Bon. Par où commencer. Comment dire. Morgan Navarro est blogueur chez « Le monde » et selon ses dires, le personnage principal, c’est « un peu lui ». Du coup, je ne sais absolument pas s’il y a du second degré dans les strips. Et ça dérange. Ça me dérange. Parce que la position adoptée est celle du réac de droite, raciste, homophobe, fier de l’être, en plus. Entendons-nous, j’ai mes préjugés. Tout extrême m’énerve, d’un côté comme de l’autre. Mais plein de choses m’ont énervée, notamment, justement, l’extrémisme des réactions.
Certaines situations sont assez drôles, j’avoue. Le fait qu’il soit toujours reçu par un concert de protestations ou encore par un silence de mort – par tout le monde – fonctionne au départ, mais je me suis lassée au final. Et les couleurs de dessins… oh my… Parfois ça donne mal au coeur. J’ai un souvenir nauséeux des combinaisons jaunes et vertes. Bref, pas facile.
Bref, Morgan a un balai dans le c… et est enterré jusqu’aux oreilles dans les préjugés et les haines de toutes sortes. Il n’aime pas les gays (bien qu’il se dise ouvert… si ça ne se fait pas dans sa face), les syndiqués, les manifestants, les parents qui n’élèvent pas les enfants comme lui, les bobos, les gens qui sont écolos, les gens d’autres cultures et, surtout, les musulmans. Il est l’humain chiant qui nous fait lever les yeux au ciel aux rencontres et aux réunions, qui pense tout savoir. Et il trouve que ce sont nous (soit, le reste du monde) les cons. Tant mieux pour lui, hein. Mais on dirait que tous les gens qu’il rencontre sont complètement granos, que personne n’a aucun préjugé, tout le monde est écolo… et c’est cette exagération qui m’énerve.
Ceci dit, j’avoue avoir souri à quelques reprises (les comportements avec les enfants, surtout… je n’en ai pas alors je n’oserais jamais faire de commentaires – même si quand on a pas d’enfants, c’est toujours pour ça qu’on est des cons égoïstes qui ne comprennent rien… oui, ça sent le vécu – mais qui sont parfois tellement… tellement… dommageables! Pas pour moi, pour les enfants!) parce que, comme je le dis, je n’ai rien d’une miss parfaite. Mais, en gros…
… dispensable.
Ou alors à lire s’il est réimprimé en noir et blanc. Me semble que ça passerait mieux. Un peu!