Les guerriers de l’hiver – Olivier Norek

Ce n’est pas un roman que j’avais repéré dans cette rentrée littéraire. Toutefois, quand je l’ai vu en nomination dans tous les prix, je me suis dit que peut-être que j’étais en train de manquer quelque chose… donc je l’ai lu.

De quoi ça parle

Le 30 novembre 1939, l’URSS a envahi la Finlande, pays pacifique et fier de son indépendance somme toute récente. Merci Staline. Contre toute attente, David va résister face à Goliath et à son déluge de troupes. Un tireur d’élite va se démarquer du lot : Simo Häyhä. Et c’est entre autres son histoire que nous allons découvrir.

Mon avis

Pour apprécier cette histoire, il faut aimer les romans de guerre. Nous sommes sur le champ de bataille et dans les tentes de commandement du début à la fin de l’histoire. Je ne déteste pas les récits de guerre mais j’avoue les préférer quand on sort au moins occasionnellement des tranchées! Du coup, mon avis doit être tempéré par ces considérations.

Là, vous allez vous dire que j’ai détesté, ce qui n’est pas le cas. C’est une bonne lecture qui m’a fait découvrir un pan de l’histoire que je ne connaissais pas du tout. Je ne savais rien de cette invasion ni de la façon dont s’y était pris Staline. Et certaines parties sont tellement enrageantes! Avec l’invasion récente de l’Ukraine, impossible de ne pas faire de lien. Norek réussit à nous faire ressentir toute l’horreur de la guerre, toute la stupidité des commandes qui sont données, d’un côté comme de l’autre. Les soldats russes sont envoyés se faire tuer comme des pions, les officiers ont plus peur de Staline que des ennemis et du côté finlandais, il est clair depuis le début que tout est perdu d’avance.

Nous avons ici un texte très cinématographique. On s’y croirait. De nombreuses anecdotes sont véridiques et Norek a effectué un vrai travail de documentation poussé pour nous offrir ce récit. Le personnage de Simo Häyhä, homme ayant réellement vécu, sniper génial dont les conseils sont encore utilisés de nos jours. Il est parti du village de Rautjärvi avec ses amis, pour un probable exercice. Ils ne reviendront pas tous. Des petits groupes comme eux, il y en avait des milliers dans toutes les guerres. Chacun aurait pu être le sujet d’un roman. Et impossible de penser que ce n’est pas la même chose de l’autre côté.

Les pages se sont tournées toutes seules, ça ne fait pas aimer les Soviétiques et ça plaira certainement aux amateurs de romans de guerre. C’est bien construit, ça semble trop fou pour être vrai mais le tout est ma foi bien réel. Une bonne lecture pour moi, dont je retiendrai surtout les histoires d’amitié déchirantes.

1 Commentaire

  1. Ce roman reçoit un très bon accueil. Malgré mes a priori, j’ai bien aimé le seul titre que j’ai lu de cet auteur, suffisamment en tous cas pour renouveler l’expérience.

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