La Bête à 4 z’yeux – Caroline Merola

J’aime beaucoup le coup de crayon de Caroline Merola.  C’est coloré, arrondi, souvent drôle et ça me plait énormément.

 

Dans cet album, les petites souris Sam et Ingrid discutent d’une fête.  Mais l’oiseau entend… et croit entendre parler d’une Bête.  Oups! Du coup, l’histoire va prendre des proportions incroyables… et plutôt drôles.

 

Ça parle de rumeurs, de ouï-dires et d’histoires transformées.  Faut-il croire tout ce qu’on entend?  Et surtout d’où tout ça peut bien venir!  C’est un très bon prétexte pour jouer au jeu du téléphone et avec les plus grands (qui les lisaient aux petits), on a discuté de légendes, de leurs origines, le tout à partir de ce petit album.

 

Les personnages sont mignons comme tout, la fin a beaucoup plu aux touts petits et l’agitation des animaux sur une idée fausse de les a beaucoup fait rire.   Et qui ne voudrait pas visiter cette forêt?

 

Très joli!

Sarah-Lou, détective (très) privée – Audrée Archambault

Audrée Archambault est booktubeuse et aussi créatrice de Livres dans le métro.  Lors du salon du livre de Montréal, nous avons eu l’occasion de prendre un verre ensemble (quelle surprise… boire au salon du livre) et on a alors pu apprendre qu’elle allait bientôt sortir un roman jeunesse.  Sachant qu’elle connaît la littérature jeunesse et partageant beaucoup de ses goûts, je me suis laissée tenter. Quel plaisir de découvrir ce petit roman!

 

On s’adresse ici aux jeunes à partir de 8 ans, je dirais.  Ou un peu plus jeune et bon lecteur.  Il y a 200 pages mais c’est écrit gros, ça se passe dans un école primaire, l’héroïne a 10 ans et déborde de curiosité.  Si vos enfants aiment la Noémie de Gilles Tibo, c’est un peu le même niveau, je dirais.  Ok, j’avoue, ça fait un moment que je n’ai pas lu Noémie!

 

Sarah-Lou est une jeune fille intrépide, un peu impulsive, pleine d’idées et un peu dissipée.  Un jour, elle entend une conversation où elle apprend qu’il y a eu un vol dans le labo d’informatique.  Mais qui a bien pu faire ça?  Qui a la clé?  Qui sont les suspects!  Avec sa meilleure amie Sofia, elle va de ce pas mener l’enquête.

 

L’histoire de Sarah-Lou est bien rythmée, pleine de petits rebondissements.  J’ai surtout aimé les personnages et leur candeur.  Vous savez, ce moment de l’enfance où chaque petit événement devient le centre de notre vie?  Qu’il prend soudain toute la place?  Je me suis tellement revue à cet âge, avec mes grandes histoires et mes organisations de broche-à-foin!  J’ai particulièrement apprécié le fait que les adultes soient présents dans le roman, autant à la maison qu’à l’école.  Certes, Sarah-Lou a le nez fourré partout mais cet aspects est fort réaliste et fort apprécié.  La diversité mine de rien présente dans le roman est aussi un point positif.

 

Un agréable roman jeunesse, que j’aimerais bien faire lire à Neveu 2… mais bon, j’ai encore de la job avec lui vu qu’il refuse de lire un roman avec une fille sur la couverture.   Sans commentaire!

 

Merci aux éditions de la Bagnole.

Eleanor Oliphant va très bien – Gail Honeyman

Encore un roman avec une voix de femme très particulière.   Malheureusement pour moi, je l’ai lu juste après « Sorry to disrupt the peace » de Patti Yumi Cottrell, ce qui fait deux romans où le « je » est disons… plus que particulier.  Bon, je dis malheureusement mais ne vous y trompez pas! J’ai beaucoup aimé ce roman, qui a une ambiance très différente de celui de Cottrell.  Malgré le côté sombre, il est beaucoup plus positif, plein d’espoir et le personnage est beaucoup plus facile à aimer.  Bref, plus accessible.

 

Eleanor Oliphant a 30 ans.  Elle habite dans un appartement de Glasgow et travaille « dans un bureau ».  Au visage, elle a une cicatrice, gracieuseté d’un incendie ayant eu lieu dans son enfance.  Eleanor est routinière, elle gère mal les relations sociales et les émotions.  Bref, elle ne comprend pas les gens, ne réalise pas toujours que ce qu’elle dit ne les intéresse pas du tout, ou que ce n’est pas toujours approprié.   Elle passe ses fins de semaine chez elle, à boire de la vodka et est très seule.   Un jour, avec un collègue, elle aide un vieil homme qui a un malaise dans la rue… et de nouveaux possibles vont s’ouvrir à elle.

 

Entrer dans la tête d’Eleanor, c’est quelque chose.  Elle porte un regard extérieur et au début du roman, elle se forge un projet complètement fou (et incompréhensible pour nous, ce qui m’a fait, je l’avoue, un peu peur) suite à un concert.  Elle est certaine que le chanteur est l’homme de sa vie.   Mais rassurez-vous, le roman, ce n’est pas que ça.  C’est surtout une jeune femme qui va faire face à ses démons et à son passé et qui va – peut-être – admettre, qu’elle n’est pas « completely fine ».

 

Bien entendu, en tant que lecteur, on comprend vite ce qui s’est passé.  Aucune grande révélation à la fin du roman mais c’est une belle histoire d’amitié et de découverte de soi.   J’ai aussi apprécié que les problème ne se résolvent pas par magie, par la beauté de l’amour ou whatever.  Pour une fois!

 

Aucune étiquette n’est apposée sur le comportement de l’héroïne, qui change tout en restant elle-même… bref, un roman qui fait du bien et que j’ai beaucoup aimé!

Cuné, Cathulu, PettyBooks et Brize en parlent aussi.

Alexandrin ou l’art de faire de faire des vers à pied – Kokor / Rabaté

J’ai pris cette BD un peu par hasard, dans l’étagère « nouveautés » de la bibliothèque.  Le bonhomme au grand nez me plaisait bien et le titre à rallonge m’intrigait.   C’est pourtant un billet de Jérôme qui m’a donné envie de le lire pour de vrai.  Je suis un poilounet moins enthousiaste que lui mais j’ai tout de même passé un très bon moment de lecture.

 

Alexandrin est poète des campagnes et des villes, un poète à pieds, qui vend ses poèmes pour gagner quelques sous.  Je ne sais pas du tout pourquoi, j’ai pensé au Raguenau de Rostand ainsi qu’à ses poètes. Mais bon, c’est une autre histoire, et revenons à celle-ci.

 

Alexandrin est donc un vagabond.  Il voit la beauté partout, même là où les gens ne regardent pas.  Il va donc rencontrer Kevin, une jeune garçon fugueur, qui va décider de l’accompagner.  C’est une histoire de transmission, de graines de poésie qui vont être semées un peu partout.  L’histoire est belle, ni mélodramatique ni trop enjolivée, et elle fait l’éloge de la lenteur, de la contemplation du temps qui passe.  Alexandrin va donc faire vivre à Kevin cette vie qui est la sienne, faite de moments attrapés au hasard, de rencontres, une vie où on ne court pas, où on s’accorde le temps.

 

Ah oui, je ne vous ai pas dit.  Alexandrin parle en rimes.  Toujours.  Et étonnamment, ça passe super bien.  Un très bon moment de lecture, avec des illustrations aux tons doux, un peu délavés.  La fin est très belle et elle m’a fait sourire un peu tristement.  Bref, beaucoup aimé!

Abigaël – Magda Szabo

Parfois, certains romans atterrissent chez moi sans que je ne sache pourquoi.  Ne riez pas, je suis certaine que ça vous arrive aussi.  Celui-là, je le jure, il est APPARU.  Je ne savais pas du tout que je l’avais et en cherchant un roman hongrois pour le défi  de mars de Madame lit, je l’ai soudain repéré, tout rouge sous une pile.  Ouais, les piles de livres aussi apparaissent… il ne faut pas chercher à comprendre.

 

Ce roman a été publié en 1970 (et réédité en 2017, pour le 100e anniversaire de naissance de l’auteur) mais il nous raconte les aventures de Gina, une jeune fille hongroise de 14 ans pendant la seconde guerre mondiale.   Élevée dans l’opulence, elle fréquente des adultes, joue la mondaine, est jolie et un peu orgueilleuse.  Protégée et naïve, elle semble en savoir très peu de la guerre, même si son père est général.  C’est que la Hongrie fait partie de l’Axe et qu’en apparence, tout va pour le mieux.  Elle accueille donc avec un certain déplaisir (voire même un déplaisir certain) la décision de son père de la mettre en pension en raison du départ de sa gouvernante française.   Il s’avère en plus que Matula, une prestigieuse école protestante aux airs de château fort (ou de prison, selon la perspective), est fort sévère et que son arrivée n’est pas de tout repos.

 

J’ai été un peu déstabilisée au début de ce roman.  La plume est belle, agréable et soutenue mais le point de vue est d’une naïveté déconcertante à l’occasion.   Je n’arrive toujours pas à déterminer si c’est un roman jeunesse ou un roman adulte avec une voix d’adolescente.    Ceux qui me connaissent savent que j’adore les histoires d’école et de pensionnat alors personne ne sera surpris de savoir que ça m’a beaucoup plu et que j’ai passé un très bon moment de lecture.  Entre les légendes, les coups pendables, les revanches et les amitiés, j’ai beaucoup aimé ces jeunes filles mises à l’abri du monde réel derrière ces épaisses murailles.   Les adultes sont encore mieux dépeints que les jeunes filles et on ressent parfaitement l’époque et les bravoures quotidiennes de ces gens qui sont souvent pris entre leur pays et leurs convictions.

 

La Abigaël du titre, c’est une statue du jardin.  Depuis que la célèbre Mici Horn, pensionnaire pendant la première guerre mondiale, a découvert que les mots placés dans la cruche d’Abigaël recevaient généralement une réponse… et de leur auteure de l’aide, Abigaël est une célébrité.  À son arrivée, Gina, notre miss mondaine, va trouver cette histoire ridiculissime…  pire encore que cette histoire de mariages pour l’année.

 

Ce petit monde clos est très crédible pour l’époque.   Chaque petite chose prend son importance, les amitiés sont intenses, les colères aussi.  Bien entendu, l’adulte lecteur comprend rapidement les motivations du père de Georgina et des autres personnages, ce qui lui donne à l’occasion l’envie de secouer tout le monde (Georgina la première) et ajoute un élément un peu anxiogène.   C’est un roman que j’aurais ADORÉ lire ado, vu que j’ai toujours été fan des ambiances vintage et des aventures avec danger, amour et romantisme en prime.

 

Une jolie découverte et une agréable lecture.

Lu pour le défi de Madame Lit, mais je peux aussi participer au mois de l’Europe de l’Est avec ce roman!

 

 

Les princesses ridicules – Dalbadie / Ernoult

Parce qu’aujourd’hui c’est mon anniversaire et que – c’est bien connu – je suis une princesse, j’ai choisi de vous parler de cet album drôlatique qui est arrivé chez moi cette semaine.   L’attachée de presse chez Interforum Éditis Canada connaît hyper bien mes goûts et c’est l’une des rares dont les surprises me font hyper plaisir.

 

Je ne sais pas si vous le savez mais la vie de princesse à Versailles, ce n’est pas évident et, surtout, c’est souvent emmerdant.  Équitation,  bals, bonnes manières… ouf!  Les sept petites princesses de cet album n’en font qu’à leur tête.  Des efforts?  Pfff… La politesse?  Tellement 2015.   Vont-elles pouvoir toujours s’en sortir ainsi?

 

Nous avons adoré ces princesses avec Choupi-nièce.  Bon, avec Charlou, s’il y a des princesses, c’est winner.   Les illustrations sont bourrées de détails et pleines d’anachronismes qui nous ont beaucoup fait rire.   Pour jouer à décrire, on est gatés avec cet album.  Il y a des choses qui arrivent partout dans la page et les décors sont super beaux (la double page sur Versailles est superbe).  La lecture a plusieurs niveaux, le texte et l’image sont en total décalage et c’est très réussi.

 

J’ai beaucoup aimé la confrontation des princesses gâtées à qui personne n’a jamais dit non au monde extérieur.  C’était drôle, du grand n’importe quoi et ça montre qu’il n’est jamais trop tard pour se prendre en main et bien faire… et qu’il y a plusieurs moyens de bien faire.

 

Si vous aimez les couleurs, les princesses et les albums pleins d’humour, n’hésitez pas!  C’est déjà un favori ici!

Martel en tête – Éric Simard

Il va m’être difficile de parler de ce roman.  J’ai lu plusieurs livres d’Éric Simard à date et celui-ci m’a déroutée d’une étrange façon.   On y traite de maladie mentale en entrant dans les pensées d’une femme, que nous suivons de sa naissance à sa mort.  Et une fois entrée dans les méandre de ce cerveau, on n’en sort pas indemne.  La vision portée sur le monde est fragmentée, très dérangeante, comme si nous le voyions à travers des lunettes déformantes.  Et ce n’est pas toujours facile.

 

Les chapitres sont courts, un par année de vie (ou presque).  Dès l’enfance, on réalise que sa façon de voir le monde, de ressentir les choses, est différent.   L’enfant est dépourvue d’empathie et elle démontre une folie très consciente, très brutale.  Une vraie envie de « faire le mal et de dominer le monde »… Si on était dans un monde de superhéros, elle ferait un très bon super vilain.  Mais on est dans la vraie vie.  Et cette femme va aussi en subir les conséquences, devenant à la fois victime et bourreau.

 

Se pliant à ces pensées récurrentes, l’écriture d’Éric Simard est différente, mais tout aussi percutante.  Ce roman laisse peu de place à l’espoir, à la rédemption.  Ça dérange, ça remet en question.  Quelle est la part d’humanité?  Où s’arrête la maladie, où commence le soi, où finissent l’effet des pilules?  De mon côté, ça a fait remonter une petite vilaine voix dans ma tête, une petite voix que je n’aime pas et qui me renvoie à tous mes préjugés et mes craintes.   Je ne peux donc parler de réel « plaisir de lecture » mais plutôt d’un temps d’arrêt.  Un roman infiniment triste et infiniment dur, qui nous laisse un peu à bout de souffle.

 

Attention, toutefois.  Il ne faut pas en faire un portrait-type de la maladie mentale.  Ici, on fait peu dans la nuance, il est très difficile d’avoir de l’empathie pour le personnage, malgré son vécu.  À ne pas généraliser à toutes les personnes atteintes de maladie mentale.

Mon coeur pédale – Simon Boulerice / Émilie Leduc

Je pense qu’avec mes lectures de début d’année, le problème, ce sont mes attentes qui ne correspondent pas à ce que j’ai trouvé dans le livre.  C’est un récit attendrissant, avec un personnage qui passera, tout doucement, à travers de multiples émotions le temps d’un été mais je n’ai pas eu l’illumination que j’attendais après tous ces coups de coeur et avis positifs.

 

Simon a 11 ans.  Il a une mère qui vent des voitures, un père qui travaille dans une usine de plastique.  Le temps d’un été, ils partent à Paris et c’est sa tante Chantale qui va venir le garder.  La tante jeune, belle, qui semble vraiment VOIR Simon.  La tante à qui sa mère ne parlait plus parce qu’elle s’était sentie trahie.

 

C’est vraiment très beau de voir le petit Simon prendre de la confiance à travers le regard de sa matante qui prend le temps de jouer avec lui, de chanter à tue-tête et de faire des tours de décapotable.  On sent qu’il s’éveille à ce qu’il deviendra et ressent ses premiers émois.  Et surtout, on est dans les années 80.  Je me suis tout à fait revue enfant en train de danser sur du Samantha Fox et de me spray-netter le toupet!   Simon est hypersensible et il va vivre l’émervellement, les promesses, l’exaltation, puis être déçu, trahi.  L’album reflète fort bien les promesses  faites aux enfants et non tenues parce que la vie s’en va ailleurs… et que l’adulte a oublié à quel point ça pouvait être important pour les jeunes, dans leur tête d’enfant.  Tout ça est très juste.

 

Le dessin se prête au propos, un peu flou, comme dans un souvenir mais il ne m’a pas totalement rejointe, surtout au niveau des visages.   C’est  donc un bel album, doux et porteur d’espoir que j’ai aimé… mais il m’a manqué un WOW pour être réellement transportée!  Je sais, je suis d’une clarté effarante.

 

C’était ma BD de la semaine.  Mo rassemble les liens!

Le palais de la fatigue – Michael Delisle

Il a fallu que cet ouvrage soit en sélection pour le Prix des libraires du Québec pour que je me décide à le lire.  Il me tentait depuis un bon moment, soit, mais on aurait dit que je ne trouvais jamais le temps.   Sur la page couverture, c’est écrit « nouvelles ».  Pourtant, le narrateur reste le même et nous le suivons de l’adolescence jusqu’à l’âge mur.  Des moments de vie, quoi.

 

Nous le rencontrons dans une première nouvelle, où il habite la Rive Sud avec sa mère et son frère.  Il hait cette nouvelle maison pleine de tapis « shag ».  Sa mère n’avait pas un sous mais comme elle couche avec un riche promoteur libanais, elle a pu avoir accès à cette demeure.  Quant à son frère, il est passionné de musique celte et milite pour l’indépendance de la Bretagne.  Leur quotidien « plate », à vivre en parallèle les uns avec les autres, va changer quand leur oncle va un jour débarquer avec un ourson à la patte amputée.

 

À quel moment décide-t-on d’écrire, à transposer le quotidien en mots?  Chaque nouvelle parle d’échecs, d’abandons et de désillusions mais le thème est abordé avec une certaine distance, comme vu d’ailleurs, ce qui permet de conférer à ces histoires une étrange douceur malgré les sujets.   Entre la mère qui renie le désir d’écrire de son fils, l’amie joyeuse et rêveuse qui abandonne ce en quoi elle croyait et le jeune artiste qui tente de percer, quitte à courber le dos, tous les personnages vivent des échecs ordinaires qui ont réussi à me toucher particulièrement.   L’ambiance est particulière, douce-amère, parfois lourde sans être pour autant difficile à supporter.  J’en aurais pris davantage, j’aurais aimé rester plus longtemps dans ce récit, cette réflexion sur l’art et la création.    J’ai beaucoup apprécié les clins d’oeil à Jean-Paul Daoust (j’ai eu tellement de mal à me remettre de Les cendres bleues ) et Nicole Brossard (souvenir de Désert Mauve).  J’adore quand un auteur fait ça!

 

Une oeuvre touchante, qui parle de rêves qui ne résistent pas toujours à la vie et des fois où on s’abandonne nous-mêmes.   Un très bon choix pour la sélection selon moi.  Il me semble juste que quelques nouvelles supplémentaires auraient été les bienvenues… mais quand arrêter une oeuvre est un autre questionnement, n’est-ce pas!

 

Marie-Claude en parle aussi!

 

Parfois je suis un renard – Danielle Daniel

Ma nièce et moi avons des avis un peu différents sur cel album.  Bon, en fait, il a suscité des discussions sur le sujet des autochtones et des totems, ce qui est assez génial quand on habite au Québec.  Mais si j’ai été fort charmée par les illustrations un un peu mélancoliques mais très belles, ma nièce l’a un peu moins été.  Son commentaire : « Ils ont l’air tristes.  Je veux pas être un animal si ça rend triste. » Okay.  Mais en tant que grande, j’ai beaucoup aimé ces fonds et ces enfants masqués.  J’ai trouvé ça magnifique.

 

L’auteure est métisse et cet album nous introduit à une certaine partie de la culture anishinaabée, autant pour la faire découvrir aux allochtones qu’aux jeunes autochtones ne connaissant pas cette partie de leur culture.  Il y a une note explicative en fin d’album qui nous l’explique.  Chaque illustration est accompagnée d’un court poème qui parle de l’animal en question et qui permet  aux jeunes de s’identifier à certains d’entre eux.

 

Je ne suis pas autochtone et je ne suis pas en contact avec les cultures anishinaabées.  Près de chez moi, il y a surtout des Innus. Je ne peux donc pas donner mon avis sur cette partie du contenu, mais j’ai beaucoup aimé parler de nature, d’identification aux animaux et de traits de caractère (selon la nièce, je suis un singe… no comment).  Il y a un côté lyrique, très doux et pas du tout preachy.

 

À découvrir!