C’est GeishaNellie qui m’a proposé ce livre pour le challenge Pige m’en 3 sur un groupe de lectrices québécoises. J’avais en tête de le lire en espagnol alors je l’ai commencé il y a un gros trois mois. Et je me suis rendue à la page 33. Disons que lire Allende en espagnol, c’est pas idéal pour commencer parce qu’on doute toujours de ce qu’on lit. Même quand on le lit en français. Je vais donc plutôt relire un jour en espagnol. Plus adapté à mon niveau!! Enfin, des albums pour enfants seraient plus adaptés à mon niveau… mais je vis d’espoir!
J’avais déjà lu et adoré La maison aux esprits d’Allende. Je suis très fan de ses sagas familiales, un peu magiques et remplies de personnages hauts en couleurs. C’est encore le cas ici, bien que j’aie un tout petit peu préféré le premier. Nous sommes transportés en Amérique du Sud (ou en amérique centrale… je ne sais trop en fait), dans un pays qui n’est pas nommé, mais qui ressemble un peu au Vénézuela. Je pense. Nous sommes au 20e siècle, le monde vit au rythme des guerres et Eva naît d’une façon assez particulière. Ses récits sont enlevés, avec toujours un brin de folie s’approchant souvent du burlesque et nous allons la suivre de sa naissance, chez un savant qui souhaite naturaliser des gens, jusqu’à ce qu’elle sente avoir trouvé sa place dans ce monde, en passant par plusieurs étapes intermédiaires. La galerie de personnages est improbable, haute en couleur, mais je vais vous laisser les découvrir par vous-mêmes.
Mais j’ai surtout apprécié les histoires. À travers ce monde en dictature, Eva raconte, change les histoires et modèle sa vie au gré de ses humeurs, jusqu’à la rendre plus brillante et plus vraie que l’originale. Ça raconte aussi l’histoire d’une conteuse qui s’éveille à son talent et qui s’évade dans un monde plus facile à accepter, même s’il est rempli de drames, de mélancolie, de magie et de cruauté. On se balade de l’Autriche en guerre à un village perdu dans les montagnes, en passant par le maquis des guerilleros et la maison de Madame. Le récit est plein d’adieux et d’au revoirs, mais il est particulèrement vivant et envoûtant.
Bref, j’aime Allende!