Le costume de Malaika – Nadia L. Hohn / Irène Luxbacher

Quel joli album coloré!  J’avoue voir flashé sur le visuel.  Les images sont vivantes et vibrantes, Elles rayonnent.  Sérieusement, il y a un petit quelque chose de particulier dans ces illustrations, qui collent parfaitement à cette histoire de petite fille qui veut le plus beau costume pour le carnaval.

 

Malaika habite quelque part en Afrique (du moins je crois…ou dans les Caraïbes… bref…) avec sa grand-mère et sa famille.  Sa maman est partie au Canada où elle a un travail qui lui permet de leur envoyer des sous.  Bientôt, ce sera le carnaval et elle a très hâte d’avoir, justement, un peu de ces sous pour avoir un supebe costume, comme ses amis qui se déguisent en Jab Molassie et en Moko Jumbies!

 

Quand les sous n’arriveront pas… que va faire Malaika?

J’ai beaucoup aimé cette histoire qui ne peut être que touchante en raison de la pauvreté de la famille et de cette petite fille qui s’ennuie de sa maman.  Une petite poulette très humaine aussi, qui n’est pas parfaite et qui peut se fâcher, tempêter… jusqu’à trouver une solution et être heureuse malgré tout.

 

Ce texte est un peu compliqué pour mes cocos (rappelons que les dits cocos ont moins de 5 ans et qu’ils ont des difficultés langagières) vu qu’il met en avant une culture qui leur est totalement étrangère et qu’ils n’ont aucune référence.  Moi-même j’ai dû chercher des mots.  Toutefois, pour des enfants qui n’ont pas besoin de tous ces repères, c’est une bien jolie fenêtre sur une réalité bien différente de la leur et sur des conditions de vie certes difficiles, mais qui ne tombent pas dans le misérabilisme.  Au contraire, l’histoire est rayonnante et remplie de sourires.

 

J’aime!

The man in the High Castle (Le maître du Haut-Château)- Philip K. Dick

J’étais certaine d’aimer ce livre.  Mais vous voyez, aimer dans le sens « new favorite » et d’être fascinée.  Je l’avais dans ma pile (avec une horrible, horrible couverture (pas celle que je présente ici… je ne trouve pas la mienne)… ce qui avait repoussé ma lecture epuis des années) et quand Jess m’a mentionné qu’elle s’y mettait, je me suis dit que bon, pourquoi pas y aller en LC non-officielle. 

 

Je résumerais ma lecture en disant que ce roman a parlé à ma tête, que j’ai apprécié le « livre dans un livre » et que, sachant que le roman date du début des années 60, ce devait être plus nouveau à ce moment-là.   Par contre, il n’a pas réellement parlé à mon coeur.   J’étais au milieu du roman et je me demandais encore où le tout s’en allait vraiment.  J’avais l’impression de faire du sur place.

 

Nous sommes donc dans une uchronie.  Le point tournant a été l’assassinat de Roosevelt en 1933, ce qui a changé l’issue de la 2e guerre mondiale.   L’Amérique est divisée en deux, avec une zone tampon.  Une partie au Japon, l’autre aux Allemands.  L’esclavage existe à nouveau, la population de l’Afrique a été presque exterminée et les Nazis sont au pouvoir.   Nous sommes principalement à San Francisco, où les japonais sont « la race dominante », tout en étant un peu à couteaux tirés avec les Allemands.  Toutes les décisions sont prises grâce au Yi King, un livre chinois millénaire qui sert d’oracle et qui a été importé par les japonais. J’ai d’ailleurs bien aimé cet aspect, ayant déjà entendu parler de ce livre en Chine.  Dans l’histoire, nous tournons autour de plusieurs personnages, que nous n’avons pas vraiment le temps de connaître et, au milieu de tout ça, un roman banni dans l’est.  Une uchronie où les alliés ont gagné.  Mais qui n’est pas notre monde.

 

J’ai du mal à dire que j’ai aimé.  On nous promène d’une scène à l’autre, comme dans une télésérie, et il faut parfois s’accrocher.  On découvre petit à petit les personnages et notre perception évolue avec le temps.  Le style n’est pas particulièrement complexe, pourtant… mais bon, disons que j’ai lu plusieurs autres uchronies avec ce thème particulier et que j’ai eu l’impresson de survoler ici.  Ceci dit, il ne faut pas oublier que cette histoire a 55 ans!

 

Il y a des touches de fantastique (une, en fait) que j’aurais aimée plus élaborée et la fin nous pousse à nous questionner, à la fois sur notre monde et le leur, sur la beauté et ses dictats, suggérés par les plus forts… mais bon.  Ça n’a pas suffi.

Bref… mitigée.

 

Seuls – Tomes 1-2-3 – Gazzotti/Vehlmann

Je ne connaissais pas du tout cette série pour les 9-12 ans.  Aline, l’attachée de presse de La boîte de diffusion, me l’a chaudement recommandée lors du dernier salon du livre, et quel bon conseil!  Je n’ai lu que 3 tomes mais la série en compte 10… que je compte bien dévorer!

 

Un matin, cinq jeunes se retrouvent seuls dans Fortville.  Plus personne dans la ville. Tous les adultes ont disparu, leurs frères et soeurs aussi.  Ils sont tous seuls.  Ils ne se connaissent pas.  Ils ont de 5 à 12 ans environ.  Ils viennent de milieux différents.  Saul était en centre jeunesse.  Leila avait une famille unie mais ne s’entendait pas avec son père.  Camille est studieuse, Terry est un 5 ans gâté et Yvan est fils de parents riches et occupés.   Mais là, plus rien.  Ils ne sont que des enfants.  Seuls.

 

La série démarre un peu lentement, avec un premier tome où les jeunes se rencontrent et doivent faire face à des menaces extérieures… à quatre pattes!  Ils se demandent aussi ce qui se passe… et doivent faire le deuil de leurs parents.  Toutetefois, dès le tome 2, on rencontre d’autres personnages, des questions se soulèvent, et on est embarqué dans cette histoire.  C’est à partir du tome 3 que nous commençons à comprendre le portrait global… et ça me semble fascinant! Même pour une adulte.  Imaginez pour les enfants!

 

Les images sont colorées, très « franco-belges », remplies de détails, et on croise des références au détour des pages Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent.   De plus, les auteurs osent… et réussissent à nous angoisser.

 

Une réussite pour moi!

C’était ma BD de la semaine et c’est chez Moka cette semaine.

Station Eleven – Emily St-John Mandel

Je n’aime pas les livres post-apocalyptiques.  En fait, je suis beaucoup trop folle pour pouvoir aimer les livres post-apo.  Encore une fois, ça n’a pas manqué, en ce sens que j’ai passé une charmante nuit à faire des cauchemars.  « T’as un peu fait exprès, direz-vous ».  Oui, je sais, pour une hypocondriaque de premier ordre, une pandémie de grippe qui tue en quelques heures, c’est pas l’idéal.   Je l’ai pris parce que j’avais, je l’avoue, un peu oublié le pitch, et qu’en plus, j’en lisais du bien partout.  Et savez-vous quoi?  J’ai à peine pu le lâcher.  Au point de me ramasser dans un bain frette à minuit pour le finir.  Je sais, je sais, ces détails sont fas-ci-nants!

 

J’ai adoré ce roman.  Il s’ouvre sur une scène de théâtre où un acteur célèbre sur le déclin joue le roi Lear.  Cette soirée restera marquée dans l’imaginaire de ce monde comme étant le dernier jour d’Avant.   Cet « avant » qui sera mythique pour le peu de survivants à ce virus.  Cet « avant » où il y avait de l’électricité, où on pouvait voyager et où il y avait ce truc étrange, tout autour, cet « internet »…  Parce qu’après, la vie est tout autre, dangereuse.  Pour certains des personnages, l’après est synonyme de route, de voyages, de musique et de théâtre.   Ils ne savent pas trop où ils seront le lendemain, et essaient de survivre aux cultes et aux bandits.

 

Le récit passe du passé au présent et nous balade d’un personnage à l’autre, liés d’une certaine façon, et réunir autour du personnage d’Arthur, l’acteur dont il est au question au début du roman.  On vit avec les personnages la crainte, l’incrédulité, l’espoir et la non-compréhension de ce qui arrive, cet écroulement du mode tel que nous le connaissons en quelques jours à peine.   Nous suivons aussi une troupe de théâtre (Shakespeare, rien de moins) et l’auteur réussit à nous faire vivre dans ce monde, ressentir ce vide et parfois ces moments d’espoir qui pointent.  Et cette résilience, cette résilience….

 

C’est très bien écrit, l’auteur a su créer un parfait mélange de panique, de vide et d’humanité pour que l’on y croie et pour qu’on le referme sans être tout à fait désespéré.  Une découverte pour moi.

 

Mais je ne pense quand même pas dormir ce soir!

Le loup en slip – Lupano/Itoiz/Cauuet

J’ai lu cet album en attendant qu’un copain vienne me chercher… et je pense que j’ai souri pendant toute la run de voiture après.

 

C’est dont l’histoire d’une forêt peuplée de beaucoup de mignons animaux.  Mais voilà, ils ont une hantise… le LOUP!  Méchant, dangereux, il est responsable de tous leurs malheurs et occupe leurs pensées jour et nuit.   Et un jour, ils vont le rencontrer…

 

J’ai adoré cet album.  J’ai beaucoup ri des inventions des animaux pour contrer leur peur du loup, la rencontre m’a amusée et la fin est juste cruelle ce qu’il faut.  Quant à l’épilogue… un RÉGAL!

 

Avec les enfants, inutile de préciser que juste fait qu’on parle de bobettes (ou de slips) les fait limite se rouler par terre.  Ils aiment explorer les planches de la forêt où il y a beaucoup d’animaux qui font toutes sortes de choses.  On peut aussi en profiter pour discuter des apparences et du fait qu’il faut parfois aller voir plus loin, d’un sens comme dans l’autre.

 

Bref, j’ai adoré!  Et je conseille!

 

C’était au temps des mammouth laineux – Serge Bouchard

Ce livre, c’est en fait un recueil de textes ayant été écrit au fil des ans, sur différents thèmes.  Ce sont des réflexions, des anecdotes, parfois engagés, d’autres fois non, sur une variété de sujets qui ont, à un moment ou un autre, touché l’auteur et qui lui ont donné envie d’écrire.   Ai-je aimé?  Certains textes, beaucoup beaucoup.  D’autres m’ont fait soupirer et lever les yeux au ciel.  Appréciation inégale, quoi.

 

Comme souvent, il y a beaucoup de l’auteur dans ces textes.  Serge Bouchard est anthropologue de formation, spécialiste des cultures nomades, que ce soit la culture amérindienne ou celle des truckers.  Il a fait des chroniques, animé les émissions de radio, a travaillé sur de nombreux projets.  Un homme qui a vécu et qui se sent bien au bout du monde, dans son chalet dans les Laurentides.    J’ai toujours bien aimé l’entendre à la radio (j’adore sa voix, en fait… ainsi que son ouverture et sa façon de voir notre histoire.

 

En fait, j’ai adoré tout ce qui touchait la culture amérindienne et l’histoire.  J’ai apprécié le côté « anthropologue » j’ai aimé découvrir ces histoires d’inconnus qui ont fait l’histoire à leur manière.   Ça donne envie d’en apprendre davantage, de les suivre dans leurs quêtes sur les routes du continent.   Sérieux, ces essais sont passionnants.  Là où j’ai levé les yeux au ciel, c’est quand il est question de technologie.  J’ai eu l’impression de voir quelqu’un ressasser des reproches contre la techno, certes, mais avec des arguments et des images vus et revue.  Un peu d’enfonçage de portes ouvertes et une espèce de nostalgie de « c’était mieux avant » qui a le don de m’agacer.  J’avoue avoir eu peur au début, vu que ça commence avec ça… mais il ne faut pas s’y arrêter car des essais m’ont beaucoup interpellée ensuite.   J’ai ensuite réalisé que souvent, ces textes ont été écrits il y a plusieurs années.  Ceci explique peut-être ma sensation de déjà lu.  Et de déjà entendu surtout (merci maman!!).

 

On sent un réel amour de l’écriture et des mots dans les essais.  La plume est fluide, remplie d’images et aussi très intimiste.  Des essais qui demandent du temps pour les lire, mais aussi pour y réfléchir.   Certains textes m’ont éblouie.  D’autres m’ont un peu agacée.  Un signe?

 

Bref, à découvrir si vous avez envie de ce genre de texte!  Je serais bien intéressée de savoir ce que vous en avez pensé!

Ma vie de réac – Morgan Navarro

Bon.  Par où commencer.  Comment dire.  Morgan Navarro est blogueur chez « Le monde » et selon ses dires, le personnage principal, c’est « un peu lui ».   Du coup, je ne sais absolument pas s’il y a du second degré dans les strips.  Et ça dérange.  Ça me dérange.    Parce que la position adoptée est celle du réac de droite, raciste, homophobe, fier de l’être, en plus.   Entendons-nous,  j’ai mes préjugés.  Tout extrême m’énerve, d’un côté comme de l’autre.  Mais plein de choses m’ont énervée, notamment, justement, l’extrémisme des réactions.

 

Certaines situations sont assez drôles, j’avoue.  Le fait qu’il soit toujours reçu par un concert de protestations ou encore par un silence de mort – par tout le monde – fonctionne au départ, mais  je me suis lassée au final.  Et les couleurs de dessins… oh my…  Parfois ça donne mal au coeur.  J’ai un souvenir nauséeux des combinaisons jaunes et vertes.  Bref, pas facile.

 

Bref, Morgan a un balai dans le c…  et est enterré jusqu’aux oreilles dans les préjugés et les haines de toutes sortes.  Il n’aime pas les gays (bien qu’il se dise ouvert… si ça ne se fait pas dans sa face), les syndiqués, les manifestants, les parents qui n’élèvent pas les enfants comme lui, les bobos, les gens qui sont écolos, les gens d’autres cultures et, surtout, les musulmans.   Il est l’humain chiant qui nous fait lever les yeux au ciel aux rencontres et aux réunions, qui pense tout savoir.  Et il trouve que ce sont nous (soit, le reste du monde) les cons.  Tant mieux pour lui, hein.  Mais on dirait que tous les gens qu’il rencontre sont complètement granos, que personne n’a aucun préjugé, tout le monde est écolo… et c’est cette exagération qui m’énerve.

 

Ceci dit, j’avoue avoir souri à quelques reprises (les comportements avec les enfants, surtout… je n’en ai pas alors je n’oserais jamais faire de commentaires – même si quand on a pas d’enfants, c’est toujours pour ça qu’on est des cons égoïstes qui ne comprennent rien… oui, ça sent le vécu – mais qui sont parfois tellement… tellement… dommageables!  Pas pour moi, pour les enfants!) parce que, comme je le dis, je n’ai rien d’une miss parfaite.  Mais, en gros…

 

… dispensable.

Ou alors à lire s’il est réimprimé en noir et blanc.  Me semble que ça passerait mieux.  Un peu!

How to be both – Ali Smith

J’ai fini ce roman depuis plusieurs jours déjà, et je ne sais toujours pas comment en parler.  On l’a décrit ailleurs comme un roman à double hélice et ça lui convient très bien.  Mais c’est surtout un roman intrigant, intelligent, qui laisse au lecteur l’occasion de faire ses propres liens, de trouver ses propres réponses… et surtout, de se poser beaucoup de questions.

 

Deux récits composent ce roman et dépendant de l’édition que nous avons sous la main, nous pouvons commencer par l’un ou par l’autre.  J’ai pour ma part commencer par celui, plus onirique, plus dépaysant, de Francesco, peintre du 15e siècle né à Ferrara, dans le nord de l’Italie.   Puis, comme ça, sans avertir, après une centaine de pages, on est aspiré dans l’univers de George (ou Georgia… mais personne ne l’appelle plus comme ça), adolescente anglaise ayant récemment perdu sa mère.

 

Le lien?  Certes, plusieurs thèmes sont communs, notamment l’ambiguïté de genre, la notion même d’existence, du souvenir et de l’art.   Mais il y a un peu plus, vu que nous avons parfois besoin de concret!  En fait, l’un des derniers voyages de George avec sa mère se fait suite à un coup de tête de cette dernière qui, fascinée par un personnage d’une fresque de Ferrera au palais Schifanoai, le palais où l’ennui n’existe pas.   Les personnages de Francesco (le peintre Francesco del Cossa, ayant réellement existé) l’ont incité à partir directement en Italie, fascinée non seulement par eux et leur ambiguïté, mais par la perspective impressionnante et les détails pleins de vie.    Vous pouvez vous imaginer que quand il y a de l’art dans un roman, je suis vendue d’avance.

 

Dans ce roman, il y a tout ce que j’aime.  Une narration éclatée, qui nous balade allègrement dans le temps et dans laquelle on en sait plus que les personnages, où les événements sont d’autant plus poignants que nous, on sait ce qui s’en vient.  Des références, des narrateurs qui ne sont pas toujours fiables, des suppositions en rafale…  Qu’est- vraiment le récit de Francesco?  Que s’est-il passé à la fin de sa vie?  Qui était vraiment cette femme que suit George?  Existe-t-on vraiment quand personne ne se souvient de nous?

 

Bref, j’ai adoré.  J’ai été prise dans ce texte, j’ai adoré et la partie de Georgia a fini beaucoup trop vite à mon goût.  Et je l’ai relu tout de suite après… juste parce que j’en avais envie… et que je voulais lire les choses dans l’autre ordre!

 

Un auteur à suivre.

Ma branche préférée – Mireille Messier / Pierre Pratt

Il y a du bon dans le premier envoi scholastic de l’année!  Et je commence par mon préféré, bien entendu!  J’ai tout simplement adoré cet album, autant pour l’histoire que pour le graphisme, qui ne plaira certes pas à tout le monde, mais dont je suis totalement fan. C’est une histoire bien ancrée dans la réalité, qui se passe en pleine tempête de verglas, ou plutôt au lendemain d’une telle tempête.  Notre petite héroïne se réveille et réalise que les arbres ont bien souffert.  Et sa branche préférée, celle sur laquelle elle rêvait, elle jouait et elle observait le monde, n’a pas été épargnée.

 

Comment faire pour ne pas être trop triste suite à un tel drame?  Parce que oui, pour une petite cocotte, un événement du genre, c’est un drame.  Peut-être que monsieur Félix, le voisin, va avoir une solution.

 

J’ai beaucoup aimé cette histoire parce que non seulement c’est cute comme tout, mais ça parle aussi de résilience, d’une certaine façon.  Ça parle de transformer un bonheur en un autre quand, parfois, on n’a pas le choix.

 

Pour l’utiliser avec les cocos, je dois simplifier beaucoup le texte, sachant que je travaille avec des touts petits.  Par contre, c’est un bon départ pour travailler le discours procédural et développer le vocabulaire de la construction et des petites réparations.  Les garçons (et quelques filles) aiment beaucoup et – étranagement – ça les motive.

 

Un très joli album!

L’univers expliqué à mes petits enfants – Hubert Reeves

Vous avez un jeune ado ou un pré-ado curieux à propos de l’univers?  Ce livre est parfait pour lui.  Vraiment.   Hubert Reeves, ce grand astrophysicien, a entrepris de vulgariser la compréhension de la grande « aventure univers » pour que les jeunes puissent bien la saisir, sans pour autant sombrer dans le simplisme.  Et pour ne serait-ce que pour ça, c’est une réussite.

 

Le livre se présente sous forme de questions/réponses entre la petite fille de Reeves et celui-ci, qui y répond de façon sérieuse sans pour autant tomber dans le charabia.  S’il utilise volontiers des images et des comparaisons, il les relie toujours aux vrais termes et en spécifie toujours les limites.  L’auteur nous balade donc de l’infiniment grand à l’infiniment petit, en passant par les diverses croyances sans oublier son côté très écologique.  Si on en aurait voulu un peu plus en tant qu’adulte, pour la population cible, c’est ma foi super bien fait et ça donne le goût d’en savoir davantage.

 

Si le dialogue semble parfois un peu artificiel, je ne peux que m’incliner devant la grande franchise de Reeves, devant son humilité face à l’infiniment grand ainsi que face aux limites des connaissances actuelles. On sort de cel livre avec beaucoup, beaucoup de questions car les hypothèses restent des hypothèses… et les théories, aussi intéressantes soient-elles, ne sont pas toujours prouvées.  Et ça c’est clairement dit.  Il y a une très claire différence entre les connaissances actuelles et le « je » de Reeves.  Du coup, pas d’endoctrinement, juste un excellent moment pour les jeunes curieux!