Noir deux tons – Sébastien Gagnon / Michel Lemieux

Je veux lire ces auteurs depuis le salon du livre du Saguenay l’an dernier, où l’un des auteurs a gagné tous les prix. J’ai donc pris celui-ci car il était éligible pour le roman du gala québécois

De quoi ça parle

Nous sommes au Lac-St-Jean, avec deux cinquantenaires qui vont être appelés à faire la couverture de toitures dans un quartier huppé d’une petite ville. Ils vivent un peu reclus du monde et ont bien loin dans leur derrière le « beau monde » de la ville. Disons que leur présence dans le quartier va faire réagir.

Mon avis

J’avais entendu de très bons avis sur ce roman et ces auteurs. Par contre, après 3 pages et quart, j’aurais pu vous dire que ce n’était pas pour moi. Je n’aurais peut-être pas dû le terminer, même s’il est vrai que les deux hommes m’ont apparu un peu plus sympathiques et touchants à la fin. Un peu.

Nous sommes donc avec deux personnages qui sont restés dans leur époque. Ils n’ont clairement pas suivi l’évolution des idées. J’ai donc rapidement eu l’impression (ne tapez pas) d’avoir affaire à deux vieux réacs qui se foutent éperdument des autres et des lois. La vulgarité du propos et de la narration a presque eu raison de moi. C’est fou, mon affaire. On dirait que les propos vulgaires passent hyper facilement en anglais mais dans ma langue maternelle, beaucoup moins.

Sur la quatrième, on parle de lutte des classes. Certes, mais c’est fait sanszone de gris. Tous les semi-bourgeois (sauf peut-être un personnage) sont des cons finis et même si c’est parfois drôle (les tenues vestimentaires, entre autres), ça ne m’a pas suffi. René est certes drôle dans son je-m’en-foutisme mais c’est aussi un con fini qui trempe son engin dans tout et n’importe quoi.

Je ne suis clairement pas la cible pour cette histoire, même si j’ai bien ri (un peu jaune quand même) à la folie de la finale et souri à l’affection qui lie ces deux beaux frères tout croches. Entendons-nous, on ne fait pas dans la nuance, voir les bourgeois manger une go aux mains de l’incorrigible René est un peu jouissif mais je ne suis pas fan des jokes de gars et du côté un peu vulgaire. Call me princesse!

Le roman a clairement beaucoup plu autour de moi. C’est juste un rendez-vous semi-manqué pour la lectrice que je suis.

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