que malgré le titre du billet, j’ai écrit des plombes… et que je ne suis même pas rendue au nouvel an…   Mais bon, ce n’est pas la première fois où ma cohérence sest pour le moins questionnable, n’est-ce pas!

 

Suite demain! :)))

Cauchemar blanc pour Rouge-Babine – Lili Chartrand

rouge-babine-cauchemar.jpgDe façon générale, je lis assez peu de littérature pour les 7-11 ans.  Non seulement je suis plus ou moins attirée mais j’ai du mal avec la sensation « d’entre deux » qui s’en dégage généralement.  En effet, nous ne sommes plus dans le cute-cute des albums pour touts petits mais pas encore dans les questionnements et les non-dits des romans pour ados. 

 

Toutefois, comme j’aime beaucoup Lili Chartrand et son oeuvre pour la jeunesse, j’ai quand même décidé de tenter sa série au sujet d’une vampire-détective qui se prend pour Sherlock Holmes… version surnaturelle.  Et j’ai fort bien fait car j’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman mignon comme tout. 

 

Je n’ai pas commencé par le premier tome mais je pitche quand même un peu.  Rouge Babine est une jeune vampire habitant Brumenoire, un village vampire secret où les habitants demeurent dans des wagons de trains.  Elle est allergique au sang humain et doit donc prendre une potion de sang-dragon qui lui donne des pouvoir spéciaux.    Rouge Babine aime résoudre des enquêtes, comme son idole, Sherlockounet (ça, c’est mon commentaire perso).  Et dans ce tome, elle va être servie car un matin, Brumenoire est couverte de neige… et 6 vampires sont gelés.  Mais… vraiment gelés! 

 

Elle mène donc l’enquête, avec sa montre-photo, la sorcière Belladone, son amie Marie-Blodie et l’aide de monstres divers et variés.   C’est un monde simple mais aussi très drôle, avec de bonnes idées accessibles aux jeunes pour créer une ambiance mystérieuse et particulière mais « cosy » à la fois.   Le rythme est assez rapide et gardera les jeunes en haleine car le danger plane toujours et personne ne semble être à l’abri de la vague de froid.

 

Le fait de ne pas commencer par le début ne m’a aucunement dérangée.  On nous explique tout au départ sans que ce soit didactique et on s’y retrouve très facilement.  De plus, j’ai beaucoup aimé les noms des personnages (cool pour le vocabulaire) et les références à Sherlock.  L’auteure a un mode de pensée qui correspond aux jeunes et ça plaira certainement!

 

Bref, une très agréable surprise que cette vampire détective.  Une histoire que j’aurais aimé lire étant petite.  Et que j’offrirai probablement!