Le château (Les Ferrailleurs #1) – Edward Carey

le châteauC’est ma copine Isil qui me disait qu’il fallait lire Carey.  Du coup, quand on m’a proposé ce titre, je n’ai pas hésité.  En plus, derrière, ça parlait de mélange de Dickens (Charliiiiiiiie) et de Burton.  Comment on fait, pour résister à ça, hein?

 

Le château nous emmène dans un Londres à la fois gothique et fantasmagorique.   Un quartier en particulier a été pris d’assaut par les ordures et est la propriété de la famille Ferrayor, tous plus étranges et cinglés les uns que les autres.  Nous découvrons ce monde petit à petit à travers les yeux de Clod, adolescent Ferrayor lié on ne sait trop comment à une bonde de bain (James Henry).   C’est que tous les Ferrayor ont un objet de naissance.  Un objet qui semble banal mais duquel ils ne peuvent se séparer et qu’ils chérissent.  Voilà qui intrigue forcément.   L’autre point de vue est celui de Lucy, qui a grandi dans le quartier du dépotoir et qui arrive comme serviteur au château où vit Clod.  Forcément, ils vont se rencontrer, même si c’est in-ter-dit!

 

Mais voilà… la tante Rosamund a perdu sa poignée de porte (Alice Higgs) et Clod, qui a toujours entendu parler les objets répéter le même nom sempiternellement, se met à entendre autre chose.  Les choses bougent, les ordures s’animent… et rien ne va plus!

 

Je n’en dirai pas plus car, finalement, une grande partie de ce premier tome sert à mettre en place, petit à petit, cet univers complètement barré et pas nécessairement facile à appréhender au premier abord.   Ce qui implique qu’au départ, j’ai quand même trouvé le démarrage assez lent.  J’ai mis un bon moment à vraiment comprendre où ça s’en allait et, surtout, à y trouver de l’action.   Par contre, une fois dedans, dans la deuxième moitié, quand le tout commence à vraiment s’activer, j’ai carrément dévoré la fin.  J’ai beaucoup aimé le côté déjanté, l’originalité du thème (même si bon, au départ, les ordures, c’est pas mon trip hein) et surtout les superbes illustrations en noir et blanc, qui nous font plonger tête première dans cet univers peuplé d’êtres – et d’objets… n’oublions pas les objets – étranges.

 

Et quelle fin!  Je me demande si je ne vais pas lire le tome 2 en anglais à sa sortie (le 31 mars… soit dans quelques jours au moment où j’écris ce billet!)

 

Emma a aussi beaucoup aimé!

Joyeuses Pâques!

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Aujourd’hui, il fait -15 et on annonce de la neige (inutile de préciser que le Lapin va avoir caché les oeufs dans la maison!) et nous allons fêter Pâques avec la famille et les cocos (les cocos vivants de 2-5-7 ans… pas les cocos de Pâques!).

 

Ce sera une journée « concoction de chasse aux trésors » (ben quoi, il faut aider le lapin), on va casser nos oeufs (pour savoir si on va avoir une bonne année), manger du chocolat et d’amuser avec les enfants.  Journée famille, journée fous rires avec Miss-Chipie-Choupette, Neveu-Adoré et Filleul-d’Amour.

 

Je vous laisse sur les images de la cabane à sucre d’hier…

J’ai une stagiaire belge… je lui fais vivre les les traditions québécoises.  On a eu droit à la tire sur neige, la promenade en carriole, le beurre d’érable, les bines au sirop, les oreilles de crisse, la tourtière et la bouffe dans le sirop (on peut TOUT cuire dans le sirop, le saviez-vous?  Tout!).  Nous sommes ensuite passées nous faire venter à l’embouchure du Saguenay, là où le fjord rencontre le fleuve St-Laurent.   C’est l’hiver, irréel, désert… bref, c’est beau!

 

Joyeuses Pâques!

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Léon le Caméléon – Mélanie Watt

Léon caméléonJ’aime beaucoup Melanie Watt, une auteure de Trois-Rivières qui écrit en anglais à la base.  Du coup, quand je vois des albums de sa plume, je n’hésite jamais.  Cet album nous parle donc d’un petit caméléon différent.  En effet, au lieu de devenir vert sur une feuille verte, il devient…. rouge.  La couleur complémentaire, quoi.  Et du coup, il ressort toujours de la masse, est souvent tout seul et est vraiment très mauvais à la cachette.  Mais un jour, sa différence va faire LA différence!

 

Cet album semble simple à la base mais il y a tout de même plusieurs éléments à exploiter.  D’abord, même si les illustrations sont simples et colorées, il y a quand même un vrai problème à résoudre et c’est bien de voir si les cocos vont réussir à prédire la solution au dit problème.  Bien entendu, on peut travailler les couleurs de base et il y a un réel propos sur la différence et son acceptation.

 

J’aime beaucoup, et je conseille!

Mars 2015… the bilan!

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Je ne sais pas pourquoi mais depuis le début de l’année, je me fais sans cesse demander de refaire des vidéos… et surtout des bilans du moins.  Mais (parce qu’il y a un « mais ») imaginez-vous que j’ai changé d’ordi et que je n’ai jamais trouvé de ma vie comment faire pour filmer avec celui-ci (yep, je suis sans vraie caméra… j’utilise mon téléphone pour tout… du coup, vous pouvez sans peine imaginer la qualité des vidéos que je vous pondrais) et en plus, j’ai une horrible flemme de faire du montage.  Pas question que vous voyiez toutes mes niaiseries!

 

Mais ça ne veut pas dire que je ne ferai pas de bilan.  J’aime les bilans.  Et les listes.  Et les piles.  Et le chocolat à la pâte d’amande.  Et Hugh Jackman.  Mais bon, c’est une autre histoire.

 

Donc, en mars.  Mars, c’est encore l’hiver ici.  Et cette année, ça a été un hiver frette de chez frette… mais il y a quand même eu des belles journées.  Donc du ski pour moi, avec ma super veste de patrouilleuse.  Il y a eu des balades au bout du monde (genre… Loin-Noranda!), toujours pour la patrouille de ski. Mais quand même un peu de lecture.

 

En mars, j’ai donc lu 22 trucs.  Dont 5 albums et 3 BDs.  En fait, non.  J’ai dû lire 50 albums, comme d’hab.  Mais je ne compte que ceux que je chronique.  Il ne faut pas se poser de questions sur ma façon de compter (je pense que je vous ai déjà expliqué ma façon de compter par blocs de couleurs comme sur un jeu de serpents et échelles?  Non?  Ok, je pense que je ne me lancerai pas là-dedans… ça implique 3 dimensions, des allers-retours, des teintes et des changements d’échelles incompréhensibles pour le commun des mortels… mais je m’égare).    Donc, 14 romans pour ados, jeunes adultes et adultes.  De ça, 2 font partie de ma « vieille pile » (encore une fois, ça a à voir avec ma façon de compter ma pile) qui en est à 507.  Je sais, no comment.

 

Bref, j’avais dit que je lirais ça: (Au fait, j’avais dit ça sur Instagram.  Vous êtes sur instagram?  N’hésitez pas à me donner votre compte, je suis suuuper fan de ce truc.  Je suis @moncoinlecture (oui, je sais, je suis originale).  Et vous verrez plein de photos de livres et autres choses.  Dont le challenge #liyahpbc, qui consiste à photographier un livre par jour, selon une consigne donnée.  Je réussis plus ou  moins bien, comme vous pouvez vous l’imaginer… mais j’adore!).  Bilan, donc… 6/7.   Comme d’hab… un québécois (le Martin Michaud), un SP (le Cassandra Clare), un livre tiré des profondeurs de ma pile-dinosaure (le Makine) et un livre de ma pile tiré au sort sur goodreads (le Bello)!

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Au fait, pour les livres plus bas, s »il n’y a pas de lien… c’est que le billet n’est pas encore paru… va falloir attendre un peu pour vous jeter dessus, of course!  Je n’attends rien de moins!

 

Donc… côté albums, j’ai lu…

Ella

Ella la petite coccinelle,  de Alex T. Smith, un magnifique album retelling de Cendrillon version bibittes!  La cuteness incarnée!

 

colle à parents

La colle à parents, qui traite de la séparation des parents vu par un jeune enfant.

 

Léon caméléon

Léon le Caméléon, de l’incomparable Melanie Watt, qui traite de la différence et des couleurs!

 

ma plus belle victoire

Ma plus belle victoire, de Gilles Tibo (dont je suis super fan), qui traite de l’anxiété et des peurs chez l’enfant.

 

Deux par deux

Deux par deux, de Barbara Reid, avec ses illustrations en pâte à modeler.  Bien mais très religieux, vu que c’est l’histoire de Noé.

 

Puis, j’ai continué dans la lancée de BDs.  Comme je ne les publie que les mercredis, pour participer aux à « La BD de la semaine », je fais attention de ne pas trop prendre d’avance… déjà que j’en suis au mois de juillet et que je passe mon temps à jouer avec l’ordre des publications!  Ce mois-ci, j’ai bien aimé les BDs que j’ai lues, sans avoir d’énorme-méga-coup-de-coeur.  Mais plein d’autres m’attendent!

 

Kiki de Montparnasse

Kiki de Montparnasse, que je voulais lire depuis loooongtemps!  J’ai beaucoup aimé, malgré quelques petites longueurs.  Quel personnage!

 

Souris

Souris, de Raina Telgemeier.  Jeunesse, mais je suis fan.  Tous ceux qui ont eu des appareils dentaires se reconnaîtront!

 

This one summer

Finalement, This one summer (Cet été-là) a été bien mais sans plus pour moi… je vous en parle bientôt.  En fait, je ne sais plus du tout quand…  mais un jour!

 

Côté romans avec plus de mots que d’images!  J’ai été gâtée dans mes choix pour plusieurs d’entre eux, en particulier les romans que j’ai récupéré dans le fin fond de ma pile.  Des fois, on se demande pourquoi on a attendu si longtemps!  Bon, je sais pas pour vous, mais moi, je me le demande hein!  J’ai donc eu un méga coup de coeur pour…

testament français

Le testament français d’Andreï Makine.  Quel roman!  Russie, France, origines, quête de soi… un magnifique moment de lecture.

 

Emilie Brunet

Enquête sur la disparition d’Emilie Brunet  d’Antoine Bello fut aussi un moment jubilatoire côté lecture.  Un enquêteur avec une amnésie antérograde, un duel d’esprits, un meurtre à résoudre… bref, j’ai adoré!

 

Il ne faut pas parler

Je découvre ensuite Martin Michaud avec « Il ne faut pas parler dans l’ascenseur »… et je peux vous dire tout de suite que je relirai d’autres des polars de l’auteur.  J’ai beaucoup aimé les personnages, les atmosphères et la construction.  Top!

 

Jeremiah

Encore un polar, Jeremiah de Hervé Gagnon.  Ici, c’est le Montréal du début du siècle qui fait face au Ku Klux Klan… rien de moins!  Mélange d’histoire, d’enquête et de quête!

 

maître a de plus en plus d'humour

Comme je vais bientôt en Chine, je lis des Chinois.  Un court texte de Mo Yan, Le maître a de plus en plus d’humour, a commencé la série – à venir – de lectures chinoises (yep, c’est beau l’espoir).

 

journal d'un disparu

Journal d’un disparu de Maxime Landry.  Un roman que j’ai aimé pour l’idée de base et pour la construction mais qui contenait trop de bons sentiments pour que j’adhère totalement (bon, étant donné l’histoire de l’auteur, on comprend, hein).

 

MASTER

Philippe H. ou la Malencontre, de Mylène Fortin.  Un court roman étrange, qui fait penser à une psychanalyse… mon billet est écrit mais je ne suis pas certaine encore d’avoir bien compris ce que l’auteur voulait faire passer comme message.  Et étrangement, j’ai adoré le lire… je ne suis plus à une contradiction près, hein!

 

Ensuite, j’ai lu des romances.  Ouais, j’aime lire des romances, surtout le week-end, dans mon lit ou devant le feu.  On dirait que ça fait partie de ma définition de « fin de semaine doudou ».   Vu que le texte final est enfin sorti, j’en ai profité pour relire…

L'amour est dans le foin

L’amour est dans le foin, de ma copinette Angéla Morelli.   Comme vous le savez tous, je suis over fan de son humour et de ses références.  Mais c’est sa romance que je préfère à date!  Non mais il faut la lire! (oui, je fais de la pub… parce qu’elle le vaut bien!)

 

Maybe someday

J’ai ensuite lu pas un, mais deux romans de Colleen Hoover, parce qu’on ma forcée, mesdames et messieurs.  On m’a forcée en mettant 5 livres d’elle sur ma table et en me disant qu’on ferait le piquet devant chez moi jusqu’à ce que je les lise.  J’ai donc beaucoup aimé celui-ci, Maybe Someday, une romance impossible autour de la musique… et de bien d’autres choses.   Pas parfait, mais ça m’a plu.  Et je suis fan de la plume.

 

Confess

Confess m’a moins plu, pour cause de too much, malgré un début prometteur… j’en parle bientôt!

 

the deal

J’ai ensuite cédé à l’appel des joueurs de hockey (mon adolescence) et suite au billet de Cess, j’ai lu The deal, de Elle McKenzie.  Pas mal, pas d’over-drama… et des fous rires!

 

Jeune libraire cherche roman d'amour

Un peu de chick litt québécoise, avec « Jeune libraire cherche roman d’amour » de Joanie Mailhot Poissant.  Une lecture doudou et légère.

 

Côté jeunesse, j’ai y ai été mollo ces dernières semaines, il faut croire.  Peut-être est-ce parce que je file « grande fille »… sait-on jamais!

le château

Les Ferrailleurs d’Edward Carey, un roman, comment dire… fort étrange.  Fort, fort étrange!

 

épreuve de fer

Finalement, j’ai lu l’Épreuve de fer, de Cassandra Clare et Holly Black.  C’est du middle grade, c’est de la magie, ça commence un peu comme l’histoire d’un petit sorcier à lunettes… mais ça se lit tout seul!

 

Et pour avril??  J’ai dit que je lirais ça.  Vais-je m’y tenir, vous pensez?

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Bon ben… je pense que c’est tout!  Je vous laisse sur quelques photos de ski et de neige, vu que je trouve ça magnifique!   Ceci dit, c’est nettement plus long à écrire qu’à filmer hein…  surtout que j’ai l’impression d’avoir déjà tout dit ça dans mes billets… on verra si je vais continuer.   Votre avis?

 

Bon mois d’avril!

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Jeune libraire cherche Roman d’Amour – Joanie Mailhot Poissant

Jeune libraire cherche roman d'amourJ’ai lu ce livre presque tout de suite après sa réception, dans un mood complètement grippée et en pleine journée cocooning (et kleenex) devant mon feu de foyer.   Je me disais que j’avais besoin d’un roman léger-léger et, si je n’ai pas été complètement renversée, j’ai passé un bon moment détente.  Et j’avoue que c’est tout ce que je demandais.

 

C’est donc l’histoire d’Arielle, une jeune libraire, qui travaille depuis qu’elle est toute petite dans la librairie familiale.  Elle a une théorie toute particulière sur les hommes, qu’elle compare à des romans.   Elle est dans une relation plus ou moins satisfaisante avec Nouvelle Littéraire (le genre bref, mais intense), quand arrive à la librairie Roman Noir (le genre mystérieux et angoissant) et qu’elle retrace son premier amour, Roman d’Aventure (le genre qui se passe à l’étranger, plein de rebondissements) sur facebook.   Est-ce l’un de ceux-là qui sera son Roman d’Amour?

 

Une histoire qui se lit toute seule, légère et très chick litt (je préfère le terme comédie romantique… mais vous comprenez quand même hein!), dans laquelle l’héroïne cherche l’amour mais se cherche aussi elle-même à travers tout ça.  Assez classique dans sa structure, avec des moments drôles et d’autres touchants, ça ne révolutionne pas le genre mais on passe un bon moment.  J’ai pour ma part bien apprécié sa façon de classifier les hommes (et les livres) et les copines, qui ne cherchent pas toutes la même chose et qui ne sont pas interchangeables.

 

Ça ne marquera pas l’histoire… mais ça m’a fait passer un bien agréable après-midi, malgré un rhume de la mort qui tue!

Kiki de Montparnasse – Catel/Boquet

Kiki de MontparnasseJ’avais envie de lire cette BD depuis que je la vois sur les blogs.  De plus, j’adore les deux (seules) photos que je connaissais de la dame.  Quand j’ai pu l’avoir sous la main, je n’ai donc pas hésité car je voulais vraiment connaître cette dame au destin si particulier et si triste à la fois.  Au final?  J’ai bien aimé mais je n’ai pas eu le coup de coeur que plusieurs ont eu.  Je pense que je manquais de connaissances sur le Paris de l’époque et sur ses personnages marquants pour réellement apprécier toutes les références et les rencontres.   J’ai donc eu l’impression de répétitions et donc d’un peu de longueurs.  C’est qu’il y a plus de 400 pages!

 

Nous rencontrons donc la petite Alice, élevée par sa grand-mère parce que sa mère a décidé d’aller tenter sa chance à Paris.  Enfant un peu terrible au franc parlé, elle aboutira finalement chez sa mère (totalement indigne) dans la capitale… et son histoire va commencer.

 

A travers des rencontres, nous retracerons les événements clé de la vie de ce modèle, chanteuse et personnage, de sa gloire à sa déchéance.  Ça semble assez juste et complet (mais je suis fort mal placée pour savoir) et j’ai été malgré tout très touchée par la soif de vivre à tout prix de ce personnage, sa peur de la routine, de s’ennuyer, qui cache certainement un vide qu’elle refuse de voir.

 

Un beau portrait de l’époque, des années folles et du monde des artistes du temps.

 

Enna en parle aussi… et je lui pique ses photos!

En la lisant, je réalise qu’on a presque exactement la même impression!violon d'ingres

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Pour toutes les BDs de la semaine, Rendez-vous chez Un amour de BD!

Jeremiah – Hervé Gagnon

JeremiahJ’ai lu quand même beaucoup de romans de Hervé Gagnon (pas tous hein…) et cette lecture confirme que Hervé Gagnon, auteur de polar, ça le fait.  Mais vraiment!  J’avais déjà été convaincue par Jack, le premier tome de cette série avec le journaliste Joseph Laflamme, et ce second opus me confirme que c’est une série que je continuerai.

 

Nous sommes toujours dans le Montréal de la fin du 19e, quelques mois après les événements de Jack.   Notre journaliste a vent d’une affaire concernant un homme noir pendu dans une église, avec des marques rappelant celles du Ku Klux Klan sur le corps.  Après un premier article, il se retrouve plongé dans une autre histoire incroyable de course poursuite et de quête d’indices laissés par un mystérieux personnage, 30 ans auparavant.  Sauf qu’il semblerait qu’on le surveille.

 

On retrouve dans ce roman plusieurs éléments typiques des romans de Hervé Gagnon : les mystères, les sociétés secrètes, les messages cryptiques et surtout un contexte historique bien campé, qui contribue à l’histoire.  Dans ces deux romans, l’auteur réussit à mélanger très habilement suspense et événement de l’Histoire avec un grand H et ça me plaît forcément.  Ici, c’est le Sud, la guerre de Sécession, le racisme, mais aussi les problématiques bien montréalaise de la séparation claire entre les français et les anglais, le pouvoir de la religion et l’obscurantisme dans laquelle celle-ci voulait maintenir les canadiens français.

 

Le personnage de Laflamme se développe peu à peu, et nous apprenons aussi à mieux connaître sa soeur Emma, vieille fille déterminée à la langue acérée, croyante pratiquante mais aussi assez moderne par certains cotés, l’inspecteur Arcand, du SVPM ainsi qu’un certain ex-agent de Scotland Yard.   Je n’en dis pas plus mais sachez que c’est un savant mélange d’action, que rien ne sonne didactique… et que je l’ai dévoré en une journée!

 

Beaucoup aimé!

Je m’appelle Baraka – Eric Walters/Eugenie Fernandes

BarakaEn ouvrant cet album, je croyais que c’était l’histoire d’un jeune africain qui faisait du marathon.  Finalement, ça n’a pas vraiment de lien, même si ça se passe en Afrique.

 

C’est un album qui nous raconte le quotidien d’une grand-maman qui élève ses 9 petits-enfants au Kenya, dans le dénuement le plus total.  Le plus jeune a une malformation aux mains.   Mais l’enfant est jeune, la grand-maman est vieille… et elle n’est plus certaine de pouvoir bien si elle sera capable de lui donner ce dont il a besoin.

 

Cet album est tiré d’une histoire vraie, il parle à la fois de la différence et des conditions de vie de certains Africains.  Il y a aussi un dossier qui parle du vrai Baraka et de l’association fondée par l’auteur.  C’est intéressant.  Le chagrin de la grand-maman est sincère et très touchant.  Mais j’ai quand même eu l’impression de lire un peu d’auto-congratulation… et ça m’a un peu dérangée.   MAis il faut dire que ce genre de récit de « prise de conscience » n’est habituellement pas ma tasse de thé.

 

Pause Lecture et son fils ont quant à eux beaucoup aimé.  Vous pourrez ainsi lire un avis plus enthousiaste!

L’épreuve de fer – Magisterium #1 – Cassandra Clare /Holly Black

épreuve de ferOui, je sais, il était temps.   J’ai reçu ce roman par Scholastic… pour l’Halloween!  Je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas pris tout de suite, et encore moins pourquoi j’ai subitement décidé de le sortir de ma pile.  Toujours est-il que j’ai bien fait car ce roman jeunesse (middle grade, en fait… pour les jeunes ados) se lit tout seul et il a bien occupé mon mardi-à-la-maison-parce-que-j’ai-un-rhume-de-l’enfer.

 

La seule chose que j’avais entendu dire sur le roman, c’est que ça ressemblait un peu au début de Harry Potter mais que ça ne ressemblait pas.  Et sérieusement?  Heu… il y a quand même des similitudes.  Beaucoup de similitudes.    Le héros, Callum, a 12 ans et s’il y a une chose que son père lui a appris, c’est de se méfier des magiciens… et qu’il ne faut surtout pas pour lui entrer au Magisterium, l’école de magie.   Il n’a qu’un seul objectif: échouer le test.  Sauf que, bien entendu, ça ne va pas se passer comme prévu.

 

On a donc un jeune homme ignorant du monde dans lequel il va entrer, un maître charismatique et sage, une école de magie sous-terraine et fantasmagorique, des créatures étranges, un grand ennemi, deux copains… on peut comprendre les comparaisons, même si à date, on est quand même loin de l’ampleur de la saga du jeune sorcier à lunettes.  Mais c’est un bon début, une mise en place intéressante et la fin de l’histoire ouvre sur des perspectives intéressantes pour l’avenir.

 

Entendons-nous, c’est un roman pour la jeunesse.  Ça se lit tout seul, l’écriture est simple, les héros réfléchissent parfois seulement après avoir agi (Cal, surtout… mais il a 12 ans et n’a pas vraiment eu une bonne expérience à l’école avant, disons) et entendons-nous que ce n’est pas non plus d’une folle complexité, du moins, pas à date.  Mais ça m’a tout de même plu et les auteures réussissent à créer un lieu sombre, déroutant, qui semble magnifique… et j’ai hâte de voir comment les choses vont évoluer à partir de ce moment.

 

Je crois qu’il sort en France chez Pocket jeunesse… mais je ne sais plus s’il est sorti ou s’il va sortir!

Aya de Yopougon – Tome 1 – Marguerite Abouet /Clément Oubrerie

Aya 1Cette BD, je l’ai vue chez Kikine à plusieurs reprises.  J’ai toujours été attirée par les couleurs vives et saturées mais je voyais ça comme un truc très jeunesse, comique, sans réelle histoire.   Pourtant, Kikine me disait tout le contraire.  Et je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas crue tout de suite!

 

On est en 1978, dans une Côte d’Ivoire prospère d’avant la crise et la guerre civile.  Ici, on ne parle pas de famine ni de misère extrême et de morts par milliers.  On nous raconte la vie d’Aya, jeune adulte ayant des ambitions et n’ayant aucun attrait pour la série C (coiffeuse, couturière, chasse au mari), qui sont pourtant l’objectif de ses copines Bintou et Adjoua.  Ils vivent dans un quartier populaire mais elle veut devenir médecin.  Belle, intelligente, elle aime beaucoup ses copines même si elles sont davantage enthousiasmées par les sorties au maquis, les nuits à l’hôtel aux mille étoiles et les mecs  que par les études.

 

Cette BD, c’est une plongée en Afrique, avec des dialogues  truffés de mots ivoiriens (voir le lexique en fin de BD… j’ai adoré), auprès de grandes ados au caractère bien trempé qui sont à la période des grands choix et auxquelles il est facile de s’identifier, malgré la différence de culture et d’époque.  Elles sont fortes, prennent des décisions parfois étranges et vivent leur lot de beaux moments d’amitié et de rire.  Mais c’est aussi des trahisons, des problèmes quotidiens et de classes sociales, qui nous font beaucoup penser à ce qui se passait chez nous à l’époque.  L’auteur pose un regard un peu nostalgique mais non dénué d’humour sur cette petite société, mettant en relief ce qui leur semblait normal à eux, tout en évitant le misérabilisme.  En effet, les personnages ne sont pas riches et l’avenir n’est pas assuré pour aucun d’eux… mais ils s’en sortent très bien comme ça.

 

Une BD pleine d’émotion, un mélange de gravité, d’insouciance et de naïveté…

Je vais lire la suite.

Genre… maintenant!

 

Les billets de Sara (qui dit beaucoup mieux que moi ce que j’ai envie d’exprimer) et de Choupy.

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Et la collection de BD est chez Un amour de BD aujourd’hui!