Idéal Standard – Aude Picault

J’ai piqué cette BD à Jeff pour avoir de quoi lire pendant notre road trip à Angéla et à moi.  J’en avais lu beaucoup de bien sur plusieurs blogs… et finalement, je suis ravie de mon choix parce que j’ai vraiment beaucoup aimé.  Certe, on  a énormément écrit sur ce thème, mais Aude Picault réussit à nous livrer un récit intéressant, parfois un (tout petit) peu féministe et qui, pour moi, sort nettement du lot.

 

Claire est dans la trentaine.  Elle est sympathique, drôle, intelligente, mais pour une étrange raison, elle ne réussit jamais à garder les hommes qu’elle rencontre.  Trois mois et hop.  Elle enchaîne aussi les rencontre pas top et ne réussit jamais à atteindre cet idéal du couple avec des enfants et un chien, celui qui est dicté par notre société et pour lequel beaucoup d’hommes et de femmes se mettent une pression folle.

 

Un jour, elle rencontre Frank et c’est tout de suite différent.  Ce célibataire endurci persévère et la veut vraiment, elle.  Et la relation va évoluer et Claire va se questionner.  À quoi est-elle prête pour être, elle aussi, dans le moule?

 

C’est réaliste sans être glauque, graphique sans être vulgaire.  Avec son trait sobre aux contours arrondis, elle nous offre des planches en noir et blanc avec des accents pastel qui m’ont beaucoup plu.  Ça questionne et les personnages sont pleins d’imperfections sans être manichéens pour autant.  Une vraie évolution de personnage, sans transformation totale, une femme à qui l’on peut s’identifier… et une BD très réussie!

 

22h05 rue des Dames, Stephie, Keisha, Lewerentz, Folavril et Joelle ont aussi beaucoup aimé!

 

Passons aux aveux… je suis en panne! Et presque en pause!

Si vous me suivez un peu, vous aurez pu remarquer que les billets sont rares ces temps-ci.  Oui, je sais.  Moi qui ai toujours 3 mois de billets en avance, je suis à court.  En fait, je ne lis pas.  Je fais tout, sauf ça.  Genre que je suis rendue super hot à Candy Crush!  Je traîne sur FB, sur les blogs, j’écoute toutes sortes de niaiseries sur Youtube, même celles que je ne peux pas supporter d’habitude.  Et bon, je me balade, je prends des verres avec les copains, j’ai commencé à courir (et j’ai fait 20 minutes de suite hier… j’en suis encore toute retournée… et incrédule) … tout sauf lire, quoi.

 

Il y a eu les vacances.  Et il y a eu le magnifique roman de Gaëlle Nohant, Légende d’un dormeur éveillé, qui a rendu tout le reste bien pâle et bien vain.   Bref, je lis des BDs pour la BD de la semaine… et c’est tout.

 

Et vous savez quoi?  Je pars en vacances dans une semaine.  Les vraies vacances cette fois, les prévues.  Celles d’avant étaient celles de l’an dernier, pas prises pour cause de « c’est le bordel au bureau » et de « j’en peux plus, il faut que je sorte d’ici » (merci mon boss pour le « oui » sans hésitation).  Donc je pars pour un mois avec mes parents, un road trip de Prague à Rome (ouais, on fait rien comme le monde!).  Je ne pense pas bloguer comme l’an dernier (même si ma mère est drôle en voyage) mais peut-être faire des stories sur Instagram (pour me suivre, c’est @moncoinlecture) et poster des photos.   On m’a demandé de vloguer… je suis pas certaine du tout.  Juste penser à touuuut ce montage pour les 40 personnes qui vont regarder… j’en tremble!  Bref, on va voir!

 

Vous me suggérez quoi pour reprendre la lecture?  Pas que ce soit grave… mais je prends toujours les suggestions!  Sait-on jamais!

 

À bientôt!

Où le regard ne porte pas – Georges Abolin / Olivier Pont

 

 

J’ai beacoup entendu parler de ce dyptique avec les années mais étrangement, je ne savais pas du tout de quoi ça parlait.   J’ai donc été transportée avec plaisir dans le petit village italien de Barellito. Il est habité par des pêcheurs, des hommes du coin, qui y sont nés.  Les paysages sont magnifiques, on sent presque la chaleur.  L’histoire s’ouvre sur l’arrivée de William et de sa famille, directement de Londres.  Ils espèrent une nouvelle vie dans ce village, avec un grand bateau pour pêcher, le soleil et du travail honnête.  Malheureusement, les habitants du village pensent autrement.  Peur de l’inconnu, esprit de clocher, tout sonne vrai.

 

William se lie rapidement d’amitié avec Lisa, une fillette solaire, et entre ainsi dans un petit groupe de 4 enfants, tous nés le même jour.  Lisa a parfois des visions, elle est persuadée que tous les quatre sont liés par quelque chose de mystérieux.  J’ai aimé ces quatre enfants, leurs relations qui évoluent à travers le temps.  Ceux-ci sont pris entre les croyances de leurs parents et leur nouvel ami.  Ils sont sont tous un peu amoureux de la fillette et forment un club presque mystique.  Quatre inséparables.  J’ai adoré ce premier tome du dyptique, plus que la suite, où l’on retrouve ces personnages 20 ans plus tard, complètement ailleurs.

 

Les paysages sont toujours aussi beaux, luxuriants, mais j’ai trouvé le déroulement un peu rapide à mon goût.  J’ai bien aimé l’histoire, bien aimé la fin, mais j’aurais aimé une dose de plus de mystère et connaître davantage les personnages.  Peut-être que si je les avais mieux cernés, j’aurais été davantage touchée.   Ceci dit, j’ai beaucoup aimé la petite touche de nostalgie, mais je me suis tout de même questionnée sur certains développements, les trouvant basés sur peu de chose.

 

Un dyptique à découvrir qui a touché tous les lecteurs, encore plus que moi, je pense.  Même si je garderai un très bon souvenir de lecture.

 

Les avis de Sookee, Miss Alfie et Cristie

C’était ma BD de la semaine… et c’est chez Stephie cette semaine!

 

 

Légende d’un dormeur éveillé – Gaelle Nohant

Ce roman, j’en entends parler depuis un petit moment.  J’en ai aussi jasé autour d’un déjeuner avec l’auteur et un certain ex-petit garçon.   Entendre Gaëlle Nohant parler de Desnos, c’est fascinant.  On sent dans sa voix et dans son regard toute son admiration pour l’auteur et pour l’homme.  Bref, j’avais une hâte folle de lire ce roman.   Je l’ai attendu… et ça valait le coup!  Quelle merveille.  Quelle ode à la liberté!

 

Je l’ai commencé entre deux avions et c’est seulement à mon retour que j’ai finalement décidé de le relire au complet, car non seulement il mérite toute notre attention, mais pour quelqu’un comme moi qui ne connaît pas tant l’époque et le contexte, il en a besoin, de cette attention.  Sinon, on se ramasse, comme moi, un peu perdue dans les noms et les dates… et on passe notre temps à revérifier les mêmes choses, à chaque fois qu’on croise un nom connu… et il y en a pas mal!  Mais quand je l’ai repris, avec toute ma tête et mon coeur, j’ai été transportée!

 

De Desnos, je connaissais quelques poèmes, et j’avais croisé son nom lors de ma visite de Terezin, vers la même époque l’an dernier.   Dans cette fresque qui s’étale sur une quinzaine d’années, nous rencontrons Robert, l’homme et l’artiste, pour qui la poésie est aussi essentielle que l’air, un être épris de liberté et prêt à tous pour ce en quoi il croit.   Nous le voyons évoluer dans le cercle des surréaliste, tout en gardant ses propres convictions.   Nous le voyons tomber amoureux, éperdument amoureux.  Rencontrer Youki à travers ses yeux a un côté magique.  Puis arrive la guerre, la résistance.

 

Portrait grandiose, grand bouillon de culture et incursion dans un univers clos et souvent fantasmé, celui des beaux jours de Montparnasse et de la rive gauche.  On y croise Kiki, Foujita, André Breton, Prévert, Neruda, Garcia Lorca… et plein d’autres que j’ai connus à travers ces pages.  Le texte est habilement parsemé de poésies de Desnos, toujours en lien avec les propos.  Et ça donne envie d’en lire davantage, pour comprendre tous les doubles sens ainsi que se délecter de ses mots.

 

Dans ce roman, Gaëlle Nohant s’éloigne du ton de La part des flammes et devient plus lyrique et poétique.  J’ai adoré.  Si on sent que chaque mot à son importance, ce n’est jamais lourd ou artificiel.  Les dernières pages sont déchirantes, mais, étrangement, c’est un roman qui fait du bien, comme si l’optimisme de Desnos traversait le temps pour nous atteindre.  Et ça donne envie de vivre!  C’est fou!

 

Passionnant… et à lire la tête reposée, surtout si on est – comme moi – inculte, et qu’on n’a aucune idée de qui est – par exemple – Jean-Louis Barrault!

La Terre – Émile Zola

Ok.  Je ne déteste pas souffir un peu en lisant un roman.  Mais là, disons que ce roman a dépassé les bornes.  Il m’a fait HURLER.  Et rager.  J’ai tellement haï les personnages (Buteau, Buteau… tu hanteras mes cauchemars pour longtemps), vous ne pouvez même pas vous imaginer.  Il parait que ce tome était le préféré de Zola… mettons qu’on n’a pas les mêmes goûts.  Même si je reconnais que le portrait des paysans à l’époque doit être intéressant et que la dualité « qualité de vie de ouvriers / qualité de vie des paysans » fait réfléchir, je pense que j’étais beaucoup énervée et enragée pour apprécier quoi que ce soit à sa juste valeur.  Certes, il y a un chapitre presque complet qui décrit des pets, et certains personnages fous.  Mais ce roman dégoûte de l’homme voilà.   Rien de moins.

 

Nous sommes à Rognes, en Beauce.  Il y a certes un Macquart, Jean, fils d’Antoine Macquart.  Étonnament, il est sain d’esprit.  Les autres paysans, toutefois… oh boy…  Ils sont plus bestiaux que leurs animaux, vénèrent la Terre (avec une majuscule) et sont prêts à tout pour la posséder.  Tout.  Vraiment tout.

 

Au centre de l’histoire, les Fouan.  Au début du roman, le Père Fouan décide de faire le partage de ses biens avant sa mort, afin de donner plus tôt leur héritage à ses enfants et éviter de louer la terre à des « étrangers ».  Et ses enfants… quels enfants.  On parle de famille, de famille… mais sérieusement, ce sont davantage les biens qui comptent que les gens… parce que l’attitude des enfants envers leur père qui DONNE  quelque chose…  c’est incompréhensible pour moi.  Et ça m’a enragée, vous pouvez pas savoir.  À toutes les fois que je lisais « ce vieux, il coûte… »… je pitchais le livre au bout de mes bras.

 

On pourrait aussi parler de l’attitude des hommes envers les femmes…  ok, il faut remettre en contexte mais arghhhhh!!!  C’est juste too much pour moi.  Celui-là est très « cul », très violent… et sérieusement, les accouplements des animaux sont plus romantiques que les leurs.   Il n’y a aucun personnage pour rattraper l’autre. Tous sont envieux, égoïstes, méchants… bref, je ne peux pas dire que j’aie eu du plaisir à lire le roman.  Une chance que je n’ai pas commencé par ça!

 

Et Buteau… Buteau…  le dernier des fils Fouan est le personnage le plus pervers, le plus méchant, le plus excécrable que je n’ai jamais lu de ma vie, tout en étant persuadé d’être dans son bon droit.  Aucun sentiment, aucune compassion, aucune humanité.  Il fait ses coups bas au vu et au su de tous, sans que personne ne puisse y faire quoi que ce soit..  je l’ai excécré.  Et que dire de sa femme…  Bref, cette lecture m’a plongée dans une horreur sans nom.  Too much.  Vraiment too much.

 

Du coup, je prends une vraie pause de Zola.  C’est le PIRE à date question histoire horrible.  Le pire du pire.   Bref, j’ai pas vraiment aimé.  C’est sale, répugnant, malhonnête… mais ça fait réagir, aucun doute là-dessus!  Que voulez-vous, je suis une petite nature!!

 

Le livroscope a été déçu, Miss Bouquinaix n’a pas vraiment aimé et la petite marchande de prose a reçu une véritable claque.  N’hésitez pas à me donner vos impressions!!

Munch avant Munch – Giorgia Morras

Vous savez, quand je vois une BD sur un artiste, quel qu’il soit, je résiste difficilement.   Et Munch m’intrigue.  Ses peintures sont tellement fortes, tellement particulières (et anxiogènes) qu’une BD portant sur sa vie m’a forcément tentée.  Pourtant, si j’ai bien aimé, j’en ressors toutefois avec un sentiment de trop peu, de survol.  J’ai appris des choses mais je n’ai pas fait de réelle rencontre dans cette BD.

 

Étant donné la personnalité de Munch, disons que le tout n’est pas particulièrement chaleureux.   C’est même un peu froid.  On dirait que, contrairement à ce que voulait Munch, les personnages ne semblent pas vivre et souffrir pour vrai sur les images, qui réussissent toutefois à recréer une certaine atmosphère.  J’ai beaucoup aimé voir poindre les tableaux connus au gré d’une planche ou encore l’utilisation du bleu pour les réminiscences du peintre.

 

Nous rencontrons Munch à 17 ans, alors qu’il décide qu’il va devenir peintre, qu’importent les conséquences.  Il veut d’un art qui sort des salons, il veut des sentiments vrai… et a un talent fou.  Il fera des rencontres, sera confonté à l’incompréhension de sa famille et hanté par les souvenirs de sa mère morte trop tôt de tuberculose et par ses traumatismes d’enfance.  On apprend aussi que Munch a écrit, écrit… et que ses journaux ont pour beaucoup inspiré l’auteure de ce roman graphique.

 

Un bon début, une bédéiste à suivre, mais un sentiment de survol pour cette histoire en particulier!

 

C’est ma BD de la semaine et ça reprend chez Noukette cette semaine!

Road trip with Angéla Morelli – Part 5 – Phoques et marathon…

(Les taches, ce sont des phoques… just sayin’)

 

Avez-vous déjà eu l’idée d’organiser un marathon dans une toute petite ville, disons… Le Touquet Paris-Plage… en encerclant complètement la ville, empêchant donc toutes les voitures d’entrer dans la ville ou d’en sortir?  Ah oui, encore mieux.  Le faire en soirée, en bloquant l’entrée de tous les hôtels?  Si vous y pensez… dites-vous que ça fait rager les road trippeuses qui doivent stationner la voiture au fin fond du bout du monde et qui doivent se trimballer leurs bagages.  Et que ça laisse un souvenir over mitigé du Touquet, qui n’aura franchement pas été notre arrêt préféré.  Mais bon, nous n’en sommes pas encore là… je ne vous ai même pas parlé des phoques!

 

Sachez que je suis encore une fois allée courir.  Oui, oui, je le jure.  Sans Angéla, qui a été beaucoup trop attirée par le joli plateau déjeuner qui nous a été apporté le matin.    Mais j’ai trottiné de bon matin, je suis presque arrivée en retard pour manger mon petit déjeuner.  Ceci dit, j’ai pu m’en mettre plein les yeux en regardant les grandes maisons que j’aimerais plutôt habiter… Et le paysage de la Baie de Somme., avec ses marées, est extrêmement particluier.

Pas mal, non?  Sur la terrasse, au soleil, ça n’est pas mal du tout. La cour de l’hôtel.  Ya pire comme vue.
Ma vue pour trottiner… encore une fois, je n’ai pas l’air super réveillée hein! Encore plus grand que ma verrière, je pense!

 

Petite ballade à travers la ville, on a grimpé, pour admirer la vue.  On a pu voir la porte de Nevers, qui date du 16e  ainsi que les tours Guillaume, qui aurait vu passer Jeanne d’Arc au 15e, alors qu’elle avait déjà 400 ans.

Porte de Nevers.  On dirait qu’on passe une faille spatio-temporelle! Les tours Guillaume… mais on a pas vu le fantôme de Jeanne d’Arc!On a réussi à tout monter et tout redescendre sans se planter, tout en prenant des photos et en déconnant sur nos téléphones.  C’est toujours ça de gagné.  Balade au bord de l’eau… je suis en sandales… et j’ai survécu aux vilains grains de sable qui s’infiltrent partout.  j’aime pas le sable entre les orteils.  Oui, défenses tactiles… je sais. 

 

On va manger au Crotoy (prononcer /krotwa/ et non /krotoj/…  j’ai eu l’air niouff!) et on est ensuite partis pour voir les phoques au Hourdel, comme dans la rencontre idéale (ou presque).  Déjà qu’on avait vu la maison de l’homme… il fallait voir Maurice le phoque, je dis!  On est avec un groupe, avec un guide pas désagrable à regarder, malgré le fait qu’il doive avoir la moitié de mon âge!

Au Hourdel, il y a une rue.  La voilà. 

On va donc se balader dans la Baie de Somme à marée basse.  On se retrouve dans des paysages presque lunaires, avec un vent fou, fou, fou.  Incroyable de penser que dans quelques heures, des mètres d’eau recouvriront l’endroit.   Ça fait presque peur.  Bon, on a eu les pieds mouillés et mes espadrilles soit disant imperméables ont rencontré leur Waterloo… mais c’était magnifique et on a vu des phoques.  Tout plein de phoques. Des gros, des petits, des indécis, des loups marins qui s’envoient en l’air avec tout et chacun (chacun retient ce qu’il peut des cours de biologie hein!) et des phoques gris assemblés autour du mâle dominant.   Bref, c’était génial.

L’attrait du téléphone rose our Miss Morelli les cheveux dans le vent.  Des Stan Smith dans l’eau ça le fait juste moyen.  Parisienne, va!

 

Le reste de la journée et de la soirée (la ballade était en fin de pm… on fait ce qu’on peut avec les marées), je vous l’ai racontée en début de billet.  On en avait tellement marre de virer en rond qu’on a fini dans le bar de l’hôtel, parce que le resto était fermé et qu’il était HORS DE QUESTION que l’on ressorte.

  • Bonjour, comment peut-on aller au Best Western?
  • Ah ici, on peut pas passer… mais allez à l’autre coin, là-bas et ils vont vous laisser passer! (on va  à l’autre coin, après 12 détours)
  • Bonjour… le Best Western, c’est par où?
  • Ah mais je sais pas, je suis pas d’ici.  Vous avez pas de GPS?  Attendez, l’autre là-bas, je pense qu’il connaît (raté, les gens qui faisaient la circulation étaient étrangers et trouvaient qu’il y avai tbeaucoup de rues au Touquet.  Et nous on trouvait que, beaucoup ou pas, elles étaient pas mal toutes barrées) (Genre, engager des gens pour orienter les gens qui connaissentn la place, c’est surfait!)

Je vous épargne le reste.  Ca a duré une heure et demie.  On nous a fait faire le tour de la ville.  Trois fois. Pour finir par se faire dire que non, avant 10h30-45, c’était impossible d’aller à l’hôtel en voiture.  Bon, 22 autres personnes nous avaient dit le contraire mais on en pouvait plus!  Je vous passe l’humeur du  mec qui avait des cannes pour se déplacer et qui devait marcher 1 km pour aller à son hôtel.

 

Entre les mojitos royaux  et les verres de vin, on nous a servi des bretzels et on était bien contentes.  On est comme ça, nous, on se satisfait de peu.  Et on a fini la soirée un peu avinées (car à jeun), en écoutant l’orchestre de jazz du best werstern.   Et on a maudit les marathons!

La Daronne – Hannelore Cayre

Je ne me rappelle plus où j’ai entendu parler de ce roman.  Toujours est-il que, sans que je sache pourquoi, il a atterri dans ma boîte.  Je pense que certains ont des antennes!   Ceci dit, je vais retrouver tout à l’heure, quand je vais chercher des liens, où j’ai pris l’idée.  Mais je ne veux pas voir avant pour ne pas m’auto-influencer dans mon billet… bref, j’ai mes routines quand je blogue, depuis le temps!  Mais revenons au sujet!

 

Patience Portefeux est quiquagénaire et elle a dû mal à joindre les deux bouts.  Veuve depuis l’âge de 27 ans, elle est mère de deux filles et a vu sa mère, maintenant placée en maison de retraite pour 3000 euros par mois (au frais de sa fille) dilapider l’héritage familial à coup de virées de magasinage dans les Grands Magasins.  Elle est traductrice judiciaire arabe-français et, pour l’instant, elle travaille surtout – au noir – pour la police, à traduire des écoutes téléphoniques de dealers parlant arabe.  À force, elle a presque l’impression de les connaître.  Puis, un jour, quand elle aura l’occasion de traverser la ligne… pourquoi pas!

 

Au début, j’ai eu du mal.  L’univers étant tellement éloigné du mien que je n’accrochais qu’à moitié.  Puis, Patience se décide et nous découvrons la fameuse Daronne du titre.  Nous glissons alors vers un roman noir et grinçant mais aussi jubilatoire, avec un personnage à la morale élastique et aux idées réjouissantes… dans un roman!  C’est qu’elle connaît les rouages du système, la dame!   Et le pire dans tout ça, c’est qu’on se surprend à prendre pour elle, limite à l’appuyer!

 

Vous aurez donc compris que ma lecture a été un peu en dents de scie.  Surtout que j’ai beaucoup aimé la fin mais que je l’ai trouvée très rapide… et que j’en aurais aimé un peu plus.   L’auteur en profite aussi pour écorcher au passage le système judiciaire et ses aberrations ainsi que l’univers des maisons de retraite, sur la vieillesse.   Je suis donc moins enthousiaste que les copines (oui, je viens d’aller lire les billets) mais c’est tout de même un très bon moment de lecture!

 

Je vous renvoie donc chez Cuné, chez Yueyin et chez Cathulu.  Krol a un avis un peu plus semblable au mien.

Road trip with Angéla Morelli – Part 4 – Petit train et coucher de soleil

Ce matin-là, en se levant, on s’est dit qu’on irait courir.  Puis, en se levant, on a réalisé qu’il n’y avait pas vraiment de route, là.   Et que bon, en fait, il y en avait une, mais loin.  Et en fait, courir sur de l’herbe humide, c’est mal, non?  Voire même dangereux.   Anyway, dès qu’on met le nez dehors, c’est une malédiction… il commence à pleuvoir!  Jamais beaucoup… mais à chaque fois qu’on fout le nez dehors, on se fait mouiller!  C’est devenu un running gag!  Ben quoi… au lieu d’aller courir, on a des running gags… on va espérer que ça muscle les abdos un peu, quand même!

Comme Miss Morelli mène une vie jet set, nous avions rendez-vous pour déjeuner avec le célébrissime Marc Moritz, auteur du Roi du plaquage.  On a réussi à arriver PRESQUE à l’heure.  Presque, c’est bien non!  Avant, nous sommesarrêtées à Eu pou aller au marché.  Et devinez quoi?  Il a commencé à pleuvoir!  On a finalement couru… jusqu’à l’église, qui a rarement été aussi populaire, je crois.

Bon, la pluie n’a duré que quelques minutes, comme d’habitude.  Juste le temps de jaser un peu avec les gisants.   Et en se baladant (tout en regardant les annonces d’agents d’immeubles), nous avons vu devinez quoi?  Une librairie!  Il fallait s’arrêter non?  Et en plus, elle était fort jolie la librairie.    J’ai acheté juste un livre.  Sur les recommandations de Angéla Morelli, j’ai pris le premier tome de Vernon Subutex.  Call me raisonnable!

Je vous avais dit que c’était cute!

 

Nous n’avons presque pas arrêté en route.  Presque pas!  Le but : arriver à une heure potable à Saint Valery sur Somme (à prononcer Saint Val’ry sinon, on se fait regarder bizarre) où nous avions réservé dans un charmant petit endroit, mon coup de coeur hôtel du voyage.  Mais avant, bouffe!  Marc Moritz  étant légèrement pressé de rentrer à Paris, idéalement, il fallait arriver au moins dans la bonne demi-journée.  Avec nous, c’était déjà un défi.

Je pense que le pauvre Marc est toujours surpris du nombre de conneries à la seconde qui peuvent sortir de nos jolies bouches, quand on est ensemble, Angéla et moi.  Et j’ai découvert la toilette la plus petite de l’univers!

 

Angéla avait un truc en tête : embarquer dans le train à vapeur de la baie de Somme.  Elle a un truc avec les trains, petits ou grands.  Sans mauvais jeu de mot!  A toutes les fois, il faut que la miss fasse un tour.  Quitte à courir pour le rattraper.  Ouais, ce fut une journée de course, finalement!  Mais on a attrapé le petit train, on s’est installées dans l’ex-première-classe…  et on a dégainé les téléphones!  Photos, textos… et pour ma part, je me suis intallée à l’extérieur, dans le vent.  Certaines personnes sont TELLEMENT incroyablement blasées, c’est fou!  La conversation des madames d’à côté de nous était hallucinante.  Tout les emmerdait dans l’endroit.  Dans les gens.  Bref, après un moment, mon voyage j’en avais, comme dirait un Yoda Québécois.

En voituuuuuure!Woman with pink phone!

 

Ce fut donc une soirée « déconnons en choeur » et observons les gens, assis au resto au coin de la rue.  Et on a droit à un couple qui se parle en 4 langues différentes, un autre couple qui semble en pleine chicane de couple et une dame qui est arrivée avec une poussette de bébé… avec un tout petit chien dedans.  Un tout petit chien à qui elle faisait la conversation, tout en ignorant royalement la personne devant elle.  Petit chien habillé.  Qui mangait dans son assiette et à qui elle donnait des bisous sur la bouche et qu’elle berçait comme si c’était un bébé.  J’aime bien les animaux mais j’avoue que je n’avais jamais vu d’amour aussi intense dans un resto! Quand elle lui a mis des lunettes de soleil, j’ai eu du mal à ne pas pouffer.

Parfois, juste marcher sur le bord de l’eau pour voir le soleil se coucher, ça fait notre soirée… et ce fut le cas.  On s’est couchées hilares, un peu saoules (pour une raison x, on a voulu commander une petite carafe de vin et c’est une grande qui est arrivée.  Et bon, MOI, je n’ai pas bu de kirs royaux ni de cafés brésiliens.  Je dis ça, je dis rien.

 À la prochaine!

Le facteur doudou – Ingrid Chabbert / Stéphanie Marchal

J’aime beaucoup Ingrid Chabbert.   J’aime sa vision décalée et son humour particulier.  Et tout ceci, je l’ai retrouvé dans cet album aux traits simples et aux illustrations plutôt drôles.

 

C’est l’histoire d’un petit coco qui n’a jamais voulu des doudous habituels.  Lui, son doudou, c’est le facteur.  Et le facteur, ça doit bien lui plaire, non?  Ben quoi, il revient chaque jour!

 

J’utilise l’album pour décoder le langage corporel et pour discuter de l’ironie avec les enfants.  On peut discuter des vrais sentiments du facteur et des raisons qui font qu’il ne dit pas carrément au petit creton qu’en fait, il est bien ennuyé de la situation!

 

Bref, j’ai bien aimé!