Le manchot qui en avait marre d’être pris pour un pingouin – Nicolas Digard / Christine Roussey

C’est Steff de Pikiti Bouquine qui a en premier parlé de cet album et qui m’a donné envie de le lire.  Elle mentionnait dans la vidéo que les enfants adoraient.  Il ne m’en fallait pas plus, surtout que je suis une grande enfant.  Et je confirme, les enfants, grands et petits, aiment.

 

Pierrot Manchot habite Buenos Aires et il en a son voyage.  Tout le monde pense qu’il est un pingouin!  Et pourtant, à part la couleur, ils n’ont pas grand chose en commun.   C’est que c’est comme s’il n’existait pas, voysz-vous.  Du coup, il va prendre les choses en main et le clamer haut et fort.

 

Cet album est très drôle et les enfants ont trouvé le tout hilarant, même s’ils ne connaissaient pas les différences en question.  Tous ces animaux éplorés parce qu’on les confond toujours sont drôles et en plus, ça donne l’occasion d’expliquer aux enfants les différences en question, mais aussi les raisons pour lesquelles ils sont confondus en premier lieu.  Après avoir lu ce livre, impossible d’oublier qui est qui!

 

Bon, je travaille avec des cocos en difficulté de langage alors je ne sais pas si le mot vigogne soit l’un des premiers à travailler, mais pour les plus grands et pour les neveux, c’est génial.   Ça donne aussi envie d’en apprendre davantage sur ces animaux et de dire de la sainte colère de Pierrot Manchot!  En plus, quelle jolie finale!

 

J’aime!

(ps: a penguin, en anglais, c’est un manchot.  De là une partie de la confusion.  Un pingouin, c’est a razorbill… ou an auk.  Just sayin’)

Pour acheter cet album chez un libraire québécois indépendant, cliquez sur le lien!

Turtles all the way down (Tortues à l’infini) – John Green

Un nouveau John Green, c’est toujours un mini-événement.  Surtout quand on sait que les pensées du personnage principal sont inspirées de l’auteur lui-même.   Et que le personnage est très anxieux et hypocondriaque.  Bon, en fait, elle est obsessive compulsive.  Ce que je ne suis pas.  Mais hypocondriaque, par contre, je le suis.  C’est contrôlé, mais être persuadée que j’ai une maladie grave (je suis une multi-miraculée), disons que je connais.  Du coup, vous pouvez vous imaginer que ça me parle.

 

Aza habite donc avec sa mère.  Son père est décédé quand elle était petite.  Elle a une meilleure amie, Daisy, quelques copains.  Elle veut faire des études, veut réussir.   Sauf que son cerveau lui joue des tours et elle est souvent envahie par des pensées qu’elle ne contrôle pas et dont elle ne peut se débarrasser, ce qui lui rend la vie bien compliquée.   Puis, un millionnaire disparaît.  Aza a déjà connu son fils… Son petit monde routinier va donc changer un peu.

 

John Green réussit ici à décrire admirablement les méandres d’un cerveau hors-contrôle.  C’est tellement, mais tellement ça.  Cette sensation d’impuissance, de savoir qu’on déconne… mais de ne pas l’intégrer.  Cette sensation de se perdre soi-même, de perdre le contrôle.   Les personnages dérapent parfois.  Ils ne sont pas toujours parfaits.  Mais ils sont réels et sonnent vrai. Ben oui, les meilleurs copains déconnent des fois.  Il y a certes un peu d’amour mais le plus important est vraiment le combat d’Aza avec elle-même, pour arriver à vivre avec ses problèmes de santé mentale.  Des fois, c’est épuisant, on est limite essoufflé.  Et j’ai trouvé ça super bien fait.   En plus, la mère d’Aza est présente et a un vrai rôle dans l’histoire, ce qui me plaît énormément.  Je ne comprends pas tous ces jeunes laissés à eux-mêmes dans les romans.

 

L’intrigue, maintenant.  Ok.  J’aurais envie de dire… quelle intrigue?  Elle est très secondaire, plus ou moins plausible et donne l’impression comme écrin pour la personnalité d’Aza et son évolution, qui compose l’essentiel du roman.  Ce n’est clairement pas l’élément le plus réussi du roman.

 

Ah oui!  J’ai adoré la fin et la conclusion.  Je l’ai trouvée pafaite en fait.  Porteuse d’espoir, un peu nostalgique, mais aussi très réaliste.  Ces dernières pages sont définitivement un plus.

Tombé dans l’oreille d’un sourd – Grégory Mahieux / Audrey Levitre

Si vous me suivez depuis un bout, vous savez que dans ma vraie vie, je suis orthophoniste.  Du coup, une BD traitant de surdité, ça ne pouvait que m’attirer.  Ceci dit, j’ai déjà travaillé avec des cocos sourds dans une autre vie mais depuis plusieurs années, j’ai très peu affaire à ces enfants.  Cette histoire se déroule sur les 12 dernières années, depuis la naissance des jumeaux Charles et Tristan en 2005.

 

Charles a une maladie génétique (j’ai déjà connu un coco qui avait cette maladie, mais découverte beaucoup plus tard et qui, lui, avait eu des conséquences assez graves) tandis que pour Tristan, c’est sur son audition que les médecins ont des doutes.  Après plusieurs avis contradictoires, qu’ils ont bien du mal à comprendre et accepter (et c’est un peu normal), le diagnostic tombe.  Surdité profonde.  Et va commencer un parcours du combattant pour les parents, autant pour l’acceptation de la condition de leur fils que pour les services de celui-ci.  Des services qu’il trouve « recette », protocolaires et pas du tout adaptés à chaque famille.  Mon cheval de bataille, quoi.

 

En tant que professionnelle de la santé, ce genre de récit secoue toujours.  Impossible de faire autrement.  Bien entendu, le système du Québec est fort différent du système en France et certaines situations décrites dans la BD n’arrivent pas nécessairement ici. Toutefois, quand je dis différent, je ne veux pas nécessairement dire « si mieux que ça ».  La société a encore tellement à faire pour inclure totalement les gens différents.  Et avec les charmantes coupures,  répondre aux besoins devient vraiment de plus en plus difficile.   On cherche toujours à être à l’écoute des enfants et des familles et parfois, voir comment nos efforts (et souvent, notre bonne volonté) sont perçus par les parents, ça fait mal.  Mais il faut l’entendre pour faire autrement.   Bref, ces témoignages sont nécessaires.

 

Grégory et Nadège sont donc les heureux parents de jumeaux.  Chacun a ses difficultés mais c’est surtout de Tristan, adorable petit minou présentant une surdité, qu’il s’agit.  Nous suivons la famille dans la découverte du diagnostic et dans leur acceptation… qui ne sera pas facilitée par les paperasseries gouvernementales et médicales.  Etre confrontés aux absurdités du système à travers les yeux d’un parent qui se préoccupe de son propre enfant (le sien, donc le plus important), ça fait peur.   Entre les réponses évasives, les contradictions, les réponses qui ne prennent pas en compte la question, les absurdités et la mauvaise foi pure et simple, ils ne savent plus à quel saint se vouer.   Ces directeurs d’école, il est grrrrrr!  Je n’en reviens pas encore.  C’est un combat certes, mais aussi beaucoup d’amour, d’esprit de famille et il en ressort un sentiment de positivité et de lumière (ouais, je suis synesthésique.  La lumière PEUT être un sentiment!)

 

Je suis consciente que ce billet n’est pas du tout constructif, ni une vraie critique.  Mais j’ai beaucoup apprécié ma lecture et parler de ces sujets, c’est toujours nécessaire.  On peut ne pas être d’accord, voir les choses autrement, être frustré par les perceptions mais c’est leur vérité à eux et ça, on ne peut leur enlever.  Et ça nous fait réaliser à quel point il y a du chemin à faire.

 

Je serais bien curieuse de voir ce que des parents d’enfants présentant une déficience auditive au Québec en diraient.  J’aimerais bien comparer leurs expriences.

 

C’était ma BD du mercredi!

Enchantement – Orson Scott Card

Ce roman, je l’ai reçu dans un swap contes de la part de Stéphanie.  Oui oui, vous avez bien lu.  Mars 2010.  J’ai ce livre depuis presque 8 ans.  Ça fait un peu peur, en fait.  Cette édition chez Points est hyper cute, avec un ours et des paillettes qui brillent.   C’est une réécriture de conte, of course (c’était le thème du swap) mais avec un twist parce que c’est une réécriture de la version russe du conte de la belle au bois dormant, mais pas que.  En effet, dans ce roman, on retrouve beaucoup de folklore russe et un peu de folklore juif.  Comme j’ai lu beaucoup à ce sujet pendant mon voyage en Russie, j’ai été ravie de retrouver les références.  Vous pouvez vous imaginer que je l’ai lu en battant des mains.

 

Il faut donc savoir que ce roman a été écrit pendant les années 90.  Des réécritures, depuis il y en a eu une pis une autre.  Pourtant, il a vraiment quelque chose, ce roman.   On y découvre un vrai univers, c’est riche, c’est documenté sans être lourd et c’est bourré, bourré de petits détails relatifs à la culture russe et ukrainienne.  Et ce sont ces clins d’oeil qui font que le livre a un petit quelque chose de plus.

 

C’est donc l’histoire d’Ivan Smetski.  Il est né en Ukraine, pendant la période communiste et son père, professeur à l’université, va tout faire pour offrir une autre vie à son fils, malgré qu’il ait du mal avec certaines valeurs occidentales.  Avant leur départ, ils vont s’arrêter chez le cousin Marek et dans cette forêt, il va tomber sur une clairière de feuilles où, au milieu, trône une jeune fille endormie.  Mais il a 10 ans et il semble y avoir un monstre qui la garde.  Du coup, il va partir aux États-Unis… mais ce n’est que plusieurs années plus tard que ses recherches le pousseront à revenir en Ukraine.   En effet, il est devenu chercheur, comme son père, sur les dialectes proto-slaves.   Et, étrangement, il ne peut s’empêcher de revenir dans la fameuse clairière pour tenter de réveiller la belle dormeuse.

 

Alors, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants?  Heu…  peut-être pas!  Imaginez un athlète des années 90 au 9e siècle.  Il a beau être en forme, tenir une épée de 10 livres heu… peut-être pas.  Disons que son truc, c’est la course.  Vous pouvez vous imaginer qu’il n’est pas bâti comme une armoire à glace et qu’il n’est pas considéré comme un top chevalier.  Quant aux coutumes et aux valeurs, on n’en parle même pas.  Et on va dire que notre princesse, Katerina, est tout sauf emballée par ce mari qui lui est tombé dessus.

 

Ça parle d’amour, certes, mais aussi de légendes (non mais saviez-vous d’où venait la maison à pattes de poules de Baba Yaga, vous?  Moi, je le sais), de magie et de mythologie pendant l’essor du christianisme.  On y croise d’anciens dieux et des personnages de légendes, il y a des côtés doux-amers, des grands méchants (en la personne de Baba Yaga, la seule et l’unique) et des traitres.  Le tout est traité avec respect, soit, mais aussi beaucoup d’humour.  Les passages où Baba Yaga prend la narration, où elle nous raconte des trucs horribles, qui lui semblent hyper logiques… et c’est drôle.  Bref, ça m’a beaucoup plu.

 

Certains lecteurs d’aujourd’hui trouveront peut-être que ça manque d’action et que ça peut sembler classique comme réécriture, après toutes celles que nous avons pu lire depuis.  Mais pour moi, l’univers, la recherche, les références… ça l’a totalement fait!

Affiliation chez leslibraires.ca


Vous savez, je suis en amour avec ma librairie indépendante.  Je fréquente la librairie Marie-Laura, à Jonquière, depuis plusieurs années parce que j’aime l’endroit, qu’il est chaleureux et que, surtout, les libraires s’y connaissent.  Ce n’est pas tout le monde qui peut me conseiller des livres, en fait.  Et en plus, ils aiment jaser de livres.  Si j’ai un blog, c’est un peu pour ça du coup, vous pouvez vous imaginer que j’aime ça.

 

J’ai vraiment compris comment fonctionnait leslibraires.ca au dernier salon du livre.  En fait, les sous vont directement aux libraires indépendants, en fonction de l’adresse de la personne qui commande.  Et on peut aller les chercher directement en librairie.  Ce qui nous permet de fouiner parce qu’on est OBLIGÉ d’y aller, voyez-vous.  Du coup, le concept me plaît.

 

Mais la VRAIE raison de ce lien d’affiliation, c’est que la majorité des lecteurs de mon blogue sont hors-québec.  Et comme je parle beaucoup littérature québécoise (becaus Québec en novembre) pas toujours distriibuée en Europe, ils me demandent souvent souvent où ils peuvent se procurer au moins les ebooks.  Parce que bon, j’avoue que je ne sais pas comment fonctionne la livraison hors-québec sur le site!   Je me suis dit que ça pourrait leur faciliter la vie de cliquer directement sur le lien.  Et en plus, je trouve leur petit logo mignon…  Plus qu’un simple lien hypertexte.  Oui, je suis superficielle, je sais.

 

Vous allez donc voir apparaître ceci en fin de billet… comme sur beaucoup d’autres blogues.  Pour être totalement transparente, je vous dis que je suis supposée toucher 4% (imposable à près de 50% étant donné que ça s’additionne à mon boulot régulier…) des ventes faites quand les gens cliquent sur mon lien.  Entendons-nous, je fais pas ça pour me mettre riche! Et si un jour je reçois des sous, je vais les utiliser pour acheter des livres pour la boîte à livres des enfants à l’hôpital.  Dont je suis la principale fournisseuse!

 

Donc, ça va donner ceci…  et parce que je suis une vile tentatrice (ok, j’avoue, la vraie raison, c’est pour me pratiquer), je vous met les liens vers quelques livres québécois que j’ai beaucoup aimés.   Pour ceux qui lisent sur liseuse… ya plus qu’à!

 

Autour d’elle – Sophie Bienvenu (d’ailleurs, vous pouvez lire n’importe quoi de Sophie Bienvenu… je dis ça, je dis rien!)

 

L’imparfaite amitié – Bouchard

 

Le plongeur – Stéphane Larue 

 

Pivot – Marie-Eve Cotton

 

Tops 2017 – Albums pour enfants

J’adore faire ce billet, pourtant c’est souvent l’un des moins lus sur le blog.  Les albums pour enfants et moi, c’est une longue histoire d’amour.  J’en lis beaucoup, beaucoup.  Pour le travail, certes, mais aussi pour le plaisir.  Et, rassurez-vous, je ne parle pas de TOUT ici!  Vous seriez inondés.  Déjà qu’il y en a pas mal.

 

Donc, mes préférés… ceux dont je me souviens sans aller fouiller.   On y va!

Le manchot qui en avait marre d’être pris pour un pingouin

J’ai beaucoup ri… et les enfants aussi!

 

Affectueusement, Père Noël

Un magnifique album pour les enfants qui posent LA question…

 

Riopelle, l’artiste magicien

Une belle manière de découvrir Riopelle

 

Tout est magie!

Ya des lapinous!

 

Petit monstre

Magnifique histoire, magnifique graphisme

 

La vache dans la brique de lait

Pour le second degré

 

Mort au loup!

Déjanté!

 

Le petit chevalier qui affrontait les dragons.

Je suis super fan de Tibo et du petit chevalier.  J’était vendue d’avance.

 

Le jardinier de la nuit

 

Mon petit frère est un monstre

Pour la finale!

 

J’aurais pu en citer beaucoup plus… mais je me suis décidée sur ceux-là, après de looongues délibérations avec moi-même.  Ils vous plaisent, mes choix?

 

 

Un petit défi pour 2018

J’ai déjà tenté de participer un peu au challenge Lire le monde de Sandrine.  Sauf que bon.  C’est un total désastre.  Je ne trouve jamais les romans des pays ciblés à temps.  Les commandes sont en retard.  Ils n’ont pas à la biblio… totale galère.   Par contre, le groupe facebook est hyper intéressant et je prends plein d’idées… que je ne trouve nulle part.  Détaillounet!

 

Du coup, quand j’ai vu le défi que Madame lit se lançait  pour découvrir des littératures… mais moins exotiques, je me suis dit que je participerais.  Pour élargir mes horizons et lire des romans de ma pile que je n’aurais pas pris autrement.

 

Et comme j’aime les listes…  je fais un prévisionnel.  Que je ne suivrai pas.  But who cares!

 

Janvier – Littérature russe – Probablement un roman de Tourgueniev.  J’aime Tourgueniev

Février – Littérature islandaise – Entre ciel et terre – Jon Kalman Stefansson

Mars – Littérature hongroise –  Tomes 2 et 3 de la trilogie d’Agota Kristof

Avril – Littérature belge – Quatrième étage  de Nicolas Ancion

Mai – Littérature espagnole – L’ombre de l’oiseau lyre – Andrés Ibanez (on me l’a offert… pour mon ABC 2008!  Oups!)

Juin – Littérature algérienne – Quelque chose de Boualem Sansal?

Juillet – Littérature colombienne – L’amour au temps du choléra – Garcia Marquez (depuis le temps!)

Août – Llittérature allemande – J’ai un total blanc… je suis pas mal certaine que j’en ai pas mal à la maison.

Septembre – Littérature italienne – Un Barrico… mais j’ai oublié lesquels j’ai chez moi

Octobre – Littérature britannique – à voir… j’en ai tellement

Novembre – Littérature américaine – à voir aussi…

Décembre – Littérature martiniquaise – Là, j’ai besoin de suggestions!

 

Vais-je le tenir (défense de rire, au fond… je vous vois!)

Plus d’informations sur le blog de Madame Lit!

Hamilton : The Revolution – Lin Manuel Miranda / Jeremy McCarter

Ceux qui me connaissent depuis quelques mois savent que je suis plutôt obsédée par Hamilton, the musical.  Je n’ai jamais réussi à le voir (y aller à NY, c’est une vraie blague… aucun billet en bas de 400$.  US) mais ce n’est que partie remise.  Ma cop’ Angéla Morelli a dû se taper de loooongues minutes de moi chantant – mal… je sais pas rapper – ces chansons et vanter le génie de Lin Manuel Miranda. Oui, vous pouvez la plaindre.  J’ai eu la chanson du roi George des SEMAINES dans la tête!

 

Donc, Bébé-Frère m’a offert ce magnifique livre pour Noël.  Un très bel objet-livre rempli de photos et d’anecdotes à propos de la création du musical.  Ajoutez à ça la totalité des paroles – with commentaries  de Miranda – sur un super beau papier… j’étais vendue d’avance.  J’ai adoré voir l’envers du décor, les thèmes qui reviennent, les choix que la troupe a faits… bref, j’ai chanté tout l’après-midi.  Au grand plaisir de ma famille, comme vous pouvez vous l’imaginer.

 

Mais si vous ne connaissez pas le musical, sachez que ça parle de la révolution américaine et des premières années des États-Unis d’Amérique.  On retrouve donc les Pères Fondateurs dont Alexander Hamilton, le premier secrétaire d’état.  Ouais, je sais, ça n’a pas l’air hyper sexy dit come ça.  Mais il faut savoir que pour Lin Manuel Miranda (un génie… je l’ai déjà dit hein!), il incarne l’esprit du rap.  Rien que ça.  Né dans les antilles, orphelin, il est arrivé aux États-Unis avec rien, il va s’élever grâce à son intelligence et sa persévérance.   Ah oui.  J’oubliais.  Le musical comporte plusieurs styles mais surtout du rap.  Et avez-vous déjà imaginé George Washington chauve et noir?  Et bien vous allez voir ça dans Hamilton.  J’adore, j’adore, j’adore.

 

Thanks Bébé-Frère!

Mes favoris 2017 – BD

Avec ma participation à la BD de la semaine, j’ai lu pas mal de bandes dessinées cette année.   En lisant toutes ces chroniques  BD, j’ai pu faire plusieurs choix éclairés… et de nombreuses BDs m’ont énormément plu.  Parce que j’aie les listes, je vous donne ici mes préférées-préférées des préférées!

 

Macaroni! – Vincent Zabus /Thomas Campi

Pour l’ambiance, les souvenirs et le regard sur qui a été ce grand-père bougon.  Adoré.

 

Louis parmi les spectres – Fanny Britt/Isabelle Arsenault

Parce que.  Bon. C’est juste magnifique.

 

California Dreamin’ – Pénélope Bagieu

Pour voir un autre côté de Pénélope Bagieu et pour changer All the leaves are brown pendant 4 jours!

 

Un océan d’amour – Lupano

Une magnifique BD sans texte… mais qui raconte une superbe histoire.

 

Betty Boob – Véronique Cazot

Pour le message d’espoir et d’acceptation.

 

Moi aussi je voulais l’emporter – Julie Delporte

Un album féministe qui part des Moomins mais qui parle de création et du statut de la femme.

 

Le journal de mon père – Jiro Tanigushi

Parce que c’est Tanigushi.  Rien de plus à dire.

 

 

Le piano oriental – Zeina Abirached

Pour la passion, la musique et le dessin un peu art déco.

 

L’été diabolik – Thierry Smolderen/Clerisse

Pour le côté psychédélique… et les références à la peinture!

 

Et vous, vous les avez lues?   Vous avez aimé?  Quels ont été vos favoris?

Écumes – Ingrid Chabbert / Carole Maurel

Je commence l’année avec une BD fort éprouvante.  ll ne faut pas se fier à la zénitude qui se dégage de cette couverture car on tombe rapidement dans une mer rouge qui laisse prévoir ce qui va suivre.  L’enfant, cet enfant tellement désiré, tellement entendu, n’arrivera pas.   Cet album, c’est l’histoire d’un deuil, certes, mais aussi celle d’un couple, dans toute sa beauté et sa fragilité, qui doit se reconstruire après que le pire soit arrivé.

 

Dans cet album, Ingrid Chabbert raconte un épisode douloureux de sa vie.   C’est certe personnel, mais on ne sait pas voyeur pour autant.  L’histoire est certes déchirante mais elle nous est racontée avec beaucoup de pudeur et de retenue, ce qui ne nous empêche pas de ressentir à plein la douleur, le désespoir et la perte.

 

Le désir d’enfant est quelque chose qui – étrangement – ne m’a jamais vraiment travaillé.  Oui, je sais, c’est étrange.  Mais c’est comme ça.  Par contre, cet album m’a touchée car au cours de la dernière année, deux personnes de mon entourage ont vécu un tel drame et je les ai revus, dans toute leur détresse, à travers ces planches.

 

On nous offre un album qui alterne le noir et blanc et la couleur, avec quelques séquences oniriques où nous entrons dans la tête du personnage principal.   Personnellement j’adore ce rythme et ces changements totaux d’atmosphère en une ou deux cases. Malgré le sujet, il y a de la douceur dans plusieurs des pages.  On y parle de deuil mais ce n’est pas plombant car derrière la blessure, il y a un couple lumineux, beaucoup d’amour et une remise en question qui va amener ailleurs, vers les rêves et les projets toujours repoussés.

 

Touchant!

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