Riopelle – L’artiste magicien – Marie Barguirdjian

Je pense que j’ai déjà parlé quelque part sur ce blog de mon émerveillement devant Hommage à Rosa Luxembourg, oeuvre magistrale et immense installée au musée des beaux arts de Québec.   Toujours est-il que ce qu’a fait cet artiste québécois m’a toujours interpelée et que quand j’ai réalisé que cet album allait sortir, j’ai fait des yeux de chat potté chez Édito!  Et j’ai drôlement bien fait parce que j’ai adoré et que l’ai déjà racheté pour l’offrir en cadeau.  Mon exemplaire, je le garde!

 

Faire découvrir l’art et la culture aux jeunes, c’est primordial, je trouve.  Cet album, clairement dirigé jeunesse, a un ton parfait pour intéresser les enfants.  Avec une biographie simplifiée mais percutante, l’auteur a réussi à faire ressortir la personnalité hors-norme de Jean Paul Riopelle.  Signataire du Refus Global, amoureux de la nature, exhubérant, magicien des couleurs et touche à tout, l’oeuvre de l’artiste est variée, éclatée, onirique et très accessible.  Personnellement, j’aime particulièrement ses toiles au couteau, Rosa Luxembourg et ses glaciers.   Mais je suis vendue d’avance.

 

Pas du tout lourd ou didactique, l’album nous offre quelques tableaux, des photos mais invite surtout les jeunes à regarder les oeuvres avec leur propre regard et à voir dans les images ce qui les touche, eux.  Bref, une totale réussite pour moi!

 

C’était ma lecture jeunesse pour la LC de Québec en novembre!

Enna, les expressions québécoises et moi

 

Un bon soir, Enna et moi avons décidé de tester les bières québécoises.  Et, accessoirement, de tourner une vidéo.

Auriez-vous deviné, vous?

Enjoy!

The Book of Dust – 1 – La belle sauvage – Philip Pullman

Il y a une chose que je ne dis pas souvent.  Quand j’étais à l’université, je me suis déjà déguisée en Lyra pour l’Halloween.   Et j’avais un énorme toutou Iorek avec moi.  C’était de toute beauté (et non, je ne peux pas le prendre en photo.  Je ne rentre absolument plus dedans.  Même pas en rêve!).  C’est pour vous dire à quel point Les royaumes du Nord m’avaient marquée quand je l’ai lu à sa sortie.  Inutile de dire qu’en 1995 ou 1996, PERSONNE à Montréal ne savait en quoi j’étais déguisée.  Bref, trève de racontage de vie.  Il y a un nouveau Pullman.  Dans le même monde.  Avec certains des personnages.  Il FALLAIT que je le lise.

 

L’histoire se passe donc une dizaine d’années avant les événements de la première trilogie.   Nous rencontrons Malcolm Polstead et son daemon, Asta.  Il a 11 ans et habite avec ses parents à l’auberge où il donne aussi un coup de main… tout en tendant l’oreille aux discussions des uns et des autres.  De l’autre côté de la rivière, il y a un couvent.  Malcolm aide souvent les soeurs et un jour, un nouveau pensionnaire va arriver dans le dit couvent.  Et graduellement, la vie de Malcolm va changer.

 

Quel plaisir de retrouver l’Oxford de Lyra.  Je pense que c’est LE monde imaginaire que j’aimerais le plus visiter.   Certes, dans ce roman, il est en plein bouleversement et la religion prend de plus en plus de place, mais les daemons, la poussière… comment résister!    J’ai adoré retrouver les enfants imaginés par Pullman.  Intelligents, débrouillards, à la recherche de leur voie, qui n’est pas toujours celle qui était prévue pour eux… ils me plaisent beaucoup.  Malcolm est un bon garçon.  Une bonne personne.  Et ses aventures sont agréables à suivre.

 

Ici, nous avons clairement affaire à un tome 1.   La première partie met en place l’univers et j’aime beaucoup ces descriptions distillées, ces acteurs qui se mettent graduellement en place.  Certains n’aiment pas les mises en place qui prennent leur temps mais moi, j’adore ça.  J’aime m’immerger petit à petit dans les univers et cette première partie m’a énormément plu.  J’étais comme une petite fille à faire les liens entre ce roman et l’autre trilogie, à m’imaginer ce qui a bien pu se passer au cours de ces 10 ans.  Et je dois avouer que j’ai relu une bonne partie de l’autre trilogie depuis… oups!  La deuxième partie est remplie d’action (et d’eau), elle se déroule à toute allure et les éléments fantastiques se pointent le bout du nez.   J’ai très hâte d’en savoir davantage sur les éléments qui sont amenés dans le tome.

 

Je suis toujours fan de l’écriture de Pullman.  Il y a quelque chose de « whimsical » dans sa plume.  Ça coule tout seul et il y a de la poésie même dans les séquences d’action.   Je ne sais pas quelle part de nostalgie il y a là-dedans, mais j’ai adoré.   Bon… c’est le tome 1… je me demande donc si la trilogie va être à la hauteur de À la croisée des mondes… qui reste, je pense, ma série jeunesse préférée!  Je l’ai lu en anglais, mais je vais certainement me le procurer en français pour pouvoir le faire lire à mes neuveux!

 

Louis parmi les spectres – Fanny Britt / Isabelle Arsenault

Commençons cette édition de Québec en novembre en grand, avec une bande dessinée d’ici que j’ai adorée.   Certes, elle n’a plus besoin de présentation, mais au cas où vous ne connaîtriez pas, ce billet se veut un message clair : mais qu’est-ce que vous attendez!

 

Louis a 11 ans.  C’est un jeune garçon qui vit entre son père et sa mère, entre la ville et la campagne.   La séparation date d’il y a un peu plus d’un an.  Et son père pleure.   Genre, les chiens aboient et son père pleure.  Louis a un petit frère tout mignon, Truffe, qui adore la musique et James Brown en particulier.   Louis est amoureux de Billie, la fille courageuse qui lit au moins un livre par semaine.  Mais lui, il n’est pas courageux.  Tout s’écroule autour de lui et il ne fait rien, alors qu’il voudrait sauver tout le monde, sans pour autant oublier de vivre sa vie.

 

C’est une histoire aux accents doux-amers, une histoire d’enfance qui s’adresse à tous.  Le dessin d’Isabelle Arsenault est magique, envoûtant.  Mais bon, je suis super fan de ce qu’elle fait, de ses traits parfois effleurés, des détails qui changent tout, de ses ombres surtout… et que dire de son usage de la couleur.  Bref, j’adore.  Et ce trait se marie à merveille avec le texte de Fanny Britt qui nous raconte les balades entre autoroute et campagne, entre sobriété et alcoolisme et entre la joie et les larmes.  Entre les spectres et l’espoir.

 

C’est beau, ça vient d’ici et il FAUT le lire!

Voilà!

Enna a adoré, Pretty Books aussi et Antigone ne fait pas exception à la règle!

Chez Moka cette semaine!

Québec en novembre 2017 – Billet récap

C’est parti pour une sixième année!  Québec en novembre, c’est reparti.  Yueyin et moi vous invitons à vous plonger dans la culture québécoise.

 

Pendant tout un mois, je vais me consacrer à la littérature québécoise et ce qui est cool, c’est que plusieurs personnes me suivent sur les blogs comme sur FB, dans le groupe dédié.  Du coup, sur ce billet, vous trouverez les participations de tous.  Bon, c’est un voeu pieux de le mettre à jour quotidiennement… mais je vais essayer.   Donc si vous mettez vos liens sous ce billet ou dans le groupe, ou chez Yue, on devrait les récupérer.

 

Go!!

 

Pré-novembre…

 

1 novembre 2017

2 novembre 2017

 

3 novembre 2017

 

4 novembre 2017 – littérature jeunesse… mais pas que!

 

5 novembre 2017

 

6 novembre

7 novembre

8 novembre

 

9 novembre

10 novembre

11 novembre

 

12 novembre 2017 (rendez-vous romance et chick litt)

 

13 novembre

14 novembre

15 novembre

16 novembre

17 novembre

18 novembre

19 novembre

20 novembre

21 novembre

22 novembre

23 novembre

24 novembre

25 novembre

26 novembre

27 novembre

28 novembre

 

29 novembre

 

30 novembre

Pile à lire – Québec en novembre 2017

 

Novembre, c’est demain matin.

Du coup, on est parti pour les lectures québécoises.  J’ai une méga grosse pile à choisir… et j’ai pioché dedans pour me structurer un peu.  Ceci dit, j’ai mis la vidéo en ligne à 21h.  Et à 21h30, je commençais… un livre pas du tout planifié.  Quoi… auto-opposition à moi-même?  Bref, là, je lis David Goudreault.

 

Et vous, vous allez lire quoi?  Pas obligés de lire beaucoup là… mais juste un peu.  Et même que vous pouvez en parler!

Si tu mets… – Ingrid Chabbert / Éléonore Zuber

Cet album de chez Frimousse est franchement très drôle.  Moi, avec mon humour de 3 ans et demi, j’ai beaucoup ri.  Et Bastien, le fils d’Enna a beaucoup aimé aussi.  Quant à mes cocos, les crac, les boum, les beurks… ça a fonctionné numéro 1 avec eux!

 

Cet album cartonné est très court et comporte peu de texte.  À chaque fois, on se demande… que va-t-il arriver si…  Genre, si on met un éléphant sur une banquise?  C’est donc une introduction aux phrases conditionnelles et à la signification des « si », ce qui nous permet, avec les enfants, de tenter de leur faire deviner ce qui va arriver, onomatopées à l’appui.

 

Les dessins sont hyper particuliers mais c’est le genre de graphisme un peu décalé qui me plaît bien.  Et si ça fait rire les enfants, que demander de plus!

 

Merci Frimousse!

Un petit bilan vidéo… ça faisait longtemps!

 

J’ai le teint bleu pâle dans la vidéo…  demandez-moi pas pourquoi!  En fais, oui, je sais.  Filmer avec mon téléphone c’est pas winner!  Mais je pense pas investir dans une caméra avec de l’éclairage pis toutte bientôt!   Je vais changer le poêle, le frigo et le lave-vaisselle avant.  Je sais ben pas pourquoi hein!

 

Bref, dans ce bilan lecture, je vous parle de 5 bonnes lectures, donc j’ai déjà parlé sur le blog (pour presque toutes)

 

Si ça vous tente d’aller voir, j’en serais fort aise!

La fille sans qualités – Juli Zeh

J’avais ce roman dans ma pile depuis une éternité.  Depuis sa sortie dans la collection Babel, en fait.  J’en avais lu beaucoup de bien sur les blogs et quand je disais que j’avais adoré « Le maître des illusions » de Donna Tartt, c’est toujours ce conseil qui revenait.  Du coup, je l’ai lu.  Bon, je l’ai lu 10 ans plus tard, mais je l’ai lu quand même.  Ça compte, non?

 

La fille sans qualité est un roman profondément dérangeant.  Un roman qui fait froid dans le dos et qui fait presque perdre espoir.  Je suis consciente de ne pas avoir tout saisi (je n’ai pas lu Musil, entre autres… et mes lectures des nihilistes remonte au Cégep) mais j’ai tout de même pu apprécier ce roman fort bien écrit (chapeau aux traducteurs) qui nous ramène au début des années 2000, dans un lycée de Bonn.

 

Ada a 14 ans.  Jeune fille précoce, très intelligente, elle s’ennuie et aime provoquer.  Un an après son entrée dans un nouvel établissement arrive Alev, 18 ans.  Post-nihiliste, il ne croit en rien.  Même pas au fait de ne croire en rien.  Ensemble, ils vont jouer à un jeu machiavélique, déplaçant leurs pièces, pour le plaisir du jeu, impliquant par le fait même Smutek, professeur de sport né en Pologne.  Jeune, amoureux de sa femme, il va se laisser prendre au piège.  Y trouve-t-il du plaisir?  Un exutoire face à la disparition d’un ami ou à l’attitude de sa femme?  Est-il amoureux?  Difficile à savoir.  Aucun des personnage n’est aimable (sauf peut-être Hofi, professeur aussi dans cette école), tous nous révulsent un peu.  Leur froideur, leur détachement, leur mépris de la loi, de l’éthique, des règles… ça donne froid dans le dos.  Et le final, rapide, presque trop après tant de pages (plus de 600 quand même) souvent philosophiques, nous laisse un peu sur le carreau… et nous fait réfléchir davantage.

 

Ce n’est pas un roman qui plaira à tout le monde.  Il est difficile de s’attacher aux personnages et même de les comprendre.  On se sent démuni, on aurait parfois le goût de les secouer (ok, souvent).  Il y a des passages un peu longs et on se demande souvent où ça mène.   Mais ça déstabilise.  Et quand un roman réussit à me faire cet effet, je suis généralement satisfaite.

 

Et ce que je peux être contente de croire encore en quelque chose!  Vous pouvez pas savoir!

Bonjour, les camions! – Sherri Duskey Rinker / Tom Lichtenheld

Ceci est l’exemple typique de l’album que les enfants (ok… surtout les garçons, sans faire de sexisme à deux balles… il faut quand même faire état des faits que j’ai pu constater en le lisant) adorent alors que moi, je reste un peu sur le carreau.  Il faut dire que bon, c’est certes une belle histoire d’entraide, avec des rimes et tout… mais les personnages principal sont des machines de construction.  Ce qui n’est pas mon champ d’intérêt principal, comme vous pourrez le constater.  Ceci dit, j’ai pu constater que plusieurs de mes cocos, en trouble de langage, en un vocabulaire beauuuucoup plus étendu que le mien dans de champ lexical.  Bon, pas toujours en français.. mais quand même!

 

Et il en faut pour tous les goûts hein!

 

C’est donc l’histoire de camions qui ont, en ce jour, un énorme projet.  Ils vont donc lancer un appel camionnesque intersidéral (ok, j’exagère… ils vont klaxonner) pour avoir de l’aide et, en groupe, ils vont se mettre au travail.   Ça donne l’occasion de résoudre plusieurs problèmes de camions et d’exploiter plusieurs verbes d’action.  Bon, ils ne sont pas super fréquents, j’avoue, mais ça permet de diversifier le vocabulaire, non?

 

Un album juste « pas mal » pour moi… mais si je me fie au nombre de fois où les petits garçons me le redemandent (je sais, c’est mal de dire ça… mais je le JURE, mes petites cocottes n’y ont vraiment pas porté le même intérêt) et au message derrière (travail bien fait, entraide), je me dis qu’il va certainement trouver son public… et faire très plaisir à des petits lecteurs qui, eux, ne le trouveront pas « un peu long »!

 

Merci Scholastic.