Marée montante est un roman court, mais il prend tellement au coeur qu’on le referme la gorge nouée. Pourtant, ce roman qui parle de douleur et de souffrance laisse une impression d’angoisse et de douceur à la fois. C’est l’histoire d’un père qui a perdu sa fille, morte noyée. Dans un lac? Dans l’océan? Qu’importe, après tout, elle n’est plus là et son père, dévoré par la culpabilité, la cherche partout, dans chaque rivière, dans chaque goutte d’eau.
C’est sa voix que nous entendons, éperdue et magnifique. Tout à sa propre peine, la distance qui se crée entre lui et sa conjointe fait mal à lire. Le vide laissé est palpable et l’absence prend une place incommensurable dans le coeur de cet homme qui cherche. Car ils n’ont jamais trouvé le corps. Peut-être l’attend-elle quelque part.
Pendant tout le roman, ce père s’adresse à sa fille, cette grande disparue. Les mots sont poétiques et l’auteur réussit à faire quelque chose de beau avec l’horreur. On sent que le personnage est en errance, en perte de contrôle… et si on voit la fin venir, il ne pourrait y en avoir d’autre.
Une excellente découverte et une plume que je suivrai assurément.
La bouquineuse boulimique a aussi beaucoup aimé et à lire son avis (post-rédaction du mien), je réalise qu’il est assez semblable au mien!
2 Commentaires
Deux très beaux avis sur ce texte, me voilà tentée.
Auteur
C’est un fort beau livre. Très touchant et fort, malgré qu’il soit court.