J’aime presque toujours ce que fait Kate diCamillo. Que voulez-vous, je suis friande de cuteness dans la vie, et c’est tout à fait ce que j’ai trouvé dans ce petit roman pour enfants.
Flora se décrit comme étant cynique. Elle aime lire des BDs de superhéros et se tient prête à tout car tout peut arriver. Sa mère, elle, est auteure de romances. Le genre old school. Et elle se prend très très au sérieux. Elle n’a surtout pas beaucoup de temps à consacrer à sa petite Flora. Un jour, la voisine a un super nouvel aspirateur over puissant pour son anniversaire (débordante de joie elle est, comme vous pouvez l’imaginer) et quand elle se ramasse dans le jardin, oh malheur, elle aspire un écureuil.
Ulysse (nommé en l’honneur de l’aspirateur). Ramené à la vie par Flora à l’aide du RCR (pratique de lire les pires choses qui pourraient vous arriver), il se révèle être… un super héros! Ben quoi, un écureuil qui vole et qui tape à la machine, c’est forcément destiné à de grandes choses, non? Même quand sa principale pensée, c’est « j’ai faim »!
Quand la mère de Flora découvre la bestiole, elle est loin d’être ravie. Elle en devient donc l’ennemie jurée… et ainsi commencent les aventures de Flora et Ulysse. Mi roman à chapitres, mi bande-dessinée, on vit bien des aventures avec les personnages. C’est drôle et intelligent. Le pouvoir évocateur des mots y a toute sa place et par l’utilisation de mots forts, puissants, chargés de sens (bien que parfois un peu « difficiles » pour le public cible… On a souvent reproché ceci au roman. Toutefois, je pense sincèrement que les jeunes pourront les comprendre avec le contexte… pas folles, ces petites bêtes!), diCamillo réussi à rendre cette histoire plus prenante encore… et ma foi bien drôle. Les enfants, ça exagère. Ça a une perspective bien différente et parfois, les mots aussi, prenne une folle importance. Ces mots qu’on leur dit, qu’on ne pense pas, mais qui frappent.
C’est l’histoire de personnages qui cherchent leur place. Des personnages hauts en couleurs, drôles, parfois ridicules, avec des failles, des imperfections, qui aiment parfois bien mal et qui prennent parfois les mauvaises décisions. Et le tout sur un fond d’humour, de citations (Rilke!), de références et de réflexions sorties de nulle part qui nous font lever les yeux et réfléchir. Ajoutons à ça des illustrations très très mignonnes ma foi très bien intégrées dans l’histoire.
Bref, j’ai beaucoup aimé!
2 Commentaires
C’est pour des enfants de quel âge, selon toi?
Grominou: Je dirais que dès qu’ils commencent à lire des « vrais livres » (ça a quand même quelque chose comme 150 pages… ou un truc du genre, je ne sais plus), ça peut aller! Ca dépend plus du niveau de lecture que de l’âge.