Joe et le papillon – Hongbo/Rong

joe-et-le-papillonQuel mignon petit album!  Tout ce que j’aime. Des dessins choupinous comme tout et très simples, un très joli message et des couleurs attrayantes.   Comment ne pas craquer pour ce petit cochon!

 

Joe est un cochon.  Il ne se trouve pas très beau.  Ne sent pas très bon.  Puis, un jour, il rêve à des fleurs.  Des fleurs qui le trouvent beau et qui croient qu’il est le roi des fleurs.  Et ça le rend tout heureux.  Puis, arrive un papillon!

 

Ici, on parle d’acceptation de soi malgré ce qu’on peut considérer comme des défauts.  On parle de la valeur du sourire et de l’acceptation des différences, mais sans marteler, de façon incidente.  Ça ouvre la porte à des discussions avec les enfants.  De plus, le texte est très court, l’album très simple… ça nous donne le temps d’en discuter et de l’amener ailleurs ensuite.

 

Il y a un schéma narratif, mais dans le désordre, ce qui est chouette pour les enfants qui le maîtrisent bien et avec qui on peut le transformer un peu.  Certains éléments de la situation initiale ne sont pas donnés au début du texte (vu que l’on commence par un rêve) mais un peu plus tard.  Et quand on veut travailler quelque chose de pas si simple (et croyez-moi, un schéma narratif dans le désordre, ça ne l’est pas), c’est toujours bien d’avoir un contenu écrit plus facile.  Du coup, j’adore!  Et je conseille!

Ma vie parisienne – 146 – Monuments du tourisme parisien et macarons

dsc_0883Quelle journée aujourd’hui!  C’est que nous avons trotté en masse!  Une vraie journée de touriste parisienne.  Et savez-vous quoi?  C’était bien!

 

JF, Erika et moi avons donc marché un peu pour arriver à la place du Trocadero, direction la tour Eiffel.   Je me souviens la première fois que j’ai été à cet endroit.  Premier voyage à Paris, j’étais fascinée… et congelée alors qu’il faisait 5 degrés et que je portais mon manteau d’hiver.  Premier contact avec l’humidité parisienne!  JF y était aussi mais n’en a aucun souvenir!

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Là, c’était la séance photo pour Erika qui devait, pour une raison étrange, se photographier avec son T-shirt Voltam.  Ceux qui connaissent ma belle-sœur savent que la miss est juste un mini-peu perfectionniste hein!  Je ne vous dis même pas combien de fois elle a mis – enlevé – remis le dit chandail!

 

Après avoir ri un peu devant les statues qui s’observent joyeusement les parties, go to la tour Eiffel.  Que nous allons monter à pieds, of course.   669 marches.  Rien que ça.  Ceci dit, je n’étais pas si essoufflée, ce qui m’encourage un peu.  Un mini-peu!

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Bien sûr, on a fait toutes les photos traditionnelles.  Nos pieds sur le plancher vitré.  Le bisou des amoureux, les vues, les selfies… bref, on a beaucoup ri, beaucoup déconné et j’ai dû nommer chaque bâtiment au moins trois fois pour que nos globe-trotters en herbe se retrouvent un peu plus dans Paris.

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Et bon, même si au départ (elle a été terminée en 1889), plusieurs n’aimaient pas la tour Eiffel, j’adore ce truc.  Combinaison de kitsch et de modernité pour l’époque.  Et elle est énooooorme!  Vraiment des grosses pattes!

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Comme il fait beau (et qu’il paraît que ça ne va pas durer), on décide de faire un pique-nique dans le champ de mars.  Bon, c’est peut-être pas l’endroit idéal, vu qu’il y a un peu de travaux dans le coin et que c’est pas cute cute partout, mais en gros, on avait quand même une superbe vue… et ça faisait soooo parisian!  Par contre, pour trouver le pique-nique, ça a été tout qu’un marathon!   C’est qu’il n’y pas d’épiceries partout.  Et que de chercher des verres (pour le vin), du vin qui s’ouvre sans débouche-bouteille, des sandwiches (le pire sandwich des 6 derniers mois) et des graines, c’est pas toujours évident.  Ceci dit, le moment en soi a été fort agréable.  Sauf quand Erika a commencé à penser qu’il y avait peut-être… des tiques.  Vu qu’on était assis par terre, il y avait des risques, non?  Vous pouvez vous imaginer qu’on s’est examinées! (Yep… l’hypocondrie doit se transmettre par alliance, dans cette famille!)

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On va donc faire un coucou à Napoléon (en faisant des photos niaiseuses… on est touristes ou on ne l’est pas) pour aller retraverser, question de se diriger vers les champs Élysées.

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On fait un petit arrêt au petit palais (ouais, ça en fait, des « petit »… ma coordo déteint sur moi!) question de se rafraîchir un peu (oui, on est comme ça nous.  On doit être fraîches à tout moment!)  On en a profité pour faire un petit tout dans la collection permanente.  Petit tour.  Disons que les Minier-St-Pierre ne sont pas très « musées ».  Et c’est un euphémisme!

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(Il fallait quand même que je leur montre ça, non?)dsc_0938 dsc_0940 dsc_0942 dsc_0943

Les grands explorateurs!dsc_0944

J’adore ce truc!dsc_0945 dsc_0947

On croirait entendre le froufroutement des robes, non?dsc_0950 dsc_0951

J’adore ces salles.   Comme vous le savez, j’ai quelque chose avec les plafonds!dsc_0953 dsc_0954 dsc_0955 dsc_0956 dsc_0957 dsc_0958 dsc_0961

Pendant le reste de l’après-midi, on a chanté la moitié du temps « Au champs élysées » et l’autre moitié « Ça m’énerve »  Ben quoi… entre Ladurée et les champs, on était dans le thème « chantons en choeur »!  ET je ne m’en suis pas privée, comme vous pouvez vous l’imaginer!  Je suis miss je-chante-tout-le-temps!

 

Premier arrêt?  Disney.  J’ai failli acheter plein de trucs pour choupy-nièce (la robe de Belle était juste trop magnifique).  Mais j’ai pensé à ma valise… et je me suis abstenue.  À ma valise et à mon porte-feuille!

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Ensuite, le moment PRÉFÉRÉ de mon frèrot d’amour de TOUT le voyage.  Ladurée.  Yep.  Ladurée.  À cause de la fameuse chanson! Du coup, on a photographié le magasin au complet!  Il faut dire que ça donne pas mal faim.  On aurait pas dû manger avant et se bourrer de pâtisseries!

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(Le gars a l’air à trouver ça ben drôle, le trip Ladurée!)dsc_0973 dsc_0975 dsc_0978 dsc_0979 dsc_0982 dsc_0983

On trottine allègrement vers l’arc de triomphe de l’Étoile, commencé sous Napoléon 1e et terminé sous Louis Philippe, autour duquel partent 12 rues à la Haussmann.  Mon CAUCHEMAR absolu  en voiture.  Jamais je n’irai me balader là-bas en char.  Promis juré.  Ca a l’air le bordel.  Imaginez être pris en plein milieu et ne pas pouvoir sortir?  Arghhhh!!!  Ceci dit, il y a des couloirs sous-terrains pour les piétons.  C’est bien assez compliqué comme ça!

 

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La tombe du soldat inconnu et la flamme éternelle…dsc_0995

 

Déjà, on a marché pas mal.  Mais bon, comme on n’a pas beaucoup de temps, on va passer la fin de l’après-midi et la soirée à Montmartre.  Oui, rien que ça.  Bon, je ne vais pas tout reprendre la partie description et histoire de Montmartre.  Ya des limites à me répéter!

 

Je les ai donc baladés à travers les pentes, les ruelles, les sentiers historiques où ont marché tant d’artistes.  C’est toujours limite émotionnant!  On a commencé par le Sacré-Coeur, que j’avais vu souvent cette année sans le visiter.  Du coup, on en a profité.  Construite dans les années 1870, suite au « voeu national » (yep, il semblerait que la défaite soit une punition divine… et le voeu voulait contrer ça.  En résumé et en over simplifié).  IL n’y a donc que des trucs assez récents dans cette basilique.
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Et bien entendu… quelle vue!

La balade a été bien agréable, avec les peintres sur la place du Tertre qui semblent tous se connaître.  dsc_1010 dsc_1011 dsc_1018 dsc_1019 dsc_1023 dsc_1024 dsc_1025 dsc_1027 dsc_1031 dsc_1032 dsc_1034

JF a bien sûr tenté le coup hein!dsc_1035 dsc_1036

Il semblerait qu’on ait beaucoup marché… parce qu’ensuite, c’est petite coupe de vin au son du piano et souper.  Disons qu’Erika a ENCORE sa photo de presque dodo!  Mais là, elle va se souvenir qu’elle était jalouse de MON saumon qui était juste délicieux.  On a passé une excellente soirée, il y avait de la musique, une ambiance full Montmartre et parisienne… super!

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On est donc retournés tranquillement, en passant par le bateau Lavoir, en regardant le Sacré-Coeur de loin, un peu gris mais, très fatigués, mais bien contents.  J’adore faire visiter Paris!  Et jaser avec mon frère et ma belle-soeur sans enfants, c’est quand même super différent!

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À bientôt!

Et tu n’es pas revenu – Marceline Loridan- Ivens / Judith Perrignon

et-tu-nes-pas-revenuMarceline Loridan-Ivens est l’une des 150 des 2500 personnes « revenues » qui soient encore vivantes.  Et, accompagnée de la journaliste Judith Perrignon,  elle nous livre dans ce roman une longue lettre à son père, celui qui n’est pas revenu du camp.  De ce qui est maintenant Auschwitz-Birkenau mais qui étaient autrefois deux camps séparés par ce qui semblait un univers complet.  C’est suite à ma visite à Terezin, camp par lequel elle est passée, que j’ai décidé de lire ce livre.

 

C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai lu cette longue lettre au père, celui qui lui avait dit qu’elle, elle reviendrait parce qu’elle est jeune, mais que lui ne reviendrait pas. Marceline a 15 ans quand elle est déportée avec son père, dans le même convoi que Simone Veil. Elle se souvient du travail, des appels interminables, de la peur d’être dans le mauvais groupe, de la creusée des tranchées et du désir, encore et toujours, de revoir ce père qui semble à l’autre bout du monde.   Elle se souvient de la lettre, aussi.  Celle dont elle a oublié le contenu.  Elle se souvient d’une étreinte aussi, une étreinte dont tous ceux qui y ont assisté – et qui sont encore envie – se souviennent aussi.  Elle se souvient des coups, des humiliations.  De la mort qui rôde et de la peur constante qui étreint tous les coeurs.

 

Mais elle est revenue.  Sans lui.  Et elle a dû revoir une famille déchirée, qui ne s’est jamais remise de la mort du père.  Du fait qu’on ait décidé de sa mort et de devoir de vivre sans lui.   Ce témoignage est extrêmement touchant, extrêmement honnête, on ressent l’ambivalence des sentiments, se sentant parfois coupable de décevoir sa famille car c’est elle et non lui qui est revenu.  On se sent presque aussi impuissants qu’elle face à la distance qui la sépare des autres à son retour, à l’incompréhension et à la difficulté de continuer à vivre, comme au camp, un jour à la fois.

 

Impossible à oublier.  Et à lire.

Quand un roi perd la France – Les rois maudits – 7 – Maurice Druon

rois-maudits-7Et voilà, c’est fini.  Ça aura été ma version du Pavé de l’été de Brize!  La saga de l’été, comme dans le bon vieux temps.    Tout le monde me disait que ce tome était moins bien et je vais être encore à l’envers du monde… parce que j’ai adoré.  Mais je comprends que ça n’ait pas plu parce que c’est franchement différent et que ça aurait pu être un roman stand alone, en fait.

 

La narration est tout à fait différente, écrite à la première personne par le cardinal Hélie de Périgord.  Bien manipulateur, ayant une vision très très biaisée des choses, il raconte, à sa manière, à son secrétaire et à son neveu, les débuts de la guerre de 100 ans.  Inutile de préciser que dans son récit, Jean le Bon aurait pu être appelé Jean le Con tellement son règne est catastrophique.   Le récit se déroule pendant une mission du cardinal, sur la route qui le mènera de Metz à Périgueux.  Ou le contraire, je ne sais plus.

 

J’ai adhéré parce que j’adore ce genre de narration.  J’aime le côté « manigances » et le grand jeu de la vierge sincèrement offensée quand tout ne se passe pas exactement comme il l’aurait voulu.  J’ai aussi aimé voir cette partie de l’histoire, qui se passe après les six premiers tomes et mieux comprendre le début de cette guerre, avec les tenants et les aboutissants.  Le personnage de Fébus (écrit comme ça) est ma foi bien intéressant.

 

Bref, j’ai aimé, malgré le changement de ton et de rythme.  Mon gros bémol reste la fin, beaucoup trop abrupte à mon goût.  J’avoue avoir cherché la suite tellement pour moi, ça s’arrêtait en plein milieu d’un paragraphe.   Comme je le lisais en ebook, je suis même allée vérifier les exemplaires papiers de Fabienne!

 

Un vrai plaisir que de lire la série, surtout après avoir vu plusieurs des lieux desquels il était question dans le roman.  IL ne manque que le château Gaillard… va falloir revenir!

Trappeurs de Rien – 1 – Caribou – Thomas Priou/Pog/Corgié

trappeurs-de-rienL’illustration de la couverture m’a tout de suite attirée quand j’ai vu ce petit album dans l’envoi de La boîte de diffusion.  Des personnages anthropomorphes dans un paysage enneigé, un public cible d’environ 5-6 ans, un format BD… tout pour me plaire!  Et malgré un début un peu lent, ça m’a beaucoup plu, surtout la deuxième partie.

 

Croquette est un tout petit oiseau, mais aussi un célèbre trappeur.  Avec ses amis Mike et Georgie, ils s’en vont en forêt pour aller chasser le caribou.   Déjà, arriver dans la cabane envahie par les souris, c’est difficile… mais en plus, Croquette a un secret!

 

Première remarque, j’adore les illustrations, à la fois belles, évocatrices, tout en restant simples et en allant à l’essentiel.  C’est quelque chose de très important pour moi quand je choisis un album, surtout quand il y a beaucoup d’inférences à faire.   Les personnages sont super mignons, très différents mais ils font une très bonne équipe…  malgré le petit secret.

 

Ceci dit, l’histoire commence un peu lentement.  Les scènes d’arrivée à la cabane sont drôles mais ne sont pas nécessairement essentielles à l’histoire.  Ceci dit, dès le début de la chasse, ça devient plus intéressant et les cocos comprennent graduellement ce qui se passe… et ça, c’est bien!  Quant à la fin, elle est parfaite pour faire faire des prédictions et trouver des solutions possibles.  On peut aussi faire mimer l’explication et travailler ainsi la résolution de problème et les habiletés sociales.  Bref, plein de jolies choses à faire avec cette petite bande dessinée!

 

Cute!

Mon enfant de Berlin – Anne Wiazemsky

mon-enfant-de-berlinJ’ai choisi ce livre parce que j’allais à Berlin et qu’il y avait Berlin dans le titre et que j’avais déjà lu et aimé un livre de l’auteur.  Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, et c’est peut-être ce qui a causé une certaine perplexité chez moi.  Parce que si j’ai adoré la reconstitution du Berlin de l’après-guerre et que le personnage principal est assez atypique, j’avoue que l’histoire d’amour m’a parfois semblé un peu mièvre.  Mais disons que c’est compréhensible, vu que l’histoire à la base du roman est celle des parents de l’auteur.

 

Ce court roman s’ouvre sur le journal de Claire, infirmière dans la Croix-Rouge et fiancée à un soldat. Claire est partout « la fille de ».  Et elle souhaite être elle-même.   C’est une personne solitaire, pas toujours avenante, souvent en proie à des migraines et se sentant parfois étrangère à sa famille.   Elle a besoin de bouger, de sentir dans l’action et c’est pour ça qu’une fois la guerre finie, elle tient à aller à Berlin où elle continuera à conduire des ambulances.  C’est à travers ses yeux que nous découvrons cette ville détruite, cette population qui ressort petit à petit de sous terre et qui souffre le martyre.

 

Malgré l’horreur qui les entoure, Claire, ses amis et tout le petit microcosme qui gravite autour d’eux vivent des moments exceptionnels, intenses et éphémères, évidemment.  Et ils choisissent de les vivre comme si c’était pour toujours, comme si ça allait durer et ne jamais se heurter à la vie quotidienne et hors de cette « bulle » qu’est le Berlin de l’après-guerre, quand on n’est pas berlinois.  Et c’est cette partie que j’ai aimée , la fébrilité de ces gens qui risquent leur vie et côtoient l’horreur.

 

Toutefois, la relation entre le Wia solaire, parfois aveugle aux sentiments de son entourage et Claire, renfermée et taciturne, m’a moins touchée que la synergie et l’énergie de tout ce petit monde.  Et bon, ça prend quand même pas mal de place.  Mais j’ai bien aimé la finale, ainsi que le style de l’auteur, qui réussit à faire un tout ce des fragments de vie.

Ma vie parisienne – 145 – Versailles et balade parisienne

 

dsc_0996Aujourd’hui, c’était Versailles.  On est allés avec la météo en fait.  Versailles, sous la pluie, ça peut être un peu pénible.  Donc, comme ils annonçaient 25, ça nous allait parfaitement.  Entendons-nous, finalement, il a fait bien plus chaud que ça.  Et on a fait plus de 30 000 pas.  Disons qu’on a couru après les boissons fraîches et les crèmes glacées toute la journée.  Et que dès que nos illustres derrières étaient posés quelque part, certain(e)s avaient du mal à rester éveillés.  Je ne nommerai personne!

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(Erika est de retour chez elle…)

Nous sommes donc arrivés à Versailles en plein marché.  Je ne le dirai jamais assez mais pour nous, les marchés, c’est exotique.  On s’est baladés entre les stands, on s’est acheté des fruits bizarres (et moins bizarres).  Les petites madames armées de sacs Gucci et de valises à roulettes griffées étaient partout!

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On arrive à Versailles, après une route où nous étions complètement seuls et là, WTF?!?!  On est mardi.  On est en septembre.  Et il y a une file jusqu’à la rue.  Et nous avions acheté nos billets en avance, là.   Sauf que, malgré tout, c’était bondé et il y avait plus de 45 minutes d’attente.  Et il paraît qu’ils ont changé l’entrée pour limiter ça.   Mettons que c’est pas une réussite.

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(Toute petite file..)dsc_0986

Versailles, tout le monde connaît.  Du coup, je ne vais pas vous faire une histoire détaillée.   Au départ, Versailles était un pavillon de chasse de Louis XIII.  Entendons-nous, c’était alors loin du Versailles d’aujourd’hui, autant point de vue taille que point de vue luxe.    S’il y a entrepris des travaux, ce n’est que sous Louis XIV, presque 20 ans plus tard, que Versailles va commencer à devenir ce qu’il est maintenant.    C’est lui qui va commander les agrandissements, ainsi que les jardins et inspirer le thème du soleil.

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(J’adore les grimaces de cette statue!)dsc_0997

C’est en 1682 que la cour s’installe à Versailles, dans un luxe fou, mais sans toilettes, ce qui cause bien des problèmes aux courtisans, comme plusieurs romans nous l’ont laissé entrevoir.

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(Vous allez vous, j’ai des fantasmes plafonniers, aujourd’hui…)
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Chapelle.  Ya pire endroit. dsc_1005

Bon, pour moi, le Versailles de Louis XIV, c’est le Versailles d’Angélique, avec la grotte, les tabourets et tout le tralala.  Ouais, je sais on a les références qu’on peut!

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(Ouais.  Des plafonds.  Encore.)dsc_1012 dsc_1014 dsc_1016 dsc_1017

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(Versailles, c’est doré.  Il faut le savoir.  Genre… vraiment doré!)dsc_1047 dsc_1048

(The fameux portrait de Louis XIV)dsc_1053 dsc_1055

Galerie des glaces…dsc_1057 dsc_1060 dsc_1064 dsc_1065

Petite valse dans la galerie des glaces…

C’est sous Louis XV que les grands appartements ont été achevés.  Il a d’ailleurs habité Versailles pendant son règne.   Sous Louis XVI, les appartements sont de plus en plus désuets (entre autres, les fameuses toilettes… on n’en parlera jamais assez) et Marie-Antoinette fait réaménager le petit trianon et nous verrons naître le fameux hameau.  Drôle d’idée de se faire construire un village n’est-ce pas!  Surtout avec des façades campagnardes et des intérieurs très luxueux.  Vous pouvez vous imaginer que ça n’a pas aidé à sa popularité, cette petite dépense! La révolution est passée par là mais le château a été préservé, même si les jardins sont moins grands qu’avant.

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Le fils à son père…  JF et les cartes!dsc_1175 dsc_1178 dsc_1179 dsc_1200 dsc_1204 dsc_1219 dsc_1223 dsc_1224 dsc_1225 dsc_1226 dsc_1227 dsc_1231 dsc_1235 dsc_1240

Versailles a été aussi réaménagé sous l’Empire, quand l’Empereur a voulu le faire réaménager pour habiter le grand Trianon.  Toutefois, la fin assez abrupte du premier empire a mis fin à ses grands projets de restauration du palais.   Certaines rénovations sont amorcées par Louis XVIII, pour être poursuivies par Charles X.   C’est dans les années 1830 que Versailles amorce sa transformation en musée.    Toutefois, après 1870, le château retombe dans un état de délabrement suite à la défaite de la France et à l’installation de l’armée prussienne

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(J’adoooore cette statue.  Et je ne sais même pas pourquoi!0dsc_1101 dsc_1106 dsc_1108 dsc_1109 dsc_1111 dsc_1118

(Ooooh… des livres!)dsc_1122 dsc_1123 dsc_1128 dsc_1129 dsc_1136

(Vue de Versailles…)dsc_1138 dsc_1139

(Bon… je réalise qu’en fait, ce jour-là, je trippais plafonds… et statues!  Sorry!)dsc_1140 dsc_1141 dsc_1142 dsc_1144 dsc_1145 dsc_1147

(Avez-vous vu ces caissons?  Si non, la photo suivante vont vous les montrer!)dsc_1148 dsc_1150

Lunch chez Angelina.  Ca a tu assez l’air bon?dsc_1152

Bien entendu, le château a été restauré depuis et remis à un état antérieur.  Mais il en a vu passer des choses, dont le fameux traité de Versailles, après la première guerre mondiale.   Bref, un lieu assez historique.

 

Nous, après avoir visité les appartements ainsi que plusieurs galeries, dont l’histoire de Versailles, nous nous dirigeons vers les jardins.  Toujours à 40 degrés, of course.    Sinon ce ne serait pas drôle!

 

Je ne sais pas comment nous réussissons le truc, mais on se perd je ne sais pas combien de fois pour se rendre aux Petits et grands Trianons.  On s’est ramassé à longer un fossé (on a failli décider de se la jouer Extreme Race et d’essayer de le traverser) et on est rendus copains avec la moitié des jardiniers de Versailles à force de demander notre chemin.

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Coquillages!dsc_1248 dsc_1250 dsc_1255

 

On retourne ensuite vers le village de Versailles où nous nous arrêtons un peu pour un verre.  En fait, on a soif.  Très soif.  En fait, quand on a eu terminé la visite des trianons et que j’ai réalisé qu’i fallait REVENIR… j’aurais pleuré!  Quant à Erika, à chaque fois que JF voulait aller voir un truc, elle le suivait, jusqu’à ce qu’elle s’exclame « AH NON!  PAS UN AUTRE MAUDIT JARDIN!! »  juste un peu trop fort.  En tout cas, assez fort pour faire se retourner quelques têtes!

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On a aussi bien cherché les fontaines pour lesquelles les gens payaient pour les jardins.  Sérieux, yen a juste une qui fonctionnait, ce qui était un peu décevant.  Mais je pense que ça, c’est moi!  Les jardins restent magnifiques!

 

Disons que sur le chemin du retour, j’ai eu tout le temps pour lire hein… mes partenaires de voyage étaient… un peu fatigués!

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On s’arrête donc pour manger au Marco Polo, sur les conseils de Fab.  Paraît que c’est un peu une institution dans le coin de la gare Saint-Lazare.   J’en connais qui dormaient un peu dans leur assiette!  Et JF a pu connaître l’existence des hamburgers saignants!

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Nous retournons tranquillement jusqu’au métro avec quelques petits détours…  Ben quoi, il y a plein de trucs chouettes à voir dans ce coin-là.  Nous passons devant les grands magasins pour arriver à l’opéra.  On espérait bien voir le fantôme mais bon, depuis le temps, je devrais bien savoir qu’il a une cape d’invisibilité!

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Tiens… c’est vrai!  ON a vu la Madeleine aussi, église en forme de temple grec!  Vous savez, celle qu’on voit d’à peu près partout dans les hauteurs de Paris!  J’avais presque oublié.  Même si j’ai trouvé un pokémon rare sur le perron!  ON a aussi pu soudoyer le gardien pour aller se balader un peu sur le perron même si c’était fermé.  JF est encore meilleur que moi pour avoir ce qu’il veut!dsc_1280 dsc_1282 dsc_1283 dsc_1285 dsc_1286 dsc_1288 dsc_1290 dsc_1293

(Pour une raison X, JF voulait ABSOLUMENT aller voir le palais royal et les colonnes de Murenne.  Ceci dit, on a vu l’extérieur…  et il y est retourné après!)

 

On a fini la balade un peu plus loin  Genre… au Louvre.  Mais bon, le Louvre, de soir, c’est juste magnifique et je voulais qu’il le voient.  Ok, j’ai presque dû les traîner jusque là hein… ils étaient dé-cal-qués et jet-laggués.   Genre que je voulais les épuiser pour dormir le lendemain matin!  Gnak gnak!

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Mais bon… vous verrez, c’Est plutôt raté!

 

À bientôt!

 

Ma vie parisienne – 144 – Frère, belle-soeur et émerveillements

dsc_0830Oh mon dieu… j’ai pris un retard dé-bi-le dans mes billets!  J’ai plein de notes, mais je n’ai rien phrasé depuis Zurich… et là, comme mon frère et ma belle-sœur sont arrivés ce matin, je risque d’être fort occupée cette semaine!  As usual, me direz-vous!

 

Levé à 6h30 ce matin, pour aller récupérer the family à l’aéroport.  Bon, ils ne savaient pas que j’allais les chercher mais je me suis dit qu’ils risquaient d’être claqués.   Et bon, avouons, j’avais aussi pas mal hâte de les voir!

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Petit stress au départ car leur avion a pas mal d’avance et quand j’arrive au terminal 2A (à l’autre bout de l’aéroport par rapport à la gare), je ne suis pas en retard… mais bon!  Je vois des gens avec des valises Canada sortir… mais pas eux.   Du coup, je m’imagine déjà faire mon jogging back jusqu’à l’appartement de Fab… quand je les vois apparaître!  Yééé!  Ceci dit, je me suis sans doute inquiétée pour rien hein… vu la vitesse « légendaire » de ma belle-sœur (hors d’une piste de course), il y avait peu de danger pour que ce soit les premiers sortis ( 😉 ).  J’ai aussi pu réaliser que si je voulais qu’ils me rapportent du stock, c’est un peu raté.  Ils ont respectivement 18 et 20 kilos de bagages chacun.  Pour 6 jours!  J’en avais 21 pour 6 mois!

 

Les deux presque-zombies (normal, il est 7h30 du matin pour nous… et 1h30 pour eux) se sont laissés guider sans souci à travers les kilomètres de tunnels… et jusqu’à l’appart de Fab.  Je pense que c’est la fois où JF a été le plus content de me voir!  En fait, ils me faisaient fort confiance parce qu’ils ont dormi tout le long du trajet et là, ils sont retournés dormir.  Je compte bien les réveiller à midi!  Gnak gnak!

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Reprise plus tard…

En fait, plusieurs jours plus tard.  Il me fait courir, mon petit frère!  Il est curieux et veut tout voir, malgré la fatigue.  On arrête donc au supermarché pour que je puisse prendre du coca et Erika insiste pour acheter des bananes…  pour boucher un trou!  Ce voyage commence sur la bonne note, je dis!

 

Je les fais donc découvrir Paris la magnifique, en commençant par la place des Vosges, avec la statue de Louis XIII sur son petit cheval et la cour de l’hôtel de Sully.  On passe aussi par le marais où nous voyons plusieurs hôtels particuliers, des vieilles maisons… et où j’en profite pour raconter un peu Paris, ville que j’apprends à aimer de plus en plus depuis que je la connais bien.

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Erika s’endort un peu mais comme JF, son dernier voyage en Europe remonte à loin et elle en a plein les yeux.  C’est qu’elle est belle, cette ville!  En plus, il fait un temps magnifique, le soleil brille… bref, c’est super!  Je suis un peu sur un petit nuage de voir ma famille, faut dire!   On longe la Seine et on arrête manger au café des deux palais.  Croque-monsieurs, pour bien la faire « à la française »!  En fait, ça a été ça pour Erika et moi, JF a choisi un sandwich plutôt que de croquer des monsieurs, je pense!    Ils font aussi connaissance avec les prix parisiens.  Yep, 4 euros pour un coca, dans un resto, c’est normal!   On va devoir boire du vin, ça va être moins cher.  Soooo sad.

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Première visite de la journée, la sainte-chapelle.  On en profite car le soleil est magnifique et dieu sait que cet endroit est beau, au soleil!

 

La Sainte-Chapelle est située à l’intérieur de l’ancien palais des rois, sur l’île de la cité.  En fait, contrairement à ce que plusieurs pensent, le Louvre n’a pas toujours été la résidence des rois.  C’est Charles V qui l’y a transférée au 14e siècle.  Avant, la royauté était au palais de la cité, ce que j’avais pu constater dans les Rois Maudits, d’ailleurs!  Maintenant, c’est le palais de justice et l’ancienne chapelle palatine est en plein milieu.  C’est d’ailleurs un peu difficile de voir vraiment à quoi elle ressemble de l’extérieur tellement elle est encaissée.   On remarque rapidement qu’il n’y a qu’une nef, que le plan n’est pas en croix… et qu’il n’y a pas d’arcs boutants, ce qui est particulier pour une chapelle gothique.

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En effet, cette chapelle a remplacé l’ancienne afin de servir d’écrin aux reliques que Louis IX avait rapporté de terre sainte au 13e.  Iil a dépensé presque la moitié du trésor royal pour acquérir la couronne d’épines et un morceau de la vraie croix, en plus de plusieurs autres reliques.  Considérant le fait que je ne vois pas comment une couronne d’épines a pu survivre plus de 1000 ans… je suis sceptique!  Certains se sont fait des sous là-dedans!

 

On prend le tour guidé, où on nous fait remarquer les piliers internes qui font office d’arcs boutants et l’épaisseur des murs de la chapelle inférieure, très colorée, qui servait pour le commun des mortels mais qui doit aussi supporter le poids de la chapelle supérieure.   C’est déjà très beau.

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Mais quand on est sortis du petit escalier en colimaçon pour arriver dans la chapelle supérieure… la face de JF et Erika valait un million!   Le soleil dans les vitraux, les dessins sur le sol, l’impression de hauteur… c’était magique!  On nous explique la signification des vitraux, tous bibliques sauf un, qui relate l’acquisition des reliques.  Toutes les statues sont peintes et couronnées de façon différente.   Cet endroit provoque toujours un effet monstre, surtout quand on ne s’y attend pas.

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Nos pas nous ont ensuite menés jusqu’à la conciergerie, vu que tout était inclus dans le billet.  Pas question de le manquer.  La conciergerie est surtout connue pour avoir été la prison de Marie-Antoinette et la visite est surtout orientée sur la révolution et sur son déroulement.   Voir tous ces noms, ça frappe toujours.   Je ne vais pas faire un topo de la révolution ici, j’avoue.  Je vais par contre vous raconter qu’Erika s’est endormie debout sur le bord du mur (souvenir de papa endormi dans le bunker de Staline!) et qu’on a pensé qu’on allait devoir la transporter sur un brancard!

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On les a mis au four… ça fera pas de la viande bien grasse hein!dsc_0875 dsc_0877

Les chapiteaux et moi… encore et encore. dsc_0882 dsc_0885 dsc_0889 dsc_0890 dsc_0894 dsc_0895 dsc_0906 dsc_0907

J’ai une photo mais je ne sais pas si elle va me permettre de la placer ici!  Vous verrez!

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On dirait que c’est ok!  En fait, j’ai dis que je mettrait la photo et elle n’a rien dit… j’ai inféré!

 

Dernière escale à Notre-Dame, pour tenter d’aller dire bonjour à Quasimodo et Esmeralda (bien cachés…  tsss!!) mais ils ne souhaitent pas monter alors on se contente d’admirer les structures de pierre et le côté grandiose de la cathédrale.  Il y avait un moment que je n’y étais pas entrée.   La file me décourage souvent!

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Puis retour à pieds, en passant par une autre rue du marais.  On marche la rue des rosiers, on sent les falafels, on s’imprègne de l’atmosphère toute particulière de l’endroit.   Retour en passant par l’île saint-louis et  l’épicerie, où on achète fromages, vins et pâtés pour un repas sur le pouce à la française.

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Le champagne nous attendait, on a dû retourner en acheter (mon frère et ma belle-sœur y prennent goût) et on passe une très bonne soirée à placoter et à planifier les prochains jours.  Je suis ravie de les revoir, définitivement!

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À bientôt!

Le rapport de Brodeck – 2 – L’indicible – Manu Larcenet/Philippe Claudel

rapport-de-brodeck-bd-2coup-de-coeur2L’an dernier, je vous parlais du premier tome de cette merveilleuse adaptation de Manu Larcenet du roman de Philippe Claudel.  Une bonne fée a déposé le 2e dans ma boîte aux lettres… et je me suis aussitôt jetée dessus.    Et vous savez quoi?  Je pense que la conclusion est encore plus poignante, plus touchante que le début.  C’est pour moi une oeuvre magistrale, rien de moins.

 

Nous retrouvons donc dans ce deuxième opus la suite de l’histoire racontée par Brodeck.  Celle de l’Anderer, mais aussi celle de ce qui s’est passé au village pendant l’occupation.  Celle des choses que les gens veulent oublier.

 

Encore une fois, l’album est peu bavard, mais ce choix correspond totalement à l’atmosphère du roman, à la pesanteur du silence, des regards.   La nature est omniprésente et reste magnifique, même si parfois presque menaçante.   Tout est bien mesuré, bien dosé, du rythme du récit au choix du dessin, aux visages souvent difficiles à distinguer, aux ombres qui ne sont jamais totalement absentes.

 

Que vous aimez ou non les récits sur cette époque, lisez ces albums.  C’est un vrai coup de coeur!

 

Les autres BDs de la semaine sont chez Stephie!

Ma vie parisienne – 143 – Danseuse rose et Festival America bis

dsc_1359Tiens… le 11 septembre.  15 ans aujourd’hui.  Je n’aurais jamais pensé vivre un événement dont je me souviendrais exactement des détails, de l’endroit où j’étais, de qui était là, plus de 15 ans après.  Bref, pour le festival América, c’est particulier.  Mon frère et ma belle sœur prennent aussi l’avion ce soir.  Ils ont bien choisi leur date!  Mais j’ai super hâte de les voir!  Ca fait quand même 5 mois!

 

Je dois rejoindre Delphine à 11h et je suis PRESQUE  à l’heure.  Je bouquine tranquillement dans le métro depuis 8 stations quand je lève les yeux.  Qui vois-je?  Delphine!  On avait trouvé le moyen de passer tout le trajet dans le même train, l’une en face de l’autre, sans se voir.  Passionnant, les bouquins, hein!

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On trottine doucement vers le site, moi avec ma hanche qui déconne (je SAVAIS vendredi soir que j’aurais dû arrêter de danser) et elle avec son genou qui semble lui faire des misères, pour rejoindre Martine qui nous attend au café des libraires pour une rencontre sous le thème de « trois femmes puissantes ».   On y retrouve l’auteur de Stella Stark, de Ruby ainsi qu’une auteure qui traite d’une femme indienne qui vit à NY.    Des femmes, certes, mais des femmes aux destins variés, qui réussissent à avoir un impact sur les gens qu’ils rencontrent.  Delphine a lu et a beaucoup aimé.  Je n’ai rien lu, of course, vu que je n’ai rien lu de l’été!  Ceci dit, le discours de l’auteur de Ruby est fort intéressant, alors qu’elle nous explique qu’au départ, elle n’aimait pas ce personnage.  Ça donne envie de voir le comment du pourquoi.

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Seul bémol, le libraire était super passionné… et parlait plus que les invités.  J’ai aussi dû me boucher les oreilles à plusieurs reprises pour ne pas être spoilée.  Dommage.

 

Comme je dois rejoindre Cécile Chi-Chi à 15h30 à l’autre bout de Paris, je n’ai le temps que pour une dernière petite conférence, et c’est celle sur la Nouvelle-Orléans avec, entre autres, Joseph Boyden.  Né au Canada, il habite la Nouvelle-Orléans depuis plusieurs années et considère cette ville comme son chez lui. dsc_1353

 

Leur discours donne envie de visiter la ville, avec ses quartiers si distincts les uns des autres et ses changements profonds subis depuis Katrina, qui a laissé une marque dans les imaginations collectives.  C’est une ville aux identités multiples, qui se rassemblent rarement, sauf après l’ouragan, pour réclamer l’arrêt de la violence.  C’était le bordel, comme ils disent.  La National Guard avait été envoyée par Busch en Irak et du tout, il ne restait presque personne… les parachutistes ont fait ce qu’ils ont pu, ce qui n’était manifestement pas la bonne chose.

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Les auteurs racontent qu’ils ont déjà vu une pieuvre émerger des égoûts tellement l’eau est proche et que les inondations sont fréquentes.  Ils ont déjà vu des cercueils flotter.  De plus, après la catastrophe de BP oils, rien n’est fait.  Lobby, corruption… bref, tout n’est pas rose mais la ville est très très vivante.

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(Non, le mec ne dort pas… au contraire!)

On parle aussi de jazz, avec ses syncopes africaines.  Beaucoup d’instruments avaient été laissés pas l’armée, ce qui a permis la propagation de ces rythmes.  À cette époque, les noirs libres auraient été déclassés suite à l’abolition de l’esclavage et assimilés, ce qui a dû être fort difficile à gérer.  Mais bon, ils en ont parlé très rapidement et je ne suis pas certaine de l’exactitude du truc.

 

Est-ce que ça paraît que ça m’a intéressée?

 

Et le mieux?  Miss Delphine, qui ose tout, est allée voir Joseph Boyden pour lui dire qu’il y avait une collègue canadienne qui le trouvait trop beau et qui voulait une photo.   J’étais over gênée… mais j’avoue, ravie.  JE suis rouge tomate sur la photo!  Et Martine est jalouse!

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(‘aime pas mes bras.  C’est dit)boyden-2

 

Comme il me reste une petite demi-heure, je vais assister à une moitié de conférence, celle sur la jeunesse américaine, avec DViolante, une commentatrice du blog depuis des années!  C’était très chouette de la rencontrer, après tout ce temps.  Ceci dit, je dois quitter avant la fin et il y a un trafic fou dans la salle (magnifique, en fait… dommage, les photos ne donnent rien).  La conférence est sur la jeunesse américaine avec Meg Wolitzer, Molly Prentiss et l’auteur de City on Fire, qui m’a vendu son livre en me disant qu’il avait créé tout un monde, un peu comme Dickens!  I’m in!  Ceci dit, « The interestings » fera partie de me sprochaines lectures.

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(Je trippe sur le plafond!)dsc_1358

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Hop, on se dépêche un peu pour retrouver Cécile, qui doit me remettre mon tableau, ma danseuse rose que je suis raaaavie d’avoir.  Je suis amoureuse de cette toile, pleine de mouvement et dans laquelle on entend les rythmes flamencos.  On prend un coca à une terrasse du 12e et on marche jusqu’aux invalides, que je vois pour la première fois de face.  L’arrivée est vraiment jolie, par cette avenue.

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Petite visite à l’église de Cécile, assez nouvelle, mais que Cécile aime beaucoup.

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Je reviens à pieds, sur le bord de la Seine et en profitant du beau temps.  J’ai l’impression que je vais devoir faire une provision!  Paris, ville d’adoption!

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Ce soir, je suis super spring!  Je sais que JF est parti, il va arriver à 8h demain matin et je ne me peux plus.  Limite que je vais aller les chercher à l’aéroport pour les voir plus tôt.  Et pour leur épargner le bordel du RER à moitié morts et en plein jetlag!  Le champagne est au frais… ils sont attendus!

 

À bientôt!