Présentation de l’éditeur
« Avant…
Miles « Pudge » Halter en a fini de sa vie morne à la maison. Son entière existence a été un grand non-événement et son obsession des « famous last words » lui a seulement donné encore plus envie du « grand peut-être » (François Rabelais). Il arrive donc dans le monde un peu fou, possiblement instable et tout sauf ennuyant de Culver Creek, un pensionnat, et sa vie devient tout autre. Parce qu’il y a Alaska Young. Alaska est une fille belle, intelligente, sexy, brisée mais bizarrement fascinante. Elle entraîne Pudge dans son monde, le propulse dans le Grand Peut-Être et s’empare de son coeur.
Après…
Rien n’est plus pareil.
Commentaire
J’avertis tout de suite, je sens que je vais avoir du mal à parler de ce livre. Je vais du mal à expliquer mon ressenti sans rien dire. Donc, je vais pouvoir dire que j’ai été touchée mais sans pouvoir expliquer pourquoi. Life is a b****.
Disons-le d’emblée, j’ai beaucoup aimé ce roman jeunesse. Oui, je sais, je suis dans une période « romans d’école ». J’aime les romans se passant dans les boarding schools. Miles/Pudge (appelé ainsi parce qu’il est maigre comme un clou), arrive donc à cette école après une vie de solitude dans laquelle il n’est pas vraiment malheureux. Il est juste spectateur. À Culver Creek, tout va changer. Rapidement, son colocataire, surnommé le Colonel (j’adore ce personnage, vraiment), l’entraîne dans un autre style de vie. Une vie où on prend des risques, ou on risque le tout pour le tout pour un moment. Et il y a Alaska, sa meilleure amie. Ensemble, ils sont les rois des mauvais coups et sont dans une drôle de guerre constante avec les Weekday Warriors, les riches étudiants qui rentrent chez eux le week-end. Rapidement, Pudge est fasciné par Alaska, personnage un peu énigmatique, qui vit des highs incroyables et des downs tout aussi incroyables, en l’espace de quelques secondes. Alaska qui, on le réalise, est une jeune fille profondément perturbée.
Toute la première partie nous fait connaître les personnages, nous fait les apprécier et entrer dans leur petite bulle où ce qui est important est, en apparence, de jouer des tours pendables et de fumer en cachette. Bien entendu, il y a plus derrière tout ça et on ressent réellement à quel point ces lieux peuvent créer des amitiés intenses en peu de temps. Ce sont des bribes, des moments. Certains banals, certains très intense. Parce que bon, pendant qu’on les vit, on ne sait pas toujours quel moment sera significatif après coup. Nous savons que nous sommes dans le « avant ». Le décompte est annoncé chaque jour. Mais nous ne savons pas avant « quoi ». (Et non, contrairement à certaines, je ne suis pas allée voir dès le début du roman. Je ne balancerai personne ici. Je suis une bonne fille, moi). Et là, soudain, c’est après. Et on est dans un autre monde.
C’est ce après que j’ai trouvé génial, en fait. L’auteur a réussi à cerner des sentiments ambigüs et complexes à les faire évoluer, à faire évoluer les personnages dans une situation difficile. J’ai été très touchée par leur désespoir, leur quête, leur sentiment de culpabilité, leur envie de savoir, de comprendre qui est vraiment Alaska, en restant tout de même des ados, souvent centrés sur eux-mêmes. L’auteur, avec la voix adolescente de Pudge, réussit à nous faire transparaître de façon convaincante l’évolution d’un adolescent qui, dès qu’il commence vraiment à ressentir, réalise que quand on ressent vraiment, on s’expose à avoir mal. J’adore l’écriture, la façon d’amener les choses. Il y a une certaine candeur dans tout ça, les personnages évoluent mais pas sans heurts. Puis il y a une certaine acceptation. Une acceptation que des fois,tout ne se déroule pas comme dans un roman et tout n’est pas joliment bouclé à la fin de l’histoire. Bref, pour moi, très réaliste.
Beaucoup d’humour (la scène du bl** j** est hilarante… pauvres eux autres), des moments pratiquement tendres, d’autres d’exaltation. Et des larmes aussi. J’ai eu par moments une grosse, grosse boule dans la gorge. Of course. Mais je suis une grande braillarde, c’est bien connu!
31 Commentaires
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C’est pas du jeu, il est en anglais!
Clara: Ah mais il est traduit en français! Quand je mets le titre entre parenthèse, c’est le titre en VF ;)) C’est chez Gallimard Scripto!
Moi aussi j’ai beaucoup aimé ce roman, et je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dis 🙂
Adalana: J’ai en vue le dernier de l’auteur, en fait. J’ai vraiment été très touchée et j’ai apprécié que tout ne soit pas parfait.
Je partage totalement ton avis. Un très chouette livre. J’ai acheté le nouveau livre de l’auteur en anglais d’ailleurs…
Et je ne suis pas sûre mais il ne me semble pas être allée voir tout de suite ce qu’il se passe dans le après… (mais certainement avant d’y arriver :)). Donc tu ne parles pas de moi hein ? 🙂
Cess: Ah oui, tu me diras ce que tu en as pensé. Il me tente beaucoup, ce nouveau livre! Je ne parle pas juuuuste de toi! ;))) Mais bon, je suis certaine que tu es un peu allée voir avant 😉
Bon sang !! Mais comment se fait-ce qu’il ne soit toujours pas dans ma PAL ?? Depuis le temps que j’en ai envie !
Sandy: Ouiiii il faut le lire! Je pense que tu vas beaucoup aimer, en plus! Comment ça, je ne t’aide pas à être sage?!?!
Clara, il est traduit en français, avec une superbe couverture noire veloutée (chez Scripto Gallimard). J’ai beaucop aimé ce roman, la construction, la vie de ces ados, l’humour, la fin… J’ai trouvé « La face cachée de Margo » en bouquinerie, j’espère que ce sera aussi bien !!
Anne: Voilà, tout à fait! C’est chez Gallimard. Et je suis tout à fait d’accord avec toi pour la construction et la fin. J’ai bien aimé La face cachée de Margo mais un peu moins. J’en parle sur le blog je pense… mais je ne suis pas certaine!
Dans ma PAL mais en VF. Très curieuse de lire ce titre.
Bladelor: Je pense que ça peut te plaire… te toucher aussi, je pense.
Tout à fait d’accord avec ce beau billet. ♥
L’impression laissée par ce livre est assez unique en fait. J’ai ri, j’ai fait « nooon!! » et j’ai pleuré. Tout ça dans une seule lecture. 🙂
@ Clara: Qui es-tu Alaska? est également sorti en poche chez Gallimard dans la collection Pôle fiction 😉
Mlle Pointillés: Voilà, tu résumes tout à fait ma lecture! Des exclamations, des pleurs… j’ai adoré!
@ Sandy et Bladelor: Mais vous faites quoi?? ^^
Mlle Pointillés: Oui, en effet… que font-elles? »!?! 🙂
@ Mlle P : ba là on attaque GOT 2 en VO avec Bladelor… ça devrait nous occuper un temps ! ;o)
Je suis une grande fan de John Green ! Mon préféré jusqu’à présent est Will Grayson Will Grayson (à lire en VO de préférence, mais ça ne te pose pas de problème :). Je suis très tentée par son dernier et aussi par An Abundance of Katherines que je n’ai pas encore lu.
Virginie: Non, la VO ne me pose pas de problème. Je n’en avais jamais entendu parler, en plus, je file sur Goodreads! Tout me tente, en fait!
J’adore ce roman. Une de mes lectures préférées. Et tu en parles remarquablement bien, même si tu dis le contraire au début de ton message (mais je te comprends, j’ai eu le même sentiment, car il ne se passe pas vraiment grand chose dans les romans de John Green, il s’agit plus de ressenti, d’émotions, de choses..tacites). J’ai hâte de lire son dernier roman (Will & Will) !
Marylène: J’ai eu l’impression de ne rien dire dans ce billet! Mais j’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture. Et on vient de me dire que Will et Will était super bien!
J’ai beaucoup aimé ce roman moi aussi, lu en VF. Mais bizarrement, j’ai du mal à mettre des mots sur ce qui m’a plu dans ce livre. C’est peut-être pour cela que ma chronique est toujours dans mes tiroirs ! Une chose est sûre en tout cas, je lirai d’autres romans de cet auteur..
Anou: Moi aussi j’ai du mal à mettre des mots. J’ai eu l’impression de divaguer un peu dans ce billet! J’ai lu La face cachée de Margo, que j’ai aimé mais un peu moins, quand même.
Le billet de Cess m’avait presque décidé à l’acheter directement et puis, j’avais résisté mais finalement, grâce (à cause ?) de ton billet, je vais le commander !!
Anlore: À deux, nous sommes capables de faire commettre les pires bêtises, en fait ;))
Ton enthousiasme donne envie ! J’adore ce que fait JP Ohl donc il y a de fortes chances que je sois séduite par cette biographie 🙂
Emjy: Hmmm je sens que tu me parles de la bio de Dickens sur ce billet ;)) Mais oui, je conseille. Surtout si tu aimes Ohl!
Je n’en garde pas un grand souvenir … je me rappelle surtout que ça buvait et ça fumait pas mal, non ? A part ça, rien ne m’a marqué et j’ai complètement oublié les personnages !
Joelle: Boire et fumer, probablement, mais ça ne m’a pas marquée, en fait. J’ai surtout été marquée par les relations intenses, l’adolescence avec un grand A et le sentiment de vide, la quête pour le combler…
J’ai beaucoup aimé, mais j’ai préféré It’s all in our stars du même auteur.
Amiedeplume: The fault in our stars?? Il est super touchant celui-là.