J’ai reçu le tome 2… et je me suis donc empressée d’emprunter ce premier tome à la bibliothèque. J’en avais entendu pas mal de bien et j’étais curieuse de découvrir le gagnant du prix Gallimard Jeunesse de 2016. Et comme je dois bientôt lire le tome 2, je suis ravie d’avoir accroché!
Il faut savoir que c’est jeunesse. Middle grade, je dirais, mais du bon middle grade. Nous sommes dans un univers uchronique steampunk qui entraîne le lecteur dans le Paris de la fin du 19e. Le point tournant se situe dans les années 1870 et la caste la plus « hot », ce sont les bouchers. Les louchébems, comme ils disent. Les noms des rues et des places sont modifiés, Paris est une ville-état indépendante, avec une technologie plus avancée qu’ailleurs, où Jules Verne est vénéré. Toutefois, un groupe rebelle, les Frères du Sang, sème la terreur…
Ce premier tome est introductif, même si l’action ne manque pas. Nous découvrons le monde petit à petit, ainsi que les trois personnages principaux. Carmine, une jeune apprentie louchébem féroce, Liberté, son amie, apprentie horlogère douée ainsi que Nathanaël, orphelin au passé mystérieux. Ces destins se rencontreront (ou pas… on ne sait pas encore) et j’ai bien l’impression qu’ils se retrouveront, d’une façon ou d’une autre, pris entre deux puissances où le bien et le mal ne seront pas clairement définis.
Ici, l’auteur pose les bases. J’ai certes eu l’impression de lire la première partie d’un gros roman mais il y a beaucoup de potentiel dans les personnages et dans l’histoire. Comme c’est très jeunesse, il manque un peu de descriptions des machines et de la ville à mon goût mais pour le public-cible, c’est juste bien pour nous permettre de nous imaginer ce monde un peu irréel. Il y a de jolies trouvailles (la vision de Notre-Dame… j’adore) et j’ai hâte de voir la suite.
Un bon rythme, de l’action, une histoire qui s’annonce bien… bref, ça me plaît. Michèle, pour tes élèves, je pense que ça pourrait le faire! En plus, ça te permettrait de leur parler de l’histoire de Paris. Et bon, Paris, c’est toujours une bonne idée! De plus, le langage utilisé, celui des bouchers, a réellement existé. Encore plus intéressant, non?
Phooka a adoré, Galléane et Oriane sont plus mitigées, même si elles ont bien apprécié leur lecture.