Des fois, on se demande pourquoi on ne lit pas certains romans. Je n’étais nullement attirée par celui-ci, parce qu’on parlait de « roman écologique ». Et là, moi, dans ma tête, ça me disait « roman moralisateur ». En effet, je pense que les premiers « grands écolos » que j’ai rencontrés m’ont traumatisée à vie. Pourtant, j’ai beaucoup aimé ce court roman qui est, certes, écologique, mais surtout profondément humain, dans le bon sens du terme.
Il s’agit donc de l’histoire de Antonio José Bolivar, un vieil homme qui habite à El Idilio, en Amazonie. Avec une narration qui fait penser aux contes, nous rencontrons le vieil homme alors qu’il est déjà âgé et qu’un cadavre est ramené par les Shuars, que le maire accuse aussitôt du meurtre. Pour Antonio José Bolivar, qui connaît bien la forêt et les Shuars, c’est clair, c’est l’oeuvre d’un félin. Et le maire, personnage gluant surnommé la Limace, va limite l’obliger à s’aventurer pour tuer l’animal.
Antonio José Bolivar vit un peu à l’écart du monde. Il vit dans sa cabane et passe l’année à lire, lentement, des romans d’amour que lui apporte le dentiste qui passe deux fois par année au village. On nous dépeint une Amazonie magnifique mais cruelle, un homme qui a tenté d’y vivre complètement tout en restant trop « homme » pour réussir. Nous marchons dans cette forêt avec les personnages, la sentons vivante et je me suis limite émue au sort du félin, qui les traque à son tour, tel un égal.
Une très belle lecture, donc, que je n’ai pas trouvée moralisatrice pour deux sous, finalement. Lucky me!
20 Commentaires
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J’ai un très beau souvenir de ce roman. Ton billet donne envie de le relire.
Auteur
Ca se relit vite, en plus! Et on réfléchit longtemps après!
C’est un auteur que j’apprécie beaucoup, et celui ci particulièrement !
Auteur
J’ai envie de découvrir autre chose, du coup… je pensais à du moralisateur ou de la psycho-pop à 5 cennes… et finalement, non pas du tout. J’ai beaucoup aimé.
Un très bon souvenir de lecture.
Auteur
Je crois que c’est aussi le souvenir que je garderai. Avec cette Amazonie et cette chasse en arrière-plan.
Moi c’est le titre qui m’a longtemps fait hésiter à le lire, je pensais que ce serait gnangnan, et finalement ce fut un immense coup de coeur!
Auteur
Moi, je pensais que ce serait des leçons de vie pouiches… comme tu vois, on peut se tromper!
Comme toi, la notion de roman écologique m’a toujours éloignée de ce livre… J’avoue néanmoins que le titre ne m’attire pas non plus… Je passe encore…
Auteur
Hmmmm… sérieux, je pense que ça pourrait te plaire, pourtant. Mais si un jour c’Est le bon moment, la rencontre se fera!
Oh oui, je veux le lire celui-là ! Je pense que ça me plairait bien 🙂
Auteur
Je pense aussi!
C’est un des livres que je relis régulièrement.
Auteur
Ils coulent touts seuls, ces mots (et je doute de l’accord de « touts »… mais bon, trop paresseuse pour vérifier!)
Je l’ai découvert il y a quelques mois seulement, ce magnifique roman !
Auteur
Des fois, il faut attendre le bon moment, hein!
Un roman si beau et si rapide à lire qu’il serait dommage de passer à coté 🙂
Auteur
Oui, voilà. Je ne sais pas pourquoi j’ai attendu si longtemps!
Tu m’as vraiment donner le goût de lire ce conte, penses-tu que ça intéresserait des ados ??
Auteur
Sérieux, je pense que oui. C’est une écriture simple, avec des personnages étranges mais assez faciles à cerner. Bien entendu, un peu d’aide sur l’interprétation va donner un coup de main… comme n’importe quel roman! Quand on en parle, ça donne encore plus envie!