Présentation de l’éditeur
« Lorsque le Fantôme a redonné sa liberté à Christine pour qu’elle puisse marier son rival, le jeune et beau Vicomte Raoul de Chagny, il lui a fait promettre qu’elle reviendrait l’enterrer à sa mort. N’ayant pas pu tenir sa promesse, elle est remplie de regrets. Elle commence alors à écrire à Erik, alors qu’elle le croit mort. Seulement, on ne se débarrasse pas si facilement de certains fantômes… »
Commentaire (attention, je spoile)
Une suite au Fantôme de l’Opéra. Comment pouvais-je résister? Surtout que j’avais beaucoup apprécié Phantom de Susan Kay, qui racontait l’histoire d’Erik. Par contre, je vais vous le dire d’emblée, je n’ai pas du tout aimé ce roman-ci, qui s’apparente à une fanfiction qui joue parfois dans le grand n’importe quoi. Je ne suis vraiment pas convaincue.
J’aurais dû être prévenue pourtant. On a ici transformé l’histoire d’Erik et de Christine en romance, avec un grand R. Si vous me suivez un peu, vous savez certainement que je n’ai rien contre la romance, au contraire. Mais dans ce cas précis, ce n’est même pas une bonne romance. Il y a cliché par dessus cliché, c’est attendu et rempli de longues et répétitives déclarations d’un amour éternel. Parfois, il y a un petit (mais tout petit) nuage noir dans le ciel de nos tourtereaux mais le teeeerrible malentendu se résout en quelques petites pages, c’est cheesy à souhaits et tout est bien qui finit bien, tout le monde s’aime et tout le monde est heureux.
Si ce n’était que ça. Mais non. En plus, les personnages sont complètement transformés. Raoul est un con fini (bon, ok, il n’a pas l’air suuuper intéressant comme type, même dans le roman… mais quand même) qui est ennuyant, qui refuse de laisser chanter Christine et de faire chambre commune. Il ne faudrait pas que la lectrice questionne les agissement de Sainte-Christine-la-parfaite, n’est-ce pas? Quant au Fantôme, non seulement il n’est pas mort (non mais j’avais dit que je spoilais… ne venez pas vous plaindre) mais c’est un homme changé. Il a quoi… 2 petits accès de colères où il serre méchamment les poings et s’appelle par son prénom mais en gros, il est devenu Bon. L’amour de Christine l’a changé. Même après quoi… une journée. Alors soudainement, il passe à la confesse. Et apprend à s’Accepter et à montrer son visage. Voilà même qu’il socialise joyeusement avec Mme Giry et Meg. Fini le personnage mystérieux et ténébreux. Du coup, pour moi, il n’était plus du tout intéressant.
Bref, on dirait une fanfiction plus ou moins bien écrite et pas non plus très bien éditée. Le personnage est une super MaryJane et ça se répète, ça se répète… c’est incroyable. Les lettres sont super répétitives, la narration aussi, on nous précise tout ce que les personnages pensent au moment précis où ils le pensent… aucun mystère.
Une grosse déception pour moi
2 Commentaires
J’ai lu « Letters to Erik » à l’époque où j’étais obsédée par toute la littérature dérivée de « Phantom of the Opera » 🙂 L’histoire m’a paru mignonne mais avec le recul, je trouve qu’il n’y a pas assez de conflit ni de tension dramatique. Erik devient soudain tout gentil, Christine est évidemment parfaite et Raoul se conduit comme un gros rustre, histoire de faciliter les choses. On voit clairement qui sont les « gentils » et qui sont les « méchants », ah ben oui hein, il ne faudrait quand même pas qu’un personnage soit nuancé ou complexe ! Le « grand mystère » concernant la naissance d’Erik est prévisible à des années-lumières… Bref, ça ressemble à une fanfic sur les aventures de Christine et Erik au royaume des Bisounours. Un récit charmant mais sans grand intérêt. Cependant j’ai bien aimé le style de l’auteur. Dommage qu’elle n’ait pas mieux développé l’intrigue et les protagonistes.
Chéryl: Voilà, tu résumes tout à fait… je n’aime pas quand c’est trop facile, trop manichéen et quand ya trop de guimauve. Fanfic (et pas excellente), c’est le terme.