Voici typiquement un livre pour lequel j’avais trop d’attentes. Je l’ai choisi parce que j’avais lu plusieurs top de 2016 où ce roman était fréquemment cité et en plus, les deux tomes avaient atteri chez moi il y a un moment. Je l’ai donc pris pour me plonger dans un univers immersif et pour avoir un livre qui se lit tout seul. J’ai besoin de ça des fois. Vous savez un truc qui ne torture pas le cerveau. Et franchement? J’ai bien aimé. Sans adorer. Parce que oui ça se lit tout seul, oui, l’univers est (ou devient) intéressant, mais j’ai quand même des gros bémols, par-dessus lesquels je n’ai pas vraiment réussi à passer pour l’apprécier totalement. Je me suis même demandé si je lisais la suite car, selon moi, le récit peut se suffire à lui-même. Personne n’a vraiment réussi à me convaincre à date, en fait!
Ceci est donc une réécriture (assez loose) de la Belle et la Bête. Quand on connaît l’histoire, on comprend assez vite de quoi il est question, même si ce n’est expliqué que beaucoup plus tard dans le roman. En fait, j’ai trouvé le début du roman assez long, assez convenu et je n’ai réellement accroché que dans la toute dernière partie.
Mais pitchons un peu. C’est l’histoire de Feyre, une jeune fille dont la mère est morte et qui vit avec son père qui est soit en dépression, soit vraiment paresseux (et, je l’avoue, un peu blessé) et ses deux soeurs aînées, qui ne pensent qu’à elles, à ne rien faire, à se plaindre et à quémander à Feyre, qui, elle, fait tout. Elle chasse, elle va au marché, rapporte les sous, s’occupe de sa famille. Je vous avoue que j’avais foutument hâte qu’elle sorte de ce milieu parce que c’était, selon moi, caricatural au possible. Ok, Feyre n’est pas une sainte personne et elle fait le tout par nécessité. C’est une survivante, une guerrière… mais bref, j’avoue avoir failli arrêter jusqu’à ce que survienne l’événement qui change la donne : Feyre tue un loup, qui se révèle finalement être un Fey, ces êtres dangeureux, méchants et sournois dont elle se méfie depuis son enfance et qu’elle déteste plus que tout. Pour « compenser » son meurtre, elle doit aller vivre de l’autre côté du mur, en Féérie (je ne me souviens plus du nom, en fait), pour le restant de ses jours.
Comment expliquer sans spoiler. Disons que j’ai trouvé la transformation du personnage principal un peu too much, même si je m’y attendais. Une chance, il y a du temps qui passe. Mais elle qui a toujours été assez intelligente pour faire vivre sa famille, comment peut-elle prendre tant de décisions douteuses et se mettre en danger ainsi? On nous dit que le personnage principal est dangereux, fort, et tout, mais jamais on ne le SENT! Par contre, pour le dire, on le dit! Presque chaque page. Et ça m’énerve que tout est dit et pas montré. Il est juste… contrôlant. Très, très contrôlant. Et impossible de ne pas savoir que l’autre personnage a un oeil particulier. Bon, je sais, je suis over sensible aux répétitions et aux tics d’écriture. My bad.
Ceci dit, j’avais décidé de ne pas lire la suite « for sure » mais la dernière partie, qui est plus fantastique et plus riche en émotions m’a fait douter. J’aime davantage certains personnages secondaires que les personnages principaux et j’ai l’impression que nous allons aller plus loin dans la mythologie par la suite. Ceci dit, si je me lance, ce sera bientôt parce que je sens que je vais tout oublier!
Alors, ça vaut le coup? Je continue ou pas?