Ce mercredi, c’était la première journée complète à Paris des parents. Vous pouvez vous imaginer qu’ils voulaient revoir la ville de façon générale et que maman avait un programme assez complet en tête. En fait, malgré les 29000 pas dans la journée, nous n’avons pas réussi à tout faire. Meet my mother!
Départ un peu tardif, because décalage horaire. Maman trépignait dans l’entrée, en sautillant joyeusement à l’idée de toutes les aventures qui l’attendaient. J’imagine que vous pouvez facilement imaginer le truc, n’est-ce pas! La météo annonce… de la pluie. Comme toute la semaine. Mais on part quand même à pieds, question de profiter des moments où il ne pleut pas. Ciel typiquement parisien par contre. Blanc laiteux, avec des nuages noirs qui font coucou. Maman a mis 3 gilets et un manteau. On était pas rendus à Bastille qu’elle demandait à papa d’en porter un!
On part par Bastille et papa veut longer les quais, comme ils l’ont fait durant leur voyage de noces, il y a 44 ans. J’adore les quais de Paris. En fait, moi, je traverserais et retraverserais sur chaque pont, ce qui n’est pas idéal, question distance, n’est-ce pas! J’aime passe et repasser à travers Paris. J’aime découvrir de nouveaux ornements, de nouveaux trucs insolites. Tout me plaît dans ce genre de balades.
Nous sommes donc allés dire bonjour à Notre-Dame (il faut toujours que j’emmène les gens dire bonjour à Notre-Dame… c’est une tradition chez moi). On traverse donc l’île de la cité, en regardant chaque petit détail. C’est tellement beau… et on comprend pourquoi c’est si touristique, en fait. Les pickpockets aussi le comprennent… et ils sont gossants!
L’arnaque du jour? Une pétition pour les « deaf and dumb »… des jeunes qui faisaient semblant d’être sourds, qui ne comprenaient pas les signes et parlaient entre eux quand on était plus loin Disons que le téléphone de papa, visible dans sa poche, était un attrait de taille. Deux groupes différents qui l’ont limite attaqué. Il a fallu qu’ils tentent de s’approcher du téléphone pour qu’il lâche un CALISSE retentissant et qu’ils lui foutent enfin la paix. Ceci dit, il ne met plus son téléphone dans sa poche :))
Nous finissons donc la balade en passant près de la conciergerie, où nous avons pu voir la plus vieille horloge de Paris, édifiée par Jean le Bon, entre 1350 et 1353. Entendons-nous qu’avec les couleurs qu’elle a, elle a dû être restaurée. Plusieurs fois. Mais c’est un détail! C’est vieuuuuux!!! Petit détour par le square du Vert Galant où ma mère voulait absolument aller manger. J’adore ce coin de Paris. On a une superbe vue sur les deux rives. Bref, c’est beau!
Traversée sur le pont neuf, où maman cherche les « 385 macarons grimaçants »… sur les lampadaires. C’est quand elle nous a fait remarquer qu’ils ne grimaçaient pas fort qu’on lui a – gentiment – indiqué que les lampadaires n’étaient probablement pas là au 17e! Juste une intuition comme ça.
On fait une petite trempette dans les cours du Louvre (je vous dis, on dit bonjour à tous les monuments de Paris!), pour ensuite aller manger aux Tuileries. On voulait attraper un truc en passant rapido mais papa avait envie de s’asseoir et, surtout d’un café. Finalement, il a pris une bière. Avec du sel. Beaucoup de sel. Nous, nous avons dégusté des crêpes (délicieuse dans mon cas, avec tout plein de crème glacée), aux tuileries, devant le lac. Ya pire, je sais.
Puis, c’est la course folle. En effet, nous avions rendez-vous avec un guide à 14h30, métro Étienne-Marcel. Nous avons donc joyeusement trottiné/joggé jusqu’à la station de métro. Et là, personne. Pas de guide. Bon, il était 14h31. Mais quand même. J’appelle donc la guide, pas de réponse… on est un peu déprimés. Puis, ô miracle, une porte s’ouvre, et un autre guide est là, qui fait le même genre de visite. Comme nous avons tout fait pour trouver la première, nous ne nous sentons pas troooop coupables. Mais un peu quand même…
La visite, ce sont les passages couverts. Finalement, ce ne sont pas ceux que nous avions « spotté » dans nos recherches. Ça a aussi été une visite « quartiers chauds » et « filles de joie » de Paris. Mais ce fut également fort intéressant.
Début de la visite à l’Église St-Eustache. Vous savez, l’église avec une grosse tête en avant. Nous avons pu en faire le tour rapido, et ainsi voir les armoiries des bateliers ainsi que des bouchers dans les vitraux, presque à l’entrée. Bon, ok. Je ne suis plus du tout certaine que ce sont les bouchers. Mais ça fait quand même spécial dans une église.
Nous avons aussi pu voir le tombeau de Colbert (il paraitrait que son bassin y est encore… allez savoir pourquoi ça et pas le reste!) ainsi qu’une fresque en hommage aux halles centrales, qui se trouvait juste devant l’église. Comme je viens de lire Le Ventre de Paris, vous pouvez vous imagines que ça me parle, ce genre de choses. Il reste d’ailleurs l’un des bâtiments des halles. À Nancy. Question de copinage, faut croire!
On se dirige ensuite dans le coin de la rue Montorgueil. Cette rue super cute comporte plusieurs boutiques à haut intérêt historique. Que ce soit en raison de la conservation de la forme d’origine de la boutique (étroite de façade, longue en arrière), des enseignes ou des personnes célèbres qui y ont été, il y a presque toujours un petit quelque chose de spécial.
Ah oui. J’ai besoin de précise qu’il pleuvait??
Ce qu’il y a de cool avec un guide, c’est qu’il nous fait entrer partout. Boutiques, restos, portes fermées… bref, on peut mettre notre petit nez senteux tout à fait partout. Comme dans cet ancien passage couvert qui sert maintenant d’entrepôt.
C’Est donc le passage de la reine de Hongrie. Entendons-nous, la vraie reine n’a pas grand chose à voir là-dedans. IL s’agit plutôt d’une poissonnière, qui ressemblait, selon la reine, à la reine de Hongrie. Du coup, la dame s’est prise au jeu, est devenue assez royaliste, malgré ses origines. Assez pour se faire couper la tête à la révolution. C’est se qui s’appelle une idée qui monte à la tête!
On entre aussi à l’Escargot Montorgueil, resto qui a l’air délicieux (ça sentait ma foi fort bon), et qui comporte plein de particularités architecturales, dont un petit salon en hauteur. Sooooo romantic! L’escalier est ma foi maginifique. Et maman a dans l’idée d’aller y manger. Ce qui me fait dire qu’on risque d’y revenir!
J’ai pris cette photo pour une raison… mais je n’ai AUCUN souvenir du comment du pourquoi. Probablement que le guide avait dit un truc intéressant à ce propos!
Puis, petit stop pâtisserie Stohrer. Il paraît que c’était le fournisseur attitré d’une reine de France. Le décor a d’ailleurs gardé un aspect très royal. Et si je m’étais écoutée, j’aurais dévalisé le magasin!
Au rocher de Cancale, c’est spécialité huitres. On raconte que Balzac y traînait. Du moins, ses personnages y traînent. Clin d’oeil littéraire, ici!
Super enseigne hein. Pas duuuu tout colonialiste!
Première entrée dans une cour. Honte à moi, je ne sais plus du tout c’est la cour de quoi. Mais bon, j’adoooore entrer un peu partout J’ai l’impression d’être dans un Paris interdit, et ça me fait tripper. Je me sens limite exploratrice!
Et hop, un passage couvert. Et un beau, cette fois. Si je me rappelais son nom, ce serait encore mieux hein! Des fois, je me fatigue toute seule.
Deuxième passage, qu’ils ont tenté de restaurer le plus « pareil qu’avant » possible. Ce qui fait que l’horloge ne donne la bonne heure que 2 fois par jour… mais c’est un détail n’est-ce pas. C’est fou de pense que c’était des endroits extérieurs avant!
Puis, des passages étroits.. mais pas couverts. On a aussi vu le passage avec façade égyptienne, là… le plus grand de Paris, selon notre guide. Mais bizarrement, les photos semblent être dans les limbes de mon appareil!
Ca fait ma foi fort médiéval, toute cette étroitesse, avec la gouttière au milieu… et NON, je ne lis pas trop de romance pour utiiser l’expression « oh, comme elle est étroite »!!! Ceci dit, si ce passage était un roman, il serait plutôt policier, étant donné le nombre de crimes qui y ont eu lieu.
Nous voici donc maintenant à l’emplacement de la fameuse cour des miracles. Tous ceux qui ont lu Angélique (ou écouté Notre-Dame-de-Paris) savent de quoi il en retourne hein. Ceci dit, c’est à cet endroit où Nicolas et Angélique ont eu du plaisir. Des fois. Juste des fois! Ceci dit, il n’en reste rien, mais alors là, plus rien. Il faut entrer dans un édifice rond, moderne et pas très beau pour voir la plaque qui commémore le lieu.
Ah, mais le voilà, le fameux passage en triangle! Il est en rénos actuellement, mais la verrière va être refaite. Autrefois, c’était des textiles, mais il en reste malheureusement très peu. En fait, cet endroit a un net besoin d’être relooké… et réhabité!
On a aussi pu faire la visite des « spots de dames de compagnie ». Après l’hôtel de la du Barry, on a eu droit à la visite guidée des dames de ce quartier, qui y sont certainement depuis… 40-50 ans. Oui, voilà. Des fois, ça surprend. Ceci dit, notre guide les connaît toutes par leur prénoms, connaît leurs endroits de prédilection… et on ne veut pas en savoir davantage, en fait. Ces dames sont, je l’avoue, fort jasantes, surtout quand il pleut et qu’elles attendent les clients qui ne viennent pas, dans tous les sens du terme!
Après un petit réchaud-chez-fabienne, le temps de changer de chaussures (maman avait l’air d’être en wet suit) et nous voilà repartis vers St-Germain des prés, où nous avions réservé un spectacle pour 20h30. Comme on ne se décide pas pour « où va-t-on aller manger », on finit par devoir prendre un bar… où ils peuvent nous servir en 20 minutes. Su-per.
Ceci dit, le croque-quelque-chose était excellent. Je pense que j’avais faim.
La soirée, c’était Brassens, version Jazz. Et c’était géééénial. D’abord, j’aime beaucoup Brassens, ce qui faisait que les chansons, je les connaissais toutes, et que j’étais en mesure d’apprécier les arrangements jazzés et les variations sur le thème. Bon, ok, je chante « Les copains d’abord » depuis ce moment=là, mais c’est un mini-détail.
Le spectacle, théâtre de Nesle, était dans une vraie cave à St-Germain, sombre et un peu humide… juste le contexte, c’était excellent. Et la chanteuse avait une très belle voix, pas du tout forcée… bref, ça m’a plu!
Magnifique soirée!
Au retour, nous avons été dégoûtées de constater qu’il nous était impossible de regarder Les reines du shopping pour cause de box qui déconne… franchement, c’est in-zus-te. Vraiment trop injuste!
Bon, c’est interminable, mais en plus, j’ai passé vite sur tout plein de trucs… et j’ai oublié vraiment la moitié de la visite. Moi et mon petit cerveau!
A bientôt!
2 Commentaires
Eh bah dis donc ! Super journée !!
Alors si tu veux compléter, le bassin de Colbert est tout ce que les révolutionnaires ont laissé 😉 Pour les passages, je ne sais pas ce que t’as dit le guide, mais la plupart du temps, ils étaient conçus comme ça il me semble. Ce n’était pas des rues couvertes ensuite mais des immeubles neufs qui étaient conçus avec des passages quand on les a reconstruit au 19e siècle.
Et le passage dont tu ne sais plus le nom est celui du grand cerf. Les autres sont en enfilade 😉
Bonne nouvelle journée à Paris, peut-être plus reposante…
Quelle journée ! Merci de l’avoir partagée avec nous, je découvre plein de choses. Bon, en même temps, je ne suis pas parisienne, je ne connais pas grand chose 😀