Le nouveau nom – L’amie prodigieuse -Tome 2 – Elena Ferrante

J’ai lu le premier tome de la trilogie par curiosité et parce que mon amie Angéla Morelli le lisait.  Je suis une vilaine copieuse sans originalité, je sais!  J’ai beaucoup aimé rencontrer Lila et Elena pendant leur enfance et leur adolescence et j’ai tout de suite été soufflée par la profondeur des personnages ainsi que leur humanité.  Et que dire de l’atmosphère prégnante, lourde, presque suffocante de ce « quartier » jamais nommé.  Bref, j’avais envie de lire la suite mais ce n’est que maintenant que je m’y suis plongée.

 

Et savez-vous quoi?  J’ai encore préféré ce tome au premier.

ICI, JE RÉVÈLE CERTAINES CHOSES DU TOME 1.. .MAIS PAS TANT QUE ÇA, ÉTANT DONNÉ CE QUI EST DIT AU DÉBUT DU DIT TOME 1

Nous retrouvons Lenù et Lila (au fait, comment Rafaella a pu devenir Lila?  En passant par Rafaellina?  Je pense que je n’ai pas compris comment fonctionnaient les surnoms italiens) exactement au moment où nous les avions laissées.  Elena est au secondaire, toujours à Naples.  Elle est toujours en admiration devant Nino, de deux ans son aîné, qui lui paraît tellement séduisant et intelligent.  Comme toujours, elle se sent inférieure, pas assez, trop… bref, pas à sa place.  Lila, quant à elle, se marie à Stefano, l’épicier.  Il a de l’argent, le mariage est princier et Lila, à qui tout semble réussir, se pavane dans le quartier en étalant sa richesse, sans oublier de gâter ses amis de façon parfois instantatoire.

 

Mais ce n’est que le début d’une histoire qui nous balade pendant une période de presque 10 ans.   Toujours, au centre, il y a Elena et Lila.  Celle qui buche et celle qui a du génie.  Celle qui attend et celle qui prend.  Celle qui se cache et celle qui ose.   Leur amitié est houleuse, remplie de petites mesquineries, de trahisons, mais aussi de moments exaltants et d’une réelle affection sous-jacente.  Leurs personnalités sont fascinantes (surtout Lila) et parfaitement cohérentes.  Ses réactions sont souvent imprévisibles, parfois méchantes, mais la psychologie du personnage est parfaitement maîtrisée.  Du coup, ça passe.  De même, la narratrice est pleine de failles, elle est souvent agaçante, mais j’ai souvent eu de la peine pour elle, surtout pendant le fameux été à Ischia, celui qui aura une telle influence sur leurs vies.

 

Les gens du quartier sont aussi présents pendant une bonne partie du roman, alors qu’Elena veut à tout prix s’en sortir, vivre une autre vie.  On nous dépeint Naples, avec ses trafics, sa petite mafia vue par les yeux de Lenù qui les voit avec les yeux ce la jeune fille qui les connaît depuis toujours.  La violence est inhérente au quotidien, elle est normale, acceptée.  Et ça fait frissonner.  Ces gens sont aussi de vraies personnes, ils ne sont pas là que pour servir une partie de l’intrigue et on s’attache à tout ce beau monde.  Vous savez, c’est le genre de roman où il faut se rappeler constamment que ce n’est pas VRAI?    C’est tout à fait l’effet que ça m’a fait.

 

Allez… on y va pour le tome 3 en audiobook.  Ça me donne envie de partir au boulot le matin vu que je l’écoute en voiture!

Salon du livre de Québec… version 2018

Depuis 10 ans, je fais deux salons par année avec les copains blogueurs.  Oui, je sais, je suis vieille MAIS j’ai l’âge de connaître la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et tout le reste.  Comprenne qui a les références!  Bref, encore une fois, Jules et moi étions parées pour arpenter les allées du salon.  Je suis arrivée un peu off, après avoir passé une semaine pas facile au bureau et en ayant failli oublier de mettre des culottes dans ma valise.  Encore.  Mais bon, cette fois, j’y ai pensé hein!  Du coup, je n’ai pas été obligée d’arpenter les rue en panique à 10h du soir et finir par aboutir dans un sexshop (le seul truc d’ouvert) et ainsi passer la journée du lendemain dans un micro-string rose transparent et à moitié mangeable…  Je ne vous avais pas raconté?  Ben voilà.  Considérez ça comme fait!

(J’ai l’air verte… et d’avoir 70 ans sur cette photo… désolée d’avance, j’ai eu l’air de ça toute la fin de semaine… j’avais pas de maquillage… en fait, j’ai pas de maquillage chez moi… mais bon, une autre histoire.) 

Bref, le salon!

Chaque année, les salon nous donnent un petit boost et nous rappellent pourquoi on blogue.  Certes, c’est pour lire, mais ça m’a tellement apporté au fil des années.  Je vais au salon pour les livres, certes, mais surtout pour les gens.  Les auteurs (of course), les blogueurs, les booktubers, les éditeurs et aussi les attachés de presse qui se font toujours un plaisir de répondre à mon éternelle question : « Bon… parlez-moi de vos derniers coups de coeur »!  Et c’est ce qui fait que les salons ne sont pas une librairie géante.   Donc merci Julie (je REFUSE que tu cesses de bloguer…  tu vas trop me manquer), Cat et sa gang,  Pascale, Max, Chloé et Jessica (dont je ne retrouve pas le blogue) pour les fous rires, les balades et tout le reste.

(Pour me trouver… cherchez l’alcool..)

Nous retiendrons donc…

… mon autographe sur un album des P’tites Poules.  J’était trop, trop contente et limite sautillante.   Genre que j’ai eu l’air complètement cinglée.

…le quasi-strip-tease de Max en pleine présentation de la collection Stéphane Marsan chez Brage pour nous montrer ses tattoos.

… la discussion complètement hilarante, complètement surréaliste et complètement à jeun avec Nathalie D, auteur de Gwada etc. chez Michel Lafon Canada et Christine, son attachée de presse.  Révélations fracassantes!

… la gentillesse de Delphine chez Gallimard qui a jasé littérature jeunesse avec nous pendant un grand bout de temps alors qu’elle était assommée par une migraine-de-la-mort-qui-tue.

…  les séances de placotage au stand de La boîte de diffusion avec Séléna, Aline, Chloé Duval (avec qui ça m’a fait très plaisir de jaser) et toute la petite bande de joyeuses geekettes passionnées.  Non mais les albums Cthulu… c’est trop mignon mignon mignon!

… l’ampoule à… l’épaule pour cause de sacs trop lourds! Ouais, l’épaule.  On aura tout vu!

… les trois cretons de groupe scolaire qui ont – carrément – rampé entre mes deux jambes pour se sauver de la personne qui les surveillait.  On remercie les leggings dans ce temps-là!

… la traditionnelle discussion littéraire (et le selfie) avec Michel Jean. Mais cette fois, il ne m’a pas fait boire. Je suis limite déçue.

… la quantité de gens le samedi. Sérieux, c’était impressionnant.  On ne pouvait plus marcher.  À un moment, j’ai pris la fuite loin de la foule déchaînée… et je suis allée lire une BD assise par terre (en jupe, sinon c’est pas drôle) dans le fin fond du fond d’un corridor isolé.  C’est dire!

… la séance-placotage avec Catherine et sa gang de CatCritick, avec qui j’aurais aimé jaser plus longtemps littérature jeunesse et littérature tout court!

… les discussions chez Héliotrope, Hamac, L’instant même…

… la fois où j’ai reculé pour prendre une photo… et où je suis tombée assise sur les genoux d’un auteur qui n’en demandait pas tant.  J’étais tellement mal que j’ai viré rouge tomate et que j’ai littéralement VOLÉ hors du stand.

J’ai pu revoir Audrée Archambault (trop peu longtemps… elle était occupée) et entrecroiser MH la lectrice, avec qui j’aurais bien voulu jaser plus vu qu’elle me fait trop rire sur youtube.  Mais bon, je suis tellement pouiche pour rentrer en contact, des fois!  Bref, j’ai eu l’air complètement nouille!  J’ai croisé Mel Jannard mais j’ai pas osé dire bonjour vu qu’elle était en grande discussion avec ses story Instagram (pis que je suis socially awkward) mais j’ai complètement manqué Sophie Lit et Richard Migneault des lectures de Richard.

Je vous laisse donc sur les objets plats et rectangulaires qui ont repris le parc avec moi au retour… avec commentaires, of course!

Et on se voit à Montréal!

Le cadeau – Laure Monloubou

Imaginez un petit garçon qui a reçu un beauuuuu cadeau de sa grand-mère.  Imaginez aussi sa maman qui tente de l’OBLIGER à dire merci à la mamie en question.

 

Maintenant, imaginez que le dit cadeau est un chandail tricoté main.  Qui gratte!  Comment dire merci quand on a pas duuuu tout aimé le cadeau?

 

Il s’agit d’un petit album très court, avec très peu de mots par page.  Ici, on est dans l’humour et pas du tout dans la morale.   J’ai éclaté de rire au « merci » en question.  Les mimiques du personnage sont super drôles et « tout lui passe dans la face », comme on dit!  Bien entendu, ça permet d’ouvrir la porte à la discussion avec les enfants au sujet de la politesse et tout, mais pour moi, l’album sert surtout à rire avec les enfants et à passer un bon moment avec cette petite terreur ma foi très inventive.

 

Libération – Patrick Ness

De Patrick Ness, je n’ai lu que « La voix du couteau« , il y a plusieurs années. J’ai toutefois eu envie de lire ce roman, ayant beaucoup entendu parler de l’auteur récemment.  Mon avis?  En demi-teinte.  J’ai beaucoup aimé une partie de l’histoire, mais l’autre m’a laissée complètement de glace.  En fait, je pense que je n’ai pas compris pourquoi cette autre voix était là… mais je m’explique.

 

L’histoire se déroule sur une seule journée, celle d’Adam Thorn, un adolescent.  Il est gay, il l’assume, même s’il vient d’une famille très religieuse, avec un père prédicateur et un frère parfait.   On sait dès le départ que ce soir, c’est le départ d’Enzo, un garçon avec qui il a eu une relation qui a duré plusieurs mois.  Il a un nouveau petit copain, Linus, une meilleure amie, beaucoup de charisme… et cette journée va l’amener à se « libérer », d’une certaine façon.

 

Cette partie de l’histoire, j’ai beaucoup aimé.  La voix d’Adam est agréable, c’est un ado instrospectif et comme souvent, Patrick Ness sait parfaitement se glisser dans la tête d’un adolescent en plein questionnement.  Ça sonne vrai et c’est hyper agréable à lire.  Inoubliable?  Non, pas vraiment.  Mais agréable.

 

Mon problème, c’est l’autre histoire en parallèle… un personnage qui émerge d’un lac, un côté fantastique, une certaine Reine, un faune… Le tout m’a semblé très froid mais surtout plaqué.  Le roman aurait parfaitement pu s’en passer et je n’ai pas du tout compris ce que ça apportait au récit.  J’avoue que j’avais envie de sauter des pages mais que j’espèrais toujours une révélation… qui n’est pas vraiment venue.

 

On m’a conseillé « Quelques minutes après minuit » du même auteur… et je suis pas mal certaine que je le lirai bientôt!

La promesse de l’aube – Romain Gary

Je n’avais jamais lu Romain Gary et sans « Un certain monsieur Piékielny« , je ne sais pas si j’aurais tenté de lire cette autobiographie.   Je sais, d’habitude, les gens font l’inverse.  Mais j’ai trouvé tellement intéressante la façon qu’a Gary de réinventer sa vie, tellement fascinant le regard qu’il porte sur son passé que je n’ai pas su résister et que j’ai plongé dans La promesse de l’aube.

 

Et c’est un coup de coeur.  Un vrai de vrai.  Coup de coeur pour la plume, la façon de raconter et les images que nous propose Romain Gary.  C’est un livre que j’ai savouré et que j’ai lu petit à petit.  Contrairement à plusieurs, je n’ai eu aucune seconde d’ennui et j’en aurais pris davantage.  J’aurais passé plus de temps en compagnie de cet enfant qui devient un homme, j’aurais vu davantage le monde à travers son regard à la fois aiguisé, naïf et désillusionné.  Bref, c’est génial.

 

La promesse de l’aube, c’est une immense déclaration d’amour de Romain Gary à sa mère.  Sa mère avait eu une « carrière artistique » en Russie et nous les rencontrons en Pologne, entre deux guerres. Elle aime son fils passionnément, à la folie, et elle est persuadée que son fils deviendra l’un des grands de ce monde.  Elle a pour lui tout un plan de carrière (qui varie au fil du temps, en fonction des gaffes diverses et variées de son fils) et est prête à tout pour lui ouvrir la voie.  Disons que cette mère, c’est tout un personnage et que son amour pour Romain est incommensurable.  Après tant d’amour, après une telle promesse à l’aube de la vie, comment se contenter du reste, après?

 

On suivra donc Romain Gary jusqu’à la deuxième guerre mondiale, où il rejoindra de Gaulle en Angleterre.  Je sais, dit comme ça, ça semble lourd, mais il n’en est rien.  La plume est magnifique mais aussi facile d’accès, c’est souvent très drôle (j’ai éclaté de rire à plusieurs reprises) et rempli d’auto-dérision.  Bien entendu, on sait que Gary adore réinventer sa vie et se mettre en scène.  On sait aussi qu’il y a plusieurs versions de la plupart des événements de sa vie.  Mais qu’importe.  On a le goût d’y croire, à l’existence de cette mère plus grande que nature, prête à tout pour son fils.

 

Une magnifique découverte!

Paroles d’honneur – Leïla Slimani / Laetitia Coryn

J’ai repéré cette BD lors de précédentes « BD de la semaine ».   La culture macoraine en est une que je connais très peu, même si je rêve de visiter le pays (sait-on jamais, peut-être l’an prochain, pendant mon différé… on peut rêver).  Du coup, cette BD-documentaire traitant des femmes marocaines, en particulier de la sexualité des femmes marocaines m’a tout de suite interpelée.  J’imaginais bien qu’à travers ces regards de femmes, j’en apprendrais un peu plus sur ce pays et sa culture.

 

C’est à partir de rencontres réelles avec des femmes marocaines que Leila Slimani a bâti cette bande dessinée.  Il y a d’abord Nour, une femme célibataire, qui a voulu autre chose que de se plier aux coutumes et aux exigences de sa famille.   Dans la famille de Nour, il y a deux choix.  Soit tu est une femme bien et tu respectes les règles des hommes, tu t’habilles décemment, tu restes vierge et tu obéis, soit tu es une pute.   En plus des traditions,  les lois rendent l’égalité homme-femme très compliquée.  Ce sont donc plusieurs témoignages de femmes qui nous sont livrés.  Des femmes fortes, qui souhaitent faire changer les choses.  Des femmes qui souffrent aussi.

 

J’ai été particulièrement chamboulées par ces femmes qui ont les même désirs que moi, les mêmes envies que moi, mais qui vivent dans un endroit autre, où le contexte limite schizophrène les empêche de s’émanciper.   Le regard des autres et l’honneur prennent une place prépondérante dans ce récit et le secret, les cachettes sont fréquentes.  Trop fréquentes.   Un récit nécessaire, qui parle de la fausseté des rapports entraînée par la situation et la difficulté à nouer des relations qui en découle.

 

En tant qu’occidentale, j’ai parfois eu du mal à le croire.  Certaines lois, certains propos et pratiques viennent me chercher en plein dans ce en quoi je crois le plus.  Et ça ne bouge que beaucoup trop lentement.  C’est que le Coran « dit » bien des choses…  Du moins, on lui en fait dire.

 

Jéröme a aussi beaucoup aimé, ainsi que Moka, Pretty Books, l’étagère imaginaire et Liyah

Et c’était ma BD de la semaine.  Tous les billets chez Stephie!

Dans l’épaisseur de la chair – Jean-Marie Blas de Roblès

Je n’avais jamais lu Jean-Marie Blas de Roblès.  J’ai « Là où les tigres sont chez eux » depuis 2008 mais pour une raison étrange, il me fait hyper peur.  Du coup, quand j’ai vu que son nouveau roman était finaliste pour le Prix des libraires du Québec, je me suis dit que c’était l’occasion… et je l’ai lu.

 

Ce roman est l’hommage d’un fils à son père.  Le personnage principal est le fils de Manuel.  Quand le roman s’ouvre, ce dernier a 93 ans et il est vit en France.  Avec son fils, il partage un amour de la pêche, qui a rythmé son enfance.  Le narrateur est en visite chez ses parents quand son père lui lance cette insulte « Toi, de toute façon, tu n’as jamais été un vrai pied noir« .   Fâché, il part en mer et tombe accidentellement à l’eau.  Pendant ces heures où il ne sait pas s’il va s’en sortir, il revisite l’histoire de son père, né en Algérie, à Sidi bel Abbès.    Bien entendu, il revoit cette vie à travers les yeux d’un fils et le drame qui a été celui de sa famille (et le sien), cette chute et cette reconstruction sont vus avec beaucoup d’amour et de respect.  Il en résulte une histoire touchante, racontée par un homme à la dérive, dans tous les sens du terme.

 

La guerre d’Algérie, je ne connais pas vraiment.  Je n’avais pas réalisé qui étaient les pieds noirs.  Dans ma tête, c’était « la colonisation, c’est le mal » et je n’avais jamais pensé plus loin.  Du coup, cette lecture m’a surtout ouvert les yeux sur ce qui était arrivé à l’époque, ce qui a fait que ça m’a pris une éternité à finir le roman.  Oui, je tiens de ma mère pour ça.  Je lis tellement de documentation à côté que mes lectures s’éternisent!   Du coup, pour moi, ce roman a été marquant.  J’ai adoré l’écriture, le regard certes mélancolique mais aussi optimiste du père qui a toujours foncé droit devant malgré les écueils.

 

Un roman sur l’héritage familial, sur les origines mais aussi sur la guerre et ses horreurs.  Manuel, le père, est médecin dans l’armée pendant la seconde guerre mondiale et a aussi assisté aux massacres de Sétif (cet épisode est hor-ri-ble… rien de moins) sans trop réagir.  Le personnage n’est pas parfait nous apprenons à le connaître et à l’apprécier.

 

Un auteur que je relirai sans doute.  Ça m’a réellement plu, limite à ma grande surprise, vu que j’étais certaine de trouver le roman lourd.  je n’ai trouvé que l’avis d’Hélène, qui a aimé mais qui y a trouvé des longueurs.

Une famille c’est une famille – Sara O’Leary / Qin Leng

Je l’ai bien aimé ce petit album!  C’est l’histoire d’une petite fille qui hésite à parler de sa famille en classe car elle trouve que sa famille à elle est différente.  Puis, elle écoute ses amis parler… et réalise finalement qu’il y a tout plein de familles différentes et qu’elles sont quand même pleines d’amour.

 

Dans cet album, on retrouve une grande diversité de structures familiales.  Des parents qui sont ensemble.  Des parents qui ne le sont plus.  Des familles nombreuses.  Des familles homoparentales.   Des parents qui sont grands, qui sont petits, qui sont de plusieurs ethnies.   Les petites phrases qui accompagnent chaque image font très enfantines, très mignonnes.  On dirait vraiment des choses que des enfants pourraient dire.  Du coup, ça m’a bien plu.

 

Les illustrations  nous montrenr des scènes du quotidien auxquelles les enfants peuvent s’identifier, afin de réaliser que toutes les familles ont des ressemblances, même si chacune est unique.  Et pour l’orthophoniste, il y a surtout tout plein d’images d’action, avec tout plein de détails.  Et ça, pour décrire et se pratiquer à décrire, c’est bien.  On peut presque faire un cherche et trouve.

 

Un très joli album très inclusif!

Le roman de Bergen – 1950 – Le zénith – partie 2 – Gunnar Staalesen

Ok.  Ça va être un billet à moi de moi.  Il y a 6 tomes dans cette saga historique (bon… 3 tomes séparés en deux… je me comprends) et celui-là est le 4e.  Du coup, pour ceux que ça intéresse, je vous dirai juste que Le roman de Bergen porte très bien son nom.  Il nous raconte tout le 20e siècle de cette ville de Norvège en suivant les destins entrecroisés de plusieurs familles de plusieurs classes sociales.  Il y a un fil rouge, assez ténu, celui d’un crime non résolu qui a amorcé le premier tome.

 

Ce tome nous fait vivre les années 1945 à 1962.  C’est l’après-guerre, la chasse aux nazis et la guerre froide.  On voit disparaître la plupart des protagonistes du premier tome avec un petit pincement au coeur et on s’attache à de nouveaux personnages.  Bref, on déménage en Norvège le temps d’une série de romans.  Il me manque juste un arbre généalogique pour démêler comme il faut tout ce petit monde sans avoir à me casser la tête.  Heureusement que l’auteur nous place habilement quelques petits rappels ici et là.

 

Un roman sur fond de jazz et de rock n’ roll et un tome qui s’est lu tout seul, contrairement au tome 3 qui avait un peu traîné en longueur.  Et bien entendu, comme à chaque fois, un événement de folie conclut l’histoire.  Comment ne pas avoir envie de continuer hein?  Le tome 5 est déjà réservé!

Tempête des poteaux… on va espérer!

Bon, ok, il est un peu tôt pour la tempête des poteaux.  Mais les derniers jours de soleil nous avaient fait espérer le début du printemps alors du coup, les 25 cm de neige, aujourd’hui, je les accueillis avec juste un peu de bougonnatitude.  Toutefois, comme je suis d’une grande sagesse, je n’ai pas cédé à mon envie – très présente – de m’opposer et j’ai remis mes bottes et ma veste d’hiver.  Lucky me.  Ou pas.

 

L’histoire se passe donc à la sortie du boulot.  Journée marquée par les imprévus (normal, c’est une journée-tempête) et par une envie folle de mon divan et d’un verre de vin rouge.  Bref, une journée normale.   Je sors donc de l’hôpital et je décide – priorities first – de filmer une story instagram.  J’étais en train de la poster, sac de livre dans une main, sacoche dans l’autre, en me disant que, franchement, il y avait certes de la neige à hauteur de bottes, mais que ce n’était pas si glissant que ça quand les deux pieds me partent, mais d’aplomb.  Genre, digne d’un cartoon qui pile sur une peau de banane.   Il manquait juste les zozios au dessus de ma tête.  Mes collègues, en train de déneiger leur voiture, me voient m’envoler et accourent…

  • Ah, c’est Karine, c’est normal…

 

Heu… comment dire… ils ont vaguement réalisé que j’étais toujours vivante et que mes yeux n’étaient pas moins dans le même trou que de coutume et sont retournés tenter de retrouver leur voiture sous le motton blanc.  Je me relève un peu assommée (ok, pas mal), mais surtout la sacoche pleine de neige.  Remplie.  Première crainte, ma liseuse est dedans.  Je reste donc à genoux dans la neige à creuser comme une déchaînée pour repêcher ma Bookeen.  Ceci dit, elle avait déjà survécu à une expérience de plongée sous-marine-en-bain-moussant alors j’avais bon espoir… je la retrouve, la secoue, me retourne…  et bouge mon pepsi diet déjà ouvert (et à moitié bouché), qui choisit – of course – ce moment pour m’exploser à la figure, sous les yeux indifférents de mes collègues.  Vilains.

 

Ceci dit, je finis par partir.  Au premier stop, j’arrête, tranquillou… mais pas le gars en arrière.  Certes, ça a fait juste un petit boum, pas assez pour que j’aie vraiment peur pour la voiture, et j’entre dans le stationnement de centre d’achats juste à côté.  J’arrête, ouvre la porte… et pshhhhhh!!!  C’était reparti.  J’entends le gars qui m’a suivie.

  • Madame?  Monsieur?

Ouais, avec mon look tempête de neige, c’est probablement pas clair.  Il regarde autour, semble perplexe… et là, il me voit.  Du moins, il voit la partie de moi qui émerge du dessous de ma voiture.  Je ne sais pas comment j’ai fait, mais j’ai réussi à enfiler en dessous du char.  Que j’avais heureusement arrêté avant.  Faut voir le côté positif.

 

Le mec me voit, ouvre grand les yeux, se penche…

ET BAM!

Il se retrouve les 4 fers en l’air.  On a vraiment l’air de deux cons, sur le dos dans la neige.  Bon, ceci dit, j’ai l’air plus conne un peu, vu que j’ai en plus les cheveux complètement collés (because pepsi, souvenez-vous).  On éclate toutefois de rire tous les deux, les voitures n’ont rien et je suis tombée doucement cette fois, comparativement à l’autre.  Du coup, je n’ai pas rempiré les bleus déjà en stade précoce de formation, mais je suis TREMPÉE.  Mais alors là, vraiment.  J’ai carrément défoncé la neige en dessous de la voiture. C’est donc hilare qu’il m’a aidée à me tirer de là… et je suis revenue chez moi en une seule pièce.

 

Yep.  Deux fois.  Rien de moins.  Avouez que ça mérite des applaudissements.  Vraie québécoise habituée à la neige, vous dites?  On dirait pas hein!

 

Et là, je bois du vin, avec des chocolats.  Pour me récompenser d’avoir survécu.

Welcome to my life, comme on dit…