Dernier jour avant notre escapade à St-Malo, et nous en avons profité pour aller faire un tour dans le quartier Montparnasse, un quartier dont je ne connaissais que le bar à Cocktails. Je me demande bien pourquoi, d’ailleurs!
Les parents avaient un gros gros planning et sont donc partis avant moi (qui ai traînassé et blogué un peu, comme de coutume), mais finalement, nous nous sommes retrouvés après une course dans paris (because peur du retard) pour 14h devant la closerie des Lilas pour le début d’un tour guidé du quartier, avec Paris Celebrity Tours. On a eu un tour privé, d’ailleurs, étant donné que a météo annonçait de l’orage (qui n’a pas eu lieu… du coup, c’était chouette) et que les gens ont dû avoir peur. J’avais un peu entendu parler du quartier avec mes lectures sur les années 30 parisiennes, ainsi que dans « La vie est une fête » d’Hemingway et dans l’album Kiki de Montparnasse, lu cette année. Et j’ai réentendu parler de tout ça, à mon grand plaisir!
Visiter Montparnasse dans un tour guidé, c’est voir un Montparnasse qu’on ne peut pas voir par soi-même et c’est aussi se faire raconter des histoires des années folles et des artistes de l’endroit, dont souvent la flamme a brûlé très intensément… mais beaucoup trop vite. On y croisera, entre deux cours, Kiki de Montparnasse, Man Ray, Modigliani, Foujita, Hemingway, Fitzgerald, Elsa Triolet et Aragon, en passant par Picasso. Bref, un vrai voyage dans le temps!
Nous avons donc débuté face à la Closerie des lilas, endroit célèbre entre tous. Il paraît qu’au début du 20e, tout près de là, il y avait le bal Bullier, bal populaire en plein air aujourd’hui disparu et que la closerie était juste à côté. Elle est restée jusqu’à nos jours, et en a vu de belles, d’après ce qu’il faut comprendre. Paraît-il que Fernand Léger, qui y était attablé, a vu surgir un jour, une fille en robe de mariée qui filait à toute allure sur une bicyclette, vision surréaliste parmi toutes. Selon la légende, la fille devait se marier et avait reçu en cadeau… un vélo. Qu’elle a aussitôt enfourché pour s’en aller le plus loin possible du dit mariage. Finalement, elle a fini par devenir Mme Fernand Léger… mais plus tard! De Léger, je ne connais que la fleur polychrome du musée des beaux arts de Montréal… je sais, c’est mal!
Là où habitaient Aragon avec Elsa Triolet. vous voyez à droite que les vitres sont fait avec de la récupération de l’expo universelle de 1900!
Nous avons aussi pu voir où se trouvait anciennement le Jockey où dansait Kiki, ainsi que la boutique de Madame Rosalie, que Modigliani a peinte, et qu’il a payée presque toute sa vie en tableaux… qu’elle la laissés se faire manger par les rats au sous-sol, Modigliani ayant été complètement ignoré à son époque.
On a aussi pu voir là où ont habité Aragon et Elsa Triolet, qui ne le lâchait pas d’une semelle, ainsi que la maison d’Eugène Atget, rue Campagne Première, grand photographe de Paris au siècle dernier. Malheureusement, je n’ai pas fait le billet assez vite… et je ne sais plus qui est quoi. Du coup, vous allez devoir faire la visite pour savoir.
atelier de… quelqu’un… je ne sais juste plus qui!
Atelier de Picasso, atelier d’artistes privés, cours coupées du monde… c’était assez particulier comme ambiance. Nous avons aussi été joyeusement accueillis par Papa Victor, qui a tenu à nous montrer son atelier et nous a ainsi attaqués à coup de robot automate qui lance des rayons lasers! Rencontre surprenante!
Paraîtrait-il que cet hôtel en a vu de belles!
Tout en haut de ce magnifique immeuble se trouvait l’atelier de Man Ray, le célèbre photographe.
On a aussi pu voir où se trouvait la cantine d’Hemingway, qui n’a écrit que deux préfaces dans sa vie… dont celle du serveur de ce Dingo Bar où il passait toutes ses journées, près du quartier général américain.
Je crois que c’est l’un des ateliers de Picasso… mais pas certaine!
Pas le vrai hein… mais un souvenir dans les alentours!
Puis, ce furent la Rotonde, où un Papa Libion ami des artistes les laissait manger et boire pour presque rien, le Dôme et la Coupole, endroits emblématiques de leur époque, avec leurs histoires de vente-pas vente et l’installation de l’un juste à côté de l’autre! Bref, une très jolie visite, après laquelle nous sommes allés voir l’église Notre-Dame-des-Champs, qui était juste à côté.
Voyage dans le temps en entrant dans cette cour!
Comme nous mourions littéralement de faim et que maman avait entendu le mot « crêpes » dans le discours de la guide, il a fallu aller dans ce quartier pour manger quelque chose. On voulait aller au Petit Josselin, mais il était fermé, alors nous nous sommes rabattus sur la crêperie d’en face, super mignonne, et où nous fort bien mangé. Anyway, les crêpes et le cidre, c’est le bien! Il y a dans cette boutique le plus petit escalier du monde. Authentique, certes, mais tout un exercice de le descendre. Maman nous a demandé de prier pour elle!
Comme il nous restait une heure et quelque à passer avant le spectacle prévu pour 19h, Après avoir taponné un peu (chercher un café au goût de papa à Paris, c’est quand même quelque chose… même le Burger King n’a pas d’allongé ou d’americano) et monsieur commençait à s’impatienter, puis, j’ai vu la tour. J’aime pas voir la tour. Mais quel meilleur endroit pour ne PAS voir la tour que DANS la tour! Entre monter pour 15 euros et boire un verre pour 9 euros, on a rapidement choisi… et on a pu déguster notre verre de vin avec une vue magnifique sur Paris, avec un ciel superbe et la tour Eiffel juste devant nous. C’est la classe, non? Je sais, je fais ben ben pitié!
Comme maman avait entendu parler d’un spectacle sur Barbara, c’est donc là que nous nous sommes dirigés ensuite, au Théâtre Rive Gauche. Entendons-nous, je ne connais que 5-6 chansons de Barbara. Maman, davantage, mais moi, presque rien. Mais j’aime la musique et du coup, j’ai beaucoup aimé cette incursion dans l’univers de cette chanteuse que je n’ai pas connue. En fait, c’est l’ex-musicien de Barbara (et l’un de ses anciens amours) qui a monté le spectacle, un peu poussé par Eric Emmanuel Schitt, en compagnie de sa femme. Il nous fait revivre la carrière de la chanteuse, et nous fait découvrir, toujours avec bienveillance, sa personnalité et ses petites lubies. Pour moi, ça a parfaitement fonctionné. J’ai vu que les critiques théâtre étaient mitigés, mais j’ai (comme toujours) pleuré sur « Dis, quand reviendras-tu » et j’ai eu l’impression de connaître mieux l’artiste. Et j’ai passé un très bon moment, ce qui est l’essentiel! Les passages en ombres chinoises m’ont particulièrement plu.
Puis, nous avons tranquillement rentré à pieds, en passant par le jardin du Luxembourg, le Panthéon et l’église St-Étienne-du-Mont, qui date du 15e, et qui tire son origine de l’abbaye Ste-Geneviève. Retour par la rue de la montagne Ste-Geneviève, petite rue pittoresque, pour aboutir dans le 5e, où nous avons choisi un resto au hasard, parce qu’il s’y jouait du piano. J’y ai mangé un fromage de chèvre tout entier, je pense… même moi je n’ai pas réussi à le finir!
Photo prise en plein milieu de la rue (de la la crochitude…) ce qui a bien fait rire un groupe de parisiennes!
Dernière petite balade dans Paris-by-Night… et c’était l’heure de rentrer… demain, c’est St-Malo. Ouiiii!!!
À bientôt!
1 Commentaire
magnifique cette visite – merci beaucoup 😀