Capsule littérature québécoise 9 – Favoris 3e partie

Dernière capsule déjà tournée.  Donc, techniquement, dernière capsule tout court!
J’avais prévu faire court mais à chaque fois que je pensais avoir fini, je voyais un roman dont j’avais oublié de parler!  Ça donne un résultat un peu décousu, ma foi!

 

Et vous savez quoi?  J’en ai encore oublié!  Je n’ai entre autres pas du tout parlé de Christine Eddie, de Francis Malka, de Stéfani Meunier et de Michel Jean, parce que j’avais prêté les livres.  Shame on me!

 

Je vais donc essayer de me souvenir de tout ce dont j’ai parlé dans la vidéo, sans trop en dire.

 

retour-de-l-oursAvec Le retour de l’ours, nous avons droit à un mix entre roman post-apocalyptique et une légende amérindienne.  Avouez que vous êtes curieux!

 

petite-filles-qui-aimait-trop-les-allumettes

 

Je vous parle aussi de Gaétan Soucy et de sa petite fille qui aimait trop les allumettes.  Roman très court, très fort, qui nous vire à l’envers.   Un petit mot aussi sur Music Hall… que je ne suis pas certaine d’avoir bien compris!

 

Histoires-d-ogres

Histoires d’ogres de Katia Gagnon est selon moi un roman nécessaire.  Qu’est-ce qui fait qu’on bascule?  Qu’on perde les pédales?  Qu’on ne puisse plus s’en sortir.  Un roman qui ouvre les yeux.  Plus le temps passe, plus je réalise qu’il m’a marquée.

 

doigts-croises

Les doigts croisés de Jocelyn Lanouette, un autre roman qui m’a beaucoup plu, malgré un début… étonnant, que l’on comprend parfaitement par la suite.  J’en garde des images fortes, des instantanés.

 

L-orangeraie

Larry Tremblay et L’orangeraie sont très connus ces temps-ci.  Un roman écrit par un québécois, qui se passe au Moyen-Orient.  Un choix déchirant, une famille bouleversée, un parti inhumain… bref, un autre coup de poing.

 

heronniere

Lise Tremblay a écrit un superbe recueil de nouvelles qui se passe dans un petit village où tout le monde se connaît.  Je suis tombée amoureuse de son écriture.  J’ai lu par la suite « La soeur de Judith » qui se déroule tout près de chez moi et ça m’a beaucoup plu!

 

Enth-os

Enthéos de Julie Gravel-Richard a été un coup de coeur pour moi!  Je ne saurais que vous conseiller cette histoire de fuite de soi (et de recherche par le fait même) dans un milieu universitaire.  C’est superbement écrit, en plus.

 

Hongrie-hollywood-express

C’est avec le début d’une trilogie un peu spéciale que j’ai découvert – avec plaisir – la plume d’Eric Plamondon.  Hongrie-Hollywood Express est un roman-collage très particulier où nous avons droit à une balade dans l’espace-temps pour rencontrer un ancien Tarzan et un homme en crise de la quarantaine.

 

Route-des-petits-matins

Dernier roman dont je parle dans la vidéo, La route des petits matins de Gilles Jobidon, découvert grâce à Catherine Voyer-Léger qui me l’avait foutu dans les mains dans une bouquinerie montréalaise.   Une plume magnifique, une superbe lettre d’amour, une histoire d’exil très réussie.

Wonder – R.J. Palacio

Wonder.jpgQuand j’ai commencé Wonder, je ne savais pas du tout de quoi ça parlait.  Yep, je suis comme ça… je vois des coups de coeur sur les blogs, je ne lis rien au sujet de l’histoire et je plonge dedans à l’aveugle.   Bon, faut dire qu’avec mon oeil de devin, souvent, je prédis la fin juste avec la 4e… on apprend de ses erreurs, n’est-ce pas!

On commence dont le roman avec la voix d’August, qui se prépare à entrer en 5e année (environ 10-11 ans).  Il n’a jamais fréquenté l’école, en raison de multiples opérations et de problèmes de santé.   Ce qu’il a n’est pas très clair dans le roman et c’est volontaire, je crois.   Mais comme le dit August, il préfère ne pas se décrire car quoiqu’on puisse penser, c’est quatre fois pire.   Selon ce qu’on en dit, c’est une combinaison très rare de syndromes, dont l’un semble être le syndrome de Treacher Collins (selon la description qui en est faite… et je crois me souvenir que c’était le gène atteint chez un ancien-creton qui souffrait de ce syndrome). Vous pouvez chercher pour avoir une idée de ce dont ça peut avoir l’air, dépendant du degré d’atteinte…  mais disons qu’Auguste semble avoir une différence cranio-faciale importante, ce qui lui a toujours rapporté des regards affolés de la part d’étrangers, des surnoms désagréables… bref, quand il entre quelque part, il est le centre d’intérêt principal.  And not in a good way.

Nous suivrons dont Auggie pendant son année scolaire, avec ce que ça implique de méchanceté ordinaires, de maladresses et de méchanceté tout court.  Mais aussi d’amitié, d’acceptation et – surtout – d’espoir.  Parce que oui, avec ce genre de personnage, qui me touche énormément, j’ai besoin d’espoir.  J’ai besoin de croire que sans que la vie soit parfaite, il puisse y avoir des éléments de happy ending.   Cette année scolaire sera vue par les yeux de certains de ses camarades de classe, de sa grande soeur Olivia (dont le personnage m’a énormément, énormément touchée.  Vous ne pouvez pas vous IMAGINER à quel point le fait qu’elle ait ses faiblesses mais ne soit pas diabolisée m’a plu.), ainsi que de deux des amis d’Olivia.   Ces changements de voix, de perspective m’ont beaucoup plu.  En fait, si ça avait été August tout au long du roman, il aurait été beaucoup moins fort, à mon humble avis.   C’est un jeune garçon intelligent, qui a été entouré d’adutes et qui a vécu plus que son lot de problèmes, soit.  Mais il demeure que j’ai adoré les diverses réactions, j’ai adoré les parents qui adorent leur enfant et qui ont peur pour lui.  J’ai aimé que personne ne sache trop comment réagir (parce que c’est la réalité pour plusieurs) et j’ai surtout aimé l’évoution des personnages, j’ai aimé les voir grandir.

Parce que je suis une grosse bougonneuse, je relèverai quelques imprécisions dans les aspects génétiques du truc, ainsi que sur la sensation qu’apporte une aide auditive (je me défends moi-même d’entrer là-dedans, en fait).  Ah oui, j’oubliais… une fissure « palatine » (cleft palate) ne laisse pas de cicatrice visible autour de la bouche… c’est une fissure labiale qui fait ça (cleft lip)… je pinaille, mais l’utilisation du mauvais terme m’a fait sourciller.  On va dire que c’est parce que ce sont des enfants/ados qui écrivent???

Un beau roman sur la différence mais aussi sur la fin de l’enfance, sur les amitiés de l’enfance et de l’adolescence qui peuvent être magnifiques mais aussi heartbreaking.  Ces trahisons, ces éloignements, ces groupes, ces erreurs qu’on fait sans même savoir ce qui a bien pu nous pousser à faire ça… Tout ce petit monde qui s’organise, sans que personne ne comprenne exactement pourquoi.   Les personnages ont de la profondeur mais ne sont pas tous hors-norme.  Ils sont juste réels.   Une porte ouverte sur ce que doit être la vie quand, dès le premier regard, on part avec deux prises.   Certains pourront reprocher l’overdose de bons sentiments mais étant donné mon contexte à moi, j’en avais un peu besoin!

Je conseille.  Vraiment.

Les billets d’Enna et Marion (avec qui je faisais lecture commune), Cess (dont l’avis est tout le contraire du mien). et Mylène (qui a beaucoup aimé)

La petite communiste qui ne souriait jamais – Lola Lafon

Petite-communiste.jpgQue dire de ce roman qui n’a pas déjà été dit?  Sérieux, je ne pense pas que je vais vous apprendre quoique ce soit de nouveau dans ce billet, tellement ce roman a été lu, relu, commenté et recommenté encore sur les blogs.   Vous savez donc sans doute déjà que la petite communiste du roman, c’est Nadia Comaneci, qui a été l’enfant chérie des jeux olympiques de Montréal, avec ses 14 ans,  ses 40 kilos, ses rubans dans les cheveux et ses figures parfaites.  Figure emblématique d’un petit pays qui voulait battre les grands, montrée au monde entier comme modèle de la réussite du communisme sous le régime de Ceaucescu.   Des années 1970 à sa fuite de Roumanie en 1989, juste avant la chute du régime, une Nadia Comaneci ambivalente, mystérieuse, obstinée se dessinera devant nous.

J’avoue qu’au début, une biographie de Nadia Comaneci, je trouvais ça anecdotique.  En plus, j’avais vu, dans les années 80 (ou 90, je ne sais plus), un film sur sa vie.  Donc, je savais un peu.  Pendant toute la première partie, je me demandais vraiment ce que ça allait m’apporter.  Heureusemet, la plume de l’auteur, qui s’adapte aux situations décrites me plaisait beaucoup et j’ai tout de suite aimé les conversations (fictives) entre la narratrice et une Nadia contemporaine, de qui cette narratrice écrit la vie.   Et sérieusement, ce sont selon moi ces conversations précises qui donnent leur sens au récit.  On y retrouve une Nadia qui voudrait changer des choses, qui se rétracte, qui voudrait nuancer, préciser, qui ne veut pas dénoncer un jour et qui le souhaite le lendemain.  Une Nadia qui voudrait réécrire sa vie à sa façon.  L’auteur imagine ses pensées mais finalement, en refermant ces pages (ou en regardant des entrevues de Comaneci à la télé, c’est qu’elle entretient son mystère, la dame), nous sommes toujours dans le doute… qui sait ce qu’elle pense vraiment.

Alors oui, je pourrais discourir sur la dureté de son entraîneur, sur cette adolescence qui déteste son corps, qui le désavoue, sur les souffrances, les risques, sur l’entraînement fou, avec un coach qui apprenait en même temps que les fillettes.  Je pourrais vous parler de la Roumanie communiste, où il n’y avait rien à manger, où la vie, c’était de faire la file, mais où une personne talentueuse pouvait développer son talent (mais à quel prix).  Je pourrais vous parle de propagande, de délateurs.   Mais ce que je retiens de tout ça, outre le parcours unique de Nadia Comaneci, ce sont surtout les discussions entre la fille de l’est et la fille de l’ouest.  Les confrontations de points de vue, certains irréconciliables.  Les préjugés, autant d’un côté comme de l’autre.  Les clichés, les images de marque.  Mais surtout cette réflexion.

Entre faire son numéro en étant commanditée par un état communiste ou par des grandes compagnies, qui attendent des résultats, il y a quand même quelques ressemblances, non?

Ravie, donc, que ce roman, même s’il donne une vision pas rose bonbon de la Roumanie communiste, ne se contente pas de dénoncer.   Après tout, la chute après avoir été l’enfant chérie d’un pays n’est pas moins difficile dans un pays capitaliste.  J’ai aimé.  Même si la vie de Nadia Comaneci, en soi, à qui on a reproché de ne pas être éternellement restée à 14 ans, n’est pas un sujet de passion pour moi.

Capsule littérature québécoise 8 – Nouvelles et romans historiques

 

Autre capsule vidéo sur la littérature québécoise, où je parle de deux genres que je connais somme tout peu: les nouvelles et les romans historiques.  Du coup, ouverte au suggestions je suis.  Yep, Yoda m’a influencée malgré tout… vois la vidéo pour comprendre!

 

Côté nouvelles… trois recueils qui m’avaient plu.   Et là, je vous renvoie vraiment à mes billets parce que les nouvelles, j’en garde une idée générale mais je les mêle un peu beaucoup après plusieurs mois.

 

Retraite

Retraite – Renaud Jean

sur-le-fil

Sur le fil… – Maude Déry

intimite-et-autres

Intimité et autres objets fragiles – Marie-Eve Sévigny

Et dans la vidéo, je fais aussi un méga aparté sur la promenade des écrivains (le top des attractions pour les littéraires de Québec selon moi), animées par la dite Marie-Eve!

 

Côté romans historiques québécois, pour moi, c’est toujours un problème.  Je cherche encore une série qui me fera vraiment vibrer et qui combinera personnages complexes, qualité d’écriture et réalité historique précise.   Je n’ai pas de réel coup de coeur dans ce domaine, j’avoue.

 

J’ai entendu parler de Fanette (j’en ai lu un tome pour ce septembre… et c’est vrai que ce n’est pas mal), des portes de Québec…  c’est bien?  Vous me conseillez quoi?

 

Gabrielle

Ici, je vous parle brièvement de la trilogie « Le goût du bonheur » de Marie Laberge, une trilogie très très connue et très très populaire, que j’ai aimée, malgré des hauts et des bas.

 

Malefica-2

J’aborde aussi Malefica de Hervé Gagnon, qui se déroule en France mais qui a été écrite par un auteur d’ici.   Chasse aux sorcières, torture, inquisition, course poursuite à travers la France… on ne s’ennuie pas!

 

Voilà, c’est tout!  Il me reste une dernière vidéo à poster, je sais que j’ai oublié plein de choses mais bon… je ferai peut-être juste un billet écrit.   En fait, j’ai un peu traîné sur la publication alors vous allez avoir une déferlante de billets préparatoires d’ici la prochaine semaine.  Sorry, sorry, sorry!

 

Week end à 1000 – 2e participation

week end à  1000 officiel

Dimanche, 18h

Ça y est, c’est terminé!

Bon, j’avoue, dans mon cas, c’est terminé depuis un bon moment…  aujourd’hui, j’ai lu en tout et pour tout les 270 pages du premier tome du Talisman de Nergal de Hervé Gagnon.   Le tout en écrivant mes billets, en traînant sur le net et en jasant avec mes parents.  Ah oui, en faisant des manucures, aussi.

Petite journée donc.

 

Total – 1303 pages.

Bien contente :))

Défi relevé et merci pour avoir organisé tout ça!

Je vais tenter d’aller fouiner chez les autres participants!


 

Dimanche, 11h15

Boooon, me voici de retour!  En fait, j’ai suivi le wifi et j’ai déménagé de chez moi, où il y a une panne majeure de quartier, à chez ma mère, où il y a ce truc merveilleux qu’est internet.  Non, je ne suis pas duuuu tout accro!  Chez ma mère je lis comme… moins, par contre.  Voire même pas du tout!

 

Mais la bonne nouvelle c’est que mes 1000 pages sont atteintes depuis hier soir, alors que j’ai fini Hotaru, de Aki Shimazaki.   Je me suis donc couchée samedi soir avec 1030 pages au compteur.   Du coup, aujourd’hui, je peux bretter, jaser avec maman (on est toutes les deux sur notre ordi, l’une en face de l’autre), et me balader sur internet.

 

J’ai commencé Le Talisman de Nergal de Hervé Gagnon, le début d’une série trèeees jeunesse mais qui est aimée par le public cible.  Disons que l’auteur adore les adjectifs qualificatifs.   On verra ce que je vais en penser!

On se revoit plus tard… là, je vais traîner sur les blogs! :))

 


 

Samedi, 14h30

J’ai déjà dit que j’étais opposante, je crois, hein?

Là, aujourd’hui, je brette.  Monumentalement.  Je fais tout sauf lire.  Du coup, je n’ai lu que 150 pages du premier tome de Tyranaël.  Ce qui signifie que je commence juste à y comprendre quelque chose.  Presque.  Un peu.

Tyranael 1

Le seul problème, c’est qu’il y a 5 tomes à la série (que j’ai tous, of course…  depuis une bonne année.  Ou plus.  Beaucoup plus) et que si je veux continuer à comprendre, je ne devrai pas trop tarder avant de lire les suivants.  C’est pas comme si c’était simple, hein!  Et comme je pars en vacances dans moins d’un mois… bref, on va voir!

Mon but, c’est de le finir aujourd’hui.  Ce qui devraaaaait être possible si j’éteins l’ordi.   Ce que je ne ferai pas, bien entendu.  Ce serait trop simple, hein!

Ca fait donc 680/1000

 


 

 Samedi matin, 9h

Pour vous, il est quoi… 15h.  La journée est déjà bien avancée.  Et moi, je suis levée depuis une heure mais j’ai traîné, fait du thé… même fait une brassée de lavage!  C’est ce qui arrive quand on prend de l’avance le vendredi… on sent qu’on a le temps!  Est-ce que ça paraît que je suis une fille qui fonctionne mieux sous pression?

 

Hier en revenant, j’ai lu 20 pages de Tyranael de Vonarburg.  C’est de la SF et c’est écrit mini-mini-mini.  Du coup, mon but, c’est de lire les 360 pages aujourd’hui.  Mais sérieux… pourquoi ils choisissent de si petits caractères?  L’un des principaux avantages de la liseuse… on peut grossir! :)))

 

Là, après 20 pages, je ne sais pas encore de quoi il est question, à part qu’il y a des Rêves (avec une majuscule), des Étrangers, deux mondes…  bref, on va voir!

 

Bonne lecture!

 


 

Petite mise à jour vers 21h30.

J’ai en fait arrêté de lire vers quoi… 20h.  J’ai terminé « L’âme à vif » de Corinne de Vailly, un roman jeunesse de chez Tabou, collection que j’aime normalement beaucoup et dont je vous parle ici.   Toutefois, celui-ci m’a moins touchée et moins plu… je l’ai trouvé un peu trop didactique, trop explicite.  Du coup, j’ai filé à l’épicerie (manque de pepsi diet… et je ne peux pas SURVIVRE sans pepsi diet)… pour revenir avec un panier plein de cochonneries.  Ce week-end  à 1000 ne va pas aider ma ligne!

 

J’ai aussi passé l’heure suivante à chercher – mollement – le premier tome de Tyranael d’Elisabeth Vonarburg.  Pour une raison étrange, c’est ÇA que j’avais décidé de lire et le vilain se cachait.  Tssssss… je l’ai trouvé dans ma biblio, bien rangé à V… avec les livres lus.  Ce qui, pour moi, est un truc limite impossible.   En fait, je trouve ça limite plus bizarre que de retrouver mes lunettes dans le frigo ou mes clés dans une théière.  Ce qui est, somme toute fréquent.

 

Mais là, juste comme j’allais lire… j’entends de la musique trad  provenant du festival des Grandes Veillées.  Et je me suis souvenue que des copains y sont.  Je sens que mon livre va attendre et que je vais aller taper du pied un peu!  See you later!

 


 

Il est donc 17h30 pour moi… et 23h30 pour la plupart d’entre vous.  J’attaque donc la partie où je serai pas mal toute seule!

 

À date, ce week-end à 1000, c’est 330 pages lues.  Un – très bon – recueil de nouvelles  policières (ou noires).  A date, ça va!  Là, j’en suis à l’étape « qu’est-ce que je vais lire ensuite ».  Toujours une graaaande question existentielle!

 

Mais une chose est certaine, je vais continuer à lire au soleil, avec du blanc dans une coupe à martini (because plus de coupes propres… ça en dit long sur ma consommation de vin… ou ma quantité de vaisselle!).  C’est bien, la vie, quand même!

 

Et désolée pour le « pas de photos »… j’ai rangé mon télphone à côté de ma lime à ongles… imaginez le résultat sur la lentille… et vous aurez un dixième de la réalité!

 

Allez, bonne nuit à ceux qui vont au dodo!

 


 

Deux heures plus tard, j’ai lu 200 pages de nouvelles.  Étrange de passer d’un auteur à l’autre, d’une voix à l’autre ainsi!  Mais ça se lit tout seul!

 

Dans ces deux heures, j’ai aussi fait des trucs hyper importants.

  • J’ai joué toutes mes vies à Farm Heroes Saga
  • J’ai, après de longues réflexions, décidé que ce serait Sherlock qui accompagnerait mes lectures… sur mon mug.
  • J’ai classé mes vernis par couleur… et constaté la disparition étrange et inexpliquée de l’un de mes ongles d’orteil.  Ca mériterait une enquête policière, je dis!

 

J’ai aussi pu constater que bon.. oublier un carton de pizza sur le poele alors qu’on fait chauffer de l’eau… ce n’était peut-être pas l’idée du siècle.  Je vais lire dehors.  Question de ne pas mourir emboucanée!

 

Bonnes lectures!


 

Hmmmm… c’est bientôt bientôt!  Yep, j’ai décidé de me fier aux heures européennes… question de me sentir moins toute seule dans ma follerie!   Je ne vais pas faire 20 billets… mais je ferai des updates sur celui-ci… et je tenterai de faire un genre de sticky post avec… si je trouve comment!  Ou je le republierai de temps en temps… bref, on va voir!

 

Là, je vais devoir sortir en vitesse parce que je n’ai plus de pepsi diet (mais j’ai du thé… ouf, on va survivre!) et j’ai fouiné dans ma pile pour en sortir quelques trucs.  C’est que je vais lire québécois, pour le mois de septembre qui arrive.  Bon, ok, plusieurs me diront que ça ne va intéresser personne…mais ça m’intéresse MOI… c’est le plus important!

 

J’ai donc sorti…Crimes à la librairie

Crimes à la librairie (j’ai lu un gros 8 pages hier soir).

Collectif de nouvelles policières par des auteurs québécois ayant pour thème ben… les crimes à la librairie!  336 pages.

 

Tyranael 1

Je voulais aussi lire le tome 1 de Tyranael de Vonarburg.  J’ai le tome 1 de Tyranael.  Le seul problème?? OU est le tome 1 de Tyranael.  Ca fait 14 fois que je fais le tour de la maison et nothing, niet, nada.  Disparu. C’est un coup du Docteur, c’est sûr!  363 pages.

 

talisman de nergal 1

Ensuite, j’ai sorti le premier tome du Talisman de Nergal d’Hervé Gagnon.  Mon ami Michèle m’a souvent dit que c’était de la bonne littérature jeunesse… pourquoi pas!  271 pages.

 

L'âme à vif

Puis, encore de la jeunesse avec L’âme à vif, de Corinne de Vailly, dans l’excellente collection Tabou.  On va bien voir! 226 pages.

 

 

Tokyo Imperial

Puis, pourquoi pas Tokyo Impérial d’André Girard, qui est mon ancien prof de cégep.  276 pages.

 

Frissons à val jalbert

Finalement je compte bien lire l’un des touts petits romans pour jeunes lecteurs des éditions Les malins.  Pourquoi pas Frissons à Val Jalbert (encore de Corinne de Vailly), vu qu’il se passe tout près de chez nous. 116 pages,

 

hotaru

Ou encore le dernier volume du Poids des secrets de Aki Shimazaki, qu’elle a dédicacé pour moi en novembre dernier…  133 pages.

 

Bref, ça fait… beaucoup trop de pages!  Mais au moins, j’ai le choix.  Et pire encore… j’ai une bibliothèque pleine juste à côté!  Bonnes lectures!  N’hésitez pas à me laisser un lien si vous participez… je me trouve pas mal vieille là… et je découvre que je ne connais presque personne!

 


 

Ce week-end, j’avais je pense 4 grosses activités en même temps.  Le genre de truc trippant… mais qui fait que finalement, tu arrives le lundi à moitié morte… et – dans mon cas – avec encore 3 semaines et demie de boulot à faire avant les vacances.  Et je n’aurais pas voulu faire de peine à personne en en choisissant un en particulier.   Donc, j’ai décidé de lire.

 

Oui, je sais, je cherche des raisons hein…

Je suis championne de l’auto-justification, c’est pas vraiment du nouveau!

 

Donc, un week-end à 1000.  Lire 1000 pages en un week-end.   Voilà, quoi.

Certaines mauvaises langues diront (dans leur tête ou à haute voix) : « mais pourquoi elle en fait tout un plat… 100 pages dans une fin de semaine, ça lui arrive quoi… 2 fois par mois! »

 

Oui, oui, je sais!  Mais cette fois-là, ça se fait en gang et c’est du vendredi soir au dimanche soir.  C’est organisé par Lili Bouquine, il y a un groupe facebook et un hashtag twitter (#weekenda1000) où on partager l’avancée de nos lectures, placoter… perdre notre temps, quoi!  Mais c’est aussi l’occasion de discuter et de distribuer notre heu… enthousiasme pour certains romans… ou nos méga coups de gueule!

 

Je ne sais pas encore ce que je vais lire.  Ceci dit, je risque d’être un peu toute seule de ma gang vu que je veux m’avancer un peu pour mes lectures québécoises pour Québec en septembre (mois thématique auquel vous pouvez encore vous joindre) qui commence ma foi… tout bientôt!  Comme d’hab, je ne suis pas prête!

 

Bon, ya aussi possibilité que je mélange le tout avec du YA (j’ai des trucs de Cat Clarke qui m’appellent) ou de la littérature russe (j’y vais bientôt, s’ils arrêtent de s’entre-attaquer)… Anyway, we’ll see!  Toute façon, il suffit que je décide d’un truc en particulier pour que je fasse complètement le contraire… je me connais!

 

Bon week-end!

On the fence – Kasie West

On-the-fence.jpgJ’avais lu des avis di-thy-ram-bi-ques sur les romans de Kasie West.  Dans ma boulimie actuelle de romances et de lectures ados, je l’ai lu tout de suite après qu’on me l’ait eu offert.   Ce que j’en ai pensé?  Pas mal, sans plus.   Une jolie petite romance, cute, avec une ado que j’ai bien aimée et surtout, une famille bien sympathique!

C’est donc l’histoire de Charlie.  Charlie a trois frères aînés et est le tomboy de la famille.  Depuis le décès de sa mère, elle est élevée par son père qui fait tout son possible pour s’en occuper le mieux possible.  Et il réussit, en fait.  Charlie est la meilleure pour les stats de baseball, elle peut plaquer n’importe quel mec et courir plus vite que la plupart de ses copains de classe.  Et en plus, elle adore ça.  Elle est super proche de ses grands frères et de leur meilleur copain et voisin Braden, qui la traînent partout et qui la protègent.   Or, pour payer son énième ticket de vitesse, son père l’oblige à se trouver un emploi.   Elle va donc se retrouver à travailler dans une boutique en ville.  Où l’on vend des vêtements.  Et du maquillage.

J’avoue que j’ai eu peur pendant un moment.  Je me suis dit : Ah non, pas un autre roman où la fille renie ce qu’elle est pour être une « vraie fille enfin, enlever ses lunettes et devenir une beauté fatale ».    Mais finalement, non.  C’est certes un roman d’amour et d’amitié mais aussi un roman où on retrouve beaucoup d’ouverture et surtout, une famille qui décide d’affronter ses démons.   Si Charlie découvre le plaisir de se sentir jolie et surtout, l’amitié là où elle n’aurait jamais pensé la trouver (des fiiiiilles.  Qui trippent maquillage, en plus), elle n’ose pas non plus montrer ce côté d’elle-même à ses frères et à Braden et a l’impression de vivre une double vie.  De plus, elle a des cauchemars récurrents.  C’est après l’un de ceux-ci qu’elle se retrouve dans la cour arrière, en pleine nuit, en même temps que Braden, où ils créent une petite parenthèses à eux pour parler pour vrai.

C’est l’évolution de Charlie que nous allons suivre.  Avec ses premières copines, son premier petit copain (qui n’est pas un con fini… ça m’a plu!) et sa recherche d’elle-même, à travers tout ça.  Jai beaucoup aimé l’armée de grands frères protecteurs, les questionnements de Charlie, son envie d’essayer, de ne pas se conformer à ce qui est attendu d’elle, tout en ayant peur du regard de ceux qu’elle aime le plus, ses frères, son père et Braden.  Toute cette partie-là est ma foi bien réussie.

Là où j’ai moins accroché, ça a été à l’histoire d’amour.  Une seconde, elle n’est pas en amour et la seconde d’après, c’est l’homme de sa vie.  Ok, ça arrive souvent à l’adolescence mais j’ai touvé, bizarrement, que ça ne fittait pas avec le personnage.

Donc, une jolie romance cutesy, agréable à lire sans être à tomber par terre.  Une vraie lecture d’été.

Isla and the happily ever after – Stephanie Perkins

Isla and the happily ever afterCelui-là, je l’avoue, ça faisait loooongtemps que je l’attendais.  Assez pour prendre un break de lectures québécoises (je n’arriverai jamais à temps pour septembre) pour le lire immédiatement.  En une soirée, rien de moins.    J’avais aimé d’amour « Anna and the French kiss », lu à sa sortie il y a quelques années.  Du coup, il me FALLAIT ce roman feel good.  Parce que tous les romans de Stephanie Perkins sont un peu comme ça.  Doudou.   Celui-là ne fait pas exception.

 

Isla, nous l’avons – très – brièvement entrevue dans Anna.  Quant à Josh, le personnage principal masculin, nous l’avions vu aussi dans le premier roman de la série de compagnons.  C’est lui le meilleur copain de St. Clair, celui qui a un an de moins et qui voit ses copains partir.   Nous sommes donc de retour à Paris, au collège privé que nous avons connu.    Mais nous serons aussi à New York, et un tout petit peu à Barcelone (souuuvenirs).   Isla et Josh sont tous les deux New Yorkais.  Lui, il est le fils d’un politicien et n’est franchement pas proche de ses parents qu’il trouve superficiel et faux.  Josh se fiche un peu de l’école, des cours.  Lui, ce qu’il aime, c’est dessiner.  La BD.  C’est ça qu’il veut faire.

 

Isla, elle, ne sait pas. Et ça l’angoisse.   Elle a toujours été amoureuse de Josh, depuis qu’elle l’a rencontré à Paris.  Mais lui avait une copine.  Et bon, il était aussi un peu out of her league.  Selon elle.   Quand ils se revoient à New York, elle complètement assommée par un médicament contre la douleur (elle pourra remercier son dentiste, qui lui a enlevé ses dents de sagesse), les choses vont un peu changer.  Et l’histoire va commencer.

 

C’est une romance mignonne comme tout, avec, of course, plusieurs malentendus, des difficultés à surmonter (la distance, les obligations, les incompréhensions).  On se balade entre des villes que j’aime, on les voit avec des yeux émerveillés (j’ai adoré leur réaction devant la Sagrada… moi, je me suis dit que quand elle allait être finie, elle allait certainement décoller et rejoindre l’espace!), devant les petites choses et les beautés du monde.  Isla n’est pas non plus innocente et prude.  Ils ont 18 ans et ça se sent… et le voyage à Barcelone m’a rappelé des souvenirs d’un autre voyage ailleurs, avec mon copain de l’époque.. oh boy!

 

J’ai aussi beaucoup aimé Kurt (because Kurt Cobain) le meilleur copain d’Isla.  Pas de triangle amoureux ici.  Juste un vrai meilleur ami, très particulier en raison d’un fonctionnement neurologique différent.   Anna et Lola font aussi quelques apparitions (la fin est cute cute cute) et j’ai aimé l’honnêteté des personnages, leurs défauts et leurs imperfections surtout.   C’est léger, c’est drôle, j’adore les réparties… et c’est un roman qui fait sourire, qui fait du bien.

 

Si mon préféré restera toujours Anna… celui-ci m’a aussi bien plu.   Toute façon, ceux qui ont aimé les deux premiers vont le lire.  J’en suis ceeeertaine!

Capsule littérature québécoise 7 – Gabrielle Roy et Anne Hébert

Une autre courte (mais pas assez courte) vidéo pour vous parler de deux auteures franco-canadiennes (mais elles ont, toutes les deux, habité au Québec pendant une partie de leur vie).

 

Anne Hébert, je l’aime d’amour.  Elle nous écrit des romans d’atmosphère, hors du monde, poétiques, où la folie côtoie l’ordinaire.

 

Fous de bassan

Je l’ai découverte avec Les fous de bassan, un roman dont je vous parle bien mal dans ce vieux vieux billet, du temps où le blog n’était écrit que pour moi.   Un roman qui nous emporte dans un souffle, avec en arrière plan le vent qui souffle et qui rend fou.  Des jeunes filles disparues, un curé, un homme caché sous un feutre…  C’est ma-gni-fi-que.  Je le jure!

 

Kamouraska

Puis, il y a Kamouraska, où nous retrouvons une femme qui veille son époux et qui se souvient.   Un flot de pensées qui lui viennent et qui nous baladent du passé au présent, du temps où elle a vécu le grand amour, où il y eut pour celui-ci un voyage en traîneau vers Kamouraska, sous la neige.  C’est magnifique.  Rien de moins.

 

le-premier-jardin

Puis Le premier jardin est un roman sur l’identité, la mémoire.   Un roman de femmes où nous rencontrons Flora qui revoit Québec.  Où elle ose revoir Québec.  Une écriture de toute beauté.   Marie-Eve Sévigny anime d’ailleurs une magnifique Promenade des écrivains sur le roman et ses lieux.

 

enfants du sabbat

Et finalement, mon « moins préféré », Les enfants du Sabbat, qui nous fait entrer chez les bonnes soeurs, où l’une d’entre elles se croit possédée.   Encore une fois, la forme m’a comblée mais ce récit n’est nettement pas celui qui me fait le plus vibrer.

 

Passons à Gabrielle Roy.   Née à St-Boniface au Manitoba (tout près de Winnipeg) au début du 20e siècle, elle enseigne dans une école de campagne pendant quelques années avant d’aller en Europe, où elle vivra à Paris et à Londres, pour ensuite, après quelques détours, venir habiter au Québec, à Petite Rivière St-François.

 

Ces enfants de ma vie

J’ai lu mon premier ouvrage de l’auteur à l’adolescence.  Ces enfants de ma vie relatent son expérience d’enseignante, mais ça raconte surtout ses élèves.   Ce sont des nouvelles (et je me souviens maintenant que ma préférée est celle qui parlait de Médéric… c’était ça le nom!, un jeune à la frontière entre l’enfance et l’âge adulte) qui parlent du quotidien, de la vie au Manitoba… bref, émouvant.  Même si on sent qu’enseigner, franchement, ce n’était pas trop son trip!  Je réalise que je n’en ai jamais parlé sur le blog… tiens, je pourrais le relire en septembre!

 

Bonheur-d-occasion

Par contre, l’an dernier, je vous ai parlé de « Bonheur d’occasion« .  Situé dans les années 1940 dans un quartier ouvrier et pauvre de Montréal, qui définissent presque l’expression « nés pour un petit pain ».  Quand ils peuvent en avoir un.  On y décrit des personnages très imparfaits, qui tirent le diable par la queue et dont la maison est ébranlée par les trains à toute heure.  Oui, ça peut sembler misérabiliste… mais c’est vraiment touchant.

 

détresse et l'enchantement

Finalement, mon préféré de l’auteur, la détresse et l’enchantement, je ne vous en ai jamais parlé.  Autobiographique, Gabrielle Roy se raconte…  Un autre à relire, tiens!  Et pour ceux qui se posent la question, sur la couverture, c’est le portrait de l’auteur fait par Jean-Paul Lemieux.

 

Pour les gens au Québec qui veulent découvrir un peu Gabrielle Roy, il y a une bien jolie expo au Musée de Charlevoix…  je l’ai vue, je conseille à ceux qui aiment l’auteur.  Topinambulle en parle d’ailleurs très bien ici!

 

Entre fleuve et rivière

Finalement, je vous ai aussi parlé il y a peu des correspondances entre Gabrielle Roy et Margaret Laurence que j’ai beaucoup aimées.  En plus l’objet livre est super beau.

 

Je n’ai pas tout lu hein… alors n’hésitez pas à partager vous coups de coeur de ces deux auteurs!  Et j’espère vous avoir donné un peu envie!

The Evolution of Mara Dyer – Michelle Hodkin

Mara-Dyer-2.jpgC’est assez rare que j’enchaîne deux tomes d’une série de suite (oui, parce que ça ne paraît pas sur le blog, mais j’ai lu les 2 tomes dans le même week-end, genre) mais je crois que l’atmosphère de ce thriller psychologique, où il est difficile de démêler le vrai du faux, m’avait vraiment prise aux trippes.  Vraiment, j’ai de la chance dans mon choix de littérature YA ces temps-ci.   Sincèrement, si le troisième et dernier tome est dans la veine des deux premiers… ça mérite vraiment, vraiment le détour.

Après un premier tome où les bases étaient posées, mais où le plupart des questions restaient en suspens, nous replongeons illico dans le monde chamboulé de Mara Dyer qui, après un événement traumatisant, est certaine que Jude, son ex-petit ami supposément mort ans l’effondrement d’un bâtiment (qu’elle est certaine d’avoir causé), est vivant.  Ses parents sont profondément déstabilisés, ont peur pour elle et veulent son bien… qui se révèle être un centre de jour psychiatrique.  Bien entendu, on voudrait qu’ils la croient, qu’ils la protègent mais sérieusement… quel parent ne serait pas dépassé par une telle situation?  Quel parent réagirait autrement?

Tout au long du roman, la tension monte.  Entre Phoebe, jeune psychotique qui semble vouloir lui faire peur et Jude qui fait des apparitions.  Entre les crises de somnambulisme, les pertes de mémoire et la remise en question de Mara sur sa santé mentale ainsi que ses pertes de repères, le lecteur est basculé d’une idée à l’autre, même si dans ce tome, on comprend mieux où ça s’en va… et on se demande comment le tout va finir.  Surtout après cette finale.

J’aime toujours les personnages, leurs failles, leurs zone d’ombres et leur vulnérabilité – parfois malgré les apparences.  Ils se remettent en question, ne sont pas convaincus qu’ils sont parfaits et, de l’extérieur, peuvent faire peur.  Vraiment peur.   La tension est soutenue, on est porté par le récit et on va de révélation en révélation.  Quoique si on y pense bien, elles étaient annoncées (j’aime des romans bien faits avec des révélations qui ne sortent pas de nulle part).

Une réussite pour moi et j’ai vraiment hâte à la suite, sensée sortir à la fin 2014.  Deux romans captivants et haletants, bien construits, avec des parcelles de solution disséminées un peu partout.  Thriller psychologique, un bri de paranormal… bref, une série jeunesse à lire!

Making faces – Amy Harmon

Making-faces.jpgCommençons par une confession : j’ai pleuré pendant la moitié du roman. Rien de moins. Et là, je sens que je vais être obligée de raconter ma vie pour que vous compreniez un peu dans quel état j’étais… mais bon, je pitche avant… et ensuite, je m’explique.   Mais j’ai adoré.  Rien de moins.  Je l’ai lu en une soirée, incapable de m’arrêter (ni de lire, ni de pleurer) et j’ai vibré avec cette histoire du début à la fin.

Nous rencontrons les personnages alors qu’ils ont 18 ans. On est en septembre 2001 (oui, THE septembre 2001). Ils sont en terminale dans une petite ville all american de la Pennsylvanie. Les héros de cette petite ville, ce sont les lutteurs. En particulier Ambrose Young, le champion de l’État, pratiquement jamais vaincu et Adonis local. Fern, quant à elle, a des broches, a l’air d’avoir 12 ans et a bien bien mal réussi sa dernière coupe de cheveux, ce qui lui donne l’air d’avoir un afro… roux. Pas super jolie quoi. Plain. Elle lit des tonnes de romans d’amour et passe tout son temps avec son cousin, Bailey, atteint de dystrophie musculaire de Duchenne (et pas Dushenne… ça m’a gossée pendant tout le roman). Le père de Bailey est le coach de l’équipe de lutte, Bailey en est le statisticien et le père de Fern est pasteur. La jeune fille est folle amoureuse d’Ambrose et quand sa meilleure copine, la jolie Rita décide qu’elle l’aime bien, Fern l’aide à écrire des mots d’amour (rien de moins) au garçon qu’elle aime depuis toujours.

Ca vous dit quelque chose, hein… mais bon, ne craignez rien… ce n’est pas un remake de Cyrano ou encore un énième traité sur le 11 septembre. L’histoire nous amène parfois en arrière, où nous pouvons voir les enfants que Fern, Bailey et Ambrose ont été. Nous les voyons évoluer sur 3 ans, puis les retrouvons à 21 ans, alors que Fern travaille de soir dans un dépanneur et qu’Ambrose revient de la guerre, beaucoup moins parfait qu’il ne l’était avant.   Il est blessé, rongé par la culpabilité et n’est pas prêt à faire face à son ancienne vie. Et si les personnages principaux sont de bonnes personnes (parfois trop), on s’en fout éperdument.  Parce que c’est une histoire d’amour magnifique, que les héros ont chacun leurs démons, parce qu’on rit, parce qu’on pleure, parce qu’on réfléchit.  Parce qu’il y a Shakespeare, des questions stupides qui révèlent énormément sur les personnages, parce que ça parle de résilience, d’acceptation et d’amours.  Au pluriel.

Bon… et pourquoi j’étais une loque?  Voici donc ma tranche de vie.  Si vous me lisez, vous savez que je suis orthophoniste.  Vous ne savez peut-être pas, par contre, qui sont mes « cretons ».   Mes cretons ont des paralysies cérébrales, des amyotrophies, des dystrophies musculaires, des polyneuropathies et toutes sortes d’autres m*** dégénératives ou pas.  Et pour travailler avec eux, pour les aider, il faut savoir garder une distance.  Sinon, on devient inutile.  Bailey, pour moi, c’était un condensé de toute la lumière de mes cocos.  Ceux qui sont encore là et ceux qui n’y sont plus.  Vivre le temps d’une histoire avec Bailey et Fern, ça m’a permis de pleurer tous les deuils de mes cretons et de leurs parents.  De pleurer leur réalité, leurs embuches quotidiennes, mais de célébrer aussi leur positivisme malgré tout, leur don pour le bonheur malgré l’épée de Damoclès qui leur pend au-dessus de la tête, pour certains.   Ceci a fait que j’ai été profondément touchée, ébranlée.  Jusqu’à me lever les yeux encore rouges le lendemain matin.

Un roman avec des phrases sorties de nulle part qui sonnent vrai, qui parle de l’importance d’être intègre avec soi-même, de dire aux gens qu’on les aime et de vivre à plein chaque jour et chaque année. Parce qu’on ne sait pas.  Un roman qui rappelle que les moments de bonheur valent tout le reste.

Victory is in the battle…

PS: Mon seul bémol, c’est que c’est vraiment très très américain.  Et un peu trop de pensées religieuses mais ça ne prend pas toute la place… même que ça ne m’a pas dérangée 99% du temps… et ça, ça mérite d’être mentionné.  J’ai trouvé ça au contraire très bien placé.  Bref… coup de coeur!

Et un petit oiseau m’a dit qu’il serait traduit en français bientôt.

Merci Cess pour la suggestion!