Suite à ma lecture de la bio de Daphné du Maurier, j’ai choisi de lire Ma cousine Rachel. En fait, relire « ma cousine Rachel ». J’ai réalisé juste après que je l’avais déjà lu. Mais peu importe parce que ce roman, il est génial. Juste génial. Daphné du Maurier a encore une fois réussi à créer une atmosphère qui nous prend à la gorge et qui nous fait tourner les pages… même si c’est d’une subtilité folle et que l’auteur s’amuse avec notre cerveau… mais sérieusement.
L’histoire est celle de Philip. Il est orphelin et a été élevé par son cousin Ambrose, un vieux garçon dans toute sa splendeur, avec ses habitudes et ses idées bien arrêtées. C’est d’ailleurs lui qui héritera de la fortune d’Ambrose et du domaine, une vieille maison plus ou moins entretenue d’où les femmes sont absentes. Puis, un jour, alors qu’Ambrose est sur le continent, il reçoit une lettre… et une autre. Dans sa vie est entrée la cousine Rachel, qu’il a épousée. Puis, étrangement, il va mourir. Et Philip va jurer de se venger.
Je ne sais pas comment parler du roman, je l’avoue. On retrouve encore le thème de la maison-personnage cher à Daphné du Maurier et surtout, après un prologue tellement, mais tellement génial, on réalise que la visite que fera la cousine Rachel va partir en vrille et comme lecteur, on est là, on regarde passer ces scènes parfois insignifiantes, et on se demande bien qui est Rachel, ce qui peut bien se passer dans sa tête… et je ne dirai rien de plus sur ce personnage car tenter de se faire une idée fait partie des particularités du roman qui m’ont particulièrement plu.
Nous voyons toute l’histoire à travers les yeux de Philip, qui n’est jamais objectif et à qui on ne peut jamais complètement se fier. Et j’adore les « unreliable narrators ». Vraiment. On appréhende donc les événements avec son ressentiment à lui, ses passions, ses haines aussi. On a le goût de le secouer, de fouiner, de comprendre. Et rare sont les romans qui m’ont autant fait crier après le personnage pendant ma lecture. Sans oublier que la psychologie est personnages est juste géniale, parfaite, et jamais si simple que ça.
Bref, un vrai coup de coeur. J’adore, j’adore, j’adore.
L’avis de Yueyin (à qui j’ai piqué l’idée de ne pas vraiment parler de Rachel, personnage intrigant entre tous), FondantoChocolat a aussi beaucoup aimé, Jules n’a pas trouvé ça si stressant que ça et Bladelor a été emportée, N’hésitez pas à me donner vos liens!
Et ça va fitter pour le mois anglais de Cryssilda, Titine et Lou!
18 Commentaires
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Tout tout pareil, le personnage de Rachel est une merveille d’ambiguïté dumaurienne, j’adore ce livre 🙂
Auteur
Voilà. Et c’est fou, hein, réussir à créer cette atmosphère avec si peu d’action hein? Du génie, rien de moins.
Ah, il est sur ma liste depuis un moment !
Auteur
Je pense que ça pourrait sincèrement te plaire!
Ce sera une relecture pour cet été. J’adore ce roman !!!
Auteur
Il va falloir que je te redonne ta copie hein! 🙂
Excellent souvenir de lecture qui date pourtant d’une quinzaine d’années, et que j’ai du coup très envie de relire, comme « Rebecca » d’ailleurs !
Auteur
MOi aussi j’ai envie de relire Rebecca. C’est fou, fou, fou! Et ma lecture date vraiment.
Je me réserve d’abord pour Rebecca !
Auteur
Oui, très bonne idée pour découvrir l’auteur.
Bon, à relire pour le prochain mois anglais… Là j’ai manqué de temps.
Auteur
Moi j’ai carrément manqué de planification. Je n’ai même pas réussi à lire mon Mary Wesley annuel.
Très tentant !
Auteur
Oui, et c’est fort fort bien. Tu fais bien d’être tentée!
J’ai abandonné le bouc émissaire de l’auteur mais ce livre là ressemble davantage à Rebecca, on dirait, et ça me tente bien !
Auteur
Je n’ai jamais lu le bouc émissaire… mais je veux tout lire de l’auteur! Donc je tenterai le coup même si tu n’as pas accroché!
Voilà un classique que j’aimerais beaucoup lire.
Auteur
J’ai adoré. Mais je suis fan de Du Maurier!