J’ai lu ce roman en anglais mais j’ai choisi de placer ici la traduction française vu que, ne nous le cachons pas, il y a quand même pas mal plus de francophones que d’anglophones ici! Je n’avais jamais entendu parler de ce livre avant la semaine dernière et – ô miracle – je suis justement tombée dessus. C’était un signe non?
De quoi ça parle
Nous sommes quelques années après « Y Terfyn ». La Fin. Nous sommes au Pays de Galles et il y a eu une catastrophe nucléaire. Du jour au lendemain, les communications ont été coupées et la survie est menacée.
Rowenna et ses enfants, Dylan et Mona. vivent seuls dans une petite maison isolée. Tour à tour, mère et fils écrivent dans un cahier bleu retrouvé dans une maison. Entre leur quotidien et les souvenirs, nous allons petit à petit apprendre à comprendre leur nouvelle vie.
Mon avis
Je ne m’attendais pas à aimer autant ce livre. Vous pourrez me dire qu’il n’a rien de révolutionnaire en terme de post-apo et qu’il se lit davantage comme un retour à la terre… mais j’ai adoré. Adoré au point de le dévorer en une soirée DE TRAVAIL, ce qui n’arrive jamais, au grand jamais.
Les deux narrateurs ont une voix bien distincte, ils sont extrêmement touchants tous les deux et j’ai pleuré à gros sanglots. Moi. Trois fois. Alors que c’est un récit lent, plutôt calme, qui nous raconte deux personnes tentant de survivre. Dylan avait 6 ans lors de la fin. Il a très peu de souvenirs de la vie d’avant, très peu de deuils à faire. Morwenna, sa mère, se souvient de tout mais a laissé beaucoup de choses derrière elle. Et ces deux visions nous plongent vraiment dans les petites incompréhensions et les tourments de ces deux êtres qui s’aiment plus que tout et qui forment une équipe indissociable. Et Dylan grandit.
Ce récit a été pour moi très émouvant. Mère et fils sont seuls et ne savent pas ce qui s’est produit. Il ne reste plus personne. Plus de radio, de communcation, plus de réseaux sociaux. Nous ne saurons pas plus qu’eux ce qui est arrivé. C’est une histoire de survie, d’adaptation. Et si la dichotomie « superficialité du monde moderne » vs. « pureté de la simplicité » peut sembler un peu trop « in your face », je n’ai pour ma part jamais été dérangée. J’ai aimé voir les yeux de Rowenna s’ouvrir à la beauté, aux émotions, quand il ne reste plus rien d’autre. Ça parle de fragilité, de perte et de mémoire et c’est tout en retenue, tout en pudeur malgré tout. Pas de descriptions horribles, pas de violence à foison. Juste eux, à ce moment précis.
Et la fin… j’ai adoré.
Et je me demande vraiment ce qui va leur arriver.
2 Commentaires
Tu donnes envie de le lire !!
Je ne suis pas fan de ce genre de récit mais vu l’enthousiasme qui se dégage de ce billet je me dis que je devrais faire une exception à mes réticences.