Maquina – Lula Carballo

C’est par Instagram que j’ai entendu parler de ce roman sinon, je ne crois pas que ce soit un roman vers lequel je me serait nécessairement dirigée. Voyez-vous, un casino, c’est un peu pour moi ma version personnelle de l’horreur. Trop d’informations, trop de bruits, de lumières… je deviens physiquement mal à l’aise. Du coup, je me serais tenue loin… mais j’ai essayé!

De quoi ça parle

Une jeune femme qui tente de se libérer de l’héritage familial décide de travailler dans un casino. Elle va rapidement être fascinée par une joueuse en particulier – elle lui parle, d’ailleurs – et découvrir à son tour l’obsession.

Mon avis

Ce roman est particulier. Vraiment. J’ai d’ailleurs mis un moment à entrer dans l’histoire, probablement en raison de la fameuse atmosphère « casino », qui m’intéresse somme toute assez peu. J’ai commencé à accrocher davantage à l’arrivée de la fameuse dame, celle qui fascine, qui prend toute la place et qui mènera à son tour la narratrice vers l’obsession.

Ce roman est, je crois, de l’autofiction, L’autrice nous a déjà offert Créatures du hasard qui parlait de la passion du jeu de sa grand-mère et, si je ne m’abuse, la mystérieuse Mme B. a eu son pendant dans la vie réelle. Et s’il est difficile pour le lecteur de comprendre cette passion pour cette dame qui donne si peu mais qui vit devant sa machine, j’ai aimé plonger dans les méandres de l’esprit de la narratrice qui ne comprend pas non plus dans quelle spirale elle est entrée alors qu’elle juge parfois l’univers du casino. Sauf Mme B, dame du début soixantaine qui dépense sans compter dans une machine à sous à thème égyptien.

C’est donc cet aspect qui m’a plu. J’ai aussi aimé la construction, par courts fragments qui nous laissent souvent sur notre faim, comme une machine à sous qui ne paye pas si souvent. J’ai également apprécié le côté méta du roman, la réflexion sur l’écriture et la création. Une lecture agréable, un plume qui se lit bien, mais je me demande si je m’en souviendrai dans quelques semaines…

Et je ne pose la question : me serais-je positionnée de la même façon si un protagoniste masculin avait agi de la même façon?

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