Aujourd’hui, on va parler soutien-gorge. Ouais, ceux qui ont vu ma story, je vais raconter la même histoire, mais paraît-il que je suis plus drôle à l’écrit. Faque je recommence! Je vous ai dit – toujours sur insta – que j’avais dépensé mon budget d’épicerie de la semaine chez Victoria’s secret la semaine dernière hein. Bref, à la dernière minute, j’ai changé d’idée pour un modèle et j’ai pris le même, mais avec des bretelles un peu différentes et beaucoup plus cute. Bon, vous vous dites certainement que les bretelles cute, je ne les vois pas vu qu’elles sont dans mon dos… je le sais.
Maintenant, j’en suis pleinement consciente. Du fait que le tout se passe dans mon dos. Sauf que je ne l’ai pas réalisé avant ce matin.
Bref, tranche de vie. Je ne sais pas attacher ma brassière par en arrière. C’est une habileté que je n’ai pas développée, faut croire. J’attache devant, et je tourne. Bref, j’attache mon soutif en paresseuse. Sauf que là, oh-oh, problème… je dois passer la bête par-dessus ma tête pour pouvoir l’enfiler. PAS MOYEN d’attacher par en avant (ou avant) et de patenter le tout ensuite. Croyez-moi, j’ai essayé, et je me suis ramassée avec la face dans le bonnet pis une oreille prise dans la jolie petite bretelle mignonne. Bref, je me résigne, va falloir attacher les trois clipettes derrière mon dos.
J’orgaise donc le champ de bataile. Deux miroirs à angles savamment étudiés, limite que je fais des échauffements. Et ça commence par une mini-victoire… première clip attachée. MAis oups… le crochet n’est pas dans l’oeillet qui correspond… on détache pis on recommence. Cette fois-là, je m’enligne. Première clip…. RÉUSSI (imaginez la voix d’Alain Goldberg commentant un triple axel… et vous aurez une idée de mon enthousiasme). Go pour la deuxième… et – enfer et damnation – dès que je retouche au truc, la première clip défait. On reprend. Et on recommence… encore. Et encore.
Pis là, je suis en retard. Pis je sacre, un sein dans la brassière pis l’autre mal enligné because JE SUIS PAS CAPABLE DE M’ATTACHER. Anyway, je re-réussis à attacher une clip, je m’orgaise tant bien que mal et je pars travailler. Ce n’est que dans la voiture que je réalise qu’en fait, j’avais juste à changer de soutien-gorge… sauf que, bien entendu, ça ne m’est pas passé par la tête. Ça aurait été moins drôle.
Bref, j’arrive au travail, je spotte ma collègue, je ferme la porte.
- Clô, j’ai un problème. Y faut que tu me strappes.
Regard interloqué, jusqu’à ce que je monte le dos de mon chandail et qu’elle réalise quel est le problème. Gros, gros éclat de rire, bien entendu. Bon, elle en a vu d’autres de ma part (ya quand même une robe que je dois faire attacher par mes collègues à chaque fois que je la mets (j’en ai choisi deux pour cette merveilleuse tâche… j’alterne. Lucky girls) mais c’est quand même la première fois que je me fais ajuster le sous-vêtement! Ça aurait pu s’arrêter là et rester l’une des innombrables aventures-de-Karine, qui se composent principalement de collisions avec les murs et de visites sous les tables pendant les réunions (les chaises à roulette, c’est le mal). J’étais déjà juste limite à l’aise… mais j’avais une journée de fous (pour faire changement) alors j’ai commencé à voir mes cocos.
Deux heures plus tard, une autre collègue entre dans mon bureau pour discuter d’un enfant. Au bout de quelques minutes, elle pogne les ciseaux et attrape ma bretelle.
- Scuse, mais ça m’énarve! (Ya des jours où les choses ne nous énervent pas, elles nous énAAAAARvent… aujourd’hui en était un).
Elle coupe un gros morceau de carton. Me le donne, et je le regarde. Le cartonn est rose flash. Avec – en gros – des chiffres et une lettre. Noirs, les chiffres et la lettre. Ben, ben noirs. Et là, je réalise.
Faque c’est ça. Je me suis promenée pendant 2h et quelque avec ma grandeur de brassière affichée, en gros, sur l’épaule. Bien en vue. Et j’ai vu des clients. Deux. Avec leurs papas. Sinon, c’est moins drôle. Et je suis CERTAINE que des mamans – qui passent une heure avec moi – me l’auraient dit. Entre femmes, ya la solidarité féminine, tsé! Je n’ai honte de rien mais là, quand même, j’ai un peu envie de rentrer en dessous du bureau. Parce que je me dis que je ne peux pas croire que persone d’autre n’a remarqué.
Et en effet. On avait cruuuuu remarquer quelque chose mais bon… personne n’avais osé, tu vois.
Yen a quand même une qui, après coup, quand j’ai commencé à trouver ça drôle et à leur en parler, a fini par me dire:
- Ouais, j’ai été surprise. Je te regarde pis je pensais pas que tu prenais cette grandeur-là.
Je ne lui ai pas demandé l’erreur était dans quel sens. Je pense que je ne veux pas savoir!
Bref, bienvenue dans ma vie!