Le comment du pourquoi
Comment résister à une BD à la couverture jaune pétante, hein? Comment? Surtout quand c’est publié par Pow Pow. Je l’ai donc emprunté à la biblio mais je sens que je vais tenter de le trouver parce que j’ai vraiment aimé.
De quoi ça parle
Lucie et Jeanne sont colocataires depuis un bon moment. Lucie ne va pas bien du tout. En peine d’amour, elle ne sait pas comment s’en sortir et Jeanne en a pas mal son voyage. Il faut dire que Jeanne a tout un caractère. Et un matin, la porte s’ouvre et entre Nana, qui a disparu depuis presque un an. Comme ça, comme une fleur. L’amitié peut-elle résister à tout?
Mon avis
C’est tellement, mais tellement mon genre d’histoire cette bande dessinée. Je ne connaissais pas l’autrice mais cette période de la vingtaine, quand on ne va plus à l’école mais que tout est encore possible, que personne n’est définitivement « casé » est peu exploitée alors qu’il y a tellement de choses qui s’y passent. Nos trois protagonistes se cherchent encore un peu, se demandent si elles s’en vont dans la bonne direction et leur relation évoluent en même temps qu’elles-mêmes. Nous les suivrons dans quelques semaines de leurs vies alors qu’elles se retrouvent et que leur amitié est bousculée.
L’autrice nous parle de cette période avec un regard très bienveillant. Oui, on va se planter. Oui, on va déconner. Mais bon, on se relève pis on recommence. C’est parfois pathétique, parfois – très – drôle, c’est criant de vérité et on ressent vraiment le vide et la peine de Lucie, même quand elle tente d’aller mieux. On a le goût de lui dire que tout va s’arranger, pauvre choupinette! Jeanne et Nana cachent aussi des fragilités sous leurs carapaces et elles sont touchantes, même si, dans mon cas, elles sont hyper différentes de moi.
J’en aurais pris davantage. Le thème de l’amitié adulte est aussi très bien traité et je viens certainement de découvrir une autrice que je suivrai à l’avenir.
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[…] beaucoup aimé Les petits garçons, la précédente BD de Sophie Bédard et je savais donc que son ton me plairait. Ici, elle aborde le deuil d’une façon qui sonne […]