Non mais vous avez-vous cette couverture? Bon, ça aurait été une très bonne raison de le lire mais en vrai, je l’ai en anglais, dans une couverture jaune poussin et beaucoup moins jolie que celui-ci. Mais on m’avait parlé d’un roman gothique moderne, de soeurs maudites… il ne m’en fallait pas plus.
De quoi ça parle
Les soeurs Chapel ont de prénoms de fleurs. Elles vivent dans un manoir victorien et sont les héritières d’un empire provenant des armes à feu. La mère, Belinda, croit voir l’avenir de ses filles, notamment leur mort suite à leur mariage.
Et c’est ce qui va arriver. L’aînée va mourir le lendemain de son mariage. Comme ça. Et même chose pour la suivante. Iris, l’avant-dernière, a quant à elle l’intention de survivre.
Mon avis
Est-ce que je vous ai dit que ça se passait dans les années 50? L’art de faire des résumés pouiches! Bref, toute cette histoire se déroule aux États-Unis à un moment où les femmes devaient se marier et se retrouvaient rapidement prises dans un engrenage d’où il était difficile de sortir. J’ai pour ma part choisi d’interpréter cette histoire comme une critique de la société de l’époque, en particulier sur la condition de la femme à ce moment.
Nous, comme lecteur, nous savons d’avance comment ça va finir. Mais peu importe, pourtant, Les soeurs Chapel n’ont que peu de moyens d’échapper à leur destin, à cette maison qui ne leur offre que peu d’issues. Les voix féminines ne sont pas entendues et ça donne le goût de hurler. Mais quelle atmosphère! C’est envoûtant et j’ai dévoré ces 600 quelques pages passées avec Iris et ses 5 soeurs très différentes mais qui s’en vont toutes droit vers la tombe. C’est un peu fascinant au départ, puis terriblement angoissant. Elle savent pourtant!
C’est donc pour moi une excellente lecture. C’est prenant, c’est bien écrit, j’ai aimé l’histoire de cette femme qui tente de se réinventer après les traumatismes de son enfance et de son adolescence. L’ambiance est pesante à souhaits, on étouffe dans cette maison, on a le goût de secouer tous ceux qui « veulent le bien » des femmes. Pour aimer, il faut accepter de ne pas tout comprendre, il faut laisser notre logique derrière et se laisser porter par cette histoire au rythme lent, mais dont les pages se tournent toutes seules. Du moins, c’est ce qui est arrivé dans mon cas.
Bref, excellente lecture.
4 Commentaires
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Être attiré par un livre grâce à sa couverture, ça arrive à tout le monde 😂
Et celle-ci est particulièrement jolie. Un roman que je lirai… Un jour !
tout à fait d’accord, ce roman est très prenant, un peu envoûtant, même !
Pourquoi pas. La couverture est magnifique, en tout cas.
Je note ! Une couverture étonnante pour un Gallmeister ! (un résumé « pouiche »?? ^^)