Lettres du Père Noël – J.R.R Tolkien

Définitivement, Tolkien avait une imagination débordante… et ne faisait rien comme tout le monde.   Sa tradition de Noël, les lettres du Père Noël, se sont rapidement transformées en monde complet rempli d’elfes, de gobelins, sans parler de son assistant maladroit l’Ours Polaire, de ses neveux et de tous ces gens qui peuplent le pôle.  J’ai adoré retrouver l’esprit de Tolkien et ses univers magiques, surtout dans ce cadre.  Noël s’y prête particulièrement, je trouve.  Et c’est soooo cute!

 

Bon, on s’entend.  Ce sont les lettres pour ses enfants à lui.  On y découvre aussi une part de leur vie mais on sent que Tolkien s’amuse beaucoup avec ces lettres… et qu’il y a énormément d’amour derrière tout ça.  Je pense que c’est ce qui m’a le plus touchée.

 

Le Père Noël habite donc près du Pôle (qui en voit de toutes les couleurs… merci Ours Polaire) et il est responsable de remplir les bas de Noël des enfants.  Il est un peu magique, un peu grognon parfois, mais il a de l’aide, en la personne de l’Ours qui fait des gaffes à gogo (je suis bébé, ça m’a fait mourir de rire).  Chaque année, le Père Noël raconte un peu ses soucis de l’année, ses grandes aventures ainsi que les grands enjeux de ces êtres des neiges.   Ce sont donc 23 années, à 1-2 lettres par année, bien ancrées dans les événements de l’époque (de 1920 à 1943).

 

Là, vous vous dites que ce soit être bien ordinaire, mais Tolkien reste Tolkien.  Les lettres sont de l’écriture tremblottante du Père Noël, souvent décorées, accompagnées des réflexions d’Ours Polaire (qui en vient à créer son alphabet…) et de dessins illustrans les événements de l’année.  Ces réceptions devaient être ma-gi-ques!

 

Bref, tout à fait dans l’esprit des fêtes… et du Cold Winter Challenge.  Je regrette juste de ne pas avoir TOUTES les lettres en images dans ma version.  Il y en a pas mal, et des super jolies.. mais pas TOUTES!  Du coup, je vais me retrouver une autre édition, peut-être en anglais (je voulais celle-ci en français pour les lire à Ann-Chipie, ma super-nièce!)  Call me obsessive!

Le grand méchant lapin – Ingrid Chabbert / Klotilde Goubely

Un album, Ingrid Chabbert et des lapinous.  Comment est-ce que je peux résister à ça hein?  C’est une histoire toute simple (et toute mignonne) qui nous présente un grand méchant lapin qui prend un malin plaisir à faire pleurer tous les autres lapinous du coin.  Les grands, les moyens et les petits.    Mais qui va lui résister?  Certainement pas un tout petit lapin sauvage de rien du tout?

 

Bizarrement, les cocos et moi avons un avis différent sur cet album.  J’ai beaucoup aimé, ma nièce a trouvé les lapins « trop mignons » (elle écoute des vidéos de France sur Youtube… elle a de ces expressions) mais les enfants ont tous la même question.  POURQUOI le petit lapin sauvage ne pleure pas, lui? (ouais, je spoile, mais ce n’est pas l’élément comique du roman.  Il faut savoir que je travaille avec des enfants ayant des difficultés de langage et que les inférences, ce n’est normalement pas leur fort.   Du coup, ils ne comprennent pas la fin non plus.  Et j’ai même eu droit, après avoir tenté d’expliquer le comment du pourquoi à un « I MÊME PAS VRAI, TOI I VIENT L’INVENTER » fort outré.  Mes cocos me font trop rire.

 

J’ai par contre bien aimé la structure répétitive de la première partie et ça a beaucoup plu à Miss Chipie (qui affirme avoir tout compris mais que je soupçonne d’avoir été obnubilée par la cutitude des lapins) m’a – bien gravement – affirmé que les lapins, en fait, ils étaient bébé-lala!  Ça permet par contre de traiter d’intimidation et de façons d’y réagir, même si ça n’est pas du tout le message principal de l’album.

 

C’est donc très mignon, il y a des inférences à faire, mais je ne suis pas non plus débordante d’enthousiasme face à l’histoire et son utilisation possible avec les enfants.  Mais c’est over cute!

 

Qui l’a lu?  Comment il a été reçus par les enfants?  Je suis super curieuse.

Corps sonores – Julie Maroh

J’étais allée à la bibliothèque pour chercher une réservation.  Je suis finalement ressortie avec la moitié de l’étagère « 2017 ».   Comme à chaque fois.  Et comment je pouvais résister au nom de Julie Maroh, hein?  J’avais vraiment aimé Le bleu est une couleur chaude et sa façon de parler de diversité me touche beaucoup.

 

Vous reconnaissez la vue sur la couverture?  C’est Montréal, vu du Mont Royal.  La BD s’y passe et commence le 1e juillet, jour de la fête du déménagement (en vrai, c’est la fête du Canada… mais Montréal le 1e juillet, c’est un vrai ballet de camions de déménagement) et du renouveau.   Dans cette BD, des instantanés sur l’amour.  Sur les amours devrais-je dire.  Julie Maroh a choisi Montréal en raison de sa diversité, de ses particularités et de son ouverture.  Elle mentionne dans la préface avoir tenté de sortir des sentiers battus et de mettre en avant d’autres modèles d’amours ainsi que toute une diversité de gens, question que tous puissent s’y reconnaître.   Et pour moi, c’était très réussi.

 

Bon, on va commencer par ce qui fâche.  Le langage.  C’est mieux que beaucoup de choses que j’ai pu lire « écrites par une Française en québécois » mais ce n’est pas tout à fait ça, quand même.  Les expressions ne sont pas touuuut à fait justes (tabarnak d’crisse… DE crisse!! T’es crisse d’épais… t’es UN crisse d’épais… maîtrisons nos sacres…) occasionnellement et d’autres sont très franco-françaises dans la bouche d’un personnage québécois.  Mais bon, ce n’est pas la catastrophe.  Quand même.

 

Julie Maroh réussit en quelques pages à nous plonger dans un univers,  nous faire ressentir quelque chose.  Ce n’est pas toujours égal mais j’ai été très très agréablement surprise par la qualité des histoires et par leur variété. Les personnages ne sont pas parfaits.  Ils sont parfois jaloux, hystériques,  ils jugent, exigent, mais ils sont aussi passionnés, pleins de doutes et de volonté d’aimer, peu importe leur situation.  Ils sont parfois bienveillants, parfois dans des situations particulières.  Souvent, en fait.  Des amours débutants aux amours passées, des émois aux grands chagrins, tout est illustré en très peu de pages et de façon souvent assez forte.

 

Le dessin en noir et blanc m’a beaucoup plu, avec ses variations de tons de gris qui nous mettent tout de suite dans l’ambiance de ce segment en particulier.  J’ai aussi aimé retrouver Montréal, ses quartiers et les petites habitudes des montréalais.  Des sujets trop peu rencontrés, une BD nécessaire.  Bref, un très bel album, que je vais certainement finir par acheter!

 

C’était ma BD de la semaine.  Tous les liens chez Stephie!

Merveilleuse histoire – Hélène Lasserre/Gilles Bonotaux

J’ai choisi cet album dans ma pile à cause de son format particulier, très haut.  Oui, je sais, parfois, il m’en faut peu.   J’étais aussi assez intriguée par le concept, celui de nous faire vivre un siècle dans une rue et de nous faire voir ainsi son évolution.

 

Première constatation pour mes lecteurs québécois : ça se passe en France.  L’histoire est celle de France et les références sont françaises.  Certes, c’est chouette avec des enfants d’ici pour aborder l’histoire d’ailleurs (qui a quand même des liens avec la nôtre) mais il faut des jeunes qui comprennent bien pour pouvoir leur expliquer le comment du pourquoi.  Ceci dit, il y a des similarités et j’ai beaucoup aimé l’évolution de cet endroit qui commence lors de la construction de la maison des chats, alors que le coin est plutôt campagnard.

 

On va donc traverser la crise, la guerre, l’urbanisation, tout en passant par les années 70 et le retour au bio actuel.   On retrouve plusieurs éléments emblématiques des époques mais surtout TOUT PLEIN de détails qui se répercutent d’une planche à l’autre.  C’est l’histoire d’un quartier en fast forward et mine de rien, je me suis attachée à cet endroit.

 

Avec les cocos, je l’ai surtout utilisé comme cherche et trouve et aussi pour leur faire trouver les différences d’une planche à l’autre.  On a beaucoup, beaucoup joué avec les temps de verbes.  C’est aussi chouette pour travailler la description, pour faire faire des phrases et trouver l’idée générale de la planche.  Les dessins sont détaillés avec des détails drôles… les enfants aiment beaucoup!

 

Merci Dimédia!

Le dernier des raisins/Des hot-dogs sous le soleil – Raymond Plante

J’ai lu ‘Le dernier des raisins » quand j’avais 10 ans.   J’avais une autre édition avec une horrible couverture (la fille faisait carrément peur) et bizarrement, je ne me souvenais que tu tome 2, une histoire de cabanes à patates… mais c’est tout ce qui m’est resté en tête.  Ça et le fait que les ados étaient définitivement des bêtes étranges.

 

Quand j’ai trouvé ce roman en audio sur le site de Radio Canada, je me suis donc fait un plaisir de l’écouter.  Et j’ai souri tout le long.  C’est pas un secret, je suis miss « bulle de nostalgie » (la bonne nouvelle, c’est que ça ne me rend pas triste).  Du coup, je m’y suis replongée avec plaisir.

 

C’est une histoire toute simple.  Vraiment.  François est en secondaire 4 et le premier jour de classe, il voit Anick Vincent.  Anick qui s’est transformée pendant l’été.  Il ne sait pas si c’est la mouche qu’il a avalée sur la moto-qui-fonctionne-mal de Luc Robert, mais il est soudainement et désespérément amoureux.   L’histoire va se dérouler sur une bonne partie de l’année scolaire, c’est drôle et François Gougeon, notre héros bon à l’école et amateur de musique classique a un bon sens de l’autodérision.    On est en plein dans les années 80, aucun retournement débile, aucun lourd passé… juste un gars qui tombe en amour et qui ne sait plus trop ce qui lui arrive.   Je ne sais pas si les lecteurs d’aujourd’hui y trouveront leur compte, en fait…

 

Certes, je me demande toujours autant ce que ce petit couple a en commun mais c’est bien écrit, hyper ado, hyper rétro et c’était un chouette retour en arrière.

Comme j’avais le tome 2… j’ai tout de suite enchaîné.   Il faut savoir que ce sont de très petits romans.  Environ 160 pages, écrites gros, avec des héros de 15-16 ans environ.  Avec des préoccupations de 15-16 ans.  Ça peut un peu surprendre.

 

Dans ce tome, François travaille pour l’été dans un autobus à hot dogs.  Il est donc condamné à sentir la graisse de patates frites et à se faire avoir par le bonhomme Grimard, son patron.    Le style est le même, l’histoire est toute simple et ça m’a rappelé les relations à toute vitesse et les amours d’adolescence de « mon » époque.  Vous savez, l’époque où on pouvait juste disparaître pour bouder parce qu’il n’y avait pas de Facebook ou Instagram pour avoir des nouvelles ou pour en donner?    Ce sont mes références alors du coup, j’ai bien aimé.  Ouais j’assume ma vieillerie.

 

J’ai quand même mieux aimé l’évolution des personnages et de leur relation dans ce tome.  Ça reprend (en bien) quelques points qui m’avaient un peu fait lever les yeux au ciel dans le premier tome.   C’est drôle, ça donne le goût de manger de la poutine… et j’ai bien aimé.  Je ne sais pas du tout ce que des jeunes d’aujoud’hui en diraient par contre.   Ça a bien changé depuis!

 

Suzon et le sapin de Noël – Chazerand/Piu

Un autre joli petit album de Noël!  C’est l’histoire de la petite Suzon qui ne peut juste PAS attendre le lendemain pour décorer le sapin de Noël.  Et pour ne pas attendre, elle est prête à braver l’interdit… le grenier!  Bien entendu, ça ne va pas se passer comme prévu (sinon il n’y aurait pas d’histoire) et notre petite demoiselle va trouver le moyen de faire éclater toutes les boules de Noël.  Oups.

 

Va-t-elle trouver une solution?  Et que viennent faire les pies dans cette histoire?

 

C’est donc une histoire bien amusante qui nous est offerte ici.  La poulette va chercher une solution et il y a une jolie pirouette finale.  Pirouette qui a fait mourir de rire Miss Chipie, qui a le don pour le « tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous ».   Il y a un vrai schéma narratif, des rimes, un petit côté magique… ça m’a beaucoup plu.

 

Les dessins crayonnés sont mignons comme tout (la couverture est hyper représentative) et permettent de faire faire des phrases simples (avec souvent un sujet commun) aux enfants.   De plus le problème est très parlant pour les enfants et se rapproche de leur quotidien et il est toujours intéressant de les voir trouver des solutions, toutes plus invraisemblables les unes que les autres.  Il est aussi intéressant de discuter après la lecture, à savoir si, même si la solution a fonctionné, elle était « bonne »!

 

Très cute!  Merci Gulf Stream et Dimedia!

Chronique d’une LCA hypocondriaque… and mother!

Premièrement, un peu de vocabulaire.  Les « vieilles blogueuses » connaissent l’expression, initiée par Allie il y a loooongtemps mais une LCA, c’est une Lectrice Compulsive Anonyme.  De là ce titre… Chronique d’une LCA.  Au départ, ça parlait surtout de mes virées en librairies mais comme je suis maintenant très sage, je raconte mes conneries.  Qui ne se sont malgré tout pas raréfiées malgré ma grande sagesse.

 

Mais cette fois, vous allez comprendre POURQUOI je suis un peu folle.  Let’s meet my mother (qui sait que je vais raconter ça… et qui est d’accord.  Don’t worry). Ceux qui ont lu mes billets voyage ont déjà eu une petite idée du personnage qu’est THE MOTHER.   C’est celle qui a déjà eu une aventure de folie avec une toilette publique, pour ceux qui auraient oublié (allez le lire, ça vaut la peine) et qui casse tout sur son passage.

 

Bref, ma mère est hypocondriaque.  La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre, me direz-vous.   Ma mère, c’est celle qui ne va pas ses examens parce qu’elle a une peur bleue des résultats (hmmm… reconnaissez-vous quelqu’un?) et qui refuse de sortir de la maison pendant une semaine, le téléphone dans sa poche, de peur de manquer THE téléphone du médecin qui va lui annoncer la fin du monde.   Bref, vous avec l’idée générale.

 

Depuis quelque mois, l’obsession de maman, c’était sa vue.    Elle était CERTAINE de devenir prochainement aveugle.   Elle avait mal à la tête?  C’est du glaucome.  Elle a du mal à ouvrir les yeux?  C’est une paralysie progressive des yeux et elle va finir aveugle et grabataire.  Et THE obsession… la dégénérescence maculaire.  Fouillez-moi pourquoi.  Elle est certaine d’avoir ça.  Elle ne connaît pas les symptômes mais on s’en fiche, c’est une CERTITUDE.  Et là, le gros du problème, c’était qu’elle trouvait qu’elle avait du mal à lire dans l’ombre.  Le soir, c’était plus difficile.  Et ça la stressait.  Beaucoup.

 

Là, vous vous dites que c’est un peu normal de s’inquiéter.  Mais avec maman, ça prend des proportions…. impressionnantes.  Depuis un bon 3-4 mois, c’était quotidien.

  • Est-ce que tu penses que je vais devenir aveugle?
  • Quand je vais être aveugle, est-ce que tu vas me guider?
  • J’aime pas les chiens… comment je vais faire avec mon chien guide?
  • Il va falloir que je planifie bien mes opérations pour les cataractes… tout le monde en a, je suis certaine que j’en ai aussi et que ça va me faire manquer des voyages.

 

QUATRE. MOIS.

Suite à un événement que je n’expliquerai pas ici (disons juste que mon frère et moi avons FORTEMENT insulté maman en lui taisant certaines inquiétudes), elle s’est fâchée.  Et elle a pris un rendez-vous chez son médecin pour son examen annuel (qu’elle n’avait pas fait depuis 6 ans).  Et chez l’optométriste.

Laissez-moi vous dire que la semaine de l’optométriste, c’était la panique.  Oui, la semaine.  Et croyez-moi, je n’exagère rien.   Mais VRAIMENT rien!

 

Le jour du fameux rendez-vous arrive.  J’étais au travail alors je n’ai pas vécu « la journée avant »… mais je pense que mon père pourrait vous en parler!  Toujours est-il qu’à 16h30, alors que j’étais en discussion avec une collègue, le téléphone sonne.  Ma mère.  Je réponds, m’attendant au pire…

 

  • Karine?  C’est ta mère. (son bonjour habituel.  C’est certain qu’après 41 ans, je n’aurais JAMAIS deviné)  J’arrive de chez l’optométriste.   Sais-tu quoi?  Ma vue n’a pas changé depuis ma dernière visite.

Tout de suite, je prends une expression étrange.. ma collègue (qui connaît ma mère), me regarde avec suspicion.

  • Ca faisait presque 8 ans que je n’étais pas allée.  Elle a été très surprise et un peu découragée.

Moi, je me sens bouillir un peu.  4 mois, je vous rappelle.

Et là, j’entends la raison de son problème de vision la nuit.  Pendant quelques secondes, je ne sais même pas quoi dire.   Genre moi, sans mot.  Ça n’arrive pas souvent.  J’ai pris une grande respiration, fermé les yeux… puis je l’ai envoyée promener et j’ai raccroché, sous le regard ébahi de ma collègue.

Oui, maman et moi, on s’envoie souvent promener… mais on s’adore et on s’en fiche un peu… je l’ai d’ailleurs rappelée plus tard pour qu’elle m’explique au complet avec introduction « bon, j’suis défrustrée, tu peux continuer ».

 

Parce que vous savez pourquoi sa vue était aussi problématique depuis les derniers mois?  PARCE QUE SES LUNETTES ÉTAIENT TROP ÉGRATIGNÉES ET TROP SALES!  Oui oui, vous avez bien lu.  Des lunettes sales.  Et complètement scrap.  Faut dire qu’elles avaient 8 ans hein, parce que madame a trop peur d’aller chez l’optométriste!

 

Oui, je sais.

Meet my mother!  J’ai de qui tenir, hein!

Observe Noël – Camille Tisserand

Ça, c’est clairement un livre pour l’orthophoniste en moi.  Dans le temps des fêtes, je suis toujours à la recherche de livres sur le thème de Noël pour pouvoir préparer mes cocos aux fêtes, pour explorer le vocabulaire et les coutumes.  Et celui-ci nous entraîne au magasin, pendant la décoration du sapin, la cuisine de Noël, la visite du Père Noël et le déballage des cadeaux.   Parfait donc!

 

Nous avons donc droit à quelques planches doubles, une par thème.  Chacune regorge de détails (donc pleeeein de vocabulaire pour l’orthophoniste) et donne l’occasion de discuter avec les enfants des préparatifs de Noël et de faire des liens entre les images et leur quotidien.  C’est tellement plus facile de parler de quelque chose qui n’est pas là avec un support visuel!

 

Mais surtout, surtout, ce livre est parfait pour travailler les phrases sujet-verbe-complément.  Tous les personnages font des actions différentes, en lien avec le thème et le plus chouette, c’est qu’il y a des petites pastilles casse-tête pour les visages qu’on peut donc interchanger.   Déjà que les cocos adorent et trouvent ça hilarant, pour moi, ça permet de varier les sujets.  C’est la multiplication des phrases, en fait.  Et ça permet vraiment de comprendre qui est le sujet de la phrase étant donné la manipulation que ça implique.

 

J’ai aussi pu voir que l’auteur et la maison d’édition avaient publié un autre album.  J’irai clairement l’acheter pour l’hôpital.  Merci La langue au chat!

 

 

Un safari arctique (Racontars #2) – Jorn Riel

J’aime beaucoup les racontars de Riel.   J’en ai déjà parlé quelques fois (pour une raison qui m’échappe, je les lis dans le désordre… deviendrais-je moins psychorigide?) et je ne me lasse pas.  Du coup, j’ai profité du Cold Winter Challenge pour lire un autre tome des aventures de ces chasseurs du Nord-Est du Groenland.  Un petit plaisir personnel.

 

Les racontars, ce sont de courtes histoires qui relatent les hauts faits de la vie d’une bande d’hommes isolés au bout du monde, dans les glaces, la neige et les fjords.  Leur vie est faite de routine, de solitude et d’habitudes.  Mais dans cet univers, chaque petit événement devient complètement épique et prend les proportions… de racontars, ces histoires vraies qui pourraient passer pour un mensonge. A moins que ce ne soit l’inverse .  Ici, ce ne sont pas des histoires de pêche mais des histoires de chasse, toutes plus incroyables les unes que les autres.

 

Ce sont des nouvelles très ancrés dans la culture orale.  Chacune d’entre elle s’attache à un chasseur en particulier mais on croise souvent les autres, qui deviennent très réels.  J’ai éclaté de rire par moments, été touchée à d’autres mais si je persiste dans cette série, c’est surtout pour l’incroyable « logique » des personnages.  Ils me laissent pantoise à chaque fois.  J’ai adoré le « petit détour » et le grand n’importe quoi que devient le « safari arctique ».  Quant au rat… sans commentaire!  Bref, je compte bien en lire un tome de temps en temps.  Parce que c’est bien!

 

De plus, les descriptions de ces grandes étendues glacées, des mers et des nuits qui ne finissent pas me plaisent beaucoup.  Quelques mots seulement, mais on s’y croirait!   Et voilà encore pour le Cold Winter Challenge.

Le petit renne de Noël – Nicola Killen

Ce sont les illustrations qui m’ont attirée dans cet album.  Crises et blanches, avec une touche de rouge… et des brillants-paillettes.  Ça donne une atmosphère très onirique, très nocturne… et, étrangement, parfaitement Noëllesque (oui, c’est mon blogue.  J’invente des mots).

 

C’est donc l’histoire d’Ollie qui entend un étrange bruit la veille de Noël.  Un tintement qui lui donne envie de partir dans la neige pour trouver d’où il peut bien venir.  Et ça va lui ouvrir la porte à une magnifique aventure.

 

Peu de texte, de belles images et une atmosphère onirique et magique.   Ça parle aussi d’aventure, de vaincre ses peurs et de croire aux choses fantastiques.   Il y a un côté très poétique, très en phase avec les couleurs et le ton des illustrations.  Bref, j’ai beaucoup aimé, et mes cocos aussi.  Imaginez-vous que c’est même arrivé POUR VRAI à quelques uns.  Comme je vous disais, les enfants ont beaucoup d’imagination!

 

Un très bel album pour Noël!  Merci Scholastic!