Ma vie parisienne – 134 – Jet d’eau et pauses coca

dsc_0149Aujourd’hui, Cécile avait pris congé et c’était une journée « découvrons Genève ».   Je ne connaissais pas vraiment la ville ni son histoire et je ne savais surtout pas du tout à quoi m’attendre.  J’ai découvert un très joli endroit, où la vie s’organise autour du lac Léman et des quartiers qui l’entourent.  C’est certes une grande ville mais Cess adore y habiter et elle voulait me faire voir la vieille ville, en haut, ainsi que ses coins préférés.

 

La ville a ses origines à l’antiquité mais il ne reste pratiquement rien de cette époque.  Le premier sanctuaire chrétien a été bâti au 4e siècle et elle a été capitale des Burgondes puis est passée aux mains des Francs quelques siècles plus tard.  Au 16e, l’arrivée des calvinistes a fait de Genève un canton protestant, non sans problème.   La Savoie veut la récupérer, ce qui résulte en la fameuse « Escalade » au début du 17e.  Un siècle plus tard, en 1707, une révolte éclate pour des raisons économiques, révolte qui ne fut qu’un précurseur à celle qui a mieux fonctionné, celle de 1737.  Entendons-nous, cétait encore loin d’être parfait hein… l’égalité civile n’a été obtenue qu’à la fin du 18e siècle.  Ceci dit, ce n’est qu’après la révolution française que l’Ancien régime a vraiment disparu.

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THE horloge florale!dsc_0077 dsc_0078
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Ce n’est qu’après la 2e guerre mondiale que le siège de l’ONU est arrivé à Genève et elle est maintenant considérée comme une ville internationale.  Par contre, la neutralité… on en reparlera, quand même!

 

On a donc commencé notre journée par contempler le fameux jet d’eau qui date du 19e et qui serait le symbole de l’industrialisation de Genève.   J’ai rapidement compris que m’approcher trop près, ce n’était pas nécessairement l’idée du siècle! Une chance que mon téléphone supporte l’eau!

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ON prend donc un bateau-métro pour traverser le lac.  J’adore!  Moi, les bateaux, anyway, je ne dis jamais non.    On s’arrête sur une avancée au milieu du lac où sont installés des endroits pour se baigner et un salon de thé.   Comme Cess est aussi maniaque du coca que moi, devinez ce qu’on prend!  Les hommes et les femmes sont séparés mais étrangement, le resto donne en plein sur le bassin des femmes, qui peuvent se baigner à poils si elles le veulent.  Vous pouvez vous imaginer que dans cette situation, personne ne le fait hein!

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On marche un peu rue du Rhône mais je réalise bien vite que je ne vais absolument rien trouver là!  Déjà que la Suisse, c’est cher… vous n’imaginez même pas!  La rue juste à côté, par contre, est très abordable.  Et on aboutit… chez H&M!  J’ai besoin d’un t-shirt genre… right now.  Du coup, shopping obligé!

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Un Starbucks à 10 euros.  Ca méritait d’être immortalisé!dsc_0080 dsc_0083 dsc_0085

En fait, j’ai besoin d’un t-shirt parce que pendant que Cess a un RV médical, je vais me faire faire un massage thaï sur chaise juste à côté.   Et bon, comme je porte un tricot, ça risque de faire un peu mal.   Ce massage m’a clairement fait réaliser qu’en fait, je m’ennuyais drôlement de ma masso.  Je suis over, over, over due.

 

On mange sur le bord de l’eau, dans un resto pas trop cher et très festif, avant de partir nous balader dans la vieille ville, en passant par tous les ponts et en prenant des tonnes de photos – improbables, selon Cess) dans mon cas.   On y trouve quelques bâtiments du 15e ainsi qu’une étrange église orthodoxe à coupoles et un ancien arsenal… plein de canons.  Quand on voit des canons et des symboles phalliques, on a à nouveau 14 ans hein.  Je pense que ça parait

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J’adore!dsc_0092 dsc_0103 dsc_0106 dsc_0108 dsc_0110

Deux filles et des énormes p…   canons!  Ça s’amuse hein!dsc_0112 dsc_0113 dsc_0117 dsc_0118 dsc_0120

Les clés de voûte et moi…  histoire d’amour!
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Prochain arrêt, la cathédrale protestante Saint-Pierre de Genève.  Sur ce site était jadis le site de l’évêque de Genève, et ce pendant plus de 1000 ans.  L’église est protestante depuis 1535 et sa construction a eu lieu entre les 12e et 15e siècle.  Bon, à regarder la façade, on se doute rapidement qu’elle est du 18e!  Elle est une église mais aussi le lieu d’assermentation du gouvernement du canton de Genève.

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Il est inutile de préciser que tout le faste de l’église catholique a été masqué lors de la réforme.  Finies les décos polychromes et les ornements.  Il ne reste que les vitraux et les d’époque.  Et même, les originaux sont au musée, dans la cathédrale, ce ne sont que des copies.

 

À l’intérieur, la chapelle des Macchabées (non mais quelle idée, ce nom) a été conçue pour être chapelle funéraire mais le tombeau qu’elle devait recevoir est aujourd’hui disparu.  J’ai passé plusieurs minutes à regarder les chapiteaux dans l’église.  Il y en a tout plein!

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Et là, ce fut l’heure du sport.  Monter dans la tour.  Tout plein de marches.  Mais quelle vue!!!!

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Les joies du contre-jour!dsc_0156 dsc_0160 dsc_0161

Avec les montagnes derrière, Genève est super belle!  Du lac, on voit le Mont Blanc… mais je n’ai pas de photo convaincante!
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On a donc continué un peu la balade et nous sommes rentrés, pour décider de ne partir que le lendemain matin pour Megève.  Ce fut donc petit souper tranquille après avoir récupéré les cocos et mangé des glaces au parc, et préparation pour demain.

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Parce que je suis avertie!  Hugo va nous presser!

Je suis prête!

 

À bientôt!

My sister, my love (Petite soeur, mon amour) – Joyce Carol Oates

my_sister_my_loveJ’avais déjà lu Joyce Carol Oates avec  « Nous étions les Mulvaney », il y a plusieurs années.  Je savais que ses univers étaient souvent cruels et sombres.  Et ça ne fait pas exception dans ce roman, que j’ai somme toute beaucoup aimé.

 

J’ai choisi ce titre car il était question de patinage artistique.  Comme plusieurs le savent, je suis une ancienne « petite patineuse »  alors tout ce qui concerne ce monde m’intrigue forcément.  Pour ce roman, Oates s’est inspirée du scandale qui avait secoué les États-Unis il y a plusieurs années déjà, celui du meurtre chez elle de la petite JonBenet Ramsay, petite reine de beauté de 6 ans, dont le meurtrier n’a jamais été identifié.   Cette histoire est réinterprétée et transposée dans un autre monde, celui du patinage artistique.  Vous pouvez imaginer que la décision de l’auteur de traiter du sujet a suscité une certaine polémique!

 

Le narrateur est exactement comme je les aime.   En effet, il s’agit du frère aîné de la jeune Bliss Rampike, qui est en asile psychiatrique et qui a décidé d’écrire l’histoire à sa manière.   Tout au long du roman, on se demande à quel point on peut se fier à ce qu’il dit, s’il se croit lui-même, ou s’il nous ment… bref, c’est très déstablisant.   Il y a des allers-retours dans le temps, des moments où ça s’accélère, d’autres où ça se répète, où ça stagne… et j’adore ça!

 

Bix et Betsey Rampike sont moyens.  Très moyens.   Et ils voudraient être plus.  Après avoir essayé en vain de surinvestir leur fils, ils réalisent que leur fille de 4 ans, Edna Louise, a un talent certain pour le patinage artistique.   Du coup, leur vie va s’orienter autour de la petite fille, qui va changer de nom et se transformer en starlette aux costumes sexy « légèrement rembourrés », bourrée de médicaments, sous la houlette de sa mère qui semble parfaite mais qui a un mal fou à s’intégrer dans le monde « high class » de son mari.

 

C’est glaçant, dérangeant et déstabilisant.   Cette mère qui ne vit que pour sa fille, qui a organisé sa vie en fonction de ça, mais qui le fait surtout pour elle, ce père qui est là et ailleurs à la fois et qui ment comme il respire.   Ils ont côté superficiel qui est limite écoeurant.  Et notre narrateur, complètement marqué par le meurtre de sa sœur, se demande surtout si c’est sa faute, si c’est lui qui a fait ça…  et il n’a pas de moyen de le savoir.

 

Roman dur, très bien construit, et auquel je ne reprocherais que les nombreuses entorses faites au monde du patinage artistique pour coller au sujet original.  A moins que ce soit bien différent aux États-Unis, ça ne fonctionne pas tout à fait comme ça dans le monde des compétitions de haut niveau.  De plus, les descriptions de routines de patinage sont un peu surréalistes pour quelqu’un qui connaît ça.  Disons qu’une « figure eight », ça ne va pas dans un programme long!  Mais j’ai réussi à passer par-dessus.  Du coup, ça doit vouloir dire que le roman est bien parce que c’est tout à fait le genre de chose qui avait le potentiel de me hérisser au plus haut point.

 

Bonne lecture, bien que difficile.

Ma vie parisienne – 133 – Genève et 06

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Septembre, déjà!  Dernier mois complet avant de revenir au Québec.   Aujourd’hui, c’était la rentrée.  Les deux enfants de Fabienne changent d’établissement scolaire et le concours « qui sera le plus stressé » est lancé.   Je pense que c’est Constance qui gagne.  Je la comprends par contre.   Pas facile de changer de collège la dernière année!

 

Fab est en mode « maman rassurante »… alors qu’elle n’en mène pas large.  Deux en deux, c’est quelque chose!  Ceci dit, ça a très bien été pour Charles, qui est ravi d’être « un grand », qui a sa classe bilangue et pour qui la rentrée s’est très bien passée.   Constance, au moment où j’écris ces mots, doit être en classe et déjà la reine de sa promo!  Choupette comme elle est!

 

Nous avons donc mangé au japonais avec Cécile (brochettes pour moi… les sushis et moi, on reste très mauvais amis, à mon grand malheur.  Ceci dit, je ne sais pas pourquoi parce que le riz, ça va… j’ai testé!), j’ai fait ma valise, et moi voilà partie sous un magnifique soleil pour la gare de Lyon, d’où je vais prendre un train pour Genève, où je vais passer quelques jours chez Cess.  Ok, je ne sais pas encore quand je repars.  C’est un peu ma spécialité, l’imprévu!  Mais une chose est certain, c’est que je reviens pour jeudi soir au moins.  On a des jolies activités prévues vendredi, disons!

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Allez… je vais lire un peu.  J’ai fini les rois maudits, j’ai commencé un Joyce Carol Oates, pour faire changement.  Mon rythme de lecture fait carrément peur!

 

À ce soir!

 

Bon!

Arrivée à Genève, chez Cécile, sans me perdre et sans trop faire de niaiseries.  C’est quand même bien!

 

Ceci dit, dans le train, il y avait deux arrêts.   Et quelques minutes après le premier, auquel mon voisin est sorti, je veux installer mon sac sur son siège… et je remarque un truc.  Un truc blanc.  Avec un numéro de téléphone dessus!  Le mec  m’a laissé sa carte d’affaire et son téléphone.  Un peu étonnant, sachant que nous n’avons pas échangé un mot pendant les 3h où nous avons été voisins de siège.  Que des regards amusés lors des remarques heu… particulières des voisins d’en arrière.  Et sachant aussi qu’il doit avoir… 25 ans maximum!    Fort mignon mais un peu jeunot!

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Fabienne a comme hypothèse que c’est peut-être une escorte.  Moi, j’ai décidé de le prendre du côté flatteur… et me dire qu’il n’a sans doute pas bien estimé mon âge!  Et ça aura été le fou rire de la journée.

 

Cess me retrouve à la gare, où j’ai pu faire trois kilomètres et quart (et payer 2,50) pour aller aux toilettes.   Bienvenue en Suisse!

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On s’entend tout de suite fort bien (on jase depuis des années mais on se voit pour la première fois.   Elle habite dans un grand appartement du quartier des eaux vives, tout près du Lac Léman.  Et dans l’appart, son mari et deux petites bestioles de deux et quatre ans, Liam et Solal (oui, comme dans « Belle du Seigneur ».  J’ai une nièce que j’appelle Chouquette… c’est prédestiné, je dis!).  Deux petits cretons fort mignons… et très coquins!  Surtout quand Liam fait les beaux yeux.

dsc_0038On s’installe pour manger, en buvant un super bon rouge (ils ont rapidement compris que j’étais un poids mort dans une cuisine, ils m’ont donné comme tâche de boire) et en discutant différences culturelles et expressions québécoises.  Hugo a déjà adopté « je la connais comme si je l’avais tricotée ».

 

Demain, on va visiter Genève!

Si on réussit à se lever!

 

À bientôt!

Ma vie parisienne – 132 – Cocktails et caleçons

dsc_0006Dernier jour avant la rentrée pour Constance et Charles.  Journée de stress et de courses de dernière minute.  Yep,  Constance n’a eu son affectation qu’il y a quelques jours et la liste du matériel… hier.  Du coup, on y va ensemble pendant que Fabienne s’occupe de Charles et du coiffeur.  Miss C est de charmante humeur et s’amuse à faire du cahier-panier et des tirs au but version stylos tellement elle est enthousiaste.  Une chance que j’ai des bons réflexes pour rattraper le tout!

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Ah oui…. Le matériel de rentrée coûte UN BRAS.  J’avais oublié.  Mais sérieux, UN BRAS!  Je n’ose même pas penser pour ceux qui ont plusieurs enfants à l’école.

 

Au retour, nous abandonnons lâchement la progéniture de Fabienne pour aller manger italien à Saint-Paul, resto Fuxia, avec Chantale et Bertrand.  Étant donné la compagnie, vous pouvez vous imaginer la teneur de la conversation!  J’ai pouffé plus d’une fois dans ma bouteille de chianti, mettons!  Ou plutôt dans mon verre!  Parce que, contrairement à la rumeur qui court, je n’en suis pas encore à boire directement dans la bouteille!

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Petite pause pour attendre le plombier chez Fabienne pendant qu’elle va se faire poupouner.  Et non, aucun sous-entendu.  Quoique le plombier était fidèle à la réputation de son corps de métier et avait les pantalons beaucoup trop bas… même debout!  C’est qu’imaginez-vous qu’il pleut dans sa salle de bain.  Mais pas qu’un peu, hein!  Il pleut BEAUCOUP!  Il y a une fuite chez le voisin d’en haut depuis vendredi dernier et ce n’est qu’aujourd’hui que le plombier a passé.  Et pas pour faire la réparation!  Pour dire qu’il va falloir la faire.  Un jour.  Mais pas cette semaine.  Idéalement la semaine prochaine.  J’ai cru que Fabienne allait s’évanouir quand je lui ai annoncé la bonne nouvelle.   Mais bon, c’est de l’eau propre!  C’est toujours ça de gagné!

 

Ensuite, il est temps de me préparer pour une soirée cocktails avec Isil, Julien et Delphine.  Isil m’a vendu un bar à cocktails ou les serveurs sont en caleçons.  Vous pouvez vous imaginer que je n’ai pas pu résister n’est-ce pas!

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Isil sera là… donc, je photographie des grues!dsc_0012

Quel ne fut pas notre désenchantement à Delphine et à moi quand nous avons vu que notre serveur… était une fille!  Fort sympathique, par contre!   Et très agréable face à nos niaiseries!  Imaginez-vous que je n’avais pas réussi à voir Isil depuis le début du voyage.  Delphine, oui, en plein jet lag, mais au début, alors qu’on se disait « on a du temps »… ben on l’a pas fait.  Et mettons que je n’ai pas été là tant que ça depuis le début de l’été.  Mai-juin, pas du tout.  Je suis arrivée début juillet pour rester 4 jours.  4 jours début août.  3  jours mi-août et 3 jours fin août!  Il fallait viser un créneau, mettons!

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Ceci dit, c’est réussi et en plus, on prévoit de se revoir au festival America le week-end prochain.  Et c’était super chouette.  Et les cocktails étaient bons.  Et la bouffe aussi. On a envoyé des photos aux copines.   Et on a eu du fun, ce qui est le principal.   Il faut dire qu’Isil a commandé un cocktail… avec des gummy bears et des guimauves roses.  Sa couleur préférée!

 

Contre tout attente, personne ne s’est perdu et tout le monde a réussi à rentrer debout sur ses talons hauts!  Je crois que l’on devient sages!  Quoi?  Non?   Ok alors!

 

À bientôt!

Literary Life – Posy Simmonds

literary-lifeJ’ai adoré tout ce que j’ai lu de Posy Simmonds.  Bon, ok, ça se limite à Gemma Bovery et Tamara Drewe.  Mais quand même, ça me donnait très très envie de lire cette BD, sur le thème des écrivains et du milieu de l’édition.   Premier constat, ce n’est pas du tout une histoire suivie comme les deux autres BDs que j’ai lues d’elle mais c’est tout à fait jubilatoire, rien de moins.  Des scènes de 1-2 pages, avec des personnages récurrents (le Docteur, le détective, l’auteur célèbre, l’auteur moins célèbre), pleines d’humour, d’auto-dérision mais aussi empreintes d’un regard acerbe sur ce petit monde qu’est le milieu littéraire (anglais… mais ça se transpose).

 

Entendons-nous, je pense que c’est encore plus drôle, plus piquant, quand on connaît un peu le fonctionnement de ce petit univers.  Et pour moi, qui ai vu vivre une amie auteure et traductrice depuis 6 mois (et ses copines), c’était du bonbon.  Certains trucs, c’était carrément du déjà vu!  Du coup, j’ai adoré.

 

Un album à déguster par petites touches (ces chroniques ont été publiées à l’origine dans « Le Guardian » et les lire tout d’un bout est peut-être un moins pétillant et il devient plus difficile cet effet de fraîcheur et de cynisme qui nous atteint dans les premières pages.

 

Quand même… c’est un régal!

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Au Bar à BD cette semaine!

Magic bites – Kate Daniels – 1 – Ilona Andrews

magic-bitesEncore un fois, Cess m’a FORCÉE à lire ce roman.  Elle a juste dit que je n’avais même pas le choix.  Que j’étais obligée.  Et qu’elle allait me renier sinon.   J’avoue que je n’étais pas très enthousiaste.  Je n’ai pas lu d’urban fantasy depuis des années et les bestioles surnaturelles me lassent généralement assez vite.   Toutefois, sérieux, j’ai passé un très bon moment et je vais continuer.  Voire même tout de suite!

 

Kate Daniels est dans la vingtaine et elle est mercenaire pour la Guilde.  On ne sait pas vraiment pourquoi elle vit ainsi, seule et sans avoir besoin de personne, ni d’où viennent ses pouvoirs (bon, on s’en doute mais quand même) mais elle est bourrée d’humour et plutôt rentre dedans.  Beaucoup rentre dedans, en fait!   Elle n’a qu’une seule méthode, être tellement agaçante que ses ennemis essaient de la trucider.  Vous voyez le genre!   Moi, elle me fait mourir de rire, malgré sa solitude, sa dépression et le fait qu’elle ne se dévoile pas facilement.  Surtout dans ce premier tome.

 

Pour moi, la force du roman est l’univers, qui trouve le moyen d’être différent de ce que j’ai lu dans le genre.   Nous sommes au 21e siècle et l’ère de la technologie semble arrivée à sa fin.  En effet, il y a des vagues de magie qui secouent la ville et qui ont modifié à jamais le visage d’Atlanta.   Le problème, c’est que l’on ne sait pas vraiment quand la magie va arriver… ni quand elle va repartir.   Du coup, la vie au quotidien demande disons… une grande capacité d’adaptation.    Et du courage car dans ce monde où la magie est réapparue, il y a des Shapeshifters, des nécromanciens, des vampires… et qu’elles sont en plein jour.  Du coup, on ne sait jamais trop sur quoi on va tomber quand on se balade dans la rue.

 

L’univers est somme toute très sombre et souvent violent (voire même parfois gore).  De plus, il nous est révélé petit à petit, sans explication précise et nous devons, à partir des réactions des gens et des dialogues, nous devons inférer la situation et déduire par nous-même.  Si vous me connaissez un peu, vous savez que J’ADORE quand un auteur fait ça et considère que je suis assez brillante pour comprendre toute seule.

 

Dans ce premier tome, l’intrigue commence quand le protecteur de Kate, qui travaille pour l’Ordre (ah oui, il y a plein plein de d’organisations qu’il faut démêler) et qui était la seule personne à qui elle faisait un peu confiance, même si souvent, il lui tapait sur les nerfs.  La miss va donc décider de trouver son meurtrier… et idéalement de lui faire un sort.

 

Cette intrigue se déroule à toute vitesse mais ce n’est pas ce qui est le plus original dans ce premier tome.    Toutefois ça se lit à toute vitesse et c’est très addictif!  Je suis ravie d’avoir tenté le coup… ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un livre en deux jours!

Ma vie parisienne – 132 – Retour à Paris et magasinage geek

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Paris, I’m back!  Ou, devrais-je plutôt dire : appartement de Fabienne, I’m back!   Ça fait du bien de me poser un petit peu.  La seule chose dont je ne m’ennuierai pas, ce sera de vivre dans mes valises.  De ça, j’en ai un peu marre, j’avoue.

 

Petite journée pour moi, tandis que Fabienne court un peu.  En effet, il semblerait qu’il y ait eu un petit problème de poux en Allemagne.  Du coup, c’est le branle-bas de combat-anti-infestation… et le rendez-vous chez le spécialiste des poux de bon matin.  Inutile de dire que je suis oooover prudente hein.  Cheveux attachés, chaises évitées… et rêves étranges de poux volants et dansant le french cancan.  Poux rayés violet et doré.  Rien de moins.  Finalement, je suis encore un peu hypocondriaque, on dirait!   Si peu!

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Want!!!
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(Cuuuuute)

La journée a été consacrée aux courses (coca, coca, coca), à la traînasserie sur le balcon, à la tentative d’écriture de billets et au placotage-copinesque.  The roman est terminée, il faut fêter ça.

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Ceci dit, la rentrée approche et on va faire des repérages au collège de Charles, on va manger italien place de la république ainsi que faire quelques courses.  La statue a été nettoyée et est très photogénique.  Toutefois, je préférais nettement la place avant sa transformation en gros tas de béton!

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J’adore les pancartes parisiennes!dsc_0245

Mais là, on est parés.  Notre retard de séries stupides est rattrapé, les potins sont à jour… jusqu’au prochain départ!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 131 – Chaises multifonctions et musée du design

 

dsc_0219Dernier jour à Helsinki.  Sincèrement, on a bien vu la ville et on a limite l’impression d’être un peu chez nous.  Si nous étions parties demain matin au lieu de ce soir, nous aurions probablement pris le train pour Turku, à 2 heures de là.  Mais inutile d’avoir des regrets, nous avons quand même bien profité de notre journée, malgré les LITRES d’eau qui nous sont tombés sur la tête juste avant de partir.  A ce moment-là, j’hésitais encore entre arriver tôt à l’aéroport ou faire un tour guidé à pieds.  Après 3 minutes dehors, c’était décidé.  Aéroport et billets.  C’est donc ce que je fais, en buvant une bière finlandaise à 8 euros.  Mais si j’avais voulu une petite bouteille de vin de 300 mL, c’était 18,50.  Du coup, de deux maux, il faut choisir le moindre.  Après tout, quand on a peur de l’avion, le drink d’avant le départ est une priorité.

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Ceci dit, je suis bien installée devant un Moomin Shop et un Marimekko.  Là, je n’ai encore rien acheté mais si je finis mon verre (limite que j’en prends un autre), ça risque d’être difficile de résister.  Mais il me reste 3h.  Et le temps de perdre la valeur de l’argent.  Largement.  Et le problème, c’est que je ne sais pas si c’est un problème ou non!  Passons.

 

Le réveil fut donc un peu difficile ce matin, malgré le fait que nous nous étions couchées super tôt.  C’est qu’on a trotté dans ces quelques jours.   On a finalement émergé et nous sommes dirigées vers la gare pour laisser nos valises à la consigne avant d’aller crapahuter un peu en ville.  Ce matin, c’était couvert mais confortable.  Pas de pluie, pas de vent… ça allait, quoi.  Bon, ça allait avec un manteau, mais ça allait.

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Premier stop, le marché.  Oups, non.  Quelques stops dans les boutiques avant, où j’ai craqué pour un truc d’une autre couleur que noir.  Marquez le jour d’une croix!

 

Au marché, il n’y a presque pas de kiosques, mais il y a ce que Mo veut.  Du coup, c’Est elle qui dépense (pour une fois) et le but de la journée est de visiter le musée du design.  Jean-François m’a bien dit que je ne pouvais pas aller en Finlande sans aller voir le musée du design.  Et comme je suis une bonne fille (des fois), je l’ai fait!

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C’Est intéressant de voir l’évolution de la notion de design en Finlande, de même que la façon dont c’est intégré dans la vie quotidienne.  On n’a qu’à regarder les magasins de souvenirs.  Pas facile de trouver une cheapetterie ici.  Il y a plutôt des trucs chouettes… design, quoi!

 

Très tôt ici, on a voulu faire le maximum avec l’espace ainsi que de faire entrer le beau dans le quotidien.   Le musée nous fait voyager de la fin du 19e à nos jours.   On voit passer l’arrivée de l’industrialisation ainsi que ses effets sur le design et surtout sur la façon de fonctionner en Finlande.  Plus tard, les crises du pétrole ont aussi eu une influence.   Et en tant que néophyte, c’est toujours étonnant de voir à quel point on se retrouve dans les anciennes tendances… mais juste pas tout à fait de la même façon.  Ceci dit, je ne dirais pas non à quelques trucs présentés ici hein.  Formes, couleurs…  c’est assez chouette!

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L’étage supérieur est consacré à un designer finandais, Eero Aarinio, né en 1932 et ayant été une figure importante du design finlandais.  Vous savez, les chaises-boules ou encore les chaises en forme de petit chien?  Ben lui.    Dans la salle principale, les trucs bougent, c’est limite freakant.  J’aurais bien aimé m’assoir dans l’une des bebelles mais c’était malheureusement interdit.  ON a dû se contenter de celles exposées dans l’entrée.

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Une chaise.  Qui fait se questionner quant à son utilité première.  dsc_0205 dsc_0208

Oui, je sais.  Ça manquait tout à l’heure!  Le reste de l’attirail. dsc_0209 dsc_0210 dsc_0211

Et on ne s’en est pas privées, en se prenant en photo dans des poses improbables.  Sérieux… on peut trouver BEAUCOUP d’autres usages à ces trucs!  Et non, je n’ai pas l’esprit si mal tourné que ça.

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Petite pause à la boutique du musée (où on a le choix entre une sucette à 7 euros ou un slat à 24 euros) et on finit par être alléchées par l’odeur… et par manger une énième brioche à a cannelle.  Dommage qu’il y ait eu des gens… on aurait bien piqué les verres!

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Et là, c’est en sortant que nous sommes prises par le déluge.   Mo fait du jogging et mon parapluie a définitivement rendu l’âme.   Genre que je l’ai foutu à la poubelle en arrivant à la gare.  Il restait une branche encore en vie, je pense.  On peut dire qu’il aura eu une belle vie de parapluie!  Et qu’il aura vu le monde!

 

Et savez-vous quoi?  Même si j’ai attendu un moment à l’aéroport, je n’ai pas failli manquer mon avion cette fois!  J’étais un peu  nerveuse avant du coup, j’ai été OBLIGÉE de payer 9 euros pour une bière pour me calmer.  Bon, en fait, c’était soit ça ou un verre de vin à 18,50 euros.  Pour manger, j’ai pris un sandwich (10,50 euros) mais j’aurais pu faire pire avec un burger (32 euros) ou un duo bière-saucisse (26 euros).  C’est over-cher!

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Ceci dit, c’est dur de résister à la boutique Moomin et la boutique Marimekko… et à toutes les autres boutiques.  C’est presque une chance que ça coûte si cher!

 

Finalement, vol pépère, on se retrouve avec Mo au RER pour rentrer ensemble à Paris.  Personne ne m’a emmerdée avec le poids de mon bagage cette fois!  J’aurais pu tout prendre et ne pas mettre « le lourd » dans la valise en soute de Mo. dsc_0243

Arrivée chez Fab alors que les cocos, que je n’ai pas vus depuis un moment déjà sont de retour et ravis de leurs vacances à cologne.  J’ai même un souvenir de la part de Constance ainsi qu’une carte postale!  Chouette!   Et les fifilles sont ravies des petits cadeaux rapportés.  Constance, surtout!

 

J’ai quelques jours tranquilles à Paris… et ensuite, on part en Suisse.  C’est FOU ce que ça passe vite!

 

À bientôt!

Ma vie parisienne – 130 – Bateaux et renards

dsc_0023Ouf que c’était difficile de se lever ce matin!  Avant le coca/café, Mo et moi étions deux totales zombies silencieuses se traînant les pieds jusqu’au port d’où devait partir notre excursion à 9h50.  On a de la chance, il fait un temps splendide.  Je ne m’attendais pas à ça.  Quoique bon, il fait 16 degrés de bon matin hein!  Mais au soleil, on dirait vraiment que c’est super chaud et on est toutes les deux en T-shirt.  Comme quoi…  Ceci dit, je préfère être ici qu’à Paris où il fait quoi… 38!

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Nous arrivons donc en avance, nous spottons le café ainsi qu’un groupe qui a l’air du genre à participer à un colloque en histoire.  Genre le look post-doc.  Je suis sans aucun doute la moins instruite de la gang!  Mettons qu’à côté de la faune locale, aucun problème, on les repère!  Sauf que bon, l’organisateur avait songé à la population universitaire… et nous avait fait venir 45 minutes en avance…  du coup, on aurait pu dormir davantage.  C’est que ce fut un matin difficile.  Ça en prend des comme ça!  Caféééé!!

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Départ donc.  Personne ne sait trop où en s’en va, l’étudiant qui sert d’accompagnateur prend son rôle très au sérieux et montre bien haut sa petite pancarte… mais ne peut nous en dire plus!  Il est motivé, mais n’a pas tout à fait les moyens, mettons.   On prend le bateau bleu qui nous mène à Vallisaari, ancienne île militaire ouverte au public depuis mai 2016.  C’est une île sauvage, colonisée il y a 150 ans, avec des bâtiments, certes, mais dans laquelle la nature a quand même pris le dessus.   Les maisons n’ont pas été entretenues ces dernières années et on ne trouve que quelques restes du chemin de fer.  Par contre, des entrepôts, il y en a.  On dirait un pays de hobbits!

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En arrivant, nous pouvons voir les maisons des pilotes russes.  On les avait éloignés un peu parce qu’ils étaient un peu…. Dissipés.  Vous savez, dans le genre contrebande et trafic d’alcool?  800 personnes habitaient dans l’île.

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La végétation ici est exotique pour les finandais.  Pas de pins ou d’épicéas mais des arbres cultivés par les officiers russes pour faire joli.  Frênes, chênes…  ça fait étrange de voir es plantes.  Ils ont appelé l’une d’entre elles old russian man.  Les champs de patates sont abandonnés mais on les reconnaît encore.

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On y trouve le plus grand hibou d’Europe ainsi que l’aigle à queue blanche, qui nichent parfois dans l’ile.  Le reste de la population animale se compose de marmottes, de ratons laveurs ainsi que de blaireaux.

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Des explosions majeures ont eu lieu ici.  Dans l’usine de bombes en 1937, un accident est arrivé et a tué plusieurs personnes.  Certains endroits ont été dangereux pendant des années.  De plus, en 1906, un début de révolte russe a eu lieu.  On raconte que les fantômes des officiers pendus hantent le lieu.

 

Et sérieux, dans le petit tunnel, on a entendu des bruits de fantômes pour vrai!

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Dîner sandwiches sur le bord de l’eau avec deux participantes au congrès (une belge de Gand et une chinoise étudiant en écosse) et poursuite de la balade, avec de magnifiques paysages et de l’eau qui a l’air ma foi full froide!  Ceci dit, on a songé à aller y tremper les pieds.  Genre… une seconde et demie!

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Retour en bateau et un café plus tard, nous sommes sur le marché.  J’ai vu en arrivant un joli bonnet-foulard que je veux absooooolument… mais que je ne trouve pas.  J’aurais donc dû, hein!  Le problème c’est que j’ai trouvé bien d’autres affaires.  Des affaires chères.  Comme tout ce qu’il y a ici!  Mais le linge à vaisselle renards, je ne pouvais juste pas le laisser là!  Il était TROP cute!

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Et savez-vous quoi?  ON est retournées en bateau.  J’avais un tour avec ma Helsinki card et bon, le bateau, je ne me lasse pas.  Ceci dit, à cette heure, ce n’était pas chaud chaud!  On a survécu pendant la première heure en haut, dehors, mais on a ensuite quitté pour la chaleur de l’intérieur… et le thé!

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Helsinki est né en 1550 quand Gustaf Vasa (celui du bateau!) a voulu concurrencer Tallinn.  Il a donc ordonné à des hommes de Porvoo, Ulvila et Rauma, les villes médiévales, de déménager là… et c’est aussi simple que ça.    Bon, la ville n’Était pas exactement située à cet endroit mais plutôt 7 km plus loin, dans l’estuaire.   Ça n’a pas immédiatement bien fonctionné et la ville est restée pauvre, minée par les maladies.  En effet, une grande partie de la population est décédée pendant la peste de 1710.

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Un autre problème : la Suède et la Russie étaient constamment en guerre et Helsinki a été brûlée plusieurs plusieurs fois.  De là la construction de Suomenlinna (qui s’appelait alors autrement, mais j’ai oublié), qui a beaucoup aidé à la protection de la ville.  IL a fallu plus de 40 ans pour la construire et elle occupe 5 îles différentes.  Mais bon, j’ai déjà tout raconté hier, je ne vais pas recommencer hein!

 

Sur l’île de Santahamina, on a trouvé plusieurs sépultures vikings.  Même s’ils n’étaient pas établis à temps plein ici, ils y sont passés « se détendre » comme disait la bande sonore d’accompagnement.  On se demande bien ce que représentait la détente viking!  Des coups de bâton sur la tête?  Un concours de casque à cornes… bref… 
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L’île est actuellement zone militaire mais tout de même, les familles de l’armée peuvent y aller.  Juste elles.  Privilèges!!!

 

Tout au long de la côte, des saunas.  Et encore des saunas.  Partout des saunas!  Et des gens touts nus.  En plein dans l’itinéraire du bateau.  Mais ça semble tout à fait normal et dans les mœurs ici.. du coup, personne ne s’étonne!

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Plusieurs îles sont assez chic merci!  Un casino, des ambassades et des yacht privés.  Plusieurs yacht privés.  Sans parler des maisons où je passerais volontiers des vacances!

 

Le paysage est un peu magique et à la fois semblable et différent de ce que je connais.  La lumière, entre autres, est super différente, malgré les ressemblances entre la faune et la flore de chez nous et d’ici.

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On retourne à pieds, arrêts à l’épicerie et à la gare pour planifier notre retour demain (pour une raison X, on arrive à la même heure mais on a pas le même avion, contrairement à ce que l’on croyait.  On est des filles over organisées!  Tellement qu’on a salé toutes les deux les pâtes et qu’on a acheté un « assaisonnement fondant pour pizza »… végan.  Genre, du fromage pas fromage.  Je dois avouer que la texture est pas mal, mais que pour le goût et le côté « fondant », va falloir repasser hein!  Mettons que c’est pas du fromage.  Loin de là.

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Le Québec n’a pas le monopole des chandails de loup!!dsc_0152 dsc_0154 dsc_0156

Les mini-bites…dsc_0158

Et les grosses bites!

On finit donc la soirée avec nos bières (Lapin Karma pour moi… je m’interroge sur le sens profond de ce truc… et Garage Hard Punch pour Mo.  No question please.. on ne pourrait pas répondre!)

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Bon, demain, la météo annonce 40 mm de pluie en une demi-journée.  Je sens que nous serons plus calmes… et aussi plus mouillées!

 

À bientôt!

La déesse des petites victoires – Yannick Grannec

deessecoup-de-coeur2Quelle belle surprise que ce roman.  J’en avais entendu parler en bien par Hajar il y a quelques mois déjà et j’ai choisi de lire celui-ci après qu’Abeline m’ait dit qu’un nouveau roman de l’auteur sortait bientôt (oui, ce billet date… je sais).  Je n’avais aucune idée du sujet.  J’ai ouvert le livre comme ça, au hasard.  Et je suis visiblement bien tombée car tant le fond que la forme m’ont énormément plu.

 

L’histoire s’ouvre sur Anna Roth, une jeune documentaliste que je qualifierais d’errante, qui est envoyée dans une résidence pour personnes âgées afin de convaincre une vieille dame Adèle Gödel, de céder à Princeton les archives de son mari, le célèbre mathématicien Kurt Gödel.   En effet, la dame n’est pas toujours facile à vivre, elle prend tout le monde à rebrousse-poil et comme elle a la réputation d’être un peu cinglée, tout le monde a peur qu’elle foute les papiers à la poubelle.  Anna va arriver là par hasard, en se posant – malgré elle – la même question que tout le monde se pose : mais pourquoi un tel grand homme a-t-il passé sa vie avec cette femme, ancienne danseuse de cabaret viennois, affublée une énorme tache de naissance sur le visage.

 

Mais – tel que le mentionne Adèle – personne ne se demande pourquoi Adèle est restée toute sa vie avec Gödel.   Et elle va  donc faire un deal avec Anna, et nous raconter sa vision des choses, cette vie fascinante qu’elle a vécue aux côtés d’un homme génial mais inadapté, à côtoyer Einstein, Oppenheimer, Pauli et Morgenstein.    Bien entendu, une amitié va aussi se tisser… et vous verrez!

 

C’est une fresque incroyable sur fond des grands événements du 20e siècle en Europe (Vienne, à cette époque, ce n’était pas évident, avec la montée du nazisme)  mais aussi aux États-Unis lors de l’âge d’or de Princeton… et de sa suite, teintée de McCarthysme.    Ce sont aussi des personnages terriblement humains, terriblement imparfaits et aussi très fragiles, malgré les apparences.

 

Femme sortie de nulle part, qui semble ne rien avoir en commun avec le monde dans lequel elle vit, elle va raconter sa version, que personne n’a jamais voulu écouter auparavant parce qu’elle n’était que « la femme de ».    Elle qui survivait à travers les « petites victoires » par lesquelles elle gardait son mari vivant, n’a plus de mission, plus personne à sauver, et se laisse mourir.   Ce roman nous montre l’envers de la médaille et nous fait découvrir une femme forte, bourrée de défauts, qui évolue dans un monde à des années lumière de ce à quoi elle s’attendait au départ.

 

L’écriture est fluide, tout se tient et on s’attache malgré nous à ces personnages très différents, bien ancrés dans l’histoire.  Croiser tous ces grands génies à travers les pages du roman, vus par les yeux d’une femme qui les voit comme des hommes avant tout, est rafraîchissant et remarquable.

 

Bref, j’ai adoré!

Encore!