Cette année, avec d’autres lecteurs, nous essayons de lire tout ce qui a été publié au Québec en roman adulte. En groupe, of course. Et celui-ci était bien aimé alors j’ai tenté le coup
De quoi ça parle
Une jeune femme tente de se définir alors qu’elle grandit entre Montréal et l’Algérie, tout en tentant d’échapper à une malédiction dont elle croit être victime.
Mon avis
« Meurs, mais ne fornique pas »!
Comment se construire quand on est plurielle, déchirée entre plusieurs cultures et que notre mère nous dit un truc pareil?
C’est dans un kaléidoscope de fragments que nous plongeons dans l’univers de la protagoniste. Elle est souvent en colère mais comme on lui a jeté l’oeil, elle essaiera de s’en libérer, aidée par sa tante qui tentera sortilèges et rituels magiques de la culture algérienne (ou nord-africaine) pour l’en purifier.
Une véritable exploration de la multitude des cultures, une tentative de réconcilier des traditions qui cohabitent difficilement en une même personne. C’est féministe, écrit dans une langue… que dis-je une langue… une multitude de langues! On ne comprend pas tout, certaines scènes font réagir. Certes, il y avait un peu trop de sexe pour moi, mais pour la découverte, pour le goût d’ailleurs, pour la voix et les traditions intergénérationnelles, ce roman est clairement à découvrir.
Je crois que j’avais déjà lu quelques uns des textes… mais peut-être suis-je mélangée! Ça se pourrait. Ceci dit, cette année, il me semble que j’ai lu plusieurs textes au sujet du clash des cultures chez les personnes ayant des racines multiples et je trouve toujours cette exploration intéressante.
Toutefois, je suis consciente qu’ici, ce n’est pas pour tout le monde. La langue utilisée peut parfois surprendre et plusieurs seront rebutés, selon moi. Pour ma part, à part quelques expressions en franglais qui m’ont fait me sentir vraiment « vieille cr… », j’ai adhéré!