Le comment du pourquoi
Pour la chanson. Sérieux, je l’ai pris pour ça. Et j’ai chanté la toune de Jules et Jim pendant une demi-journée. Sauf que comme je l’aime bien, ça ne me dérange pas. Mes collègues n’en diraient peut-être pas autant. Et ils font dire que si un jour quelqu’un écrivait un roman appelé « Les moulins de mon coeur » (celle que je chante le plus souvent en temps normal), ils songeraient à l’option du tueur à gages. Mais je m’égare.
De quoi ça parle
Arthur va passe un été avec son petit fils. Entre cet ancien acteur et sa fille, ce n’est pas simple et il souhaite passe du temps avec le petit Louis avant d’oublier. Car il sent bien que dans sa tête, ce n’est plus comme avant et que, de plus en plus, mots et souvenirs lui échappent.
Mon avis
De l’autrice, j’avais lu « Au petit bonheur la chance », que j’avais trouvé pas mal, sans être non plus pâmée. Mais bon, comment on résiste à ce titre? Toutefois, j’ai vraiment eu du mal avec toute la première partie et je suis restée complètement extérieure, malgré le sujet qui me parle et qui m’intéresse beaucoup.
Je crois que j’ai du mal avec les voix d’enfants. Ici, j’ai eu du mal à faire la différence entre la voix de Louis et celui de l’autre roman lu par l’autrice. Le jeune de 8 ans a parfois des réflexions vraiment… étranges. Parfois hyper immatures et parfois hyper profondes… comme s’il passait de 2 ans et demi à 12 ans en une page. Bref, je n’y ai pas cru. Donc, le début, ça passait mal et j’ai pensé abandonner. J’avais l’impression de relire la même chose que dans « Au petit bonheur la chance ».
Ceci dit, le thème de la mémoire, de l’oubli, du vieillissement et des relations familiales aurait pu m’intéresser. Malheureusement, ce n’est qu’effleuré. Pourtant, la partie où Arthur est face à lui-même et où nous comprenons la détresse de cet homme qui est encore là, mais qui sent son esprit s’effilocher est vraiment bien et nous oblige à réfléchir et à remettre certaines croyances en question, surtout en cette période où on a bien vu comment vivaient plusieurs de nos aînés. Mais ça dure assez peu et c’est un choix conscient de l’auteur de rester du côté de la vie et de la lumière. Du coup, j’ai moins accroché et j’avoue avoir oublié assez rapidement beaucoup de détails.
J’ai trouvé le tout moins abouti et si l’importance des petits moments et de la famille est intéressante, j’aurais aimé plus de profondeur, autant dans l’écriture que dans les backstories. Et je suis déçue car vraiment, ce sujet est important, avec notre population vieillissante qu’on a tendance à tabletter assez rapidement. Quand le petit Louis dit à une vilaine infirmière » mais vous pouvez pas lui parler comme ça, c’est mon PAPI », j’ai trouvé ça hyper émouvent. On oublie rapidement que toutes ces personnes âgées ont vécu et qu’ils sont les parents, les enfants et les frères de quelqu’un. J’aurais juste aimé un traitement plus approfondi.
Demi-teinte, donc…