L’an dernier, ça a été une année… étrange. Remises en question, changements… bref, j’étais dans une drôle d’endroit. Je connais Catherine depuis les débuts de mon blogue. J’ai toujours été fan de sa pensée, de sa façon d’aller au fond des choses. Je l’ai donc revue au Salon du livre du Saguenay (en 2022… on ne se refait pas) et suite à notre discussion, lire ce livre était une évidence. Une évidence qui s’est concrétisée 15 mois plus tard… mais bon. Une évidence quand même.
De quoi ça parle
À la fin de la trentaine, Catherine Voyer-Léger a choisi d’adopter en banque mixte. Un « enfant de la DPJ ». Ce « premier jour d’une nouvelle vie » l’amène à réfléchir sur trois moments clés qui ont fait d’elle la femme qu’elle est, sur lesquels elle s’est construite.
Mon avis
À chaque fois que l’autrice poste une « réflexion existentielle », même si ce qui a amené la réflexion est souvent loin de ce que je vis, je me sens à chaque fois concernée. Je relate, comme dirait ma nièce. On dirait que je ne peux qu’être fascinée par le fait que quelqu’un d’autre ait déjà pensé ça. Bien entendu, elle le formule beaucoup mieux que j’aurais pu le faire. Mais quand même… c’est tellement, tellement ÇA. Ici, j’ai ressenti exactement la même chose. Même si, encore une fois, son vécu est à des millénaires du mien.
Étonnament, ma partie préférée a été la première, où elle réfléchit à sa nouvelle maternité, à sa fille née d’une autre, qui ne part pas nécessairement avec une ardoise vide. Ça lui donne l’occasion de réfléchir aux inégalités, à la DPJ mais aussi à la culpabilité qu’elle ressent dans cette situation. La culpabilité d’enlever un enfant à une autre mère, celle d’avoir, elle, eu de la chance. Limite celle de ne pas s’être retrouvée dans la situation où se trouve sa fille. Et de là, elle se replonge dans son enfance, dans ses relations avec ses parents, dans ses manques à elle, ses addictions à elle.
Toujours elle réussit à trouver le bon angle. Son écriture est belle, le contenu est songé mais ça se lit hyper bien. Rien d’aride ou de rébarbatif. Le propos est toujours percutant, hautement personnel tout en étant tout de même universel. Il est toujours facile de transposer à nos vécus. Au mien, du moins.
Autofiction, hautement sensible, intime… j’ai adoré ma lecture.
12 Commentaires
Passer au formulaire de commentaire
Une autrice à découvrir donc. Le titre est très beau aussi, je pense qu’on peut le comprendre de plusieurs façons…
Auteur
Tout à fait… plusieurs significations possibles et je suis certaine que l’autrice y a pensé!
cela donne très envie de découvrir sa plume!
Auteur
C’est une plume qui me rejoint beaucoup, en tout cas!
Je ne connais pas du tout l’autrice mais ce que tu dis du contenu du livre est bien tentant.
Auteur
C’est très bien fait!
Bon, j’espère que cette fois mon commentaire va passer.. je viens de me rendre compte que ceux laissés sur des billets précédents n’apparaissent pas (quelle frustration !).
Tout ça pour dire que je note ce titre, tu as su me donner envie alors que le sujet a priori ne m’interpelle pas lus que ça 🙂
Auteur
Ah, ces comms qui disparaissent!!! Moi non plus, le sujet n’est pas la première de mes préoccupations. Mais sérieusement, cette femme écrit super bien!
Encore une recommandation intéressante! Merci Karine.
Auteur
C’Est sérieusement bien.
C’est quoi la « DPJ » ?
Je ne lirai sans doute pas ce témoignage par faute de temps
Auteur
Protection de la jeunesse. Des enfants qui ont souffert de négligence ou de violence par les parents biologiques.