Depuis mon périple indien, j’ai envie de découvrir davantage la littérature de ce pays. Entendons-nous, les endroits où je suis allée sont assez loin du Kerala où se passe cette histoire. Mais j’ai quand même …
J’ai lu ce roman parce qu’il s’agissait d’une histoire de peine d’amitié. C’est un sujet qui me touche particulièrement. Je savais que c’était du YA, mais au cégep et à l’université. Ça aurait pu passer. …
J’ai lu ce roman pour Marcellus. Marcellus, c’est un poulpe. Un poulpe génial, il fallait que je le rencontre, non? De quoi ça parle Tova est en fin de carrière. Elle n’aurait pas besoin de …
La sélection du gagnant pour le Gala du roman québécois approche et j’essaie de lire les titres qui ont le plus d’avis positifs. Celui-ci en fait partie et a reçu des commentaires unaniment positifs de …
Je fais partie de ceux qui ont beaucoup aimé Le prieuré de l’oranger, mais je n’avais pas crié au génie non plus. Pour moi, c’était une longue histoire mais une histoire au rythme rapide, qui …
Cette chronique sera ma foi fort confuse. En effet, nous sommes tellement, mais tellement loin de la situation initiale dans cette série que tout ce que je dirai à partir de ce moment sera forcément …
J’avais beaucoup aimé le premier tome de cette série lu, qui était inspiré de La chute de la maison Usher. De l’horreur un peu gore, avec un personnage principal que j’aime beaucoup… c’était clair que …
J’ai acheté ce livre il y a quelques années, le concept m’intrigant beaucoup. Of course, ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai fini par le lire (sinon c’est pas drôle). Et c’était toute une …
En Inde, lisez indien! Oui, vous avez bien lu. J’ai terminé ce roman en novembre. Et je ne sais pas vraiment quand il sera publié, mais je sens qu’on s’éloigne un peu du dit mois …
J’ai eu l’idée folle de de revisiter mes « Meilleures lectures annuelles » depuis l’ouverture du blog. Et ça a donné cette vidéo. Je n’avais clairement pas prévu le nombre d’heures de montage et à la fin, …
Non mais avouez! Comment résister à un titre pareil? Et à une couverture si mignonne? Je suis fan de ces lignes épurées, de ces dessins simples avec des personnages super expressifs. C’est vraiment agréable de voir toutes les émotions passer sur le visage de Petit Mouton!
À l’école, il y a un autre Petit Mouton qui sait super bien dessiner. Il sait dessiner un superbe Petit Prince. Mais notre petit mouton à nous est nul en dessin. Il ne sait RIEN reproduire. Il va donc voir sa maman… sauf que petit mouton ne retient pas des voisins!
Cet album est vraiment mignon. Il nous parle de créativité, il nous parle aussi d’unicité et de confiance en soi, même quand on part avec une prise dans certains domaines. Maman enseigne à voir le monde différemment, à porter son attention sur les petites choses. Et bon, quand on regarde avec le coeur… on voit les choses différemment, non?
Hommage à l’imagination, aux efforts et à la merveilleuse capacités des enfants à s’émerveiller devant tout! J’aime d’amour!
Dans les prochaines semaines, vous verrez beaucoup d’albums sur le blog. D’habitude, j’en présente un chaque dimanche mais là, ce sera plus… 4 par semaine. Du coup, j’avais envie de vous en parler un peu, de vive voix. Parce que j’aime parler des albums.
Ici, je voux parle donc de:
Dessine-moi un petit prince – Michel van Zeveren
Hoppy Colvert et la chenille (très) bavarde – Fabien Öckto Lambert
Ce sont les illustrations qui m’ont fait choisir cet album. C’est plus fort que moi, des animaux rigolos, je ne résiste pas. Rajoutez à ça des jeux de mots, qui me rappellent deux copains à moi qui en faisaient à toutes les deux phrases… tout à fait ce genre… et je suis vendue! J’ai beaucoup aimé cet album!
Le petit veau est triste : il ne sait pas où est sa maman. Et comme maman vache est une pro des devinettes et des jeux de mots, les animaux de la ferme décident de le faire rire… en faisant un gros party de devinettes! Ah oui! Ils en profitent aussi pour s’agacer (s’étriver? se moquer) les uns les autres.
Pourquoi le mouton a-t-il puni son agneau?
Parce qu’il a fait des bêeeeeetises!
Que font la poule et le coq quand ils se voient?
Ils se bécotent-cot-cot-cot!
Vous voyez le niveau? J’adore.
Oui, je sais. Il m’en faut peu pour rire comme une folle. Question blagues, j’ai 4 ans d’âge mental. Ça doit être pour ça que j’ai autant de fun à devoir jouer avec des enfants en guise de boulot!
Pour ma part, je l’ai utilisé pour reconnaître des syllabes et des « petits mots » dans les grands. On a aussi regardé « les mots qui se ressemblent ». Avec d’autres cocos, on a plus travaillé le « pourquoi c’est drôle » (l’un m’a dit que c’était drôle parce que je riais et parce que je faisais une drôle de face en riant… no comment!) et ça a permis de faire un pont entre la forme du mot et sa signification.
Mais ces images! J’adore!
Les animaux sont vriament mignons et en plus, elle sont pleines de détails qui font rire les enfants. Spéciale dédicace qu petit poussin caché dans le pantalon du cochon… un coco a failli s’étouffer! Il y a aussi beaucoup d’originalité dans le traitement des images, avec des absurdités (mais que fait le cochon dans l’arbre!) et beaucoup d’images d’action à décrire. J’aime énormément les images dont on peut parler. Ça permet d’utiliser les albums à plusieurs fins différentes.
Une maman m’a chicanée par contre… son coco a un peu TROP aimé les blagues… et les raconte toute la journée. Gage de succès, non?
Rien ne m’arrête. J’ai lu le 7e tome des Rougon-Macquart. Mais je dois avouer qu’après de telles émotions, après avoir été en colère pendant les trois quarts du roman, j’ai besoin d’une pause. Et j’espère franchement que le prochain est moins lourd.
Nous sommes donc à Paris. Et nous sommes quelques années avant les événements du Ventre de Paris car Claude Lantier est encore enfant. C’est l’histoire de sa mère, Gervaise, fille d’Antoine Macquart et soeur de Lisa (celle du Ventre de Paris). Gervaise s’est laissée séduire par Lantier, a eu deux enfants de lui, ils sont montés à Paris… et Gervaise a bien dû réaliser que Lantier était un total salaud quand il l’a plantée là après avoir pris tout l’argent et l’avoir copieusement insultée.
Pourtant, Gervaise est honnête et travailleuse. Elle est blanchisseuse, propre et elle sait bien qu’elle doit se tenir loin de l’alcool, y ayant été initiée très tôt par sa mère. Elle va se remarier à Coupeau, tout aussi travailleur qu’elle. Puis un jour, il va avoir un accident. Et tout va basculer.
C’est à la descente aux enfers de Gervaise et de sa famille que nous assistons, impuissants et de plus en plus enragés. C’est un roman qui est profondément ancré dans son époque, ce que j’ai dû constamment me marteler en tête tout au long de ma lecture, que j’ai dû refermer à plusieurs occasions. C’est une plongée dans le monde ouvrier, dans ses misères et ses pièges. Dans ces pages, nous vivons avec eux leur quotidien: travailler, réussir à ramasser assez de sous pour manger et payer le loyer. Ou pas. Gervaise n’a pas des aspirations très élevées : avoir un coin pas trop sale, travailler, manger du pain, ne pas être battue. Et même pour ça, ce n’est pas gagné. Comme vous pourrez le voir.
Ce qui marque dans le roman, c’est la condition de la femme à l’époque, totalement dépendante de son mari, même quand le dit mari ne fout rien à part se saouler la gueule et dépenser l’argent qu’elle gagne. Et la battre au passage. C’est aussi la méchanceté ordinaire, le cruauté du petit monde qui nous est présenté. On sent que Zola n’est pas particulièrement en amour avec ses personnages. Ils sont dé-tes-tables. On ne peut faire confiance à aucun des habitants de l’immeuble où habitent les Coupeau, à commencer par la belle-famille de Gervase, les Lorilleux. Leur principal plaisir? Insulter « la banban » et se faire une fête quand il lui arrive quelque chose de mal. Quant aux concierges, ils suivent l’argent… comme plusieurs autres d’ailleurs.
Un roman sur les ravages de la misère et de l’alcoolisme. Un roman lourd, dur.
La plume de Zola n’est toujours pas ma préférée (mais qu’est-ce qu’il peut répéter des expressions!) mais ça ne me choque plus comme au début. Une chose est certaine, il réussit comme personne à nous transporter dans ses univers… et, dans mon cas, à me faire enrager!
Le Gruffalo, c’est un classique. Du coup, quand on m’a proposé de lire celui-là et que j’ai vu le thème et les illustrations, je n’ai pas hésité. Comment résister à cette jungle luxuriante!
C’est donc l’histoire d’un petit singe qui a perdu sa maman. Il se croit perdu quand un papillon va décider de l’aider à la retrouver. Il va donc la décrire, et le faire assez bien d’ailleurs. Mais pourquoi le petit papillon est-il toujours aussi mélangé?!?!
En tant qu’orthophoniste, j’adore décrire les ressemblances et les différences. Travailler les réseaux sémantiques, quoi. Du coup, cet album est parfait pour ça. On explore quelques animaux de la jungle, en les décrivant et en faisant des liens entre eux. On explore rapidement les différences entre eux ainsi que les ressemblances. Mais si ça ne suffit pas de dire que maman singe a une queue qui peut s’enrouler (et que papillon mélange avec un serpent) et qu’elle aime bondir (quoi? une grenouille?), que va devoir dire le singe?
Les cocos ont beaucoup ri des erreurs du petit papillon et au moins deux ont eu des yeux émerveillés quand ils ont compris POURQUOI le papillon était aussi loin du compte! Ceux qui sont habitués aux devinettes m’ont bien mentionné que « le papillon, il ne s’occupe pas de TOUS les indices »! Un m’a proposé de jouer avec lui pour bien lui apprendre (ce qui nous a fait mourir de rire, sa maman et moi). Bref, il y a tout plein de choses à exploiter, ça fait rire les enfants et ça permet d’ouvrir sur plusieurs autres activités du même genre.
Ajoutons à ce contenu un texte rempli de rimes, une initiation aux dialogues et des images colorées, attrayantes et remplies de détails. On est transporté dans la jungle, les couleurs sont vibrantes et les personnages très mignons. Bref, ça me plaît et ça plaît aux cocos.
Quand Aline, de la Boîte de Diffusion, m’a proposé cet album, j’ai tout de suite accepté en réalisant que c’était adapté d’une nouvelle de Tolstoï que je ne connaissais pas. Lui-même s’est inspiré d’un conte Bashkir. Et pour être allée lire la nouvelle ensuite, je pense que la BD apporte au récit quelque chose en plus. Tolstoï, j’adore. Je connais aussi sa philosophie, surtout à la fin de sa vie. Et cette nouvelle s’inscrit tout à fait dans cette ligne de pensée : la simplicité de la vie, les dangers de la tentation et de l’avidité.
Le récit s’ouvre donc dans un petit village russe. Un couple reçoit la soeur de la femme et son mari. Les premiers sont des paysans, des moujiks. Ils sont heureux de leur situation, la femme surtout. Elle ne demande rien de plus. Il faut dire que la Barinya du coin, une petite propriétaire, les laisse se servir un peu sur ses terres, ce qui permet aux paysans de survivre. Mais un jour, un intendant sera engagé, les amendes vont arriver… et les paysans vont rager.
Il y a beaucoup de second degré dans l’album. Des tentatives de mises en commun, le côté « tout pour ma gueule » de l’homme qui empêche que ça fonctionne, puis la tentation, le capitalisme. L’appât du gain. La prétendue nécessité d’en avoir plus, toujours plus. Toujours plus de terres, dans ce cas précis. Influencés un peu par son beau-frère l’homme est prêt à tout alors que sa femme le regarde changer, impuissante. Et les voisins vont réagir, of course. C’est ironique, on regarde les choses aller sans rien pouvoir faire, en se doutant fort de comment ça va finir.
Le trait me plait beaucoup, les images sont douces mais très immersives. Je me revoyais en Russie, avec ses églises orthodoxes et ses mini-villages. Les personnages sont très expressifs, leurs statuts sociaux sont clairs juste à voir leurs vêtements, leurs attitudes. Certaines planches sont magnifiques, surtout les voyages à travers le pays ainsi que les vues du village. Et bon, le samovar… le samovar!
Et bon, cette fin… elle fait toujours son effet…
… et on réalise qu’en 130 ans… on se pose toujours les mêmes questions!
C’était ma BD de la semaine, et c’est chez Noukette cette semaine!
Oui, je suis orthophoniste. Non, je ne travaille pas en autisme. Donc, je suis LOIN d’être une spécialiste dans le domaine. LOIN. En fait, les cocos autistes, je les ai avant qu’ils soient diagnostiqués. Avant qu’ils soient pris en charge par l’équipe du CRDI. Il y a plusieurs lignes de pensée en autisme. Plusieurs conceptions. Et je vais le préciser d’emblée, celle qui est présentée ici est celle à laquelle j’adhère le plus. C’est celle qui nous parle de neurotypie et qui ne considère pas l’autisme comme une maladie. Celle qui fait la différence entre les symptômes et la problématique du cerveau autistique. Celle qui est soutenue par Temple Grandin et, d’une certaine façon, par le Dr. Mottron, que j’ai côtoyé en stage il y a… quelques années, disons. Je suis donc biaisée. Positivement. Mais je suis fort consciente que ce livre va secouer et remettre en question plusieurs pratiques. Il va peut-être mettre en colère aussi. Mais bon. Avoir l’esprit ouvert, surtout quand il y a des données scientifiques derrière, c’est nécessaire, non?
Un livre sur l’autisme, par un autiste. Une voix qui parle pour eux. Car ils ne peuvent pas tous expliquer.
J’avais donc bien envie de lire cet ouvrage de vulgarisation, mais encore plus après avoir pu discuter près d’une demi-heure avec les auteurs au salon du livre. Nous avons pu avoir une conversation intéressante et j’avoue que j’espère les rencontrer à nouveaux car suite à ma lecture, j’ai encore PLUS de questions! Sur les bases théoriques. Sur la diversité des expériences autistes utilisées pour la théorie… bref, j’ai plein d’interrogations. Cet ouvrage a surtout ouvert mon appétit de connaissances car bon, j’ai toujours senti qu’il me manquait une pièce importante pour travailler avec les autistes. Avec ces cocos, nos trucs habituels ne fonctionnent pas, ce qui est très logique, vu que dans ma tête, l’organisation cérébrale (ou les connexions, comme le nomment les auteurs) des autistes sont différentes des non-autistes. Pas neurotypiques donc. Et actuellement, ce sont eux qui doivent s’adapter à nous.
Mais bon, revenons au livre. Comme je l’ai dit, il s’agit d’un ouvrage de vulgarisation. En tant qu’orthophoniste qui a déjà assisté à divers colloques sur les troubles neurodéveloppementaux, je n’ai pas « appris » au plan théorique. Ça m’a donné envie de retourner fouiller dans mes notes (oui, j’ai des loisirs étranges, hors-travail, parfois… revoir mes notes de formation) pour refaire mes liens et avoir davantage de matière pour réfléchir à l’intervention. Ah mais je m’égare encore. Je sens qu’il n’y en aura pas de facile!
Donc, première partie : explication des concepts, de l’avancée de la recherche, de leurs bases théoriques. Les deux parents à qui j’ai fait lire cette partie l’ont trouvée un peu ardue, mais tout de même accessible, avec un minimum de support. Je n’ai aucunement l’intention de vous expliquer ça ici… va falloir le lire!
Ensuite, c’est la FAQ. Et la réponse des auteures à ces questions fréquentes et ces mythes, selon ces bases théoriques. Les réponses sont claires. Tranchées. C’est ce qui va probablement déranger, voire même culpabiliser certaines personnes. Genre… ce que vous faites, ça ne marche pas. Pourtant, ce n’est pas du tout le but. Les auteures ont beaucoup de respect pour les intervenants, qu’ils décrivent comme compétents et bienveillants. Mais elles ont beaucoup d’inquiétudes pour les personnes autistes dont, le mentionnent-elles, on ne respecte pas toujours la structure de pensée autistique.
Très intéressant, donc. Et ça se lit tout seul, comme un roman. Les exemples sont concrets, sentent le vécu. Les souvenirs de Brigitte Harrisson, elle-même autiste, illustrent bien le propos et les témoignages de Kim Thuy sont touchants. Les conseils qui s’adressent aux familles sont pertinents, même si pas toujours faciles à intégrer. Ça signifie qu’on doit être assez loin dans le processus d’acceptation.
Mon bémol? Juste une petite sensation de « trop peu », fort probablement dû au public cible de l’ouvrage. Vous savez, les cours à l’université où on travaille sur les concepts, la symptomatologie… mais qu’il nous manque toujours la partie sur le traitement? Mes collègues orthophonistes comprendront! Du coup, on a l’impression, parfois, que tout est à jeter, sauf SACCADES, et le LSC, le système de communication élaboré par les auteures. On nous parle d’étapes de développement, de guider les personnes dans ces étapes, mais la pièce qu’il me manque, le « comment », n’y est pas et j’en aurais voulu plus. Bien entendu, comme la langue des signes ou le braille, ça ne s’apprend pas dans un livre, j’en suis consciente. Par contre, du coup, les gens qui n’ont pas accès à ce système dans leur coin peuvent se sentir complètement démunis suite à la lecture (du moins, les deux mamans en question) et ont eu l’impression qu’on essayait de leur « vendre » SACCADES, dont elles ont du mal à comprendre l’essence.
J’avoue que cette réaction m’a surprise… je n’aurais pas pensé que ça pourrait susciter cela.
Bref, il va falloir fouiner! Ou me payer une formation, en mode curieuse, vu que je ne travaille pas avec la clientèle à proprement parler. Juste le fait qu’on parle de communication et pas juste de parole… j’adore!
À lire…
Ajout… Je place ici l’entrevue des auteures et de Kim Thuy à TLMEP ce dimanche… ça donne une bonne idée des conceptions théoriques à la base de ce livre.
C’est assez rare que je lise plusieurs tomes d’une même série de suite. Toutefois, comme j’ai commencé quelque chose comme 3 séries ados depuis janvier, je me suis dit que ça pouvait être une pas pire idée de ne pas les laisser traîner 3 ans… et de les finir pour une fois. Je me connais, si j’arrête, je perds l’intérêt. Donc, le tome 2!
Je vous renvoie à mon billet sur le tome 1 pour l’histoire. Mais petit rappel rapide: Une jeune fille, une famille de voyantes, une prophétie, quatre garçons en quête d’un mystérieux roi du pays de Galles, une forêt magique, des arbres qui parlent latin. Avouez que c’est tentant!
Je dois avouer avoir tout de même préféré le tome 1 et avoir trouvé quelques longueurs à celui-ci, surtout pendant la première partie du roman. Nous reprenons l’histoire un peu après les événements du premier tome, mais ce volume est davantage centré sur Ronan, jeune homme brisé par la mort de son père, que nous apprenons graduellemen à découvrir. J’aime beaucoup ce personnage, j’étais donc ravie de le voir davantage mais j’aimais beaucoup le côté flottant, mystérieux, avec plusieurs sous-intrigues du premier tome. Du coup cette histoire, plus classique, est un peu en-dessous dans mon coeur.
J’aime toujours beaucoup la plume de Maggie Stiefvater, enivrante, avec de très belles métaphores, des clins d’oeil au futur et au passé. Je ne dirais pas que ce tome est plus réaliste, mais malgré les rêves, la sensation d’onirisme est moins présente que dans le tome 1. Ouais, je sais, c’est un peu ridicule comme affirmation. Mais j’avoue que les premières visites à Cabeswater avaient un côté tellement magique que c’est difficile à égaler par la suite.
Les personnages sont toujours aussi fouillés, aussi pleins de contradictions et pleins de défauts aussi. On explore ici davantage les relations 1-1 que le groupe en tant que tel, ce qui est fort agréable. Les choses évoluent graduellement, certaines scènes sont super sweet et super tristes aussi. J’aime beaucoup la présence de la famille de Blue et l’introduction du personnage mystérieux qu’est le Gray Man. Bref, même si j’ai trouvé quelques longueurs, c’est officiel que je continue la série. Je lui sens du potentiel. Beaucoup, beaucoup de potentiel!
Les salons du livres, avec mes amies Julie et Caroline, c’est un peu sacré pour nous. Ça fait au moins 6 ans qu’à chaque salon, on se fait notre fin de semaine de fifilles et où on se balade dans les allées en jasant à tout le monde. Notre problème cette année? On a fait genre, un quart du salon. Et on a pas vu le temps passer. Le problème, c’est que depuis le temps, on commence connaître des gens… et que se taper des séances de placotage sur les livres, les auteurs, l’édition et les nouveautés, ça prend du temps. Résultat, ya plein de kiosques qu’on a pas vus! Et là, à 7h le matin, je me demande bien si je vais y retourner tantôt pour finir ma tournée!
Cette année a encore été géniale. On était à l’hôtel Palace Royal tout près, on avait une vue de la mort qui tue sur le vieux Québec (et sur les grues, au grand plaisir de Michaël, le chum de Caro), on a fait les princesses en se commandant le service aux chambres et on a mis notre placotage à jour, ce qui est assez génial merci. C’est qu’elles sont précieuses, ces deux rencontres par année!
Puis, au salon, on a retrouvé Julie, et c’était parti. Bon, il y a du monde, le samedi. Beaucoup de monde! On a trouvé le moyen de passer toute la journée dans le même salon que Tania, Max, Cat, et Chloé sans même se croiser! Et s’il n’y avait pas eu les textos, je n’aurais pas vu Julielitaulit non plus! Toute la gang des « jeunes » (avec Julie, on est un peu les ancêtres des blogueuses lecture, en fait) s’était mieux organisée que nous, je pense!
Que dire, que dire!
C’est toujours un plaisir de fouiner dans les albums jeunesse. Notre arrêt chez Scholastic a été super agréable, comme d’habitude, et j’en suis ressortie avec tout plein de jolies choses dont je vais bientôt vous parler. Des albums sur les émotions, des BDs pour un peu plus vieux que je vais lire avant de regarder avec mes neveux-qui-ne-trippent-pas-lecture-mais-qui-adorent-les-méchants-et-superchien, des trucs pour les cocos à l’hop et des trucs pour moi, tout simplement!
Chez Gallimard, on a pu discuter avec Delphine (qui a allongé son séjour – et ses capacités cérébrales) pour nous présenter ses derniers coups de coeur en jeunesse. Puis, un passages pour voir les gens dans le kiosque de Dimedia (où Johanne est toujours aussi accueillante et gentille) où nous avons pu entendre parler des nouveautés, de discuter bouquins et blogs en général. Je n’ai pas résisté à Charles le dragon! Dans le même coin, il y avait aussi Isatis, maison d’édition dont j’ai adoré Bleu et Petit monstre. Je n’ai pas pu résister à un autre album de leur collection!
Ce fut aussi un plaisir de rencontrer Laurene, qui remplace Martine chez Interforum, et discuter de ce qu’on aime en littérature. Victor Dixen m’a mise au défi (vous savez que je suis devin) de deviner le fin mot de Phobos, j’ai trippé sur les bottes de Nathalie Roy (et je n’oublie pas le lien pour mes boucles d’oreilles), on a jasé avec Michel Jean et son co-auteur d’Amun Louis-Karl Picard-Sioui (qui m’a gentiment offert son dernier recueil de nouvelles, publié chez Hannenorak la seule maison autochtone du Québec), discuté édition et métier de libraire avec Eric Simard chez Hamac et Aline nous a montré les nouvelles BDs à la boîte de diffusion.
J’ai aussi découvert Fonfon, une maison d’édition que je ne connaissais pas et où j’ai pu choisir deux albums, dont l’un sur l’autisme, dont je vous parle bientôt. Il y a aussi toute une collection premier lecteur qui semble chouette!
On a fini la soirée au prix de la romance Milady où Suzanne Roy a été nommée gagnante pour son livre « Un cadeau du ciel » et où, comme on avait pas eu le temps de dîner, on s’est un peu jetées dans les chips! Ça a aussi été un plaisir de revoir Chloé Duval, qui y était nominée ainsi qu’Isabelle Varange, avec qui j’avais dîné à Paris avec Emma Foster. C’est aussi là qu’on a fini par retrouver le reste des blogueurs booktubers québécois (j’ai OUBLIÉ des noms.. si je vous ai oubliés… mettez un comm, je vais ajouter), où j’ai pu mettre une « face » sur leur nom et échanger sur nos goûts respectifs… qui sont super variés. Tania aime la romance, Max la fantasy et la SF, moi je suis dans les albums, BDs et littérature adulte (avec incursions) et je pense que CatCritik aime bien ces genres aussi. Bref, c’est cool de voir les gens, de voir leur énergie!
Bref, le prochain, c’est au Saguenay mais je sens que je vais être la seule blogueuse/booktubeuse. Plus plate. Mais rendez-vous à Montréal en novembre. Et je vais tenter de convaincre miss Fashion (les vieux se souviendront) de venir aussi! Why not!
Spécale dédicace à Isil, même si ya un peu trop d’arbres devant la grue!
Psssst… on m’a dit que je devrais préciser que j’ai reçu beaucoup de ces livres en cadeau… du coup, voilà, c’est fait! J’ai été gâtée. Mais ça ne m’empêchera pas de donner un vrai avis, as usual.
Décidément, je tombe sur de bien beaux albums ces temps-ci! Celui-ci m’a beaucoup plu, même si au départ, je ne suis pas une blogueuse-à-chat! Imaginez comment celles qui le sont vont aimer l’idée!
Un chat qui se promène. Et différents yeux pour le voir. C’est simple hein? Mais c’est génial pour susciter la réflexion chez les petits, et à plusieurs niveaux. En peu de mots, l’auteur réussit à démontrer la relativité des choses et des perceptions. En effet, le chat vu par la souris et très différent du chat vu par l’enfant. Ou l’abeille. Ou le renard.
À chaque double page correspond la vision du même chat par un autre animal. Et si c’est vraiment chouette pour travailler les « pourquoi » un peu peu moins simples avec les petits (pourquoi le chat fait-il si peur sur cette image? Pourquoi est-il en noir et blanc?), avec les plus grands, c’est une excellente entrée en matière pour discuter des perceptions, des différentes visions d’une même personne, d’une même action, d’une même situation. Et des différentes réactions possibles. Quand on discute « livres » avec les grands, c’est une très bonne piqûre de rappel pour se mettre dans la peau des différents personnages et mieux comprendre leurs réactions.
De belles images et surtout une lecture suivie de recherches et de discussions passionnantes sur les animaux avec les cocos (la vision des chauves-souris a suscité tout un débat!). Original, instructif… et une porte ouverte sur autre chose!