Daphné du Maurier a été l’un de mes grands amours littéraires d’adolescence. Ok. Je corrige. « Rébecca » a été l’un de mes grands amours littéraires d’adolescence. Non mais cette première phrase, cette première phrase! Du coup, quand j’ai entendu parler de cette biographie, je me suis dit que c’était pour moi. Tout à fait pour moi. Du coup, quand ma twinette Fabienne a justement choisi ce roman pour mon anniversaire, je me suis dit que décidément, le hasard (ou ma twinette) faisait bien les choses.
Manderley for ever, c’est donc la biographie de Daphné du Maurier. Mais pas une biographie avec juste des dates et des événements; une biographie qui se lit comme un roman et qui nous donne réellement l’impression de rencontrer cette femme profondément libre dans sa tête, ayant beaucoup d’humour mais aussi un côté secret, sombre. Non seulement nous rencontrons la femme, mais nous rencontrons surtout l’écrivaine, la femme qui écrit, qui crée des mondes, des atmosphères. En deux jours, je l’ai dévoré, avec l’impression, moi aussi, de retourner à Manderley, le Manderly de Daphne du Maurier, qui était un manoir des Cornouailles nommé Menabilly.
Difficile de bien cerner la femme qu’était l’auteur célèbre, qui aurait voulu être considérée comme autre chose qu’une auteure romantique, gothique… une auteure de roman de gare. Une femme qui avait des rêves d’indépendance, qui se disait double, mais qui n’assumait pas complètement qui elle était, préférant vivre dans un monde de secrets. Une femme envoûtée par des murs, par une maison, qui était sa muse et limite le grand amour de sa vie. Une femme pas toujours politically correct.
Pourtant, l’auteure réussit à nous faire faire une réelle rencontre. On l’entend parler, dans son code secret « du Maurier » (même si ça devient un peu lassant à la longue), on la voit arpenter les couloirs, on l’imagine recluse dans sa « hutte » où elle invente les histoires qui nous font encore frissonner aujourd’hui. Par contre, avertissement… si vous lisez la bio, vous aurez envie de tout relire (ou lire) l’oeuvre de l’auteur. Je vais d’ailleurs enchaîner avec « Ma cousine Rachel », que je ne crois pas avoir lu… mais bon, l’année de mes 13 ans a été occupée côté lectures… et je ne notais pas tout! Sait-on jamais!
C’était une autre lecture « Mois anglais ». Oui, oui, l’auteure a la double nationalité, ça compte!