Ma vie de réac – Morgan Navarro

Bon.  Par où commencer.  Comment dire.  Morgan Navarro est blogueur chez « Le monde » et selon ses dires, le personnage principal, c’est « un peu lui ».   Du coup, je ne sais absolument pas s’il y a du second degré dans les strips.  Et ça dérange.  Ça me dérange.    Parce que la position adoptée est celle du réac de droite, raciste, homophobe, fier de l’être, en plus.   Entendons-nous,  j’ai mes préjugés.  Tout extrême m’énerve, d’un côté comme de l’autre.  Mais plein de choses m’ont énervée, notamment, justement, l’extrémisme des réactions.

 

Certaines situations sont assez drôles, j’avoue.  Le fait qu’il soit toujours reçu par un concert de protestations ou encore par un silence de mort – par tout le monde – fonctionne au départ, mais  je me suis lassée au final.  Et les couleurs de dessins… oh my…  Parfois ça donne mal au coeur.  J’ai un souvenir nauséeux des combinaisons jaunes et vertes.  Bref, pas facile.

 

Bref, Morgan a un balai dans le c…  et est enterré jusqu’aux oreilles dans les préjugés et les haines de toutes sortes.  Il n’aime pas les gays (bien qu’il se dise ouvert… si ça ne se fait pas dans sa face), les syndiqués, les manifestants, les parents qui n’élèvent pas les enfants comme lui, les bobos, les gens qui sont écolos, les gens d’autres cultures et, surtout, les musulmans.   Il est l’humain chiant qui nous fait lever les yeux au ciel aux rencontres et aux réunions, qui pense tout savoir.  Et il trouve que ce sont nous (soit, le reste du monde) les cons.  Tant mieux pour lui, hein.  Mais on dirait que tous les gens qu’il rencontre sont complètement granos, que personne n’a aucun préjugé, tout le monde est écolo… et c’est cette exagération qui m’énerve.

 

Ceci dit, j’avoue avoir souri à quelques reprises (les comportements avec les enfants, surtout… je n’en ai pas alors je n’oserais jamais faire de commentaires – même si quand on a pas d’enfants, c’est toujours pour ça qu’on est des cons égoïstes qui ne comprennent rien… oui, ça sent le vécu – mais qui sont parfois tellement… tellement… dommageables!  Pas pour moi, pour les enfants!) parce que, comme je le dis, je n’ai rien d’une miss parfaite.  Mais, en gros…

 

… dispensable.

Ou alors à lire s’il est réimprimé en noir et blanc.  Me semble que ça passerait mieux.  Un peu!

How to be both – Ali Smith

J’ai fini ce roman depuis plusieurs jours déjà, et je ne sais toujours pas comment en parler.  On l’a décrit ailleurs comme un roman à double hélice et ça lui convient très bien.  Mais c’est surtout un roman intrigant, intelligent, qui laisse au lecteur l’occasion de faire ses propres liens, de trouver ses propres réponses… et surtout, de se poser beaucoup de questions.

 

Deux récits composent ce roman et dépendant de l’édition que nous avons sous la main, nous pouvons commencer par l’un ou par l’autre.  J’ai pour ma part commencer par celui, plus onirique, plus dépaysant, de Francesco, peintre du 15e siècle né à Ferrara, dans le nord de l’Italie.   Puis, comme ça, sans avertir, après une centaine de pages, on est aspiré dans l’univers de George (ou Georgia… mais personne ne l’appelle plus comme ça), adolescente anglaise ayant récemment perdu sa mère.

 

Le lien?  Certes, plusieurs thèmes sont communs, notamment l’ambiguïté de genre, la notion même d’existence, du souvenir et de l’art.   Mais il y a un peu plus, vu que nous avons parfois besoin de concret!  En fait, l’un des derniers voyages de George avec sa mère se fait suite à un coup de tête de cette dernière qui, fascinée par un personnage d’une fresque de Ferrera au palais Schifanoai, le palais où l’ennui n’existe pas.   Les personnages de Francesco (le peintre Francesco del Cossa, ayant réellement existé) l’ont incité à partir directement en Italie, fascinée non seulement par eux et leur ambiguïté, mais par la perspective impressionnante et les détails pleins de vie.    Vous pouvez vous imaginer que quand il y a de l’art dans un roman, je suis vendue d’avance.

 

Dans ce roman, il y a tout ce que j’aime.  Une narration éclatée, qui nous balade allègrement dans le temps et dans laquelle on en sait plus que les personnages, où les événements sont d’autant plus poignants que nous, on sait ce qui s’en vient.  Des références, des narrateurs qui ne sont pas toujours fiables, des suppositions en rafale…  Qu’est- vraiment le récit de Francesco?  Que s’est-il passé à la fin de sa vie?  Qui était vraiment cette femme que suit George?  Existe-t-on vraiment quand personne ne se souvient de nous?

 

Bref, j’ai adoré.  J’ai été prise dans ce texte, j’ai adoré et la partie de Georgia a fini beaucoup trop vite à mon goût.  Et je l’ai relu tout de suite après… juste parce que j’en avais envie… et que je voulais lire les choses dans l’autre ordre!

 

Un auteur à suivre.

Ma branche préférée – Mireille Messier / Pierre Pratt

Il y a du bon dans le premier envoi scholastic de l’année!  Et je commence par mon préféré, bien entendu!  J’ai tout simplement adoré cet album, autant pour l’histoire que pour le graphisme, qui ne plaira certes pas à tout le monde, mais dont je suis totalement fan. C’est une histoire bien ancrée dans la réalité, qui se passe en pleine tempête de verglas, ou plutôt au lendemain d’une telle tempête.  Notre petite héroïne se réveille et réalise que les arbres ont bien souffert.  Et sa branche préférée, celle sur laquelle elle rêvait, elle jouait et elle observait le monde, n’a pas été épargnée.

 

Comment faire pour ne pas être trop triste suite à un tel drame?  Parce que oui, pour une petite cocotte, un événement du genre, c’est un drame.  Peut-être que monsieur Félix, le voisin, va avoir une solution.

 

J’ai beaucoup aimé cette histoire parce que non seulement c’est cute comme tout, mais ça parle aussi de résilience, d’une certaine façon.  Ça parle de transformer un bonheur en un autre quand, parfois, on n’a pas le choix.

 

Pour l’utiliser avec les cocos, je dois simplifier beaucoup le texte, sachant que je travaille avec des touts petits.  Par contre, c’est un bon départ pour travailler le discours procédural et développer le vocabulaire de la construction et des petites réparations.  Les garçons (et quelques filles) aiment beaucoup et – étranagement – ça les motive.

 

Un très joli album!

L’univers expliqué à mes petits enfants – Hubert Reeves

Vous avez un jeune ado ou un pré-ado curieux à propos de l’univers?  Ce livre est parfait pour lui.  Vraiment.   Hubert Reeves, ce grand astrophysicien, a entrepris de vulgariser la compréhension de la grande « aventure univers » pour que les jeunes puissent bien la saisir, sans pour autant sombrer dans le simplisme.  Et pour ne serait-ce que pour ça, c’est une réussite.

 

Le livre se présente sous forme de questions/réponses entre la petite fille de Reeves et celui-ci, qui y répond de façon sérieuse sans pour autant tomber dans le charabia.  S’il utilise volontiers des images et des comparaisons, il les relie toujours aux vrais termes et en spécifie toujours les limites.  L’auteur nous balade donc de l’infiniment grand à l’infiniment petit, en passant par les diverses croyances sans oublier son côté très écologique.  Si on en aurait voulu un peu plus en tant qu’adulte, pour la population cible, c’est ma foi super bien fait et ça donne le goût d’en savoir davantage.

 

Si le dialogue semble parfois un peu artificiel, je ne peux que m’incliner devant la grande franchise de Reeves, devant son humilité face à l’infiniment grand ainsi que face aux limites des connaissances actuelles. On sort de cel livre avec beaucoup, beaucoup de questions car les hypothèses restent des hypothèses… et les théories, aussi intéressantes soient-elles, ne sont pas toujours prouvées.  Et ça c’est clairement dit.  Il y a une très claire différence entre les connaissances actuelles et le « je » de Reeves.  Du coup, pas d’endoctrinement, juste un excellent moment pour les jeunes curieux!

A Court of Thorns and Roses – Sarah J. Maas

Voici typiquement un livre pour lequel j’avais trop d’attentes.  Je l’ai choisi parce que j’avais lu plusieurs top de 2016 où ce roman était fréquemment cité et en plus, les deux tomes avaient atteri chez moi il y a un moment.  Je l’ai donc pris pour me plonger dans un univers immersif et pour avoir un livre qui se lit tout seul.  J’ai besoin de ça des fois.  Vous savez un truc qui ne torture pas le cerveau.   Et franchement?  J’ai bien aimé.  Sans adorer.  Parce que oui ça se lit tout seul, oui, l’univers est (ou devient) intéressant, mais j’ai quand même des gros bémols, par-dessus lesquels je n’ai pas vraiment réussi à passer pour l’apprécier totalement.  Je me suis même demandé si je lisais la suite car, selon moi, le récit peut se suffire à lui-même.  Personne n’a vraiment réussi à me convaincre à date, en fait!

 

Ceci est donc une réécriture (assez loose) de la Belle et la Bête.  Quand on connaît l’histoire, on comprend assez vite de quoi il est question, même si ce n’est expliqué que beaucoup plus tard dans le roman.  En fait, j’ai trouvé le début du roman assez long, assez convenu et je n’ai réellement accroché que dans la toute dernière partie.

 

Mais pitchons un peu.  C’est l’histoire de Feyre, une jeune fille dont la mère est morte et qui vit avec son père qui est soit en dépression, soit vraiment paresseux (et, je l’avoue, un peu blessé) et ses deux soeurs aînées, qui ne pensent qu’à elles, à ne rien faire, à se plaindre et à quémander à Feyre, qui, elle, fait tout.  Elle chasse, elle va au marché, rapporte les sous, s’occupe de sa famille.  Je vous avoue que j’avais foutument hâte qu’elle sorte de ce milieu parce que c’était, selon moi, caricatural au possible.  Ok, Feyre n’est pas une sainte personne et elle fait le tout par nécessité.  C’est une survivante, une guerrière… mais bref, j’avoue avoir failli arrêter jusqu’à ce que survienne l’événement qui change la donne : Feyre tue un loup, qui se révèle finalement être un Fey, ces êtres dangeureux, méchants et sournois dont elle se méfie depuis son enfance et qu’elle déteste plus que tout.   Pour « compenser » son meurtre, elle doit aller vivre de l’autre côté du mur, en Féérie (je ne me souviens plus du nom, en fait), pour le restant de ses jours.

 

Comment expliquer sans spoiler.   Disons que j’ai trouvé la transformation du personnage principal un peu too much, même si je m’y attendais.  Une chance, il y a du temps qui passe.  Mais elle qui a toujours été assez intelligente pour faire vivre sa famille, comment peut-elle prendre tant de décisions douteuses et se mettre en danger ainsi?  On nous dit que le personnage principal est dangereux, fort, et tout, mais jamais on ne le SENT! Par contre, pour le dire, on le dit!  Presque chaque page.  Et ça m’énerve que tout est dit et pas montré.  Il est juste… contrôlant.  Très, très contrôlant.  Et impossible de ne pas savoir que l’autre personnage a un oeil particulier.  Bon, je sais, je suis over sensible aux répétitions et aux tics d’écriture.  My bad.

 

Ceci dit, j’avais décidé de ne pas lire la suite « for sure » mais la dernière partie, qui est plus fantastique et plus riche en émotions m’a fait douter.  J’aime davantage certains personnages secondaires que les personnages principaux et j’ai l’impression que nous allons aller plus loin dans la mythologie par la suite.   Ceci dit, si je me lance, ce sera bientôt parce que je sens que je vais tout oublier!

 

Alors, ça vaut le coup?  Je continue ou pas?

Karma City – Pierre-Yves Gabrion

Gros aveu pour commencer.  J’ai pris cette BD un peu par erreur dans la pile quand je suis partie chez ma mère dans le temps des fêtes.  Du coup, quand j’ai réalisé qu’il ne restait que ça, je l’ai ouverte, en me disait que bon, advienne que pourra.  Je n’étais pas très fan de la couverture et j’avais peur du cliché de la fille aux gros seins  et au petit cerveau qui nous est présentée sur la couverture.   Sauf que – oh surprise – non seulement ce n’est pas ça du tout, mais je me suis surprise à beaucoup, beaucoup aimer!  L’histoire et le dessin!

 

Nous sommes dans une BD post apocalyptique.  Une vague a balayé la terre et après des années de loi du plus fort, Karma City a été fondée, société basée sur le karma.  Toutes les actions sont comptabilisées selon qu’elles soient positives ou négatives.  Tout acte égoïste est négatif.  Tout acte pour la collectivité est positif.  Et tout est contrôlé.

 

Quand une archéologue peine à rentrer dans la ville pour cause de mauvais karma, ce ne devrait pas être la fin du monde.  Sauf que quelques minutes plus tard, elle succombe à un violent AVC, ce qui va, of course, soulever des questions.  Surtout quand d’autres AVCs surviennent.  C’est un trio d’enquêteurs qui va être assigné à cette affaire : le flic bourru et génial, un peu à côté de la plaque, le flic techno, qui blague souvent, et la fliquette nouvelle, pleine d’idéaux karmiques et de grands principes.   On aura donc affaire à un whodunit parfois sous tension, parfois drôle, au rythme varié, qui s’emballe par moments et qui se laisse traîner à d’autres.  C’est un récit enlevé, entre les flics un peu pourris, des recherches archéologiques et des relations qui se construisent petit à petit.    Bref, ça m’a plu.

 

Le dessin me plaît aussi beaucoup.  Les plans sont variés et des dispositions souvent différentes.   C’est très simple comme trait mais il y a quelque chose dans la couleur, dans les contrastes de couleurs, qui crée une atmosphère très différente d’une case à l’autre.

 

Bien entendu, je veux lire la suite de ce dyptique.  En plus, il n’y a que deux tomes.  Pourquoi résister!

C’est chez Stephie cette semaine!

Bilan lecture en vidéo… Janvier 2017 – Partie 1

 

Allez, on réessaie.

Les vidéos et moi, c’est une histoire pleine de hauts et de bas.  Je n’aime pas me voir alors les monter, je déteste (parce qu’il faut que je me regarde et que je m’écoute) et je suis loin d’être au top pour ne pas complètement partir en live sur chaque livre.  Mais disons que c’est un défi pour moi.  Bon, c’est aussi peut-être un défi pour vous aussi de m’écouter hein!

 

Là-dedans, je vous parle de ce que j’ai lu depuis le début de 2017.    Aucun billet de publié… c’est planifié, écrit, mais pas publié encore… faut pas chercher!

 

Romans adulte

1 –  Night Circus – Erin Morgenstern

2-  Station Eleven – Emily St-John Mandel

3 – Un paquebot dans les arbres – Valentine Goby

4-  L’amie prodigieuse – Elena Ferrante

5 – La faute de l’abbé Mouret – Zola

 

Roman jeunesse

1 – A court of thorns and roses – Sarah J. Maas

 

Albums

1 – Le caillou de Tim – Carine Simao Pires – Carole Xénard

2 – Ma branche préférée – Mireille Messier – Pierre Pratt

3 – Le costume de Malaika – Nadia L. Hohn

4 – Mon nom est Tonnerre – Sherman Alexie

5 – Mais je t’aime déjà – Jory Jones

 

Je ne jure pas que je vais continuer toute l’année.  En fait, je sens que non… mais bon, nous verrons!

 

 

Le club des incorrigibles optimistes – Jean-Michel Guenassia

club-des-incorrigibles-optimistesDe Guenassia, j’avais lu et beaucoup aimé « La vie rêvée d’Ernesto G« , que j’avais beaucoup aimé (merci Yueyin) alors c’était écrit dans le ciel que je lirais ce roman-ci.  Un club d’échecs formé d’hommes exilés, un jeune homme à Paris dans les années 60… ça sentait le rite de passage et l’Époque (avec un grand É) adolescente à plein nez… j’adore ces trucs.  Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que j’ai aimé!

 

C’est un roman foisonnant qui nous est offert.  C’est tout le portrait d’une époque dans un quartier précis de Paris.  Michel Marini est un jeune ado au début du roman.   Il habite avec ses deux parents qui viennent de deux mondes distincts.  La fille du patron a épousé l’employé.  Ce mariage est boiteux dès le départ, le père est absent, et c’est dans ce contexte que Michel va grandir, sortir du monde de l’enfance, celui des parties de baby foot effrénées où l’on joue sans réfléchir, pour entrer dans le monde de l’âge adulte.

 

C’est en jouant au baby qu’il entre au Balto, un café de la rue Denfert.  Dans une salle, derrière, un groupe d’hommes et des jeux d’échecs.  Le fameux club où des expatriés, réfugiés des pays de l’est, discutent ferme, boivent un coup, tout en planifiant chaque coup de leur partie d’échecs, jeu somme toute beaucoup moins spontané que la baby foot.   Tous ces hommes ont une histoire.  Tous ces hommes ont trahi, d’une certaine façon.  Et peu à peu, c’est à eux que Michel va exposer ses tourments, ses histoires d’amour et ses grandes questions existentielles.  Eux dont on découvrira les histoires petit à petit, sur fond de fuite des pays socialistes, de grandes passions et de guerre d’Algérie.

 

Soyons francs, j’ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman.   Michel est un personnage qui, certes, évolue lentement pendant l’histoire, mais il réfléchit longuement sur ce qui se produit et qui se retrouve confronté à ses certitudes et à des événements qui ont beaucoup trop vite pour lui.  Ceci dit, les histoires des membre du club m’ont énormément touchée.   Laisser sa vie derrière soi pour tenter de se reconstruire ailleurs, ça me brise toujours un peu le coeur.  Surtout que plusieurs d’entre eux ont dû vivre une amère désillusion face à un système qui les a souvent déçus.

 

Quant aux photos… je vous laisse découvrir!

 

Une réussite pour moi, quoi.  Pas surprenant!

Ça tombe bien, j’en ai un autre de l’auteur dans ma pile!

Le caillou de Tim – Carine Simao Pires / Carole Xénard

J’avoue avoir un plaisir particulier à parler de cet album.  En effet, quand on connaît l’auteur, on a toujours une crainte à la lecture.  Et si je n’aimais pas?  Et si je trouvais ça juste so-so?  Je ferais quoi?  Mais si – comme c’est le cas ici – je suis emballée, on dirait que ça me fait un petit velours particulier de pouvoir mettre le livre en avant sur le blog!

 

Tim est un petit crapaud qui vit sous le plus joli caillou du monde.  Un caillou juste parfait.  Pourquoi en sortir?  Surtout que bon, tout le monde l’énerve un peu et en plus, lui aussi, est aussi bon que tous ces gens.  Et pfffff… il n’en fait pas toute une histoire.

 

Puis, un jour, il va entendre un bruit… qui va changer sa vie.

 

Ça nous donne donc une histoire toute mignonne qui parle de la découverte des autres ainsi que de l’ouverture au monde.  C’est tout simple, tout mignon, et ça s’inspire de la vraie vie de la mare, dont on nous explique les moeurs réelles à la toute fin.  Je suis fan des illustrations (si vous aimez la couverture, vous aimerez le tout… c’est très représentatif), qui débordent de verts et de bleus.  Tim et les autres animaux de l’étang ont une petite bouille très sympathique.

 

Bref, c’est du bon!  Du très bon!

Harry Potter and the Cursed Child – Tiffany/Thorne d’après JK Rowling

cursed-childComment passe à côté de ce roman (ou pièce)? Impossible.  J’ai donc décidé de lire le livre avant de me le faire spoiler au complet.  Finalement, ça n’aurait pas été si grave parce que je ne m’attendais pas à grand chose… et c’est exactement ce que j’ai ressenti.  Pas grand chose.  À part un peu de frustration.  Et la sensation d’avoir lu une fan fiction.  Pas si originale.  Vu que plusieurs ados de ma connaissance m’avaient déjà sorti la plupart de ces idées.

 

Bref, pas indispensable.  Pour moi.  Ne m’arrachez pas les yeux.  Je SAVAIS que ce n’était pas un tome 8.  J’AIME lire du théâtre.  Mais j’aurais aimé avoir l’impression d’être dans le même monde, j’aurais aimé retrouver les personnages que l’on connais… et les reconnaître.  Et ça ne m’est arrivé que par moment.  J’ai souri une fois…

 

Donc, je pitche.  Harry a 40 ans.  Il a trois enfants.  James, qui réussit tout.  Lily, petite et mignonne comme tout.  Et Albus, fort différent.  Plus renfermé et qui vit une relation conflictuelle avec son père.  Parce que, franchement, ce n’est pas facile d’être le fils d’Harry Potter.  Dans le train, il rencontre Scorpio Malfoy.  Et c’est tout ce que je vous en dirai.

 

Ce que j’aimais dans la série, c’était les mystères.  Le côté implicite.  Les non-dits.  Ici, forme théâtrale exige probablement (quoique…), tout est dans les mots.   Tout est dit en mots.  Clairement.  Aucune lecture entre les lignes possible.  Beaucoup de bons sentiments, aussi.  De déclarations… bref, j’ai été déçue.    Et je trouve que cette histoire n’apporte pas grand chose au final.

 

Commençons d’abord par notre trio.  Comment y croire?  Comment croire qu’avec leur passé, ça ait pu tourner comme ça?  Ce n’était pas EUX.  Plusieurs choses étaient tellement « out of character ».   Les conséquences, si grandes?   Bref, je n’y crois pas.  De plus… j’ai du mal avec l’une des décisions de l’un des personnages principaux.  Certes, on nous dit pourquoi il fait tout ça, mais c’est tellement soudain, tellement too much… que ça n’avait pour moi aucun sens.    J’aimais bien au début… et après cette décision… on aurait dit que j’avais cessé d’accrocher.

 

Ceci dit… sur scène, ça devait être épique, juste pour les effets spéciaux, pour replonger dans l’univers.  C’est une pièce que j’aurais adoré voir.   Et certains regards entre Ron et Hermione devaient valoir cher!  Pas indispensable, donc.  Pour moi.  Ceci dit, quand je vois les avis enthousiastes, je me dis que chacun doit se faire son propre avis!