Aaah! Bécédaire – Élaine Turgeon/Martin Laliberté

aaah-becedaireUn nouvel album de la collection motifs, c’est toujours un peu une fête!  J’adore cette série d’album où les inférences sont mises à l’honneur.   Pour un abécédaire, avec des monstres en plus, c’est un charmant exercice.  Qui donne d’ailleurs un charmant résultat.

 

Entendons-nous, c’est un abécédaire.  Le traitement et le choix des interjections (ah oui, détaillounet, ce sont des interjections et non des mots (bon, ok, parfois, des interjections et des mots en même temps)  qui représentent chaque lettre) est bel et bien alphabétique et non phonologique.  Par exemple, pour le C, le mot choisi et « chut » et pour E, c’est « En voiture ».  On ne peut pas TOUT utiliser en conscience phono avec les petits.  Mais il y a d’autres utilisations.

 

En premier lieu?  Donner le goût aux petits de regarder les lettres.  C’est que c’est souvent drôle!  Imaginez ces bestioles qui tentent d’effrayer les gens ou qui font des prouts!  Du coup, ils trouvent ça hilarant, sont exposés aux lettres et à certaines interjections les comprenant, tout en associant le tout avec un dessin et une situation signifiante.  Du coup, ça rejoint pas mal de monde!

 

Mais j’ai surtout aimé les liens entre les différentes planches.  Le moment où les cocos s’en rendent compte… c’est vraiment super!   C’est aussi génial de les faire inférer, prédire et souvent deviner QUI a bien pu produire la fameuse interjection dans les personnages représentés.

 

Bref, j’adore.

Comme toujours avec cette collection!

Ma vie parisienne – 151 – Journée étrange… à Prague

 

dsc_1395Je pense bien que j’étais vraiment vidée hier soir… et que je l’étais encore aujourd’hui.  Ça a été une journée étrange et surtout, une journée sur le slow motion.  Pourtant, je partais pour Prague, ville dont je rêve depuis des années (hein Marie-Eve!).  Mais j’étais juste… out of it.   Je le suis encore un peu, j’avoue, même si après avoir bien mangé (et bu du coca), ça va quand même mieux.

 

Je me dis toujours : Ah, c’est 1h40 de vol, c’est rien… je vais y être en un rien de temps!  Ben non.  Pas nécessairement.  Partie à Charles de Gaulle à 7h, avion décollé un peu en retard, vers 10h.  Arrivée vers 11h45, sortie de l’aéroport à midi et quart…  J’étais certaine d’avoir demandé un taxi par l’hôtel mais on devait s’être mal compris parce que bon, il n’y avait personne et effectivement, ils m’avaient mal comprise.  J’ai pris le bus.  Je suis arrivée au centre.  Et il était 13h.

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Il faut s’entendre, je ne comprends RIEN au tchèque.   Je sais juste que « merci » se prononce quelque chose comme « djékouji » et ne s’écrit pas du tout comme ça!  De plus, l’anglais souvent approximatif n’est pas toujours facile à comprendre!   Ceci dit, j’ai bravement pris ma valise – et mes pattes – pour me rendre à mon hostel, situé tout près du Charles Bridge.  Techniquement, c’est 20 minutes de marche.  Mais j’étais tellement abasourdie par la ville que j’étais toujours arrêtée, à regarder partout.   L’architecture est presque impossible à définir tellement elle est variée.  Il y en a de tous les styles et les clochers sont partout.  C’est très particulier et très impressionnant.  Sur la route de mon hostel, il y a des kiosques plein les rues où ils vendent des bières pour un euro, des genres de hot dogs et des queues de castor en forme de cornets.  Je me suis bourrée de pâtisseries et de trucs que je ne connaissais pas… mais qui étaient très bons!   Impossible de lire ce que ça pouvait être avant!

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Des poupées russes! Oups, Tchèques!dsc_1371 dsc_1372

Prague est la capitale de la république tchèque et le chef lieu de la Bohême centrale.  C’est une grande ville, avec plus d’un million d’habitants et elle est traversée par un cours d’eau, la Vltava.   Elle a été capitale du royaume de Bohême, du Saint-Empire romain germanique et de la Tchécoslovaquie.   Ils ont aussi fait partie de l’empire austro-hongrois.  Les pragois plus âgés se rappellent leur passé communiste.  D’abord « socialiste à visage humain », le Printemps de prague, en 1068, a changé tout ça et tout n’a pas été toujours rose.  La révolution de velours, en 1989, a mené à la séparation de la Tchécoslovaquie en deux pays en 1992.

 

Arrivée à l’hostel un peu chaotique vu que je veux bien comprendre que le message « I’m at the bar » veut dire quelque chose pour quelqu’un qui connaît le coin… mais pour moi… sérieux… trouver le dit bar a été impossible!  Du coup, j’étais un peu bougonne et surtout épuisée.  C’est que ma petite balade avait duré près de 3 heures… et que bon, probablement que j’ai un peu brûlé la chandelle par les deux bouts ces dernières semaines!

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Par contre, l’auberge – Old Prague house –  est très bien.  J’ai une chambre pour moi toute seule (pour un prix hyper raisonnable… le coût de la vie est vraiment cool ici…), le petit déjeuner est inclus et il est situé dans une maison du 15e siècle, une ancienne maison de marchand classée patrimoine historique.  C’est près de tout en plus.

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J’ai donc ouvert mon guide… et je me suis réveillée 90 minutes plus tard.  Croyez-moi, je n’étais pas super fière de moi!  Depuis le temps que je veux venir ici, que j’en rêve… JE DORS DANS L’APRÈS-MIDI À PRAGUE!   Et ça m’a pris tout mon petit change pour me relever pour aller manger.  Je me suis donc péniblement tirée de ma chambre – en me demandant franchement ce que je foutais là – pour me rendre sur le bord de l’eau et là, émerveillement!

 

Le pont Charles relie les deux rives de la ville depuis le 14e siècle.  Il a été le seul pont de la ville pendant 3 siècles.  Trente statues s’y font face et aux extrémités, deux tours gothiques.   Il paraît qu’il faut toucher la statue de Saint-Népomucène, surmontée d’une auréole et caresser le chien et la reine.  Il y a toute une file pour le faire.  Le pauvre homme aurait été le confesseur de la reine et le roi Venceslas IV l’aurait fait jeter du pont car il ne voulait pas lui répéter les confessions de la dite reine. Une auréole serait apparue sur l’eau!  Il y a d’ailleurs une croix qui marque l’endroit de sa chute.

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Sur le pont, plein de touristes, et de stands.  Il y a vraiment du monde, sérieux, même un lundi de septembre!  Et la vue sur le château est sublime!

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Les joies du contre-jour…
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L’intérieur de l’église st-François d’ASsise

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(Et l’extérieur, juste à côté du Pont Charles.  AVec un petit concert à l’extérieur)

Je remonte donc la rue touristique principale et j’aboutis dans un resto de « cuisine tchèque » avec un guitariste, U Zlateho Hada.  Bon, c’est certainement un attrape-touriste mais sérieux, c’était excellent et on y vend un litre de bière (blonde, foncée ou « mélangée ») pour 3 euros.  J’ai été sage… et je n’ai pris qu’un demi-litre!  Ceci dit, comparé à ailleurs, où le demi est à un euro c’est limite cher!  Mais j’ai mangé du sanglier en écoutant la guitare et c’était suuuper bon!

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Je suis rentrée tranquillement, j’ai songé à aller prendre un autre verre dans la brasserie d’en face, mais finalement, comme je dois me lever et être en forme demain, je vais m’en tenir au coca!

 

À bientôt!

Pourquoi Bologne – Alain Farah

pourquoi-bologneOh boy.  Comment vous parler de ce roman?  Qu’en dire?  Comment donner envie de le lire au public qui peut aimer ce genre de « chose »?  Parce que, soyons clairs, ce n’est pas un roman qui plaira à tout le monde.  Son public cible?  C’est genre… moi?!?!  J’adore quand  un auteur nous fait basculer dans son monde, nous balade à travers les espaces et les temps.  Et vous savez quoi?  C’est ce qui se passe dans ce roman, mélange d’auto-fiction et de science fiction, avec une pincée de réalisme magique… bref très difficile à définir!

 

Le personnage principal, Alain Farah (oui, je sais, quelle coïncidence) est professeur à McGill (comme l’auteur) et est en train de faire écrire son livre par quelqu’un d’autre.   Il est à cheval entre 1962 et 2012.  Il vit dans un monde où réalité et fiction s’entremêlent, où Umberto Eco est un homme à femme avec qui il prend un verre de temps en temps, et où les réservoirs d’eau sont des labyrinthes entre les époques ou entre les méandres d’un cerveau.  Vous voyez, j’ai du mal à vous parler de l’histoire.  Mais même si je ne suis pas certaine de saisir tous les tenants et les aboutissants (je l’ai quand même lu deux fois, appréciant autant les deux fois, mais pas pour la même chose), j’ai la nette impression que là n’est pas l’important.  J’en ai surtout retenu une réflexion sur la littérature et sur l’acte d’écrire, sur la mémoire, la résilience.   Se sauver en écrivant.  En transcendant la réalité.

 

Vous y trouverez donc une sombre histoire de psychiatre montréalais qui se livre à des expériences de lavages de cerveau sur ses patients, financé par la CIA (rien que ça), un homme qui ne sait plus où il en est, qui désire découvrir la vérité et qui a des doutes sur lui-même, hanté par des voix et des façons particulières de voir le monde.  On y croise une femme qui a perdu son père et son frère le même jour, à 50 ans d’écart.  On visite Ravenscrag, l’ancienne demeure de Hugh Allan, aujourd’hui le Allan Memorial, pavillon psychiatrique.   On inaugure la place Ville Marie et on  avale de mystérieuses capsules.

 

Étrange bestiole qui pose beaucoup de questions mais apporte peu de réponses, pleine d’intertextualité avec des tas de références « pas toujours expliquées » (mais quand mêmes claires) à la pop culture et à la littérature, j’ai adoré me faire barouetter à travers ces pages, sans m’ennuyer une seconde.  Pour apprécier, il faut se laisser porter, ne pas toujours tout analyser.  Car il y a des éléments véridiques dans tout ça.  Réalité, fiction, un mélange des deux… là est la question!

 

À découvrir si vous avez le goût de lire quelque chose de différent.  Très différent!

Ma vie parisienne – 150 – Père Lachaise et bureau Ikéa

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Dernière journée de mon petit frère à Paris aujourd’hui.  Dernière demi-journée, devrais-je dire, vu qu’ils ont quitté l’appart à midi!  Ceci dit, JF était sur le piton à 8h car il avait en tête de faire une activité ce matin avant de partir.  Nous voilà donc tous partis de bon matin au cimetière du Père Lachaise.  Bon, ok, pas de si bon matin que ça, vu que Fab avait réussi à partir avant nous pour sa balade annuelle chez Ikéa et que JF avait tant bien que mal tenté d’aller acheter du jus à l’épicerie (fermée le dimanche, of course).  Il est revenu bien déçu… et Erika aussi, vu qu’elle n’avait pas de lait pour mettre dans son café!

 

D’ici au cimetière, ce n’est pas super loin.  Soit, ce sont surtout des boutiques de gros, qui ne sont pas ouvertes et ce n’est pas suuuper distrayant, mais nous passons quand même devant la mairie du 11e ainsi que devant le square de la Roquette.

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JF veut voir la tombe de Jim Morrisson mais Erika est moins enthousiaste.  Comme elle me le fait remarquer, pour toutes les activités où je ne suis pas allée avec eux, ils ont vu… des morts!  Du coup, je pense qu’elle en a bien assez vu!  Pour ma part, j’aime toujours regarder les monuments et leurs formes diverses.  Ceci dit j’ai trouvé la meilleure façon de retrouver les tombes… pokémon go!  Il y a des poké stop sur toutes les tombes célèbres ou particulières question sculptures ou architecture de pierre tombale!

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On revient, on prend un thé/café à l’industrie puis c’est le temps de se dire au revoir.  Mais bon je les revois dans 3 semaines!   Ceci dit, j’ai vraiment trippé avec eux et je suis ravie qu’ils soient venus.  J’ai eu l’impression de les redécouvrir!

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Après un petit arrêt-repos (et aussi question de s’assurer que mes deux moineaux sont bien rendus à l’aéroport), je décide de profiter des journées du patrimoine.  C’est en fin de semaine et tout est ouvert, même les trucs qui ne le sont pas d’habitude.  J’ai des grandes idées, je veux voir les trucs qu’on ne voit qu’une fois par année et tout!  Sauf que bon.  Je ne suis pas toute seule à avoir eu cette idée et il aurait fallu planter une tente hier pour pouvoir rentrer.  Les files faisaient le tour des pâtés de maisons et étaient fermées dès le début de l’après-midi pour certaines.

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J’en ai donc pris mon parti et je suis entrée dans les cours ouvertes et les églises.  Un petit arrêt au bureau des prêteurs sur gage et des ventes aux enchères de Paris, puis je me suis rendue aux Archives Nationales.   Je n’ai pas pu faire la visite guidée, parce que ça faisait longtemps que c’Était complet, mais j’en ai profité pour visiter le musée, où nous pouvons voir des documents impressionnants, tels les testaments de Louis XVI et Louis XIV, une lettre de Marie-Antoinette, des papiers de Napoléon et même des trucs provenant de Charlemagne.  Je doute que ce soient les vrais!  Toutefois, l’expo comporte une section bien intéressante sur l’évolution de l’écriture et sur le passage de l’écriture gothique à l’écriture ronde, ainsi que sur les différents symboles et graphismes utilisés dans les archives.

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Comme je disais… il y a du monde!

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Puis, on nous raconte un peu l’histoire du bâtiment, les hôtels de Rohan et de Soubise.  Il faut savoir que le premier a été déplacé et démonté pièce par pièce pour agrandir une banque.  Nous n’en voyons que des morceaux mais un projet est en cours pour sa restauration.   L’hôtel de Soubise s’appelle ainsi depuis le début du 18e siècle, quand il a été vendu à cette famille.  Auparavant, il a été l’hôtel de Clisson (dont il reste les tourelles et la porte) ainsi que l’hôtel de Guise.

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Tout de suite, le jeune architecte Delamair est engagé pour rendre le tout grandiose et en faire un symbole de la puissance du propriétaire.  L’entrée est déménagée pour devenir celle que l’on connaît aujourd’hui, les colonnades sont ajoutées et la façade est plaquée.  Derrière, on bâtit un autre hôtel, l’hôtel de Rohan, pour l’évêque de Strasbourg, membre de la famille.

 

Bien entendu,, on a ajouté des parties, des écuries, replacé des bâtiments depuis l’époque.  Mais certaines pièces sont magnifiques (on y aurait tourné des scènes de Marie-Antoinette, de Sofia Coppola) et les contrastes de couleur sont frappants.

 

Une bien agréable visite!

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À l’étage. Une expo sur les témoignages des explorateurs et des voyageurs.

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Mes pas me mènent ensuite vers le musée Picasso, qui ne participe pas aux journées du patrimoine.  Je passe donc mon chemin (je reviendrai une autre fois), et je décide de faire un petit stop au musée Carnavalet avant de rentrer.  Ceci dit, je n’ai pas tout réussi à voir… parce que je n’ai pas trouvé certaines pièces.  J’ai toutefois été ravie de revoir les salles des enseignes ainsi que certains salons et maquettes.

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L’ancienne porte…dsc_1303 dsc_1304 dsc_1305 dsc_1306 dsc_1309

L’hôtel Carnavalet a été bâti au 16e pour Jacques de ligneris, président du parlement de Paris.   IL a été habité par la veuve Carnavalet puis par Mme de Sévigné, fin 17e.  Le bâteiment en soi est magnifique, les cours sont spectaculaires.   Dans mon souvenir, les collections étaient beaucoup plus grandes que ce que j’ai vu.  Je dois avoir manqué un passage secret quelque part!

dsc_1310 dsc_1311 dsc_1319 dsc_1323 dsc_1324 dsc_1325 dsc_1333 dsc_1337Je retourne donc à pieds dans le marais.  Les rues sont fermées à la circulation et il y a des gens PARTOUT, avec une atmosphère un peu festive.  Les boutiques sont ouvertes, il y a des musiciens (et des bons) à tous les coins de rue.  Bref, c’est une fort chouette promenade.

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Chez Fabienne, un énorme truc m’attend… un bureau ikéa à monter.  Un avec des tiroirs.  Et des pentures.   Ceci a donné lieu à des discussions assez hallucinantes avec des répliques telles que :

  • Merde, le trou est trop petit
  • Pousse… plus fort!
  • Attends, viens t’asseoir dessus, ça va rentrer!
  • Ouf, ça y est! C’est étroit, mais ça entre!

 

Ceci dit, malgré la mort prématurée du fusil à visser à batterie (ouais, ici, les trucs à batterie semblent avoir des problèmes), on a réussi et le truc est à peu près droit!  C’est toujours ça de gagné!

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Et moi je suis vidée!

À bientôt!

 

 

Ma vie parisienne – 149 – Ordinateur fugitif et farniente

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Mon résumé de la journée ne va pas être bien long…   J’ai été en fait bien tranquille à Paris!  Jean-François et Erika sont partis en Normandie voir les plages du débarquement et je ne les attends pas avant 20h.  Du coup, j’avais l’intention d’écrire des billets toute la journée et de traînasser au salon, me faisant chauffer par les rayons de soleil.

 

Ceci dit, ça n’a pas tout à fait commencé comme ça hein!  Je me lève… et impossible de trouver l’ordinateur!  JF l’a emprunté hier pour travailler son repêchage (oui, le hockey, c’est du sérieux) et nous n’avons visiblement pas le même sens du rangement parce que je ne le trouve nulle part.  Ni au salon, ni dans la chambre, ni dans la salle d’attente… bref, il est juste… disparu.

 

Je me dis donc qu’il a dû l’amener avec lui en Normandie pour patenter quelque chose pour l’équipe de hockey de mon neveu… et j’avoue que je bougonne un peu et que je le traite – pas trop fort – de vilaine bestiole!  C’est que me prendre mon ordi, c’est me piquer la moitié de ma vie, tsé!  Je suis pas accro pantoute!  Finalement, je l’ai sous-estimé.  Il répond à mes textos paniqué en me disant qu’il l’a mis… dans la seule pièce de la maison où l’on ne met jamais les pieds : la chambre de Charles!  Ok.  C’est bon!  Ceci dit, ça ne veut pas dire que je vais billetter pour autant hein… paresseuse je suis.  Et mine de rien, c’est toute une discipline, ces billets quotidiens.

 

Petit déjeuner tranquille chez Pho avec Fab et Jeff (pas mon frère, le Jeff de Fabienne) puis stop au magasin d’informatique pour récupérer un disque dur externe.  Le mec essaie vaguement de m’en vendre deux à la fois (parce que c’est mieux d’avoir deux copies des documents, voyez-vous, au cas où l’un des deux plante), sans succès (heureusement)!  C’est que Mo va passer tout à l’heure me rendre mes achats scandinaves… et mes dossiers!  Et mon ordi est plus que plein!

 

Après-midi placotage avec Mo, taponnage sur l’ordi et discussions avec Fabienne.  Elle est gentille et me prépare même le gratin dauphinois… avant d’aller boire ailleurs!  Finalement, elle revient avec Blandine presque en même temps que mon frère et ma belle-sœur et nous passons vraiment une belle soirée à discuter, à boire du champagne et à rire.

 

Le séjour a été génial, Fab les a vraiment trouvés sympathiques, et ça me ravit.

 

À bientôt!

Ça peut pas être pire – Nathalie Roy

ca-peut-pas-etre-pireJ’amorce mon mois québécois avec le « one shot » de Nathalie Roy, sorti au début de l’été.   Je sortais d’une lecture qui m’avait virée de bord et j’avais besoin de l’humour et de la légèreté de Nathalie Roy pour passer à autre chose côté lecture.  Et ça a ma foi  bien fonctionné.

 

C’est donc l’histoire de Valéry Aubé, 34 ans, rousse et pulpeuse.  Un jour, le même, elle perd sa job, son frigo et son ventilateur.  L’horreur.  Que faire quand rien ne nous retient à Montréal, que c’est l »été et que notre appart menace de se transformer en sauna?  Partir pour quelques mois sur le bord du lac Memphrémagog où elle a passé d’heureuses semaines pendant son enfance.  Pourquoi pas?  Sauf que bon, le shack de son adolescence est exactement pareil.  Et c’est un peu le problème!

 

Et là, bien entendu, vu que c’est un roman de Nathalie Roy, on va rire un bon coup, certes, mais on va aussi aborder d’autres thèmes tels que l’acceptation de soi, le regard des autres, l’amitié le respect de l’autre et des femmes en particulier.

 

Ici, nos héros ne sont pas parfaits.  Ils font des conneries des fois.  Ils disent qu’il vont tourner à droite et tournent à gauche, ce qui les rend encore plus réalistes.  Parce que, c’est bien connu, nous sommes tous oooover simples à comprendre et surtout ooooover logiques, nous, les êtres humains!  J’ai bien aimé me retrouver dans un vignoble, bien aimé trouver des personnages qui ne sombrent pas dans le cliché ambulant et une héroïne qui se débrouille toute seule et n’est pas une jeune fille en détresse que sauvera son prince charmant!

 

Ceci dit, j’ai trouvé l’ensemble un peu rapide, surtout les histoires de coeur qu’on sent venir depuis le début mais qui sont un peu expédiées, selon moi.  De plus, certains fils ne sont pas tout à fait noués (certes, vous direz que c’est la vie… mais j’aurais aimé avoir le ressenti de l’héroïne sur le fait que, justement, ce ne soit pas noué).  J’ai bien aimé que le niveau de langage (très québec, un peu franglais) change par rapport aux précédents romans de Nathalie Roy (l’héroïne est différente… ceci explique cela) et même si on parle bouffe avec des marques et tout, ça ne prend pas autant de place que dans Charlotte Lavigne, ce qui ne m’a pas déplu.  Dans une telle histoire, ça aurait semblé un peu plaqué.

 

Une bonne lecture divertissante, fraiche, qui nous fait passer une bon moment!

 

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Québec en novembre 2016 – 5e édition – Récapitulatif des billets

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Déjà novembre!

On vous avait parlé de cette nouvelle édition de Québec en novembre ici, mais ce billet est fait exprès pour déposer vos liens au sujet des livres québécois que vous aurez lus… ou tout autre chose ayant un lien avec le Québec..  On vous demande de nous les donner sur le groupe FB, dans la publication ancrée, ou sur nos billets récap à Yueyin et à moi!

 

J’ai déjà fort hâte même si je n’ai pas autant de lectures à vous présenter!

Allez hop, à votre tour de jaser!

 

1e novembre 2016

2 novembre

3 novembre

4 novembre

Ma vie parisienne – 148 – Sieste et encore la sieste

dsc_1238Tiens tiens… est-ce que les dernières semaines à courir partout en Europe m’auraient un peu fatiguée?  Toujours est-il que j’ai dormi la moitié de la journée!

 

Bon, ok, j’étais arrivée tard hier et je me suis levée tôt pour jaser avec Fabienne.  JF et Erika ont émergé vers la fin de l’avant-midi et je me suis dit que je les retrouverais après leur visite du musée Grévin où je les ai laissés aller en amoureux… ceci dit, on oublie ça.  Je me suis rendormie… et j’ai manqué tous leurs textos.  Tu parles d’une bonne guide!

 

Alors pendant qu’ils marchaient du musée Grévin au Panthéon, je roupillais tranquillement.   Et je lisais des histoires de were-machins et de vampires.   En gros, ce fut ma journée!

 

On a mangé pains, pâtés et fromages… et comme je ne bois plus depuis ce matin, j’ai pris du coca et pas du rouge!  Call me raisonnable!

 

Ou épuisée!

 

Au choix!

 

A bientôt!

 

(Ah oui!  Mon frère s’est couché à pas d’heure pour une sombre histoire de repêchage pour les équipes de hockey des enfants.  C’est qu’il était dedans en pas pour rire!  Fabienne a pu découvrir la folie québécoise du hockey!!)

Petit Pays – Gaël Faye

petit-paysJe ne m’attendais pas à ça en ouvrant ce roman.  Je ne m’attendais pas à une pareille claque, à une telle évolution dans l’histoire.  Je l’ouvrais sans même savoir de quel petit pays on allait parler.  Allait-on parler du pays de l’enfance, du pays des souvenirs ou d’un vrai pays… je ne savais rien du tout.    Même en lisant les premières pages, je ne me doutais pas de ce qui allait suivre.   du coup, cette lecture a été on ne peut plus marquante.  Surtout que moi, le Burundi, je n’y connais pas grand chose.  C’est un mot que j’ai vu souvent dans les journaux quand j’étais ado. Mais ça restait là.

 

Gabriel, dit Gaby, est un enfant heureux dans son petit coin de ville au Burundi.   Il est un enfant.  Il se soucie assez peu de savoir qu’il est moitié français, moitié tutsi.  Il ne sait rien des enjeux politiques et raciaux.  Il voit que sa mère garde une vision idyllique du Rwanda, « son » pays à elle.   Il a des copains, ils ont « leur » impasse, leurs jeux d’enfants espiègles mais pas vraiment méchants. Ils sont heureux, quoi.

 

Bien entendu, on a bien lu au début du roman la différence entre les diverses tribus du Burundi.  Mais avec tous ses moments insouciants, j’avais oublié ces quelques pages.   Jusqu’à ce que leur signification me revienne en pleine face.  Parce qu’au début des années 90, dans ce coin du monde, ça ne va pas bien.  Le racisme et est à son comble et après les élections, on sent que quelque chose va exploser… ce qui ne manque pas d’arriver.

 

Il y a une vraie voix dans ce roman.  Une vrai naïveté chez Gaby, qui cherche à protéger son innocence et à s’échapper dans un monde imaginaire et littéraire alors qu’autour de lui, tout s’effondre, de sa famille à son pays.   L’auteur réussit ici à parfaitement intercaler petite et grande histoire, en nous faisant comprendre un peu l’horreur de ce qui s’est passé au Burundi et au Rwanda sans – trop – verser dans l’horreur.

 

J’ai adoré.  J’en garde des images fortes de ce pays « avant ».  Et j’y pense encore souvent.

Ma vie parisienne – 147 – Moulin Rouge et Quartier Latin

dsc_1236Aujourd’hui a été une journée « changement de plans » et fous rires imprévus.  Vous savez, quand rien ne se passe comme on l’avait planifié mais que, finalement, on passe une super journée?   Ben c’était ça.  Le matin, pendant que JF et Érika allaient aux catacombes (où j’étais déjà allée quelques fois déjà), j’ai traînassé, rattrapé mon placotage en retard avec Fab-chou (les textos, c’est moins vite, quand même!) et ai pris mes pattes jusqu’à Orsay, où j’ai voulu revoir la galerie des impressionnistes.

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dsc_1080J’ai déjà dit que j’aimais Orsay hein?  Après toutes mes visites « impressionnistes » dans le tour de France, il fallait que je revoie tout ça.  C’était obligé.  J’ai donc pris des tas de photos.  Et je vous laisse admirer mes préférées!

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(Ya un truc, quand même, dans ce tableau.  Un vrai truc)dsc_1058

C’est moi, Don Quichotte…. Seigneur de la Mancha, pour toujours, au service de l’honneur!  Car j’ai l’honneur d’être moi…  (Oui, je sais… ne me remerciez pas). dsc_1062 dsc_1070

Ça me plait!dsc_1072
Bon, là, on est pas dans les impressionnistes on s’entend.  C’est la galerie orientaliste. )dsc_1073

(J’ai stické sur ces orteils… non mais elles sont cool, ces orteils!)dsc_1075 dsc_1076

Un autre de mes chouchoux… le nounours blanc d’Orsay!

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Celui-là, on ne le présente plus hein!dsc_1091 dsc_1095 dsc_1101

Ma peinture chouchou!  Je l’adore, celle-là!dsc_1103 dsc_1106 dsc_1108 dsc_1110

On se sent plutôt seul n’est-ce pas.  Ambiance réussie. dsc_1116 dsc_1119 dsc_1118 dsc_1120

Quelle lumière!

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Souvenirs de Rouen!dsc_1129 dsc_1132 dsc_1134

Giverny mon amour!dsc_1135 dsc_1138 dsc_1140 dsc_1141

Retour vers le resto (bien plus tard que prévu, je suis viscéralement en retard… mais je ne suis pas trop inquiète… yen a des plus en retard que moi), où je retrouve JF et Erika qui ont fait un petit détour par le Panthéon (de là le retard) où nous pouvons manger avec vue sur Notre-Dame, avant d’aller nous balader dans Saint-Mich et le quartier latin.  dsc_1142

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C’est assez simple, j’ai presque refait le trajet que nous avions fait dans notre tour guidé il y a quelques semaines.  Vu que j’ai une pas pire mémoire, j’ai pu raconter plein d’histoires.  On a visité des petites petites églises, dont l’une que je n’avais jamais visitée, mais j’ai oublié le nom.  Silly me.  JF, quant à lui, essaie les glaces et les treats parisiens!

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La fameuse colonne de Saint-Séverin.  Je n’étais pas satisfaite de ma précédente photo!dsc_1157 dsc_1158 dsc_1161 dsc_1160 dsc_1163

J’adore cette vue de la façade…dsc_1164

Il semblerait que ce ne soit pas une église orthodoxe.  Même si ça en a bien l’air, avouez!

 

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Mais la journée avance.  Et JF a en tête d’aller au Louvre avant la fermeture pour voir les « highlights ».  En fait, je pense qu’ils avaient envie d’aller faire leur jogging.  C’est que se retrouver dans le Louvre, croyez-moi, ce n’est pas nécessairement évident, quand on est pressé.  Je suis TOUJOURS perdue au Louvre.  Et je me ramasse toujours dans des endroits où je n’aurais jamais cru arriver, ce qui n’est normalement pas trop mal.  MAis quand on a en tête de voir la Joconde, la victoire, la Vénus, l’Égypte ET le Louvre Médiéval en 90 minutes, t’as intérêt à t’y retrouver.

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Tiens… encore un plafond.  Quelle surprise!dsc_1177

Hello Vénus!dsc_1180 dsc_1182 dsc_1184

Lui, on l’a croisé au détour d’un couloir!dsc_1186 dsc_1188 dsc_1189 dsc_1191 dsc_1192 dsc_1194 dsc_1195 dsc_1200 dsc_1202 dsc_1207
L’avantage d’y aller à la dernière minute, c’est que la Joconde est toute seule et abandonnée.  Aucune perche à Selfie en vue!  Erika n’ose même plus s’en acheter une, de perche à selfie, tellement j’ai bougonné après ces trucs dans les musées!dsc_1208

Parce qu’il fallait quand même que je leur montre ça…dsc_1209

… et ça!

 

On a fini par se faire mettre dehors, après que j’aie montré à ma belle-soeur tous les tissus qui tenaient comme pas magie.  Comme personne ne voulait sortir, disons que c’était pas grave de traîner!  Nous sommes donc allés voir les Légos au Halles et nous nous sommes mis en tête de marcher dans le marais, en tentant de trouver une boucherie.  Mais pas une épicerie, là.  Une vraie boucherie.  Avec des vrais pâtés.  Pour aller avec les vrais fromages de fromagerie.  Et croyez-moi, c’était pas gagné.

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Mais nous avons réussi.  Nous nous dirigions allègrement vers chez Fab pour manger notre pain et notre fromage tranquillou (ce soir, c’est Moulin Rouge, on voulait relaxer un peu) quand je reçois un texto.

  • Tu ne peux pas rentrer tout de suite.

Imaginez-vous que Fab était occupée pour nous ouvrir la porte… et que sans elle, je ne pouvais pas rentrer because pas de clés.  Oui, je sais.  No comment.  Elle était sensée rentrer pour l’heure du souper mais bon, son rendez-vous s’est éternisé… et finalement, elle est arrivée à pas d’heure.  Du coup, on est allés prendre un verre et manger au Préau, tout en se trouvant bien mal pris!

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(Bonne philosophie, n’est-ce pas… en bas du miroir)dsc_1219

C’est qu’on avait quand même quelques livres de pâtés sur nous! Lucky us, il ne faisait pas trop chaud.  Mais on avait un peu peur de ne pas pouvoir rentrer avant le moulin rouge… et être obligée d’assister au show avec une baguette sous chaque bras!

 

Ceci dit, on a beaucoup ri et on a passé une excellente soirée, contre toute attente!  Disons que ça a été une soirée fous rires!

 

Quand on a finalement pu rentrer – autres fous rires – on a juste eu le tmeps de se changer et de s’habiller un peu pour aller au Moulin Rouge.  Je n’étais jamais allée.  Mais JF voulait y aller because le film, of course!  On a pu voir une trallée de filles qui faisaient des duckfaces et d’autres qui chialaient après nous car on avait été séparés et Érika était devant…  bref, les Gens!

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On était en avant.  Très en avant.  Limite qu’on voyait les seins des filles d’en dessous!  Mais on a eu plus de champagne pour compenser.  Et quand même, c’était vraiment fort agréable, très grand déploiement aussi.  De magnifiques costumes, d’excellents danseurs, du glamour, du coup, c’était génial!  Juste d’être là, quoi.

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On dit pas Moulin Rouge pour rien hein!  Moulin rouge et clients rouges!dsc_1231 dsc_1232

Et imaginez-vous que ma vedette de frère s’est ramassé sur la scène.  Il devait se taire (pas facile… on est de la même famille) et faire le beau (ça, ça va!).  Mais on en a beaucoup, beaucoup ri!  Ca arrive à CHAQUE FOIS!!

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Retour… métro fermé.  Parce que le bus de nuit passe juste en face, on se dit que go, on va le prendre.  Il passe tout près de chez Fab, en plus…et là… c’est le fuckin magico-bus!  Sérieux, c’était n’importe quoi!  Entre le mec qui ne sait plus où est sa maison et les filles qui s’en vont en boîte à moitié habillées, tandis que d’autres buvaient du gin à la bouteille… c’était pas gagné!  Mettons qu’on avait hâte d’arriver!  Fab n’est pas encore revenue que nous ayons osé!

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À bientôt!